09 septembre 2022

God save the planet

 


La dépouille de la reine Elisabeth II sera ramenée en train jusqu’à Londres. C’est bien. En char à voile, ça aurait été mieux. Il n’empêche qu’il y a une débauche de jet privé pour amener ses rejetons autour d’elle et que je ne pense pas que les obsèques seront très bonnes pour la planète. Surtout qu’avec le râtelier qu’on lui devine, elle ne devait pas bouffer beaucoup de bidoche même si le bœuf bouilli de ces braves gens ne doit pas poser beaucoup de difficulté !

Ah ça, on ne les entend pas trop nos écolos locaux !

Je vais quand même en finir avec la queen même si elle n’a pas eu besoin de moi pour cela. Je présente volontiers mes condoléances à tous les rosbifs (on y revient…) vu qu’ils ont perdu une cheffesse aimée mais les internautes français, dans les réseaux sociaux, m’ont cassé les burnes, hier (« break the balls » ?) avec leurs hommages pourris, notamment tous ces incultes qui mettent un simple « RIP » sans se rendre compte que c’est à la limite de la grossièreté, mais aussi les personnages politiques qui se croient obligés de verser une larme publique et de rappeler leur heure de gloire : le jour où ils ont inauguré un square ou une vente flash de muscadet avec mémère. Bien sûr que tout le monde l’aimait, la vieille. Elle représentait une sorte de stabilité mais aussi un système qui nous maintient plus loin de nos propres traditions politiques, notamment avec une élection présidentielle sans intérêt. Néanmoins, les généralités me gavent. Dans les bistros, il était clair que les commentateurs connaissaient surtout la vie de la reine et l’histoire de la rosbiferie via une série Netflix, The Crown, évidemment. Dans les réseaux sociaux, c’était presque pareil mais c’est plus facile de consulter Wikipedia quand on est à la maison. J’aurais préféré des souvenirs plus personnels de tout un chacun même si, évidemment, on n’en a rien à cirer.

 

Moi, j’en aurais deux à raconter. Le premier est que la reine mère était née à peu près cinq mois avant ma grand-mère qui s’intéressait donc plus à sa quasi-jumelle qu’à sa fille… Le deuxième est juste après la mort de la bru Di, tous les abrutis, au comptoir, multipliaient les commentaires sans intérêts (au moins, on n’avait pas les réseaux sociaux) et j’avais piqué une colère du genre : putain vous me faites chier, vous ne connaissez rien, pensez donc plutôt à ces deux gamins qui ont perdu leur mère.

Et j’avais rebu une bière (néerlandaise, pour l’occasion) ensuite.

En plus, la reine mère, dans The Crown, est très sympathique : on dirait une vieille pocharde qui n’arrête pas de péter et de roter. Quant à l’actrice qui joue Lady Dix ou Onze, j’espère qu’on verra ses fesses.

De nos jours, j’aurais bu des bières françaises mais, à l’époque, c’était de l’Amstel et de la Heineken qu’il y avait à la pression mais nous avons convaincu le patron qu’il fallait privilégier les circuits courts pour limiter l’émission de CO2, ce qui, pour de la bière pression, était relativement osé.

 


Il faut rétablir la vérité : Mâame Elisabeth (avec un « s » et pas un « z », tas d’incultes) n’est pas morte de vieillesse mais de découragement ne voyant les conseils des autorités et écolos français au sujet de l’environnement. D’ailleurs, un blog politique doit parler de politique et pas des ex-souveraines des voisins honnis.

Par exemple, on m’a dit qu’il fallait fermer les volets pour empêcher le soleil de rentrer chez moi (le panneau « propriété privée » ne suffisait pas). Je l’ai fait dès que j’ai repris le travail après mon arrêt. Ce n’est qu’au bout de trois jours de télétravail que je me suis rendu compte que je passais mon temps avec la lumière de mon bureau allumée car je n’y voyais rien à cause des méchants stores. Tous les conseils donnés, souvent sous la forme d’oukase, qu’ils viennent des nupéssiens ou des macronistes sont énervant. Par exemple, on nous dit qu’il ne faut pas faire la lessive à 18h. Dites-moi quand peut la faire un type qui bosse (autrement qu’en télétravail) et qui doit être chez lui pendant que la machine tourne pour la surveiller et éviter les dégâts des eaux tout en ayant fini « ses cycles » de bonne heure pour éviter que le bruit de l’essorage et du séchage réveille tout l’immeuble après 22h30… Comment peut-on oser nous faire croire, en outre, que la consommation d’électricité d’un lave-linge varie en fonction de l’heure ? On est assez peu cons, évidemment, pour comprend qu’il faut éviter de tirer sur la corde et les importations pendant les heures de pointe mais, tout de même… Pourquoi nous prendre pour des abrutis ?

Ca rejoint cette histoire de pisser sous la douche. Ca parait évidemment vulgaire mais, en 1987, j’habitais un petit appartement, rue Guyton de Morveau, si tu veux tout savoir, et de bruit de la chasse d’eau des voisins du dessus m’emmerdait assez souvent… J’ai ainsi pris l’habitude de ne pas tirer la chasse pour chaque petit pipi, pourtant assez fréquents, chez moi, rapport à la bière, ce qui équivaut à « pisser sous la douche ».

On lisait, ces derniers jours, des conseils sympathiques : par exemple, il faut faire chauffer l’eau des nouilles avec un couvercle (sur la casserole, andouille). Le conseil le plus drôle que j’ai vu est de programmer le thermomètre (sic) sur 19. Déjà que je n’ai pas de thermostat vu que cela ne sert pas à grand-chose dans certains appartements (le mien est plein sud et très isolé, si je chauffe à 19, tôt le matin, je vais me retrouver à 25 à 14h et donc être obligé d’ouvrir la fenêtre, pas seulement pour aérer mais aussi pour rafraichir).

En plus, on a l’impression que ces imbéciles de politiques qui nous gouvernent ou ont la prétention de le faire pensent que l’on dépense du pognon en eau et en chauffage uniquement pour le plaisir et qu’on est trop cons pour faire des économies nous-mêmes, voire qu’on dépense volontairement beaucoup trop, en début de mois, pour pouvoir s’offrir autre chose que des pommes de terre crues au déjeuner, après le 15… Il faudrait quand même que ça cesse.

 


Tu as vu ça ? Dans le même billet, j’arrive à critiquer largement les progressistes français tout en montrant une large sympathique pour les réactionnaires étrangers.

Ca va mal, ma pauvre dame.

7 commentaires:

  1. Je voudrais juste m'attarder sur l'histoire de la machine à laver.
    L'affaire a manqué d'explications.
    18 heures, c'est celle où ceusses qui travaillent rentrent à la maison, où il faut allumer les lumières, faire monter un peu le chauffage, enfin l'heure où il y a des pics de consommation et c'est là qu'est le problème pour la génération d'électricité qui n'est pas stockable.
    Donc il faut, autant que possible, éviter de rajouter de la conso qu'on pourrait éventuellement faire à d'autres moments.

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  2. « Mâame Elisabeth (avec un « s » et pas un « z », tas d’incultes) »

    Je me souviens de l'époque, à France Dimanche, où une connasse de secrétaire de rédaction a décidé unilatéralement qu'on écrirait désormais EliZabeth et non plus Élisabeth comme c'était la règle depuis des siècles. Je me suis battu là-contre et, bien entendu, j'ai perdu.

    Cela donne des résultats absurdes, cette nouvelle mode de ne plus rien franciser. Ainsi, le roi d'Espagne actuel s'appelle Felipe VI, alors que ses illustres prédécesseurs s'appelaient Philippe 1er, II, III, etc.

    Même chose en Angleterre : à la mort de Charles, on verra monter sur le trône un William V, qui succèdera en fait à quatre Guillaume.

    D.G., royaliste orthographique

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    1. Surtout ne pas se tromper dans la lettre d’Elize de Jean-Marcel Bach.

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    2. Je me souviens de l'époque, à France Dimanche, où une connasse de secrétaire de rédaction a décidé unilatéralement qu'on écrirait désormais EliZabeth et non plus Élisabeth comme c'était la règle depuis des siècles. Je me suis battu là-contre et, bien entendu, j'ai perdu."

      Vous n'avez pas assez argumenté : le S/Z n'est pas la seule différence de prononciation entre Elisabeth et Élizabeth : le "th" final ne se prononcé pas comme un "T" français, mais comme quelque chose qui ressemble au " Z" espagnol et qui n'existe pas dans notre alphabet. La seule façon de franciser ce prénom, serait de le traduire : " Isabelle"
      De même, des Russes m'ont expliqué que " Eltsine" pouvait se prononcer "Élstine" ou "Yéltsine", mais que cette différence avait une signification politique : l'une des deux ( oublié laquelle) signifiait que c'était un nom étranger, ce qui, pour quelqu'un se prétendant Russe, signifie Juif, ce qui n'est pas un compliment, là- bas. Mais comment choisir, pour franciser la prononciation, si on ignore ce que cela implique ?

      Il faut renoncer à essayer d'écrire les noms étrangers en leur donnant une prononciation française: la seule façon serait de n'utiliser que l'orthographe phonétique. Il faut les écrire comme on les écrit dans leur pays, et les prononcer comme on peut . C'est d'ailleurs ce que font les anglo- saxons avec les noms français. ( d'ailleurs, Anglais et Américains écrivent " de Gaulle", mais le prononcent les uns avec un ô ouvert, )

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    3. D'ailleurs, à ce propos, on constate que Bach, lui, est resté Jean-Sébastien et n'est pas devenu Johann Sebastian : why ?

      Je me souviens, toujours dans le même ordre de choses, de mon amusement, en Espagne au début des années 80 (je ne sais ce qu'il en est maintenant), en voyant aux vitrines des libraires des livres de Carlos Marx, de Francisco Rabelais, de Guillermo Apollinaire, etc.

      DG

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    4. Si vous allez en rosbiferie et que vous voyez un livre de Nicholas Jegou : c’est pas moi.

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