06 mars 2021

La danse des connards


Je n’ai pas oublié de rendre hommage à Patrick Dupont et Dupond : je ne pouvais pas le blairer. D’une manière générale, je conchie la danse. A la limite, je peux tolérer un ballet classique genre casse-bonbon avec des gonzesses en tutu mais tout le reste m’horripile et, notamment, les espèces de machins où des mâles se trémoussent dans des justaucorps qui leur moulent les burnes au point qu’on peut vérifier la religion !

N’y voyez aucune méchanceté de ma part ni la moindre homophobie. D’ailleurs, Patrick Dupont a lui-même déclaré qu’il avait été homosexuel par choix pour vous dire à quel point il était tolérant… Surtout, je conchie tout autant les bonnes femmes anorexiques qui se trémoussent des fringues mal taillées recalées par des monastères jésuites. C’est toute la danse que je conchie. A part le tango, je ne sais pas pourquoi. Cette haine n’est pas étrangère à ma propre incapacité à me mouvoir en rythme au point qu’à un concert rock, je préfère rester à la buvette plutôt que de pogoter avec les autres débiles devant la scène.

Je ne suis pas ingrat. Je salue la performance physique mais il faut tout de même reconnaître que Tchaikovsky mérite largement de se regarder les yeux fermés et les oreilles rivées sur la musique. Pourtant, voir les pétasses en tutu bouger parallèlement ne manque pas de charme mais j’aimerais autant qu’elles se déguisent en naine et aillent récurer le fond de mes toilettes pour donner un peu d’utilité à un ballet.

Je me rappelle les émissions de télés de ma jeunesse avec Drucker (ça vaut aussi pour la jeunesse de ma grand-mère, au fait !) quand Patrick Dupont était là parce qu’il fallait bien l’inviter en tant que seul danseur étoile de notre beau pays. Mais qu’est-ce qu’on se faisait chier ! Il parlait dix minutes avec le présentateur pour nous expliquer qu’il allait se produire à Neuilly-en-Provence avant le bal des pompiers puis deux musiciens dégouttés de travailler un dimanche se pointaient pour permettre au lascar de faire quelques élongations au titre de le promotion de je ne sais quoi puisqu’il était incapable de sortir un 33 tours où on le voyait danser.

Nous devons d’ailleurs haïr les danseurs ! Ces gars choisissent un métier où on ne vaut plus rien après 40 ans et on vivote sur le dos de la collectivité. Au moins, les gonzesses, on peut les reconvertir en dames-pipi à l’opéra Garnier. Et ça ne va pas en s’améliorant ! La jeune génération trouvant débile d’avoir du talent pour être artiste et inutile de travailler pour apprendre a inventé un truc imparable : l’art de rue.


Ils sont là avec des pantalons trop grands à bouger pendant que l’un d’eux fait la quête pour pouvoir acheter du thé pour consommer le soir autour du feu de bois en mangeant des cheeseburgers au tofu. Les touristes et passants usagés trouvent cela très joli et courageux de la part des jeunes de se remuer pour gagner leur vie. Il faudrait les tuer également ou, au mieux, leur confisquer leurs cartes Vermeil afin qu’ils ne bougent plus de chez eux, incitant les nuisibles à se regrouper pour gesticuler en gênant l’approche des terrasses de nos charmantes bourgades sympathique et néanmoins pacifiques.

Je dis : non. Sans limonade, le tango, je vous prie.

6 commentaires:

  1. J'avoue, autant la musique peut m'atteindre (y compris du rap d'ailleurs .. mais faut que ça soit très bien fait pour me faire autant vibrer que Pink Floyd), autant je n'ai jamais eu aucune appétence pour la danse sous toutes les formes que ce soit. Et je ressens pour les danseurs étoiles mâles la même pitié que pour les cyclistes, boules apparentes sur leur monture à pédale, et qui suent avec plus ou moins de grâce sur les cols pyrénéens ou alpins pendant qu'on savoure le Ricard devant le poste.

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