18 novembre 2011

Et si on faisait un refendum ?

L’illustre Bembelly revientsur le nucléaire et pose deux questions à ces lecteurs : « Êtes vous pour ou contre un référendum sur l’avenir énergétique de la France? » et « Pour ou contre la sortie du nucléaire ? »

J’ai répondu rapidement dans les commentaires de son blog et je vous invite à faire pareil. Néanmoins, une rapide réponse que j’ai faite à mon homonyme m’incite à préciser ma pensée.

Je suis évidemment pour la sortie du nucléaire. Je suis aussi pour la bière gratuite, la suppression de la fin dans le monde, la construction de logements gratuits pour les SDF, le Beaujolais nouveau en même temps que la Fête de la Musique, la guérison rapide du cancer (au fait, lisez lebillet de Melclalex alors qu’un de nos ministres vient de traiter les malades d’irresponsables), la fin de toutes les guerres et de tous les extrémismes religieux.

La science permettra un jour de découvrir une autre source d’énergie, comme les courants sous-marins ou l’ébullition des résidus de houblon. Progressivement, au cours des prochaines années, les technologies existantes vont se déployer, les affreuses éoliennes vont fleurir, tout comme les champs de machins solaires.

On va donc passer de 75 à 50% de la production en 2025 pendant que la science fera des progrès.

Un referendum ?

C’est Ségolène Royal qui avait proposé ça la première, je crois. Quelle serait la question posée ? Je ne sais pas.

J’étais contre et je le reste. Pour ma part, je n’ai pas les compétences pour savoir qui dit vrai ou qui dit faux. Est-il possible de sortir du nucléaire ? On nous dit que le lobby du nucléaire dit plein de bêtises mais je n’ai aucune preuve de ce que disent les partisans de la sortie…

Ce que je sais, par contre, c’est que ce lobby, s’il existe (ce que je crois), a plus de pognon que les écolos. Si un referendum est fait, ils auront largement les moyens de payer des pseudo-études, des campagnes de publicité, d’inonder la presse de documents divers…

N’en déplaise à ceux qui veulent fréquemment faire le bonheur du peuple malgré, la réponse à un referendum risque fort d’être négative…

Le « Voulez-vous sortir du nucléaire ? » se transformera à coup d’arguments publicitaires en « Acceptez-vous d’augmenter votre facture d’électricité de 50% pour sortir du nucléaire tout en prenant le risque d’avoir des coupures d’électricité s’il n’y a pas de vent l’été mais que le temps est trop nuageux pour activer les machins solaires ? »

Beau risque à prendre.

Les gens vont voter « non, on ne veut surtout pas sortir du nucléaire et prendre tant de risque tout en se ruinant ».

Et le démantèlement des centrales sera cessé très durablement…

Les écolos auront beau crier dans les blogs et militer à fond, on aura toujours au 20 heures de TF1 un responsable de société impliquée dans l’énergie pour expliquer que les écolos ont tort.

Sortons du nucléaire calmement et ne faisons pas chier les électeurs avec ça.

Toi aussi, trouve une idée de referendum !

C’est facile, je te montre. Tu prends la une de Google News. Voir l’illustration.

Etes-vous pour la peine de mort pour ceux qui enlèvent, torturent ou violent les enfants ?
Etes-vous pour la possibilité de légaliser l’euthanasie ?
Etes-vous pour la mise sous tutelle de l’économie de l’Italie par la France et l’Allemagne ?
Etes-vous pour la création d’une union budgétaire au sein de la zone Euro ?

13 commentaires:

  1. le nucléaire n'est pas la préoccupation number one des français.

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  2. « Je suis évidemment pour la sortie du nucléaire. »

    Pourquoi "évidemment" ? qu'est-ce que cela a d'évident ? Bon, cela dit, moi, je suis évidemment pour son maintien et même son extension. Ainsi que pour l'exploitation massive des gaz de schistes dont nous avons la chance d'être abondamment pourvus.

    Et fuck aux pisse-vinaigre verts !

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  3. Matdanus.

    Merci.

    Romain,

    Non.

    Didier,

    Mon évidemment est en italique.

    Et relisez le programme environnement de Renaud Camus.

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  4. Je ne comprends pas le titre : un "réfendum" ? Est-ce une erreur ou y a-t-il une astuce qui m'échappe ?

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  5. Emmanuel,

    Bug. Merci.

    Cqjp,

    Ah merde !

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  6. Pour que la science progresse, il faut une vraie volonté politique et pour l'instant la volonté elle est de circonstance, Fukushima est encore frais, mais dans un ou deux ans....?
    C'est pour ça qu'il faut des gens pour crier.

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  7. Oui il fait des gens pour crier pour faire bouger.

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  8. Un referendum ? Comme celui de 2006 ?
    Ah la mémoire politique des français c'est un vrai désastre...
    Il en restera toujours pour croire que voter sert à quelque chose et que nous sommes encore en "démocratie".

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  9. Vous oubliez une chose...
    Ce n'est pas la politique, non plus que le talent des ingénieurs, qui dictent les lois de la physique.
    Et celles-ci, que l'on soit pro ou anti nucléaire, sont indépendantes de tout désir, quel que soit la force de ce dernier.

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  10. Exactement, les lois de la physique sont intangibles.
    Donc pourquoi ne parle-t-on jamais de l'une des solutions possibles qui consiste à adopter la filière nucléaire dite "au thorium" ? Plus sûre, beaucoup moins polluante, je n'ai jamais entendu aucun politique ne serait-ce que l'évoquer ?
    Peut-être parce qu'elle possède un défaut majeur : n'impliquant pas l'utilisation d'uranium comme combustible, il est impossible avec cette filière d'utiliser les produits dérivés pour avoir la "bombe"... La france sans sa bombe, vous imaginez la honte !
    Continuons donc comme ça, à vouloir se la péter sans en avoir les moyens.
    La filière nucléaire actuelle c'est comme l'euro : pas besoin de se demander comment en sortir, ça s'écroulera tout seul, plus ou moins vite, avec plus ou moins de dégâts... juste une question de temps.

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  11. Je ne crois pas que la science ou la technologie puissent "croitre" sans fin et trouver des solutions à tout. Nous vivons dans un monde fini. Par exemple, quand on en aura fini avec les réserve d'uranium, on sera bien obligé de trouver autre chose, une énergie durable et renouvelable par exemple !
    :-))

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