18 juin 2014

Pour de bon contre Toubon

« La polémique enfle, enfle. Depuis que François Hollande a proposé de le nommer au poste de Défenseur des droits pour succéder à Dominique Baudis, on ne parle que de lui. » Ainsi commence l’articled’Europe 1 qui nous indique comment les socialistes voudraient faire renoncer Jacques Toubon.

En effet, il est peu probable que trois cinquièmes des parlementaires se prononcent contre cette nomination vu qu’il y a plus deux cinquièmes à droite… La meilleure solution serait donc que Jacques Toubon se rétracte ce qu’il refuse de faire. L’autre solution serait que François Hollande change d’avis afin d’éviter d’avoir plus de la moitié des députés et sénateurs à voter contre lui. Sauf s’il veut envoyer un message, du genre : « faites pas chier, je fais ce que je veux. » Il a peut-être envie de rigoler en se faisant aider par la droite ou en obligeant celle-ci à voter pour une connerie – ben oui, au fond… – pour lui, contre sa majorité.

Par contre, je tiens à préciser à mon aimable assistance composée de gros, de maigres, d’hétérosexuels, d’homosexuels, de bi, de trans, de rom, d’ivrogne, de sobres, d’arabes, de noirs, de catholiques (il en reste), de musulmans, de sikhs, de juifs, de bouddhistes et autres discriminés, comme les nains, les géants et les gonzesses, que je me fous totalement de ce qu’a pu voter Jacques Toubon dans sa jeunesse. Le droit, c’est le Parlement qui le vote. Il peut être contre une loi et mais veiller à son application ! Je suis contre la TVA sur la bière mais je la paye quand même.

Deux raisons font que je suis contre cette nomination.

La première est que Jacques Toubon a été ministre de la justice et, en tant que tel, est intervenu dans une procédure judiciaire en envoyant un hélicoptère dans l’Himalaya pour chercher un procureur ou juge plus soumis que son remplaçant… Je ne le vois pas du tout en tant que « défenseur des droits ».

La deuxième est qu’il est de droite. On n’a pas à nommer un type de droite qui était occupé par un type de droite nommé par la droite. Je veux bien qu’on pratique une ouverture réciproque pour des strapontins comme les présidences de commissions, à l’Assemblée (le président y sert essentiellement de pot de fleur, c’est le rapporteur qui fait le boulot) mais pas pour des postes importants.

Hop ! J’ai parlé.

Mais qu’un type de droite fut opposé à l’abolition de la peine de port, il y a trente ans, ne peut pas entrer en ligne de compte aujourd’hui.

16 commentaires:

  1. Pareil!
    Oui, t'as Toubon, euh... t'as pas faux, enfin, t'as compris...
    Bobiyé! (Y a longtemps que je l'avais pas dit) -:)

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  2. Tiens, c'est curieux : il me semblait avoir lu dès ce matin que votre cher président avait déjà fait machine arrière sur ce coup. J'aurais lu de travers ?

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    1. Rien lu de tel dans la presse du soir (pas regardé dans la journée).

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    2. Ce devait être sur Atlantico, je suppose, mais je peux me tromper.

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    3. Je parle de presse, pas de site de propagande de droite.

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    4. Oh, pardon ! un moment de distraction…

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    5. Ouf. Revenez à des lectures plus saines et impartiales come Le Figaro et Le Point.

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  3. S'il est pour la peine de port, il n'est pas de droite, il est de tribord...

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  4. (un type de droite fut opposé à l’abolition de la peine de port)....

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  5. J'adhère au 1er argument. Le 2ème est typiquement celui qui vous perdra, car le sectarisme est souvent sanctionné dans les urnes.

    Par contre je reste amusé (jaunement) de cette indignation sélective. Surtout quand a coté on donne un steak à une camarade qui s'est faite boulée à Reims, ou à Voynet une fois jetée de Montreuil.

    Si ce poste est finalement donnée à un apparatchik socialiste, les conséquences politiques feront qu'en plus de décaler les élections régionales, le pouvoir en place sera bien inspiré de décaler les présidentielles à 2022..

    (Enfin, ne nous étonnons pas du dégoût des citoyens envers la politique... Continuons comme ça... On s'amuse remarque)

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  6. C'est l'affaire du siècle...on ne parlait que de ça à table ce midi avec les collègues.

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    1. Nous pas. On s'en fout. Tu peux aller chier ailleurs.

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    2. Arg ! J'ai oublié. Connard.

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  7. Ce serait bien de renouveler le stock: "va chier connard", c'est usé...

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