En salle

25 août 2025

La conférence de messe

 


Par hasard, je suis tombé sur la conférence de presse de François Bayrou. Ma première remarque est que c’est chiant. Affreusement.

Pour le reste, il rappelle ce qu’est la dette, le danger… Il lance des grosses banalités : ce ne sont pas les gouvernements qui ont dépensé le pognon mais les Français, les entreprises...

Il indique qu’il y aura dans deux semaines une session extraordinaire du parlement et qu’il engagera la responsabilité du gouvernement sur la base d’un discours de politique générale afin qu’on se mette d’accord sur l’urgence et tout ça mais que les mesures seront discutées après… Il dit bien que tout ce qui a été proposé est discutable et amendable.

On se demande alors pourquoi il a pissé dans un violon en annonçant des mesures en juillet, comme s’il voulait repartir maintenant d’une page blanche. En gros, il nous accuse d’être des abrutis qui n’admettent pas la gravité de la situation.

 

On va tout de même lui rappeler que ce sont bien les gouvernements successifs qui ont pris des mauvaises décisions qui expliquant la situation, notamment les premières prises après l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée avec tout ce qui a été fait au nom du ruissellement, la flattax, la suppression de l’ISF… Il ferait mieux d’ouvrir le sujet plutôt que d’annoncer que ce qui a dit sera ce qui sera fait même s’il faut discuter chacune des mesures… Il pourrait aussi ouvrir le dossier de l’aide aux entreprises (bon dieu, on cherche 40 milliards et il y a 211 milliards d’aide, il ne s’agit pas de tout sucrer ! Qu’est ce qu’il nous parle d’additionner les carottes et les sèche-cheveux ?).

 

C’est quoi cette idée d’engager la responsabilité du gouvernement uniquement pour que l’on dise « oui monsieur la situation est grave » sans que l’on réfléchisse à la grande ligne des mesures à prendre ?

C’est du foutage de gueule, non ?

 

Je n’aurai donc qu’un mot : je vais aller au bistro et on verra plus tard.

13 commentaires:

  1. Un non événement typique.
    J'ai reçu les enfants ce week end.
    Bon je ne suis plus dans la course leur événement important dans leur monde, à cette génération née avec un smartphone, semble être ce fameux dix septembre, que veut récupérer ce dictateur en herbe de Meluche, a toujours courir après le buzz comme avec la pétition pour les noisettes.

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    1. Le ire est que les autres connards de gauche veulent le récupérer.

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  2. Je n'ai pas été assez masochiste que pour écouter, je jetterai un oeuil demain. Ceci dit, j'ai ressorti mon vieux blog de l'oubli où il croupissait. On verra si cette rechute sera durable ou pas!
    http://lamarieeetaitennoir.hautetfort.com/

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    1. J'ai ajouté ton blog dans ma bloguerolle et dans mon agrégateur mais il n'apparait pas dans les deux trucs. Tu as peut-être un problème de flux. Voyons voir si ça fonctionne chez FalconHill.

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    2. Ca y est ! C'est arrivé dans mon agrégateur. Attendons pour la bloguerolle.

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  3. J'ai failli ne pas commenter tellement je suis d'accord : gouvernements successifs responsables, EM en particulier, aide aux entreprises (gabegie telle qu'elle ne peut pas être totalement fortuite), engager la responsabilité du gvt.
    Je ne reproche pas (trop) les erreurs, les impasses idéologiques. Je reproche davantage aux politiques de nous dire que nous n'avons pas compris la situation.
    Faire des efforts, oui. Mais il faut une analyse objective, ce que FB ne veut pas faire. Dans ces conditions, le problème de la dette n'est pas prêt d'être résolu.
    Marc

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    1. Non seulement, il n'est pas prêt d'être résolu mais en plus il va être censuré, ce pauvre garçon.

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  4. "C’est quoi cette idée d’engager la responsabilité du gouvernement uniquement pour que l’on dise « oui monsieur la situation est grave » sans que l’on réfléchisse à la grande ligne des mesures à prendre ?
    C’est du foutage de gueule, non ?"

    Avec le "c'est chiant", la meilleure analyse que j'ai lu ou entendu. Le reste...

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  5. Faut bien que tout le monde s'exprime , je me lance et me fait l'avocat du diable .

    Quitte à tomber , il choisit son heure peut on le blâmer ?..
    En attendant il enfourche son cheval de bataille . La «  dette insoutenable «  .
    A t’il une responsabilité oui, la dette ne datant pas d’aujourd’hui sa participation ou ses soutiens à la conduite de la nation en sont la preuve .
    La dette de la nation c’est chacun d’entre nous , elle est la cause de l’affaiblissement de notre pays  .
    Doit on s’y pencher sérieusement oui ,trois fois oui .
    Il n’y a qu’a entendre certains parler de la retraite à 62 ou 60 ans pour ce dire où tout cela va nous conduire ?..
    Cela étant dit , parlons de la méthode .

    Scénario sous forme de dialogue

    Bayrou :
    - Mettons nous d’accord dans un premier temps ; y a t’il ou pas urgence nationale à rééquilibrer les comptes publics ? Oui ? Non ?
    - Ensuite à partir de nos différentes propositions voyons s’il y a moyen d’arriver à un consensus pour nous sortir de cette plaie qu’est la dette . Je vous rappelle que mes propositions faites en juillet étaient toutes amendables .
    L’opposition en chœur :
    C’est votre politique qui est responsable , on ne vous accorde pas notre confiance , nous voterons la censure .
    Bayrou :
    Soit passons au vote et bonne chance à la France . Mais vous n’y échapperez pas la dette vous collera aux basques comme le sparadrap au doigt du capitaine Haddock .
    Vincent

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    1. Oui, tout cela est compliqué. A la limite, j'ai bien la stratégie de Bayrou mais il n'a pas montré assez d'ouverture quant à ce qui est amendable. Par exemple, il a balayé d'une pirouette la possible de supprimer une modeste partie des aides aux entreprises (je ne suis pas un gauchiste mais supprimer des aides publiques à des boites qui versent des dividendes aux actionnaires pour un montant équivalent ne semble pas spécialement délirant).

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    2. Il se disait néanmoins ouvert à toutes idées d'où qu' elles viennent améliorant son plan tant qu'il n'y a pas recul ou atermoiement ,et épargner autant que possible le travail et la compétitivité des entreprises .
      vincent

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    3. Tu as mieux écouté que moi ! J'ai bien entendu le volet sur la compétitivité des entreprises mais pas sur le fait qu'il était ouvert à toutes les idées.

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