03 février 2011

La Sixième République : elle m'intéresse

Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas d’accord avec mon copain Yann et son dernier billet. Lisez-le. Je vais le résumer. Il pose la question : « Est-ce la VIe République intéresse les Français ? » Il répond, pour TRES résumer : « non, ce qui intéresse les Français c’est ce qui fait leur quotidien et leur avenir, payer les traites pour la maison et les études des mômes, le fait que ces derniers puissent avoir du boulot, … ».

Disons que sur le fond, Yann a raison. Il n’empêche que les électeurs qu’il convient de prendre pour des cons sinon je serais Président de la République vont s’empresser de voter pour le premier gugusse qui leur promettra la sécurité, qui leur garantira leur retraite payée par le travail des autres et qui leur assurera qu’ils pourront gagner plus en travaillant plus, seuls dans leur coin sans regarder les autres.

Ce n’est qu’un détail, dans ce billet, mais je crois sincèrement qu’aucune réforme – réelle, pas les mesurettes qu’ont nous présente comme telle mais qui ne sont que l’ajout d’une rustine dans une chambre à gaz – ne peut être menée sans que le peuple la pousse à bout de bras ce qui ne veut pas dire grand-chose mais ça me faisait plaisir de l’écrire ici.

Je crois surtout que la gauche ne gagnera pas sans assurer au peuple un « renouveau démocratique », sans le convaincre qu’il tient son destin dans ses petites mains, sans lui expliquer que seul lui pourra faire bouger le monde.

Notre modèle économique est proche de sa fin. C’est facile à voir. Encore 20 ans et 80% de la population sera au SMIC et 10% au chômage. Mes potes réactionnaires trouveraient aussi que le modèle est proche de sa fin, mais pour d’autres raisons sur lesquelles je ne vais pas m’étendre. D’autres modèles économiques, plus proches, au fond, de certaines de mes aspirations ont été testés. Ils ont échoué, faut de démocratie, faute de libertés. Si le modèle idéal était connu, il serait appliqué et je ne serais pas là, à écrire des âneries dans mon blog, mais au lit, à attendre l’heure de l’apéro. On sait que « la solution » passe par un autre modèle de société, qu’il reste a créer mais qui passera nécessairement par un autre système de redistribution.

Créer un modèle de société ? Ca ne se fera pas sans nous, sans le peuple, sans les 25 millions de gugusses qui bossent pour un patron…

La gauche a le devoir de porter cette volonté de changement, changement qui ne pourra avoir lieu que dans un autre modèle de pouvoir, dans une autre démocratie, une vraie démocratie qui ne concentre pas l’exhaustivité des pouvoirs dans les mains d’un seul homme.

Il suffit de voir nos collègues, blogueurs de gauche ou simple observateurs de la vie politique, s’esbaudir devant des espèces de révolutions en Egypte ou en Tunisie, sans même se rendre compte que ce qu’ils redoutent (une république Islamiste ou un autre dictateur) se mettra vraisemblablement en œuvre dans les prochaines années, tout simplement parce que la démocratie ne se met pas en place d’un claquement de doigt ou d’une prise de Bastille. C’est toujours très facile d’oublier que 150 ans après avoir perdu la tête de Louis XVI, la France n’était pas en démocratie.

La gauche ne gagnera que si elle est porteuse d’un espoir, espoir qui ne peut passer que par un renforcement de la démocratie, parce que c’est seulement en étant au pouvoir que le peuple pourra faire bouger la société. La Cinquième République, et surtout l’élection du Président de la République au suffrage universel, est probablement une régression dans l’histoire des droits de l’homme, dans l’histoire du progrès, dans l’histoire de la démocratie. Nicolas Sarkozy a sublimé ce déclin.

On ne pourra en sortir sans un nouvel élan, sans une nouvelle république. Le peuple le sait. Ces cons d’électeurs le savent. Toute la difficulté repose sur la manière de ne pas prendre ces cons d’électeurs pour des cons.

Dans l’attente, on va continuer. La gauche va encore gagner deux ou trois départements aux prochaines élections. Peut-être sera-t-elle majoritaire au sénat, un de ces jours.

Mais le candidat de la droite gagnera aux présidentielles parce qu’il aura persuadé les électeurs qu’individuellement ils pourront s’en sortir, payer les études des mômes et la MAPAD de la grand-mère.

Pourtant, la solution ne peut qu’être collective, car on vit ensemble, sur la même planète, dans un processus de mondialisation inéluctable…

Le collectif doit pouvoir s’exprimer : il lui faut un nouveau cadre institutionnel.

Une sixième république…

Qu’est-ce que j’ai, moi, ce matin ?

23 commentaires:

  1. Tu as raison mais je n'ai pas tort sur le fond comme tu le dis. Le débat est ouvert.

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  2. Elle a une tête qui me revient pas ta 6ème République !!!...

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  3. Méfiez-vous du lyrisme : vous êtes en train de virer ruminant (et même pis : ruminant femelle), vous !

    Et n'oubliez pas que vos électeurs, ce sont les fonctionnaires et les "enseignants", pas le peuple.

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  4. Didier,

    Je me méfie du lyrisme, d'où ma dernière phrase...

    "n'oubliez pas que vos électeurs, ce sont les fonctionnaires et les "enseignants", pas le peuple. "

    Justement, ils ne font pas une majorité, il faut donc aller voir ailleurs. D'ailleurs et par ailleurs, vous avez une vision un peu trop caricaturale de l'électorat socialiste : une grande partie bosse dans le privé, dans les sièges de grandes boites (banques, ...) (voire dans la presse)...

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  5. La 6e république a été enterrée par Valls et Aubry hier soir.
    Le présidentialisme, avec DSK comme roi, est le nouvel horizon gris d'un PS timoré et de plus en plus à droite.

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  6. Rimbus,

    Oui, j'ai vu ça mais je n'ai pas eu le temps d'étudier dans le détail les propos de Valls.

    Cela dit, arrête donc avec ton PS à droite, on dirait un Mélenchoniste.

    Quant à DSK, il a des chances de faire gagner la gauche, pas Montebourg, même si ses idées sont louables.

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  7. Nicolas,
    Pas trop d'accord avec toi quand tu dis "blogueurs de gauche ou simple observateurs de la vie politique, s’esbaudir devant des espèces de révolutions en Algérie ou en Tunisie, sans même se rendre compte que ce qu’ils redoutent (une république Islamiste ou un autre dictateur) se mettra vraisemblablement en œuvre dans les prochaines années".
    Pas d'accord avec le "vraisemblablement" et le "espèces", je pense qu'ils ont raison d'y croire, et je n'espère simplement pas que ça vire au pire.
    Et puis merde, il y a une chance, non ? Ils ne devraient pas essayer, ou bien tout serait foutu à l'avance ?

    deuxio, D'accord avec toi sur la gauche, et la nécessité de renouveau et de VRAIMENT se réveiller et PROPOSER quelque chose (on va pas continuer les gnagnagna, les blablabla et le grand sommeil mou commateux jusqu'à 2012, non, merde?)

    Troisio, j'ai adoré ton : " les électeurs qu’il convient de prendre pour des cons sinon je serais Président de la République vont s’empresser de voter pour le premier gugusse qui leur promettra la sécurité, qui leur garantira leur retraite payée par le travail des autres et qui leur assurera qu’ils pourront gagner plus en travaillant plus, seuls dans leur coin sans regarder les autres."
    Pas faux du tout, alors forcément j'abonde.

    Et enfin,j'aime bien la photo de la sixième raie publique (on en saluerait presque le drapeau, dis donc)

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  8. Tiens je n'ai pas répondu aux premiers commentateurs, je vieillis moi.

    Yann,

    On n'a pas tort...

    Gildan,

    Non. Je ne voterai probablement pas aux primaires.

    Minijupe,

    Elle a pourtant l'air bonne.

    Philippe,

    On ne lit jamais trop.

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  9. MHPA,

    Bien sur qu'ils ont raison d'y croire. Disons que je suis pessimiste.

    Nous, on a fait la révolution il y a plus de deux cent ans. Depuis, on a eu quelques rois, deux dictateurs, on a été acteurs majeurs dans "les deux guerres mondiales", on a colonisé des peuples, on a la bombe atomique, on a fait une monnaie unique avec nos voisins, on est membres du Conseil de Sécurité de l'ONU.

    Et alors ?

    Elle est où, la démocratie ? Dans une Europe que nous avons élue et qui nous impose des textes ? Dans un Président qui a tous les pouvoirs ? Dans une grave dépression économique qui nous tétanise depuis 40 ans ?

    Si je regarde ainsi l'Egypte (j'ai écrit Algérie, andouille que je suis) et la Tunisie, ce n'est pas avec condescendance ou je ne sais quoi exprimée par Le Monolecte dans son dernier billet.

    C'est un fait : toutes les révolutions ou presque se sont terminées par des dictatures diverses, plus ou moins sanglantes et les premières démocratie, comme nous, commencent à s'en sortir tant bien que mal, 150 ou 200 ans après leurs naissances... Tout en restant incapable de faire le pas supplémentaire, l'homme est ainsi fait, qui nous permettrait d'aller vers l'épanouissement des peuples.

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  10. Entièrement d'accord avec toi.

    Je crois qu'il faut désormais mutualiser les décisions politiques.

    À notre époque, il me parait ridicule qu'un président dispose de tous les pouvoirs sans beaucoup de freins.
    Laissons les valeurs de la 5ème République, celles du culte du Chef, de l'ordre et de l'obéissance aveugle aux élites à la vieille droite.

    Vu le niveau intellectuel actuel des citoyens, il me semble que les décisions politiques essentielles , comme les retraites par exemple, se doivent d'être prises par consensus républicain et non au forceps par la volonté d'une oligarchie technocratique.

    Bon je dis ça, je dis rien, hein ? Les quelques uns qui me connaissent savent bien que je ne suis pas très sérieux, n'est ce pas ! ;-)

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  11. Nicolas : Ce n'est pas le moment pour moi de défendre la candidature de DSK. Ça viendra peut-être, inch'Allah

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  12. "On ne pourra en sortir sans un nouvel élan, sans une nouvelle république"

    OK pour passer la VIème, je suis tout à fait d'accord avec toi mais pour que ce changement soit vraiment efficient, je changerais ta phrase de conclusion "il lui faut un nouveau cadre institutionnel" en "il lui faut de nouveaux cadres institutionnels".

    Pourquoi passer à une VIème république, si on garde les mêmes gugusses de la Vème ? On fera du changement, certes, mais on ne sera qu'efficace (pas efficient). Et c'est là toute l'ambition de la Tunisie : changer tout, de purger l'ancien régime en lequel il n'avait plus confiance !

    Là vous allez me dire, pousse pas coco, on est loin d'être une dictature et on ne va pas bruler Copé, Royal et consorts. Oui, mais 60% d'abstention c'est quand même bien révélateur de l'indifférence des français envers leurs politiques...

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  13. G_Haar,

    Je serais plus mesuré. D'une part, je crois le personnel politique qu'on a relativement compétent. Si on leur retire leur ambition, ils feraient probablement de bons dirigeants... D'autre part, le taux de participation à l'élection présidentielle est très élevé. Les gens ont confiance dans le système : c'est aux autres élections qu'ils ne votent pas.

    Moi, ça ne me choque pas. Par exemple, ça ne me choquerait pas de ne pas voter pour les municipales vu que je n'ai pas "usage" de ma commune (je n'ai pas d'enfant, je ne participe pas à la vie associative, je ne bénéficie de rien à part le ramassage des ordures)...

    Rimbus,

    Certes... Mais il serait bon que les candidats parlent du fond de leurs propositions, pas de conneries (cela dit, tant que DSK n'est pas candidat, on peut difficilement débattre avec lui...).

    Cuicui,

    Tu as raison. Je vais néanmoins nuancer, comme si j'étais l'avocat du diable... Le Français ne peut pas voter pour un système de retraite : on ne connait pas les enjeux réels. On peut juste voter pour une orientation, pas une application...

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  14. Nicolas,
    Certes, j'exagère pour mieux faire comprendre le problème du « faire du neuf avec du vieux… »
    Moi ça me choquerait de ne pas pouvoir voter pour ma commune parce que je ne suis pas client comme tu dis : ça fait des catégories de citoyens et donc inconstitutionnel. Néanmoins, un suffrage indirect pour les cantonales me semble plus adéquat (tant que les départements région n’auront pas plus de pouvoir, après, ce sera une autre histoire…).
    J’espère de toute ma citoyenneté que la révolution du Maghreb va éveiller les consciences et que les Français comprendront ô combien sa démocratie est précieuse et de redorer le blason du droit de vote pour que ce dernier ne soit plus un sujet d’indifférence 

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  15. C'est très beau !
    Ca me rappelle que j'ai une idée d'article sur un coin du feu de mon cerveau à développer sur communisme et libéralisme et ce qui s'en suit !
    Je vis dans un pays dans lequel les structures de l'Etat sont en train d'imploser (on vient de déborder délicatement du cadre constitutionnel et un gouvernement démissionnaire en avril 2010 va voter le budget !) sans que ça provoque le moindre remou dans la population.
    J'ai comme l'impression que les veaux ne sont pas que français. ce n'est donc pas gagné ! :-))

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  16. La france glisse,insidieusement, mais sûrement vers une République insensible parce que de plus en plus oligarchique.

    Ne pas oublier que le taux d'abstention aux dernières législatives en 2007, a été le plus élevé de la V e République.

    La politique avec tous ces potentats en place, qui se sont évertués à verrouiller les entreprises partisanes (partis politiques), pour servir uniquement leurs causes et ambitions personnelles (que nous devrions cautionner ?), la politique n'est plus qu'affaire de posture et de parole. Bref ce dessus du panier envahit la scène politique, comme des comédiens. Ce qu'ils sont devenus. Le talent en moins.

    Dans ces conditions attendre une VI e République, n'est qu'illusoire, à mon sens.

    Il faudra donc attendre 2012, pour que dans le pigeonnier de ces politiciens professionnels, sans envergure, ne se produise la grande déchirure, historique...et enfin salvatrice.

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  17. G_Harr,

    Comprenons nous bien : ça ne me dérangerait pas de ne pas voter mais ça me dérangerait de ne pas pouvoir le faire.

    Je considère que l'abstention est normale dans beaucoup de cas...

    Poireau,

    Non, pas gagné...

    Anonyme,

    Aligner les mots ne suffit pas...

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  18. "aligner les mots ne suffit pas".
    Sur le fait que le taux d'abstention aux législatives de 2007 ait été au plus bas de la V e République. vous préférez faire ce choix : Glisser. Libre à vous.

    L'enquète toute récente du Cévipof (Sciences-Po), ne vous en déplaise, dépeint bel et bien une défiance généralisée envers ceux et celles qui prétendent nous préparer à des jours meilleurs.

    Et ne vous en déplaise encore, la tendance, puisqu'il y a tendance, excusez-moi d'être factuel, les partis politiques apparaissent comme les organisations dont les Français se défient de plus en plus. Aussi, si on a un brin de logique, on comprendra que le personnel politique, en place (oups !)ne peut en sortir, que fragilisé.

    Maintenant je vous laisse partager votre avis...avec vos potes.

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  19. L'avis d'un anonyme ne m'intéresse pas. Des études citées sans lien ne m'intéressent pas.

    Pour être précis un crétin qui me parlent de chiffres en les chosissants pour l'intérêt de sa démonstration aurait tendance à me les briser... L'abstention au premier tour de la Présidentielle ayant été la plus faible de 1974, on pourrait en tirer les conclusions inverses des tiennes.

    En outre, tu es totalement hors sujet : dans le cadre de la présente constitution c'est bien la renommée des gens qui compte pour être élu.

    Remplacer le personnel politique à qui on n'a pas confiance par du personnel politique inconnu auquel on n'aura pas confiance est complètement crétin.

    Alors tu fous le camp de ce blog, je n'ai pas que ça à foutre que de débattre à propos d'inepties.

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  20. je n'ai pas l'intention d'en faire une habitude mais je suis parfaitement d'accord avec le sens de ton billet:
    1 - pour que l'on puisse évoluer collectivement vers une autre société, il faut donner un nouvel élan démocratique à notre pays

    2 - Cela passe par une remise à plat de nos institutions afin de permettre et de donner envie aux citoyens de s'impliquer dans la vie politique.

    Cela passe probablement par la fin de cette sorte de facilité qui consiste à élire l'homme ou la femme providentiel(le) tous les 5 ans....sans pour autant tomber dans une démocratie participative non maitrisée !
    Après comment faut-il s'y prendre, c'est une autre question. Tout chambouler au risque de frustrer les français encore attachés au fonctionnement actuel, ou y aller par petites touches en rééquilibrant doucement mais surement les pouvoirs et les prérogatives des uns et des autres ?

    En tout état de cause, il me semble aussi que la Gauche est non seulement la mieux placée pour faire ce changement mais également qu'elle n'aboutira vraiment à mettre en place une véritable alternative, qu'en le faisant !

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  21. Je suis tellement d'accord que je ne sais même pas quoi répondre.

    Comme toi, je pense qui faut qu'elle le fasse pour représenter une alternative. D'ailleurs, c'était un des thèmes de campagne de Bayrou en 2007 (pour résumer et sans vouloir fâcher personne : sans trop de programme, réunir les gens compétents pour bosser ensemble, ce qui fait un réel renouveau démocratique, même si je n'y crois pas). Il y a gros lots d'électeurs centristes qui pourraient être tentés par la démarche.

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