03 mai 2013

Expliquons aux journalistes libéraux et geeks ce qu'est la politique

L’affaire Dailymotion m’amuse parce qu’elle génère beaucoup de discussions ou d’interrogations voire de colère, chez Homer. Je ne l’ai pas évoquée dans ce blog parce que mon avis est partagé : je l’ai exprimé sur l’annexe. Néanmoins, pour répondre à Homer, j’ai fait une recherche dans Google News et suis tombé sur cet article du Journal du Net : « DailyMotion : Montebourg se prend pour Colbert mais a surtout explosé le seuil de Peter » ! Vous connaissez le principe de Peter ? « Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence maximal ».

L’occasion de donner des baffes à un pseudo-journaliste libéral qui en mérite beaucoup.

Que dit le JDN ? « Arnaud Montebourg -qui n'a aucune compétence pour décider de la stratégie de la start-up- compromet l'avenir de DailyMotion. Après les 75% et les Pigeons, on plombe un peu plus l'image de l'écosystème numérique français à l'échelle planétaire. »

Arnaud Montebourg n’a aucune compétence pour l’avenir d’une startup, certes. Mais il a en charge la politique industrielle de la France et le journaliste n’a aucune compétence dans ce domaine, visiblement.

Je vais lui répondre brièvement avant de rentrer dans le détail : je me fous de DailyMotion qui emploie quelques centaines de personnes dont une partie aux US. Les emplois créés peuvent être détruits. Les mecs auront à leur CV : « a travaillé chez DailyMotion » et trouveront un job dans les dix minutes. Il n’empêche si DailyMotion n’est plus une société française, nous en aurions encore moins à cirer et Arnaud Montebourg n’aurait plus son mot à dire.

La question posée est : DailyMotion doit-elle rester une entreprise Française ? La question n’est pas quel est l’avenir de DailyMotion. Notre monde est malheureusement libéral et on se fout de l’avenir des entreprises…

Il se trouve que l’Etat est l’actionnaire majoritaire de France Télécom et que l’Etat actionnaire a décidé que DailyMotion devait rester dans le giron du groupe Orange. Un libéral pourra s’indigner de voir un Etat être actionnaire d’une société concurrentielle (mais avec des missions de service public) mais devra admettre que les actionnaires ont aussi leur mot à dire.

On lit un peu de tout ! On parle de protectionnisme ou de chose comme ça. Le protectionnisme est « bloquer les frontières à l’importation », pas à l’exportation des capitaux. Le signal est simple : les sociétés qui se montent en France ne sont pas destinées à rapporter du pognon à des actionnaires étrangers, surtout quand leur développement a été rendu possible par les capitaux d’une entreprise dont l’Etat est actionnaire majoritaire.

Ils devront trouver un autre modèle de développement.

Que dit le JDN ?

« Les Français se débrouilleront seuls. Ils n’ont besoin de personne pour créer une entreprise de taille mondiale dans l’internet. » Certes ! Mais je ne vois pas l’intérêt pour les Français de développer une entreprise américaine de taille mondiale dans l’internet. Le journaliste aurait-il atteint le principe de Peter pour son propre boulot. C’est facile de traiter un ministre d’incompétent..

« Aucune société internet française n’a atteint la taille mondiale, à l’exception de Critéo, qui y est parvenu … en allant s’installer aux Etats-Unis. » La question est toujours la même : quel est l’intérêt d’avoir des sociétés Françaises si elles s’installent à l’étranger, à part éventuellement, pour les actionnaires de cette société.

« On peut gloser à l’infini au café du e-commerce sur la bonne stratégie pour DailyMotion, sur l’avenir de Yahoo, et sur l’intérêt stratégique de leur rapprochement. Mais je ne vois toujours pas en quoi Arnaud Montebourg et les hauts fonctionnaires qui l’entourent sont plus qualifiés que les impétrants concernés pour le savoir. » Tiens ! Mon bichon (engueuler un type crée de la proximité…). On se fout de la compétence, de DailyMotion s’il n’est plus français ou de Yahoo : il s’agit de la politique industrielle de la France et du rôle de l’Etat actionnaire. Votre libéralisme de pacotille pourra rester sur votre oreille pour être fumé plus tard.

« Arnaud Montebourg plaide pour le patriotisme économique. A première vue, c’est sympathique (c’est là que réside le bénéfice politique, chacun étant enclin -moi le premier- à entonner la Marseillaise à la première occasion. Que voulez-vous, depuis toujours, la politique marche à l’émotion plutôt qu’à la raison). » Et le journalisme, il marche à la raison ?

« Malheureusement, il se trompe de siècle. Cette notion n’a plus beaucoup de sens dans l’économie mondialisée ou le moindre stylo est le résultat de matières premières et d’assemblage d’objets réalisés aux quatre coins du monde. Quelle est la nationalité de Renault aujourd’hui ? Quand on voit la constitution de son capital, les marques du groupe, la tête des dirigeants et l’implantation de ses usines, un non averti aurait du mal à le dire… » Oui, mon bichon, mais quand on voit l’Etat de Renault (qui est l’actionnaire principal ?) et de l’industrie français, on peut aussi se poser des questions sur l’économie mondialisée…

« DailyMotion restera une société française. So what ? Nous serons le roi du cimetière des start-ups qui ont loupé le coche de l’internationalisation, mais ce seront nos start-ups et notre cimetière ! Na ! C’est le degré 0 de la stratégie économique, mais Arnaud Montebourg est cohérent. » Le degré 0 de l’analyse est de considérer qu’on a quelque chose à foutre de DailyMotion s’il n’est plus Français alors que cette société a été développée en partie avec des capitaux publics ?

Ils sont mignons, les libéraux ! Au départ, ils veulent du pognon public pour développer leurs sociétés. Ils viennent chez nous parce qu’on est bien gentils, puis ils veulent récupérer leurs billes en se vendant à l’étranger ?

« Il avait prévenu. Son programme c’est la « démondialisation ». Il a donc « démondialisé DailyMotion. Vive le Minitel ! » » Il insiste, le gars ! Alors moi aussi… Personne n’a démondialisé DailyMotion, on a empêché une boite américaine sans le moindre intérêt de mettre le grappin sur un de nos fleurons dont on aurait que faire s’il n’était plus Français.

« DailyMotion a manqué une opportunité, qui ne se représentera peut être pas, de devenir un acteur mondial de la vidéo internet, un secteur en pleine expansion mais très couteux en capitaux et d’ores et déjà dominé par un autre acteur, YouTube qui bénéficie lui du soutien de son acquéreur, Google. C’eut été un brillant succès d’origine française que de lui opposer un DailyMotion soutenu par Yahoo. Une réussite pour tout l’écosystème numérique français. Un formidable encouragement pour les jeunes entrepreneurs français et les investisseurs du monde entier de faire confiance aux start-ups françaises. »

On en revient toujours au même débat qu’à l’époque des pigeons : aucun entrepreneur ne monte une boite en pensant la revendre à l’étranger.

« Mais non. Un certain Arnaud Montebourg, éphémère Ministre du Redressement productif, a préféré faire un coup politique de communication en donnant un coup de menton. Se donner -croit-il- le beau rôle du défenseur des intérêts français. » Ben oui, c’est pour ça qu’il est au poste, presque par la volonté du peuple même si la popularité de Pépère n’est pas au top.

« La brutalité de son intervention aura des conséquences néfastes qui n’interviendront que plus tard, du fait du découragement de certains investisseurs et acquéreurs potentiels étrangers qui écarteront la France d’emblée, ou de l'échec éventuel de DailyMotion, si Orange ne parvient pas à remplacer Yahoo et à l'internationaliser. » Je me fous des acquéreurs étrangers. Quant aux investisseurs, je rappelle à l’aimable journaliste qu’ils ne sont pas tarés : DailyMotion appartenait (appartient ?) à 100% à une entreprise française dont l’Etat est l’actionnaire principal et qu’il peut donc faire à peu près ce qu’il veut…

« Ce sera sans doute au contribuable français de régler l’addition. Arnaud Montebourg le forcera à investir l’argent que Yahoo n’a pas pu mettre pour assurer son développement. » Dans la mesure où c’est une société qui appartient majoritaire à l’Etat, le contribuable français a déjà payé la note.

« Je fais le pari qu’Orange finira par trouver un autre acquéreur investisseur qui remplacera Yahoo, sans doute dans de moins bonnes conditions du fait de ce pataquès qui décrédibilise Orange. » Si tu n’es pas inquiet, pourquoi viens-tu nous faire une pendule ? Décrédibiliser Orange ? Ah ! Ce n’est plus l’Etat français ? Je ne comprends plus rien.

« Mais cette fois ci Arnaud Montebourg ne dira rien car il a déjà engrangé son petit bénéfice politique sur le dos de DailyMotion. » Quel bénéfice politique ? Tout le monde se fout de DailyMotion ! Montebourg a fait son job, point barre.

« Après les 75%, les Pigeons, et les moultes rodomontades xénophobes et inefficaces d’Arnaud Montebourg (Florange, Goodyear, Petroplus…), ce Gouvernement continue un magnifique parcours pour ridiculiser la France à l’échelle planétaire. » Le JDN roule pour l’UMP, maintenant… On est bien. Mon bichon, la France est ridiculisée par dix ans de politique de droite qui a détruit une grande partie de son industrie.

Il est tout simplement temps que les politiques reprennent les choses en main. N’en déplaise à un journaliste miteux d’origine libéral et peut-être spécialiste dans les nouvelles technos qui se croit autorisé à insulter des dirigeants politiques.

28 commentaires:

  1. Yahoo voulait avaler/tuer DM, Nono s'y oppose, donc Nono a tord ! Ils sont impayables !

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  2. Tout le monde, sauf ceux qui sont bouchés, savent que Yahoo va mal depuis des années. Avant que Montebourg amène l'argument, c'était incontestable pour beaucoup d'analystes, journalistes compris.
    Maintenant, on ironise sur l'argument.
    Les entreprises françaises sur le web, si je ne me trompe pas: Deezer, Viadeo, Overblog et surtout Publicis. Pas si mal, non?

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  3. "Après les 75% et les Pigeons, on plombe un peu plus l'image de l'écosystème numérique français à l'échelle planétaire"

    C'est sur que le mouvement des pigeons a eu une grande influence au niveau planétaire ...
    ça fait deux semaine que le JDN nous rabâche comme exemple les pigeons entrepreneurs, et pour cause, Chamboredon, le porte parole, refait surface pour vendre son livre et on le voit dans tous les médias(Lui qui disait en octobre que "la médiatisation est devenue contre-productive")
    Ils avaient fait fermer leur site internet, leur facebook, et leur twitter, mais voila qu'ils refont surface.
    Et ils on raison, maintenant que la manif pour tous est terminé, faut absolument retrouver un mouvement pour continuer le Hollande Bashing.

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    1. Excellente note !
      Bravo pour ton énergie et mille merci d'être là et de dire toussa super bien.
      Bz

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    2. Je crois que j'ai inséré mon com' n'importe où ...c'est la fin de semaine ... plus les yeux en face des trous.
      Bz

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    3. Pfff... y'a aucun doute ! :DDDDDDDDDDD

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  4. Si je vous dis que j'ai lu ce billet en entier et qu'il m'a passionné, vous me croirez ?

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  5. Oups ! Avec mes gros doigts boudinnés j'ai effacé ce très sympathique commentaire devGuillaume : "Nicolas, ce papier est superbe !!! " je lui présente mes excuses et le remercie.

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  6. Bravo bravo bravo. Rien à dire, parce que tout est dit, je crois.
    (faudrait lui envoyer ce billet directement à le binette, à ce "journaliste", enfin ce gusse aux ordres)

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  7. Ne serait-ce pas ça le protectionnisme?

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  8. Ce qui est bien dans cet article c'est la question sous-jascente presque tout vos réponses : "Quel intérêt aujourd'hui de créer une entreprise en France plutôt qu'ailleurs ?"

    J-M Ayrault dit : "Le gouvernement encourage Dailymotion à trouver les financements pour se développer, tout en gardant sa position nationale."

    Bravooo ! congratz ! L'actionnaire principal, qui est indirectement l'etat, dit : "je vous *interdit* de partir a l'etranger, je vous *encourage* a rester en france, demerdez vous". Le tout a la derniere minute, parce que c'est avant tout la methode qui est reprochée. Je n'ai pas lu un seul media qui n'ai pas reproché la methode jusqu'a que vous citiez les journaleux du dimanche.

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  9. L'intérêt d'une entreprise française (attention, je n'ai pas dit l'intérêt pour une entreprise française), c'est de créer des emplois en France.

    Je me contrefiche des intérêts des actionnaires, ce n'est pas cela qui permettra à des gens de travailler, donc d'avoir un salaire, donc de dépenser, donc de contribuer à la relance. Le seul actionnaire qui peut avoir cet intérêt, c'est l'État s'il participe au capital.

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  10. Tiens, j'ai trouvé encore plus hollandolâtre que vous, hier soir, à la télé, chez Taddéi : le nain de jardin nommé Jean-Michel Ribes.

    Il est vrai que, chez vous, l'affaire à un côté "maison des dernières cartouches" qui ne manque pas de panache, alors que lui c'est une simple question de gamelle à soupe (en français administratif : subventions…).

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    1. JM Ribbes, Pierre Bergé, la connexion maléfique.

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  11. Nico, une précision : le protectionnisme, ce n'est pas "bloquer les frontières aux importations". Si tu dis ça, c'est un peu comme si tu disais : "boire de la bière, c'est développer un cancer, frapper sa femme, perdre son job et se tuer en bagnole"... on aurait l'air fin nous les amateurs de bière (dans toute sa diversité et ses degrés d'alcool variés) que ne nous soulons pas forcément la gueule 7/7j (t'as vu comme je te prends par les sentiments ;-).

    Autrement dit, contrairement à l'isolationnisme, le protectionnisme n'est pas une notion binaire (oui ou non) et n'est pas une idéologie. C'est une méthode pragmatique (certes volontariste et donc qui s'oppose pour le coup au libéralisme qui, lui, est un dogme) de régulation de l'économie. Et donc, il y a différents niveaux de protection (le blocage des frontière n'étant que la phase ultime et extrême) et il y a une multitude d'outils de protection dans la besace d'un état ou un groupe d'état qui veut réguler et se protéger.

    C'est pour ça qu'on peut dire que presque tous les états de la terre font du protectionnisme sous des formes variées et à des degrés différents (Etat-Unis, Chine, Brésil, Japon...). Et ce n'est ni "mal" ni "sale".

    Exemples :
    - les normes de sécurité des biens vendus en Europe (avec la norme CE), c'est une façon de se protéger contre les producteurs peu regardants.
    - l'exception culturelle française qui permet de ne pas mettre la cutlure dans les discussions commerciales internationales et de subventionner le secteur en France --> au passage, le cinéma français s'en sort bien si on compare avec le grand cinéma italien depuis son apogée d'après guerre face à l'internationalisation des productions d'Hollywood).

    Désolé du commentaire un peu longuet mais j'en ai un peu marre de me faire traiter d'alcoolique violent chauffard sous prétexte que je descend une chtite bière de temps en temps ;-)

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    1. Oui. Mais dans le langage courant, c'est bien "fermer" les frontières aux importations.

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    2. Nicolas, je pense que tu es bien rigide là-dessus.

      Et en tout état de cause, le commerce "libre et non faussé" est bien une grosse connerie, à laquelle ne croient que ceux qui en sont victimes. Si on ne tient pas compte de tous les facteurs, on est forcément banané. Même les USA, pays "libre" par principe, je ne dirai pas par excellence, y font gaffe, et ne laissent pas faire n'importe quoi.

      Seule l'U.E., par sectarisme, et avec les magnifiques résultats que l'on constate, fait comme si elle y croyait en pratique. C'est de cette façon, en y imposant discrétement les leaders adéquats, que les États-Unis ont barre sur l'ensemble théoriquement le plus fort commercialement. Du grand stupide, mais bien programmé.

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    3. Bab, s'il n'y avait pas la concurrence libre et non faussée, tu n'aurais pas d'ordinateur et de navigateur pour commenter mes billets.

      Cela étant, je n'ai rien contre le protectionnisme (enfin rien de précis). Je ne suis pas rigide. Je n'ai rien dit à part que Montebourg avait eu raison.

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    4. "s'il n'y avait pas la concurrence libre et non faussée, tu n'aurais pas d'ordinateur et de navigateur pour commenter mes billets"

      Je ne vois pas en quoi cela change la donne. La pseudo-concurrence "non faussée" ne bénéficie vraiment qu'aux actionnaires, puisque de toute façon, pour les acheteurs elle est faussée. Il ne faut pas se leurrer.

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    5. Ben non, tu ne vois pourquoi des imbéciles d'industriels vendent des produis moins chers que les concurrents....

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    6. Non, vraiment : le patron se sert d'abord (je ne parle pas des PME, natürlich), et à la fin on en a tjs pour son argent. Et je ne parle pas des aides US pour son agriculture et son industrie. Il n'y a que ces benêts d'européens qui "jouent le jeu" face à des pays sans aide sociale et aux salaires à vomir.

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  12. Nico, une précision : le protectionnisme, ce n'est pas "bloquer les frontières aux importations". Si tu dis ça, c'est un peu comme si tu disais : "boire de la bière, c'est développer un cancer, frapper sa femme, perdre son job et se tuer en bagnole"... on aurait l'air fin nous les amateurs de bière (dans toute sa diversité et ses degrés d'alcool variés) que ne nous soulons pas forcément la gueule 7/7j (t'as vu comme je te prends par les sentiments ;-).

    Autrement dit, contrairement à l'isolationnisme, le protectionnisme n'est pas une notion binaire (oui ou non) et n'est pas une idéologie. C'est une méthode pragmatique (certes volontariste et donc qui s'oppose pour le coup au libéralisme qui, lui, est un dogme) de régulation de l'économie. Et donc, il y a différents niveaux de protection (le blocage des frontière n'étant que la phase ultime et extrême) et il y a une multitude d'outils de protection dans la besace d'un état ou un groupe d'état qui veut réguler et se protéger.

    C'est pour ça qu'on peut dire que presque tous les états de la terre font du protectionnisme sous des formes variées et à des degrés différents (Etat-Unis, Chine, Brésil, Japon...). Et ce n'est ni "mal" ni "sale".

    Exemples :
    - les normes de sécurité des biens vendus en Europe (avec la norme CE), c'est une façon de se protéger contre les producteurs peu regardants.
    - l'exception culturelle française qui permet de ne pas mettre la cutlure dans les discussions commerciales internationales et de subventionner le secteur en France --> au passage, le cinéma français s'en sort bien si on compare avec le grand cinéma italien depuis son apogée d'après guerre face à l'internationalisation des productions d'Hollywood).

    Désolé du commentaire un peu longuet mais j'en ai un peu marre de me faire traiter d'alcoolique violent chauffard sous prétexte que je descend une chtite bière de temps en temps ;-)

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  13. Bravo a ts, Pourquoi ces "journalistes" médiatiques disent systématiquement l'inverse du gvt ?? Ts de gauche (lol) d’ailleurs j’hésitais a acheter une renaud fabriqué au maroc ou une toyota fabriqué en France ?? Tof-de-ris

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