01 mars 2021

Du barrage sans retenue !

Espoir collectif

Libé faisait sa une avec les électeurs de gauche qui refuseront de faire barrage à Marine Le Pen en 2022. Hasard (ou presque : l’actualité amène les sujets), Stéphane en faisait son billet de blog suivi par Denis. D’une manière générale, j’ai de plus en plus de copains de gauche, dans les réseaux sociaux, qui déclarent la même chose ! Stop au Front Républicain et tout ça !

J’insiste sur « les réseaux sociaux » parce que les couillons de la vraie vie sont bien loin de cette posture et feront tout éviter l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir en France, compte tenu de son histoire et tout ça, mais aussi car nous n’avons eu de cesse que de nous foutre de la gueule des pays qui sombraient dans un brun populisme alors que nous sommes largement au-dessus… Et quand bien même, les couillons de la vraie vie font bien ce qu’ils veulent ! Nous sommes là dans les blogs et les réseaux pour dire ce qui nous passe par la tête, en essayant de faire rigoler les copains les jours où on a l’esprit à ça.

En outre, il est à peu près évident que Marine Le Pen est totalement incompétente pour diriger un pays et que personne, dans son équipe, ne puisse réellement l’aider. On peut raisonnablement penser que son arrivée à l’Elysée pousserait encore plus le pays vers le chao. Un bon vieux réac pourra espérer qu’elle fasse du Trump et envoie chier tous les pays, tous les accords pour sauver le climat mais la France n’est pas les Etats-Unis d’Amérique et on donnerait l’impression de beaufs combatifs et montrant des points tout en faisant caca dans nos culottes.

 

Je ferai barrage à Marine Le Pen ou, d’ailleurs, à tout autre imbécile que je jugerai nuisible. Et je me moquerai avec toute l’empathie qui me caractérise de tous ceux qui font un point d’honneur à ne pas voter Macron comme s’il était honorable de favoriser l’arrivée au pouvoir des descendants de Maurras, voire de Goux.

Certes, Macron a fait des erreurs au début, notamment à niveau fiscal, ruinant des années de lutte contre les inégalités, lutte qui n’est pas que démagogique ou idéologique mais qui permet de réduire des déséquilibres propre à notre société. Nous allons le dire en Français : putain de bordel de merde, il n’est pas normal que le type qui gagne sa vie en vendant et rachetant des actions paie moins d’impôts, à revenu égal, que l’imbécile qui ne touche du pognon que de son travail ! Même si vous êtes anti-égalitariste parce que les pue-la-sueur vous emmerdent, il y a aussi une question de bon sens. Sans compter que le ruissellement ne fonctionne pas et qu’à force de ne pas payer les sans-dents, plus personne n’a de pognon à dépenser pour engraisser nos milliardaires.

Sans compter que la richesse ne sert pas à grand-chose : vous pouvez toujours avoir trois châteaux aux quatre coins du monde, si c’est pour passer votre temps assis sur la terrasse à jouer à la belotte, vous n’avez pas le plaisir d’aller raconter des conneries avec les copains du comptoir.

De ce point de vue, Macon a été un mauvais président, sans doute pire que Sarkozy, lui-même peu égalitaire mais, au moins, il tentait de faire en sorte que les plus cons puissent travailler plus pour gagner plus.

On pourrait balayer les autres sujets alors qu’on s’en fout totalement, au fond. La réforme du lycée est un fiasco mais une certaine objectivité oblige à dire que tout cela n’a pas été pire que les bricolages faits pour le collège et au-dessous au cours des années précédentes. Il reste la politique sécuritaire mais on trouvera toujours des gauchistes pour expliquer que les libéraux nuisent aux libertés ce qui ferait un excellent sujet de dissertation en quatrième technologique (si ça existe encore).

 

Il nous faut encore dire deux mots sur la crise sanitaire. Le gouvernement a été mauvais : le virus circule encore après un an. Les gouvernements précédents ont été mauvais : le sida circule encore après quarante ans. On peut comparer avec les autres pays mais l’objectivité pourrait nous amener à attendre la fin de la fête pour compter les taches de vomi. Pendant ce temps-là, nous avons les vaccins gratuits pour tous, le chômage partiel et tout un tas de bricoles qui ne me semblent pas très significatifs de la droite.

Par contre, on sera tous d’accord pour dire que la communication est à chier (j’ai encore regardé Casteix, jeudi, je n’en peux pluuuuuus) et que cela permet objectif d’avoir un doute sur la compétence en générale et sur la manière avec laquelle a été gérée cette crise. A la limite, ne pas faire barrage à Le Pen favoriserait l’élimination de Casteix de nos TV plates et ça ne serait pas un mal.

 

Une d'un canard ayant fait appel
aux réseaux sociaux pour 
produire du contenu.

Alors, bien sûr, on pourra remuer les couteaux dans les sept plaies d’Egypte pour expliquer la montée du Front National comme je le voyais dans Facebook samedi soir, sujet récurrent depuis la nuit des temps avec des réponses qui varient selon la météo ! Pour un eux, le fait qu’on parle beaucoup d’islamogauchiste en 2021 expliquerait pourquoi les scores du Front National ont augmenté de 13 points entre 1981 et 1984 et il est de bon, pour tout un chacun, de disserter sur ces sujets vu que tout le monde connait la raison et ne saurait se tromper mais aura probablement changé d’avis dans deux semaines tout en criant « je l’ai toujours dit ».

Je conçois tout à fait qu’on puisse ne pas aimer Macron. Moi-même, j’ai voulu lui laisser une chance au départ car on ne peut plus continuer à faire de l’opposition uniquement par le bashing comme il l’a été avec Sarkozy puis Hollande. L’ambiance à gauche est évidemment mauvaise depuis plus de 7 ou 8 ans avec les gauches irréconciliables, les frondeurs et on n’aura jamais un procès équitable pour trouver des fautifs mais, rassurons-nous, le bilan de 2002 n’est toujours pas tiré ! Jospin a fait le carton que l’on connaît en oubliant les thématiques de la droite (alors que la politique menée n’avait pas été mauvaise avec la police de proximité, par exemple) et on pourra difficilement reprocher le sortant actuel de titiller l’électorat d’extrême droite. 2017 a été une catastrophe pour la gauche mais, au fond, cette dernière n’a perdu qu’une trentaine de députés par rapport à 1993, par exemple, et il n’y a jamais de mal à se faire du bien d’autant qu’avec la cassure de la gauche, la moitié de ses électeurs est partie « chez LREM » et, depuis, la gauche n’a rien fait pour les faire rentrer au bercail ! L’opposition systématique n’a pas que du bon, surtout quand elle consiste à viser la gauche de la gauche pour ne pas rester isolé.

Les électeurs de gauche sont aujourd’hui comateux. Il n’y a pas d’espoir de leur côté et la seule perspective raisonnable est d’avoir encore Macron pendant cinq ans et des débats de peine-à-jouir dans les réseaux sociaux. Ils jettent l’éponge. Ils ont déjà fait barrage au FN deux fois, pour les plus anciens, sans compter ceux qui ont voté Hollande en 2012 uniquement pour éviter Sarko, ils n’en peuvent plus et je vais arrêter la psychologie de comptoir. De toute manière, à ce stade et compte tenu de ce que j’ai pu lire dans Facebook, il ne me parait inutile que chacune des quatre périodes de cinq ans de gouvernement par la gauche s’est traduit par une bérézina électorale (je parlais de 1993 mais rappelons-nous de notre hébétude en 1986, en 1993 et en 2002…). En 2017, la reconstruction n’a pas été possible et l’écœurement est encore plus fort d’où la volonté, pour beaucoup, de vouloir laisser tomber (et je ne m’exclus pas du lot : il suffit de regarder les statistiques mensuelles de mon blog dans la colonne de droite pour voir que j’ai laissé tomber – au moins, la covid a été salvatrice pour mon blog…).

Barrage construit dans Facebook

 

Néanmoins, on est en train de voir des types de gauche commencer à espérer la victoire de Marine Le Pen pour espérer se reconstruire sur les gravas laissés au centre par les braves sociaux démocrates.

Je ferai donc barrage ! Pendant que l’humain se détruit dans Facebook, le castor construit des barrages pour se donner un cadre de vie.

 

Il construit des zones humides ce qui est tout à son honneur mais il faudrait qu’il arrête de se faire sucer par des canards.

35 commentaires:

  1. Les ceusses qui proclament refuser de "faire barrage" se croient très malins, mais il y a un fond d'escroquerie dans leurs rodomontades : ils savent très bien que, de toute façon, il y aura suffisamment de gens pour voter en faveur de Macron (ou d'un autre) afin que la Le Pen soit une fois de plus battue.

    Ils essaient de nous faire croire qu'ils sautent dans le vide, mais ils ont soigneusement vérifié avant que leur parachute était en état de s'ouvrir au bont moment.

    Cela dit, Maurras prend deux r. Et arrêtez de parler d'un écrivain dont vous n'avez jamais lu le moindre livre : on croirait entendre un journaliste de Libération.

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    1. Déjà que j'ai eu beaucoup de mal à mettre deux "r" à barrage ! (je ne sais pas pourquoi, j'ai fait la faute à chaque fois ou presque...)

      Vous avez raison. Je n'ai pas dit qu'ils finiraient par changer d'avis, je ne voulais les fâcher. Pour le reste, je ne sais pas s'ils n'espèrent pas vraiment, ça leur facilitera le rôle d'opposant.

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    2. @Didier

      Et si nous nous en foutions tout simplement ? Personnellement, j'en suis à peu près là. Et un peu las aussi.

      Je pense très sincèrement que vous vous aventurez à croire à la permanence du plafond de verre.

      @Nicolas

      Quand est-ce que je n'ai pas été opposant ? Au moins, cette fois, il n'y aura aucune compromission possible.

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    3. En quoi peux-tu être compromis ?

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    4. Mais moi aussi, je m'en fous ! C'est bien pourquoi je suis et demeure abstentionniste.

      Cela dit, je reste persuadé que, en cas de répétition du même duel, Macron sera réélu sans problème.

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    5. Compromission, oui, le terme est mal choisi. Peut-être une référence tout de même à une certaine forme de couardise, de peur et de lâcheté dans le cas de mon vote de 1er tour en 2017 par exemple.

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  2. J'avais déjà voté blanc en 2002, au 2e tour opposant Chirac à Le Pen. Finalement, l'exception fut 2017. Je vais revenir aux fondamentaux.

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    1. En 2002, il n'y avait pas grand risque... En 2017 non plus, d'ailleurs mais c'est plus au premier tour qu'on a fait barrage.

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    2. Voter blanc en 2002 ? Ce n'est plus quelques divergences, c'est un abime qui me sépare de cette gauche bien pensante (et totalement à la ramasse)

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  3. Pareil. Je ferai barrage aussi... mais l'article de Libé en sous main peut appeler à une abstention colossale avec des couillons comme moi pour "faire barrage" et pouvoir continuer à hurler que le président est "mal élu"

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  4. Ton billet argumenté appelle une réponse que je vais essayer d’argumenter tout autant :
    D’abord je n’espère en aucun cas la victoire de Le Pen, bien évidemment ça serait une catastrophe pour le pays. En plus de ses idées nauséabondes, elle est foncièrement incompétente sur les sujets économiques et ruinerait le pays encore plus vite que ceux au pouvoir depuis 30 ans ans (droite et gauche confondues, le seul trouvant à peu près grâce à mes yeux étant Jospin, qui a su profiter de l’embellie économique du début des années 2000 pour avoir de bons résultats ... mais ça ne lui a guère profité).
    Le problème, pour moi, c’est que les gus actuellement aux manettes sont tout aussi mauvais - et en prime méprisants pour les “pue-la-sueur » et toutes celles et ceux qui se lèvent le matin pour aller gagner leur SMIC (ou à peine plus). On l’a vu au moment de la crise des “gilets jaunes“, où ce qui était au départ une manifestation d’un certain désespoir a été réprimé à coups de matraques et de LBD, et s’est donc radicalisé sous les coups. On nous annonce des réformes qui, au final, réduisent de plus en plus les droits de ceux qui font tourner la machine, et servent souvent de variables d’ajustement. Il y a des gagnants et des perdants, mais ce sont toujours les mêmes qui perdent (et les mêmes qui gagnent). Et en prime, il faudrait accepter d’être “ceux qui ne sont rien“, de couter “un pognon de dingue“ et tout ce genre de chose.
    Donc, en toute honnêteté, je ferai de mon mieux pour faire gagner le candidat de mon choix à la présidentielle (si possible quelqu’un en capacité de faire avancer et de rassembler les idées de justice sociale et d’écologie - vraiment et pas que des promesses en l’air). Mais si ce candidat n’est pas au second tour et que j’ai pour seul choix la haine ou le mépris, ben je ne me d&placerai pas. Et advienne que pourra.

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    1. Mon billet n'appelait pas spécialement de réponse de ta part (ou de Denis) dans la mesure où je cite vos propres billets.

      Pour les gilets jaunes, je vais être dur mais les lascars font des manifestations juste après une élection sans revendication réelle structurée et hors des processus démocratiques. Après, les manifs ont été pourries par des blackmachins et autres casseurs voire de simples abrutis (je me rappelle d'une bonne femme qui avait essayé de forcer un barrage de CRS). On pourrait dire que les réactions de flics sont de la faute du gouvernement (c'est d'ailleurs un euphémisme) mais avait-il le choix ?

      Sur le fait que ce sont toujours les mêmes qui perdent, je le dis plus ou moins dans mon billet (du moins je dis que la politique fiscale est débile).

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    2. Bon je m'en mêle... je suis assez d'accord avec Nicolas d'où mon laconique "voilà !" initial, j'avais juste eu le même échange avec Juan en 2017 : quoi qu'on pense du gvt actuel on ne peut juste pas renvoyer dos à dos LREM et le RN, ce n'est PAS bonnet blanc et blanc bonnet. On pourra toujours s'opposer à EM, à mon avis être opposant à Marine en 2023 ce serait une toute autre limonade...

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    3. Les GJ sont aussi sortis parce que justement les revendications démocratiques portées entre autres par les syndicats n’ont pas été entendues. La réforme de l’assurance-chômage, puis celle des retraités ont été menées en s’essuyant le derrière avec les arguments proposés par les syndicats. Et il y a aussi le passif de Macron, ministre de Hollande (avec la complicité de Valls) qui a fait passer 2 projets clairement libéraux en s’asseyant sur le débat parlementaire. Donc au final en s’asseyant (déjà) sur les votes de gauche qui avaient porté Hollande au pouvoir en 2012. Ça pèse aussi dans le passif ... et les gens ont plus de mémoire que ce qu’on peut croire !

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    4. Le billet du patron de ces lieux s'adresse plutot au gens de gauche, n'en étant pas, je devrais m'abstenir. Mais je ne peux m'enpêcher d'exprimer toute ma compassion pour Stéphane Gauthier qui espère un candidat qui rassemblera les idées de justice sociale et d'écologie. Je crains qu'il attende longtemps. L'écologie est un conservatisme (je suis moi même très écolo ...) et donc difficilement conciliable avec une idée de justice sociale telle que la gauche la promeut. Je crois que c'est un peu vouloir marier la carpe et le lapin, les éoliennes et la défense de l'avifaune, la voiture électrique et le plein emploi à Valenciennes où à Sochaux, la laicité et le vivre ensemble, l'augmentation de la redistribution sociale et la compétitivité des entreprises, la nourriture bio et la grande consommation ... Je dis ca je dis rien, mais il vous faut trouver un super héros pour trouver les solutions que vous attendez...

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    5. Sans laïcité, pas de vivre ensemble.

      Cela étant, on attend le super héro mais tous les autres attendent le messie, alors...

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    6. "Pour les gilets jaunes, je vais être dur mais les lascars font des manifestations juste après une élection sans revendication réelle structurée et hors des processus démocratiques"

      Ben oui, et c'est ce qui en fait la spécificité, et qui a d'ailleurs foutu la trouille à une grande partie de la classe politique, de gauche comme de droite (je me rappelle la tête de Le Guen aux actus le premier soir).
      C'est sûr qu'une manif bien encadrée par les poteaux syndicalistes, entre 8h et 12h, de la rue machin à la rue Dugenou, en faisant attention de pas écraser les bégonias plantés par la mairie la veille, ça fait peur à personne, c'est confortable.

      Je pense d'ailleurs que ça explique le traitement spécial auquel ils ont encore droit aujourd'hui, là aussi de la gauche à la droite. Dans quasiment toute la presse, gilet jaune = abruti réac limite factieux avec des morceaux de la manif pour tous dedans. Si on avait pu leur mettre une affaire de pédophilie sur le dos, ç'aurait été que du bonheur.

      la réalité est toujours plus nuancée que ça et dans mon entourage, le gars qui en a le mieux parlé, ça reste l'ancien DGS de ma collectivité (qu'on pourrait difficilement taxer de gauche) qui disaient que ces gens ne symbolisaient qu'un raz le bol global devant 40 ans de foutage de gueule et que la dernière des choses à faire était de les mépriser (regardez où ça a mené Hillary Clinton et les USA en 2016...).

      Après, Macron, personnellement je ne le trouve pas si mauvais. Il a géré sa campagne comme un chef en 2017, contrairement à Sarko, il sait parler français et je serai toujours plus rassuré par un mec de droite compétant que par un incapable de gauche. A titre très personnel je dirais même que ma situation financière est meilleure avec lui que sous Hollande.

      Là ou il ne fait pas mieux que les autres, c'est qu'il est entouré des mêmes brèles que ses prédécesseurs (Béloubé, Castaner... pitié). Et là où il m'inquiète par contre, c'est qu'en cas de ré-élection, ça risque d'être la fête du slip niveau réformes libérales.

      Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je serais bien incapable de dire pour qui j'irai voter en 2022.

      Bonne journée

      Gadebois

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    7. Pour la première partie, ce que je veux dire c'est qu'on ne peut pas plier car les "mesures" demandées peuvent aller dans le sens contraire de ce que veulent d'autres français, notamment les électeurs. Et c'est pour ça que je n'aime pas la démarche : on ne sait pas la traiter.

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  5. "on est en train de voir des types de gauche commencer à espérer la victoire de Marine Le Pen pour espérer se reconstruire sur les gravas laissés au centre par les braves sociaux démocrates."

    Je ne crois pas. Enfin, je trouve que c'est un peu simpliste ou généraliste de dire ça.
    Je crois que les types de gauche en ont plein le dos des déceptions, et de faire barrage en élisant le moins pire qui, sitôt élu, leur chie dans les bottes.

    Comme disait mon grand-père "Fais du bien à un chien, il te chie dans la main."
    Je crois qu'il est là le problème. Faire barrage puis se faire prendre pour des cons, je crois que c'est plutôt ça dont certains types de gauche ont ras-le-bol.

    Perso, je fais un peu partie de ces types de gauche... Et pourtant, je sais que le jour J, la peur au ventre de voir débouler les fachos au pouvoir, je me déplacerai pour voter... Et peut-être qu'au dernier moment, je voterai blanc. Ou peut-être que je ferai demi tour.

    Ou pas.

    Aujourd'hui, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que je me suis retrouvée dans pas mal de témoignages récoltés par Libé.

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    1. Ce n'est pas simpliste (la première phrase) : on ne doit pas avoir les mêmes abonnés dans Facebook. Tu sais que les gens sont bêtes : du temps de Sarko et d'Hollande, j'ai vu des andouilles se réjouir de l'augmentation du chômage parce que ça prouvait que celui en poste était mauvais...

      Je me rappelle d'après 2002 et notamment sur la fin du quinquennat vu qu'au début les réseaux sociaux n'existait pas (seuls les blogs nous donnaient la météo en 2006 et 2007), certains disaient "ah mais ce n'est pas pour ça que j'ai voté Chirac" en regrettant ses actions.

      Bref, tu n'en es pas, 15 mois à l'avance, à te dire que tu feras barrage.

      Je n'ai pas lu libé mais ils auraient fait un meilleur travail journalistique en évitant de demander à leurs lecteurs un témoignage...

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    2. "Je crois que les types de gauche en ont plein le dos des déceptions, et de faire barrage en élisant le moins pire qui, sitôt élu, leur chie dans les bottes." avec Hollande au pouvoir certains se sont fait plaisir. On en paye la note. Tristesse

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    3. Curieusement, je n'ai jamais eu la peur au ventre avec Le Pen ou avec Sarkozy. Par contre, quand j'ai vu le programme de Fillon avec sa hausse de 2 points de la TVA, je me suis dit que le seul moteur de la croissance française - la consommation - allait s'éteindre. Du coup, j'ai voté Macron au 1er pour ne pas avoir Fillon. Il fallait voter utile.

      Pour 2022, la gauche est hors jeu, quel que soit le candidat ou la candidate. Alors un vote écolo au 1er, pourquoi pas, sauf si c'est Eric Piolle ? Mais c'est sans conviction.

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    4. Ah mais sans aucun doute hein. Ce que je dis est valable pour tous les castors de gauche hein.

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    5. On ne parle pas du premier tour, aujourd’hui.

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  6. D'un autre côté, c'est un s'écharper pour pas grand-chose, dans la mesure où les "dirigeants", chez nous, n'ont plus qu'une ombre de pouvoir. Ils peuvent toujours faire mumuse avec les babioles "sociétales", du genre écriture inclusive, féminisation des noms de métier, mariage guignol, etc., mais en réalité leur boulot est quasiment réduit à néant.

    C'est d'ailleurs pour ça que de plus en plus de femmes décident de faire politique, comme métier.

    Ainsi, moi, je ne revoterai que le jour où Marion Maréchal se présentera !

    Voilà.

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  7. Moi je fais barrage à Libé qui, dans sa dernière mouture, ressemble davantage à un magazine hyper branché arty-intello-bobo de type inrocks, où l'essentiel se résume à taper sur Macron. Sinon, pour le reste, la gauche veut prouver qu'elle existe en faisant voter Lepen, grand bien lui fasse et le "advienne qui pourra" c'est du pur bullshit puisqu'il n'adviendra rien. Du moins rien en ce qui concernera le lecteur de Libé.

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  8. Le Front Républicain, ça fait belle lurette qu'il n'existe plus vraiment pour moi. Le Pen (père) avait grosso modo fait le même score au deux tours en 2002 (autour de 17%). Sa fille a doublé son score entre les deux tours en 2017. A méditer. En ce qui me concerne, en cas de second tour LePen / Fillon, je serais resté chez moi.

    Une partie de la gauche essaie de se remonter le moral en expliquant que le vote Macron était avant tout motivé par la volonté de faire barrage au FN (et comme ça on a pas à se demander pourquoi les gens ne votent plus pour nous). C'est oublier un peu vite qu'il est arrivé en tête au premier tour.

    Perso j'en ai un peu ma claque qu'on vienne nous agiter cet épouvantail tous les 5 ans sur le thème de "c'est nous ou c'est le fascisme". L'état de la France aujourd'hui n'a rien à voir avec le FN. C'est pas lui qui a tout bousillé dans ce pays depuis 40 ans.

    Sans compter que même si, par le plus grand des hasard, la mère LePen devait remporter l'élection, faut pas oublier qu'en France, on a le pouvoir quand on arrive à mettre son cul à l'Elysée et quand on a une majorité à l'Assemblée. Je ne crois pas du tout à une vague brune au législatives, d'autant plus que le mode de scrutin autorise les retraits et autres alliances entre les deux tours. Il y a de fortes chances qu'il en ressorte un Parlement divisés en trois gros blocs (en gros : républicains, PS+verts et FN) avec le PS et LR qui passeraient les 5 prochaines années à s'accuser de faire le jeu du troisième. A la limite, je trouverais presque ça rigolo.

    Bonne journée

    Gadebois

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    1. On est quasiment d'accord sauf sur le troisième paragraphe (il s'agit aussi d'une question de principe).

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