30 mai 2010

Billet raciste et phallocrate

Notre Maxime national a pondu un billet sur le féminisme avec lequel je ne suis pas du tout d’accord. Je ne comptais pas en faire un billet moi-même mais une conversation twitter, avec Olympe, m’a énervé, hier. Vous connaissez Olympe, l’illustre blogueuse féministe dont soutenons toutes les causes.

Cette conversation étant privée, vous n’avez qu’à vous palucher Twitter vous-même. Mais je ne suis pas franchement d’accord avec la vision qu’à Olympe du féminisme…

N’allez pas croire que je sois phallocrate. Au contraire ! Je suis un parfait féministe. Je suis pour l’égalité des droits, des salaires, des carrières professionnelles et un tas de trucs, encore. Je suis outré quand je vois la composition des cabinets ministériels, du Parlement, … Je suis d’autant pour la répartition des tâches, au sein d’une famille que je suis parfaitement célibataire. Ca fait 20 ans que je partage mon linge entre moi-même.

Tiens ! Avant-hier soir, j’étais au bistro. Hier aussi, mais c’est avant-hier qui m’intéresse. J’étais à l’Aéro. Il y avait un mach de foot à la télé. La clientèle, nombreuse pour un vendredi, était composée d’hommes à 100%.

Pourquoi ? Education ou réelle différence dans la façon de penser ?

Tiens ! Je veux bien aussi être antiraciste et fréquenter des noirs au bistro mais il y a une différence entre les noirs et les blancs. Tonnégrande boit du vin rouge et moi de la bière. L’antiracisme, c’est pareil que le féminisme.

C’est pour ça que le billet de Maxime m’a énervé. Parce qu’il n’a pas la bonne réaction à chaque situation. « Allez défendre votre bifteck féministe devant une « femme », et elle vous dira que vous n’êtes pas crédible en tant qu’homme. » Nous dit Max en conclusion. C’est quand même assez facile de rétorquer que c’est une vulgaire connasse, elle-même profondément antiféministe puisqu’elle insiste sur la différence.

C’est toujours plus facile de parler de féminisme que de racisme pour un célibataire masculin qui, au fond, est assez peu touché par le problème.

Quand je suis assis, en terrasse de la Comète avec tous les braves gens qui vont chez Leclerc, on s’amuse beaucoup à les observer. Il faut dire qu’on y passe une bonne demi-heure tous les soirs. Et on imagine les gens se dire : « Ah ! Ils sont encore là, le gros noir et le gros normal ». La vie est ainsi faite. Même pour les noirs qui passent dans la rue : Tonnégrande est le gros noir. Je suis le gros. C’est lamentable. Je sais.

Parmi le personnel de sécurité de la tour où je bosse, il y a une femme. Quand c’est elle qui fait la tournée des étages pour vérifier ce qu’un pompier doit vérifier, tous les jours, on la remarque. C’est surprenant de voir une femme pomper pompier. Pourquoi ?

Au Kremlin-Bicêtre, nous avons une mine de noirs sans-papiers, puisque nous avons le siège d’une entreprise qui les emploie illégalement. Ca fait parler de Bicêtre dans la presse… Evidemment, ils sont soutenus par tous les politiciens de gauche du coin, que je connais d’ailleurs assez bien. Je papote souvent avec eux quand ils distribuent des tracts pour les soutenir. Il y a même une fois où j’ai remplacé un des gugusses qui avait besoin d’aller pisser.

Il y a parmi eux, deux femmes (oui !) blanches qui réunissent fréquemment des sans-papiers à la terrasse pour les aider à remplir des formulaires ou à accomplir je ne sais quelle démarche. C’est abominable à formuler mais elles aident ces gugusses PARCE QU’ils sont noirs. Pas parce qu’ils sont sans-papiers. C’est une forme de racisme. Ils sont aidés parce qu’ils sont différents. Moi-même quand je vois une de ces deux dames avec un jeune noir, je SAIS immédiatement que ça n’est pas sexuel mais parce que le gugusse est sans-papiers. Je déduis de la présence de la dame et de la couleur de la peau d’un type qu’il est sans-papiers. C’est odieux.

Pour autant, je continuerai à appeler Jim et Romuald, les serveurs de la Comète : « Vieille fiote » ou « vieille tapette » alors qu’ils ont tous les deux des femmes charmantes. Ca n’est pas de l’homophobie : juste de l’humour, justement parce que l’un d’eux est phallocrate, mais pas homophobe.

Max nous pose la question : « Mais qu’est-ce que ça veut dire, au juste, être un homme, un « mec » ? » Ca serait amusant de lancer une chaîne de blog, à ce sujet, en interrogeant des gonzesses, aussi.

Je vais donner la définition officielle : c’est une personne qui regarde le foot à la télé en mangeant des pizzas et en buvant de la bière. J’ai honte de l’avouer : je ne mange jamais de pizza en regardant la télé. Je ne suis pas un homme.

Par contre, il m’arrive de boire une bière. Parfois avec des femmes, même.

48 commentaires:

  1. si je rebondi sur ta définition finale, je regarde pas le foot, je ne suis donc pas un homme non plus...

    billet intéressant, merci

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  2. Je le savais : ce Nicolas passe ses soirées à s'enfiler des blondes, des brunes et des rousses. Phallocrate, va !

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  3. Je suis de ceux qui pensent que lorsqu'il y a des vérités qui dérangent alors il vaut mieux les dire. En cela ton billet est intéressant, il fallait du courage pour l'écrire...

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  4. Bon et si on boit de la bière mais qu'on a pas de télé et que l'on fait ses pizzas soi-même ?

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Pardon, fausse manoeuvre...

    "Qu'est-ce que ça veut dire, être un homme" ?
    Moi j'adhère à la défintion de Kipling, à lire ici.
    Mais je crois que ce poème peut aussi s'appliquer au femmes, alors...

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  7. Plus sérieusement, j'adhère au commentaire de Stef, et je partage tout à fait l'avis de Nicolas, avec quelques nuances d'usage (et de raison).

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  8. Moi je crois qu'on devrait mieux distinguer les gens en fonction de leur degré de connerie et/ou de méchanceté qu'en fonction de leur spécificité ethnique ou sexuelle.

    Moi je mange de la pizza en regardant la télé. Respect, donc.

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  9. Jacques Lacan, qui n'a pas dit que des conneries, parlait de "l'impossibilité des rapports homme/femme."

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  10. même si je te lis, je sais que tu ne me lis pas... (c'est mon petit doigt qui me l'a dit, je ne suis pas assez bien classée, pas assez classe, au Wikio). Je crois pourtant que le thème de ta discussion avec Olympe pouvait avoir un lien avec mon/mes derniers billets... mais je suis sûrement trop prétentieuse.

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  11. Les autres,

    je vous réponds demain.

    Lucia,

    tu me mets de mauvaise humeur. Je te réponds demain sur le fond mais sur la forme, c'est maintenant. S'il y a un type à qui on peut difficilement reprocher de pas lire les blogs, c'est bien moi. Je suis abonné à 450 blogs, dont le tien. Je ne lis pas tout, pas possible. Mais je lis tous les billets des gens que je connais dans la vraie vie.

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  12. c'était pas une critique... (normal que tu ne me lises pas, bon, si tu me lis, quand même, j'en suis flattée) juste pour te signaler que j'avais écrit quelque chose en rapport avec ton sujet ;-))) allez, bonne après-midi.

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  13. J'aime assez ta définition. Et je savais que t'étais pas un homme, enfin pas comme les autres...

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  14. Moi, je phobise à mort les gonzesses, les nègres et les pédés. Et en plus, je suis pédophile à donf.

    Et je pisse sur toutes les pizzas que je rencontre.

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  15. Billet excellent, être un homme, une femme quelle importance, on est des êtres humains avant tout avec nos défauts et nos qualités, avec nos joies et nos peines, avec nos incertitudes et nos espoirs. J'aime la pizza, la bière (avec modération) et cela ne me déplait pas de regarder du foot de temps en temps, mes meilleures amis sont des hommes, je ne travaille qu'avec des hommes et je trouve cela chouette. Parfois, j'aimerais pouvoir en être un pour pouvoir mètre quelques bons uppercut, pour pouvoir transgresser certaines règles sans avoir peur des préjugés. Nous avons tous une part de masculin et de féminin en nous. La femme et l'homme, ce sont les mystères de la vie, un sujet inépuisable de surprises et de rebondissements, ce qui certain, c'est que l'on s'ennui jamais à se regarder, à s'observer, à se confondre.

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  16. Didier, toujours plein de tact -))

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  17. Faut bien être à la hauteur de sa réputation, très chère ! Et si vous croyez que ça m'amuse...

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  18. Je ne suis pas un homme non plus: je ne regarde jamais le foot, et les assemblées de types qui bouffent de la pizza en regardant un match me font gerber.

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  19. Lolo,

    Parfait !

    Stef,

    Ce n'est pas du courage, juste une colère, en moi, depuis quelques semaines...

    Bob,

    Ne pas avoir de télé est un truc de... heu... non, rien.

    Thierry,

    Je vais aller voir ça.

    Rimbus,

    Pas d'accord ! Je fréquente suffisamment de cons pour en préférer certains...

    Jean,

    Oui. Impossible.

    Lucia,

    Je te lis. Point barre. Mais je lis 400 blogs, disais-je, au moment où je rédige un billet, je ne vais pas citer tout le monde.

    Océane,

    Non. Je n'aime pas le foot.

    Didier,

    Z'êtes pas en week-end, vous ?

    NB,

    Oui, des mystères...

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  20. Le Coucou,

    Pourtant, tu es proche de l'Italie.

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  21. Je mange aussi des pizzas à l'occasion, en petit comité et sans match à regarder.

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  22. ah bon on est fâchés ? je te trouve un peu susceptible en ce moment, sérieux prends des vacances (de blog ou de boulot )

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  23. J'ai pas dit qu'on était fâchés !

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  24. mais ça fait 2 fois en quelques jours que tu t'énerves sur mes twitts. je vais faire gaffe maintenant

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  25. Olympe,

    J'ai oublié la première fois ! Tu penses bien que quand je dis "énervé", c'est une façon de parler...

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  26. Encore un étalage de pizzaphobie sans la moindre vergogne. Honteux.

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  27. Tiens ! Pourquoi suis-je abonné aux commentaires chez moi ? Ca m'oblige à lire deux fois ceux de Balmeyer.

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  28. @Nicolas,
    Pour une fois je me permets de rompre le concert de louanges qui suivent ton billet. Pour UNE FOIS, je ne suis pas entièrement d’accord avec toi.
    Bien entendu que tu te veux mieux que féministe, respectueux des femmes et défenseur de l’égalité hommes-femmes. Comme bien entendu tu es antiraciste, antihomophobe, anti-injustice. De gauche, quoi ! Du moins dans la conception que je m’en fais.
    Mais j’ai lu le billet de Maxime. Je comprends son amertume, même si les réactions reprochées sont naturelles. Et je ne comprends pas que tu t’insurges. Tu revendiques les différences : 100% d’accord. Tu revendiques le droit aux plaisanteries, à l’humour. Traiter un copain de « vieille fiotte », de « tarlouze », « tapette », ou autre, rien de grave, puisque tu es antihomophobe… En regardant cette affiche, réfléchis, Nicolas, pas si simple ! Et personnellement, j’ai un vague petit malaise, lorsque tu plaisantes du Zac Effron, sur les gros nénés de la grosse à XXX, ou sur la méga bite du black Tonnegrande… Chaque fois je sais bien que c’est un pied-de-nez aux idées reçues, pourtant Je pense toujours à celle ou celui pour qui ça fera un petit coup d’aiguillon dans le cul… Pas grave, bien sûr : ça ne perce pas le cuir. Mais à la longue…
    Bien entendu je partage fondamentalement tes valeurs. Bien entendu je me revendique féministe. Oh, combien ! Mais quand une femme me renvoie à ma qualité de mec potentiellement phallocrate, je ferme ma gueule, parce que je sais que jamais je ne pourrai avoir la mesure de tout ce qu’elle a vécu. Comme n’importe quel hétéro se considérant légitime dans la défense des LGBT, y compris Maxime, NE PEUT PAS avoir une idée de ce qu’a vécu socialement un homo ou un bi (même viril en diable), dans cette putain de société normatrice…

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  29. Désolé, toujours aussi peu doué dans le HTML sur les comms (je pratique si peu...)
    http://www.lestoilesroses.net/article-les-plus-belles-affiches-lgbt-208-51024179.html
    De tte façon, j'avais pas coché...

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  30. Je ne mange pas de pizza en regardant la télé, je ne suis donc pas un homme mais dans ma jeunesse, je compte 2 sauts en parachute...
    Tu as vu ma taille (pas le 1,5Om et 30kg à l'époque. J'ai sauté avec un affreux parachute de l'armée..
    J'étais premier microbe féminin à oser dans ce centre en tout cas.
    Mes copines étaient juste à peine plus grandes et plus costaud mais j'ai battu les records, il a fallu refaire tout les trous du harnais..

    Même que l'instructeur à flippé comme un malade quand on a sauté les 3 nanas..

    Bon j'étais jeune et inconsciente mais donc à cette époque, je n'étais pas une femme non plus.

    Je peux même te dire que lorsque j'ai mis mon sac sur le dos pour faire ma route en stop, de jour comme de nuit, et dormant à la belle étoile parfois, je ne devais pas être vraiment une femme à ce moment là, non plus.
    Et chaque fois que j'ai relevé les défis pour défendre mon gamin, je n'ai pas utilisé d'armes féminines si tant est qu'elles existent.

    Par contre, je n'ai jamais répondu aux avances des femmes homosexuelles qui m'ont fait la cour dans les boites gays que je fréquentais à Copenhague..

    Mais la question que je pourrai poser à l'instar de la tienne:

    qu'est-ce donc qu'être une femme?

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  31. Boby,

    on est plus d'accord que tu ne le crois ! C'est bien parce que je ne peux pas savoir "ce que c'est" que je m'exprime ainsi. Mais ça ne m'empêche pas de ne jamais avoir la moindre pensée négative pour une "autre race sexualité ou sexe". Contrairement à beaucoup d'anti machin divers.

    Par contre, je revendique le droit à l'humour sans méchanceté...

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  32. Christie,

    je pourrais répondre par une boutade, du type "celle qui fait la cuisine". Mais tu rentres dans la caricature. Tu revendiques un droit, celui de faire du parachutisme, alors que personne ne te le conteste !

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  33. Boby,

    je n'avais pas vu l'affiche lors de ma première réponse et je vais apporter deux compléments de réponse.

    1. Le jour où les homos arrêteront de se vanter de l'être par des manifestations comme la gay pride ou, tout simplement, en se comportant comme des "tarlouze" au comptoir des bistros, ils supporteront moins de connerie dans la gueule. A côté de la comète, il y a un magasin où une lesbienne travaille (ce n'est pas une amie mais on d'aime bien). Elle s'habille toujours comme une caricature de camionneur. C'est affligeant. Surtout, par provocation, elle appelle toujours sa copine "ma femme".

    Tant qu'il y aura ce genre de comportement, la cause lesbienne ne l'emportera pas. D'ailleurs, il en est pareil avec le féminisme ! Tant que les féministes (certaines) en rajouteront, l'égalité ne viendra pas.

    2. Dans le billet, je n'ai pas employer des mots à l'encontre des homos, j'ai juste rapporté mes propres mauvais penchants que je peux avoir dans des conversations réelles avec des heteros.

    En gros, tu me "dénonce" pour ça. C'est justement ce que dénonce Maxime chez lui. N'étant pas homo, je n'aurais pas le droit d'en parler.

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  34. Non, tu t'es trompé d'interprétation. J'ai revendiqué le droit de vivre mes envies, peu importe si c'était masculin ou féminin.

    Et peu m'a importé de le savoir. je me suis sans doute mal exprimée mais si j'avais écouté mon instructeur, je ne rentrai pas dans le moule même en tant que nana, trop petite, trop maigre, trop ceci et trop cela..

    C'est pour ça que je me décris à l'époque où je n'étais qu'un petit bouchon pas fait pour quoi que ce soit..
    Quant à la cuisine, je la fait quand j'en ai envie, sinon, le reste du temps, je la subi..*Mais c'est le lot du commun des mortels.

    C'est bien pour ça que la question est qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une femme et qu'est-ce que l'être humain en général?

    Celui ou celle qui s'assume comme il est sans doute, avec toutes les caractéristiques qui le représente, et sans doute plus.

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  35. Christie,

    c'est surtout biologique, non ?

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  36. La différence est biologique, mais pas que ça.

    Je crois que chaque être est ce qu'il est et c'est en fonction de tendances qu'il réagit.
    Ce que je veux dire, c'est que je me fiche de savoir ce qui est féminin ou masculin, ou en tout cas déclaré comme tel par la société.
    Nous avons tous un programme biologique et psychologique. Même être surdoué est une histoire de biologie à la base puisque la connexion dans le cerveau serait plus rapide que chez les non-surdoués.

    Nous sommes tous différents les uns des autres.
    A la base, nous avons des données qui font de chacun de nous quelqu'un d'unique.

    Et c'est ce côté à la fois unique et universel que nous devrions revendiquer et non pas ce côté: je suis un homme ou je suis une femme, même si les différences sont réelles , certaines ou certains d'entre nous ne rentrent pas dans les cadres de la norme...
    Et quelque part, cette norme, on s'en fiche car elle est restrictive à plus ou moins long terme sur la capacité d'évolution, de création, etc.. que nous possédons tous en nous.

    Nous avons l'énorme pouvoir de pouvoir aller au-delà de la norme imposée si besoin est. C'est tout ce que j'ai voulu démontrer.

    Et je ne range nullement dans la case féministe.
    J'ai en fait horreur de quoi que ce soit qui soit une fermeture plus qu'une ouverture sur le monde.
    J'ai aimé voyager, j'ai aimé mon premier saut en parachute mais pas le deuxième.

    j'ai aimé faire la cuisine à certains moments de ma vie comme j'ai aimé coudre aussi (plus aujourd'hui) comme j'aime lire, comme j'aime tant de choses qu'elles que soient la catégories dans lesquelles ont les range (masculines ou féminines)
    J'aime la vie un point c'est tout.

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  37. Superbe conclusion Christie et tout à fait d'accord avec toi!

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  38. Nicolas,
    J’ai toujours autant de mal à exprimer mon ressenti !
    Tu te disais non phallocrate et je réagissais parce que je suis sûr que certaines de tes blagues font grincer des dents dans le Landernau féministe ! Alors je ne voyais pas les raisons de ton excitation contre le fameux Maxime…
    Non, je ne te dénonce pas pour avoir employé quelques injures homophobes ! Je ne suis quand même pas autant rétréci que ça ! Je m’appuyais sur cet exemple pour essayer de dire que des phrases qui semblent anodines à son auteur peuvent avoir un impact qu’il n’imagine pas sur d’autres personnes plus concernées… Il en était ainsi des blagues phallocrates, des soi-disant différences physiques ethniques, etc. … Et piques homos, au passage.
    Maintenant, je réagis au 1er point de ta réponse. Avec un extrait réponse que j’avais faite il y a pas mal de temps :
    « Alors oui, la Gay Pride, ce n’est pas mon truc ;
    Oui, le Marais, je n’y allais guère quand j’étais dans la Région Parisienne. Quelquefois avec ma femme, jamais seul ;
    Oui, je suis révolté de voir le milieu gay phagocyté par le mercantilisme primaire ;
    Oui, le ghetto, parce que c’est le ghetto me fait peur et pour le moins m’indispose ;
    Oui, la communauté homosexuelle a ses dérives, comme toutes les communautés ;
    Oui, on peut vivre complètement en dehors de ce milieu, et lorsque deux hommes s’aiment, ils ne sont pas obligés pour autant de venir pointer dans le Marais toutes les semaines...
    Mais...
    Oui, la Gay Pride a sa raison d’être ;
    Oui, bien des êtres déboussolés, perdus, ne survivraient pas sans ce sentiment d’être, ou de pouvoir être entourés de semblables...
    Oui, être homosexuel aujourd’hui est bien moins difficile qu’à mon époque. Parce que la communauté gay est plus visible, et mieux acceptée dans la communauté nationale.
    Cause ou effet ? Je ne sais pas. J’aurais aimé entendre parler d’une Gay Pride lorsqu’à vingt ans j’ai tenté de me suicider parce que je croyais que ce que je vivais était unique, et unanimement réprouvé... C’est tout. C’est peu. C’est beaucoup... »

    Alors, ta voisine lesbienne, ou tes tarlouzes piliers de bistro… Pourquoi faudrait-il que la communauté ( ? Ouais, bof !! disons l’ensemble des…) homosexuelle attende d’être irréprochable pour être acceptée ??
    Doit-on juger tous les politiques à l’aune des régurgitations des Le Pen ??

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  39. C'est malin : vous avez réveillé le petit flic qui ne dort jamais que d'un œil, à l'intérieur du gros Boby ! Vous allez vous retrouver au tribunal, si vous continuez à titiller les archéo-stals. J'essaierai de vous apporter des packs de Kro en taule, mais je promets rien...

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  40. Didier: je crois que Boby est beaucoup plus hyper sensible que "petit flic".

    Nicolas: faut pas se prendre le chou pour si peu.

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  41. NR, ravie de faire ta connaissance!
    Non pas parce que tu aimes ma conclusion mais je viens de visiter ton blog que je trouve plutôt frais et sympathique!

    Bienvenue même si je me manifeste un peu tard peut-être..

    "Touchant! " peut-être mais on s'en fiche, n'est-ce pas ?

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  42. Nicolas,
    Je n'ai pas bien compris ton propos, au sujet du billet de Maxime.
    Voilà ce que j'ai compris de ce qu'il disait : certaines femmes de son entourage semblent lui faire comprendre qu'il est mal placé en tant qu'homme pour défendre la cause féministe. Il dit qu'il en éprouve de la gêne.
    Tu dis "qu’il n’a pas la bonne réaction à chaque situation". Je comprends pas... Que lui reproches-tu ?

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  43. Suzanne : mais il y a des flics hypersensibles !

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  44. Comme un gros boulet, j'ai oublié de regarder mes liens entrants ... Ce qui fait que j'ai plein de lecture. Je réponds en vrac (désolé).

    @u taulier : je n'ai sans doute pas la bonne réaction, en effet. Je suis partagé entre la colère contre celle qui insistera sur la différence et une sorte de culpabilité que ma famille et mon entourage, profondément féministes, ont sans doute fait naître chez moi en tant qu'homme, alors que je ne devrais pas.

    @Boby (enchanté !) : j'en ai eu quelques bribes, notamment lors de la dernière Marche des Fiertés LGBT à Nancy ; une femme de mon âge (la vingtaine, donc) m'a alpagué violemment en me traitant de "sale pédé" et de fiotte, et a envoyé valser mes tracts. T'as beau être hétéro, sur le coup tu te sens vraiment pire qu'une merde ... Et la quasi totalité de mes ami-e-s le sont.

    @See Mee : Je pense que Nicolas me reproche de ne pas réagir avec plus de virulence. Il a tellement l'habitude de me voir gueuler que ça doit lui faire tout drôle ! ;-)

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  45. Mais c'est quoi cette marée de commentaires ? T'es devenu numéro un du wikio, ou bien ?
    :-))

    [Je ne peux pas parler de féminisme, ma femme m'appelle pour que j'aille me coucher ! :-| ].

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  46. Aie ! Faut que je réponde à tout le monde, moi !

    Christie,

    « Nous sommes tous différents les uns des autres. » Oui. Aussi, chercher l’égalité à tout prix n’est pas utile. Je vais beaucoup parler d’égalité dans cette réponse. Je crois que certains confondent égalité des droits et égalité tout court.

    NR,

    Oui, Christie a raison : vive la vie !

    Boby,

    Mon hétérosexualité m’empêche de m’exciter contre Maxime ! Pour le reste, je ne dis pas qu’il n’y a rien à faire. La Gay Pride a eu son rôle pour banaliser l’homosexualité et comme tu le dis assez bien, pour « montrer qu’on n’est pas tout seul ».

    Mais à la fin, ça me lasse. On lutte pour le droit des homosexuels parce qu’ils veulent l’égalité, être comme les autres et ils exhibent leurs différences dans des manifestations ostensibles. Tu vois, s’il y avait un simple défilé pour réclamer l’égalité des droits, la pilule passerait peut-mieux.

    « Pourquoi faudrait-il que la communauté homosexuelle attende d’être irréprochable pour être acceptée ? » On ne lui demande pas d’être irréprochable. Et c’est dans ce sens là que tu n’as peut-être pas compris le billet de Maxime : il ne veut pas être repoussé par la « communauté » parce qu’il n’en fait pas partie.

    Je suis tout simplement anti-communautariste.

    Didier, Suzanne,

    Bonjour.

    Suzanne,

    Je ne me prends pas le chou…

    See Mee,

    Je viens d’en faire un billet ! En fait, on a l’impression qu’il nie une différence : il n’est pas une femme. Ensuite, il mélange homophobie avec le reste. Quand ma grand-mère me disait « mange ta soupe pour devenir un homme » personne n’en vient à la traiter d’homophobe. 90% des jeunes hommes sont fiers de leurs conquêtes féminines (ou masculines, hein !) et s’en vante auprès de leurs copains, c’est pour ça que je charrie Romuald et Jim. Ca n’en fait des homophobes ou des phallocrates.

    Maxime,

    Tu ne devrais pas être partagé (smiley) ! Celle qui revendique la différence pour exiger l’égalité est profondément grotesque. Il faut du détachement. Beaucoup de défenseurs de causes diverses et tout à fait louables en sont à faire la même erreur. Du communautarisme.

    Tous les deux hommes de hommes blancs hétérosexuels et athées (enfin, je suppose, pour toi). C’est facile de défendre toutes les causes… Mais quand on est rejeté, ça fait mal. Mais ce sont bien les autres qui ont tort de rejeter.

    Poireau,

    T’as vu ça ? Je crois que j’ai répondu à tout le monde !

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