21 juin 2023

Les Sous-vêtements de la terre en sans-culotte ?

 


Il va de soi que je n’aurais pas fait de billet de blog si un titre idiot, à base de sous-vêtements et de sans-culotte, ne m’était pas venu dans le crâne. Vous me connaissez : d’une part, je n’aime pas ses espèces d’associations qui s’imaginent au-dessus des lois et, d’autre part, cette manie qu’a le gouvernement d’interdire les trucs qui s’opposent à lui m’exaspère. Vous me connaissez : j’ai l’habitude d’avoir des avis partagés (ce qui ne garantit rien à part que tout le monde me les broute).

Vous me connaissez : je fais surtout des billets pour taper sur mon camp politiques quand ils font des actions qui me paraissent néfastes (c’était le cas, par exemple, avec la Nupes qui, a mon sens, est une erreur politique majeure vu qu’elle permet à la droite de s’installer de façon durable dans notre pays, preuve en est que la Nupes n’a jamais rien gagné).

 


Soyons objectifs. Je n’aime pas les Soulèvements de la terre parce qu’ils sont partis de l’opposition à des machins que j’ai soutenus (sauf les fameuses bassines qui me paraissent une énorme supercherie). Ils sont nés de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes alors que j’ai défendu cet aéroport avec des arguments que je rappelais dans mon avant-dernier billet (je suis en forme ! C’est mon deuxième aujourd’hui), au nom de la défense de l’environnement, justement.

Je n’ai pas suivi toutes leurs actions mais leur lutte contre le tunnel Lyon-Turin est une funeste connerie. Cette œuvre avait été réclamée il y a une vingtaine d’années par les écolos. Je pense qu’ils avaient raison. Ils avaient peut-être tort, au fond, mais le fait de changer d’avis brutalement est bien la preuve que le combat écologique n’a aucune constance.

J’ai d’ailleurs beaucoup discuté des bienfaits de l’action écologiste depuis mon dernier billet à ce sujet mais aussi, surtout dans Facebook, des bêtises des défenseurs des vélos contre la voiture. Les arguments sont de courte vue et vous pouvez penser le contraire mais ils n’essaient pas de mobiliser les foules en faveurs de leurs causes. A la limite, ils font tout pour décourager tout le monde.

Par ailleurs, le combat est mené contre la France alors qu’elle ne me semble pas au centre des problèmes mettant en danger la survie de notre planète. C’est un vieil argument qui provoque souvent des ricanements amendés par des éléments de langages mais les faits sont pourtant là.

Sandrine Rousseau a déclaré : « Préférer enfermer les militants, dissoudre un mouvement plutôt que de regarder le problème du réchauffement climatique en face. Vous resterez comme ceux qui n’ont finalement rien compris aux enjeux ». C’est pourtant bien Sandrine Rousseau qui n’a rien compris aux enjeux qui devraient consister à mettre le sujet au cœur des préoccupations mondiales et à les sortir de la bête opposition nationale.

 


Par ailleurs, personne ne peut définir les enjeux à la place des autres, surtout sans préciser les enjeux « pour quoi ? ». Nous sommes dans une démocratie. On pourrait en douter mais les cartes sont tout de même rebattues tous les cinq ans. Mme Rousseau fait partie d’une formation politique moribonde qui, a force de faire des conneries, se trouve sous la coupe d’un mouvement de la gauche radicale (ce n’est pas une insulte, c’est par opposition au centre gauche). Aux dernières élections nationales, son parti représentait moins de 5% de électeurs.

Je trouve ça complètement délirant, de la part de la gauche Nupsiales, de vouloir se mettre au cœur de l’opposition gouvernementale à l’Assemblée tout en soutenant des espèces de groupuscules ne présentant pas grand-chose (la pétition de soutien a regroupé une grosse centaine de milliers de votants mais les lascars paradent dans les réseaux sociaux – il n’y a pas de quoi pavoiser, surtout que je pourrais faire la liste des signataires « présumés » parmi mes potes : ils tournent un peu en circuit fermé).

 


Ensuite, je vais rappeler que tous les militants politiques du monde estiment leurs actions légitimes. C’est un peu le principe du militantisme. Mais si un militant de gauche estime que taper sur les flics est légitime (je donne un exemple au hasard), un militant d’extrême droite pourra trouver des raisons légitimes à des ratonnades. Il faut se mettre ça dans le crâne et, plutôt que de faire des bêtises, se demander pourquoi on n’arrive pas à conquérir le pouvoir. On ne mettra évidemment toutes les actions au même niveau... mais chacun trouvera bien son propre niveau.

Enfin, je ne peux pas soutenir un mouvement qui utilise la violence ou base sa lutte sur des actions interdites par la loi.

 

Cela étant, notre bon ministre de l’Intérieur ferait mieux de s’interroger sur les mesures qu’il fait prendre alors qu’il ferait mieux d’utiliser la loi et la justice. Si les manifestants font des conneries illégales, qu’on les foute devant les tribunaux et que les juges décident. Je ne suis pas opposé à des interdictions mais, « à force d’à force », elles finissent par devenir illégitimes…

3 commentaires:

  1. pour ces gens là , la violence est légitime si elle est anti-capitaliste (et si ça vient de moisis, on grimpe aux rideaux, cf les demandes d'interdiction du FN en son temps). Tout ça posté depuis des iPhone, avec bientôt des images de vacances un peu partout.

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    1. Oui. Les ecolos ne manquent pas de paradoxes…

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  2. François, comme tu me le demandes je ne publie pas ton commentaire. Mes photos d'illustration de sont là que pour rendre la page moins tristes...

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