04 mai 2020

Confinés jour 49 - du bon et du mauvais


Sauce béarnaise - Recette de la sauce béarnaise (et Choron, corail ...En cette quarante-neuvième journée de confinement, on ne dira pas qu’on termine la septième semaine et qu’il en reste officiellement une. Je ne sais toujours pas si je vais pouvoir aller déconfiner en Bretagne malgré mon enthousiasme de l’autre jour mais cela se profile bien : les RH de la boîte sont sur le coup depuis ce matin.

La journée a mal commencé. Une collègue m’a refilé une réunion ce matin alors que je pensais aller faire des courses. C’est peu de choses mais c’est le genre de détail qui me perturbe, je suis obligé de bouffer des conserves ce midi et de sortir cette après-midi ce qui n’est pas trop grave : j’avais pris une demi-journée de congés : et il faut de l’apéro pour ce soir, vu que j’ai un afterwork avec les collègues. Car contre, ce midi : pas d’apéro ce qui est bien triste.

Côté politique confinée, un confrère fait la liste des volte-face gouvernementale. Je suis passé chez Leclerc dans l’après-midi. Le vigile me dit que les masques auraient dû arriver aujourd’hui mais qu’ils ne seront là que demain. Le gouvernement a présenté son plan de déconfinement en entreprise. C’est impossible à mettre en œuvre dans ma boîte et, probablement, dans toutes les tours de la Défense. A une semaine de la libération, le flou reste la norme.

Chez Leclerc, j’ai repris du Faugères. Il accompagnera notre traditionnel visioafterwork du lundi, du rôti de veau pour deux jours, un pavé de boeuf pour jeudi, des pommes grenailles, du riz au lait, de la sauce béarnaise et des trucs préparés pour le soir. Ca me gonfle de plus en plus de faire des courses pour trois jours d’autant que je me plante régulièrement. Ce n’est pas une question de liste (j’arrive à me rappeler : 3 déjeuners, 3 soupers) mais je n’ai pas l’habitude… Quand je suis en congés en Bretagne, j’achète pour deux ou trois repas mais je n’ai aucune contrainte (et le 1880 est à côté de l’Intermarché… je pourrais aller plusieurs fois par jour). Cette fois, j’ai oublié les légumes pour un repas. Je n’aime pas ces contrariétés. Quand je pense qu’une des raisons qui m’ont guidé dans le choix de l’appartement en 1994, c’était la présence d’une grande surface à 100 mètres pour m’éviter toute contrainte… En plus, ma sortie a duré 40 minutes au lieu de 20 en début de confinement (jusqu’au début de la semaine dernière, d’ailleurs).

Les Français sont des cons. Je faisais la queue, à la caisse, et elle remontait assez loin dans les rayons. Un couple devant moi était à côté de celui pour les produits spécifiques pour les hommes genre après-rasage pour peau grasse ou des conneries comme ça. Ils prenaient un exemplaire de chaque pour regarder précisément à quoi il servait puis le redéposait. Ces abrutis avaient bien des masques. Depuis le début du confinement, je n’ai pas touché un produit que je n’ai pas acheté sauf une fois au rayon  viande (la barquette du dessus était une portion pour jeune fille). J’en étais tout gêné, au bord de me dénoncer au vigile. Déjà, hors confinement, j’essaie d’éviter et pas seulement pour les fruits et légumes.

Mais je finis par apprécier ces journées de boulot allégées (c’est ma neuvième demi-journée de travail depuis une grosse paires de semaines). Consacrer quatre heures au travail alors que, généralement, c’est dix avec le trajet, est le bonheur. Cela modifie ma vision de l’annualisation du temps de travail et de sa nécessaire diminution. Je suis « cadre au forfait » et suis payé pour 217 jours de boulot, soit 1736 heures par an (2170 avec les transports). Un type bossant cinq jours par semaines aux 35 heures réelles doit faire 1610 heures (2070 avec les mêmes conditions de transports) en 230 jours, si je compte bien. La durée du trajet devrait être prise en compte dans le temps de travail, d’ailleurs. Il faudrait que je fasse un billet avec tout ça.

Dans la résidence de ma mère, la moitié des gens ont pu manger au réfectoire (tous ceux qui ne sont pas en chaise roulante, à cause de la distanciation). Ils y ont droit car ils ont commencé le confinement avant les autres, c’est un test supervisé par l’ARS… Le moral maternel remonte…



10 commentaires:

  1. Les Français sont des cons je me met en mode jouranliste de gauche : mais c'est honteuuux vous infantilisez les français.

    Sinon bien que le moral de ta mère remonte.l'ARS local teste que les vieux peuvent se parler à table ?

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    1. Je pense qu'ils testent la possibilité de gérer de mettre du monde dans la cantine en respectant les règles de distance et les conséquences pour le personnel, l'organisation du travail et tout ça.

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    2. Je trouve assez délirante cette idée d'isoler les pensionnaires des EPHAD et de leur interdire des visites familiales ( ou amicales, d'ailleurs ); un vrai délire hygiéniste où seul compte leur taux de mortalité... mais pas leur moral.

      Les gens qui préparent leur bouffe, qui lavent leurs draps de lit, etc. sont-ils préalablement stérilisés ?

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    3. et ils vont aussi voir l'effet sur les résidents aussi ? y'a pas que le bonheur des personnels en jeu.

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  2. Bon courage pour chez toi. Le Faugere c’est bien

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