30 octobre 2012

Couac qu'on en pense !

Visiblement, la blogosphère et Twitter sont divisés suite à l’interview de Jean-Marc Ayrault dans le Parisien, ce matin. Tout le monde retient et déforme une réponse et personne ne lit le reste. C’est amusant de voir ces blogueurs et éditorialiste rebondir sur ce qui est surtout une absence d’annonce.

On a bien Patrick Roger qui tente par quelques tweets de ramener ses confrères qui s’emballent à la raison : « Tout est bon pour faire couac, y compris une fausse polémique montée à partir d'une déclaration qui n'en est pas une dérive journalistique. » « Manipulation et désinformation: l'effet boule de neige inquiet sur ma profession » « Pour justifier une fausse polémique, utilisation sur BFM de fausses citations tronquées. Montage et, je maintiens dérive journalistique ».

Je l’invite néanmoins à consulter Le Lab d’Europe 1, qui en fait 9 articles sur le 13 en une à l’heure où je vous parle.

Les amis Bruno Roger-Petit et Guy Birenbaum (mais le canard de ce dernier est HS) y vont de leurs petits éditos raillant la mauvaise communication du Gouvernement.

Bah ! Un peu de lecture dans les blogs.

Bembelly récapitule la déclaration, de même que Cyril, tandis que CC parle de polémique fumante.

Profencampagne titre : « "39/35h" ou quand l'hyper-réactivité "twittesque" remplace l'essentiel... » « Or, avec un minimum de temps pris à réfléchir, chacun se serait alors aperçu que les déclarations de Jean-Marc Ayrault et de Michel Sapin n'avaient rien du scoop. » « aujourd'hui seuls comptent la réactivité, l'immédiateté, le surgissement, l'explosion, le spectaculaire. »

Mais c’est le billet de Dedalus que je vous invite à lire. « Couacs gouvernementaux : ce n’est que le sarkozysme qui expire » « Ce qu’ils appellent couacs, maladresses, amateurisme, n’est que le retour du débat et de la parole dans l’espace public » « Ce qu’ils appellent couacs, maladresses, amateurisme, n’est qu'1 respiration qui renait tandis qu’expire le sarkozysme. »

A part ça ?

Deux centrales ont été arrêtées d’urgences aux USA à cause des intempéries.

Hier, Frédéric Cuvillier a accordé une interview au Monde (version abonnés) sur la réforme du ferroviaire qui est particulièrement importante. « Nous avons décidé de créer un gestionnaire d'infrastructures unifié (GIU). Il réunira RFF, la direction de la circulation ferroviaire, les cheminots de SNCF Infra, soit au total 50 000 personnes, qui réalisent les travaux sur le réseau. Cet ensemble, une société publique nationale, dont la nature juridique n'est pas encore tranchée, sera rattaché à la SNCF au sein d'un pôle public ferroviaire unifié. »

C’est aujourd’hui que sont signés les premiers contrats d’avenir (ce que nous rappelle Profencampagne).

Mais il est tellement plus simple de boucler sur une désinformation…

32 commentaires:

  1. Encore un grand n'importe quoi... Et l'essentiel est ailleurs effectivement...

    RépondreSupprimer
  2. Rien a défendre. C'est une double erreur magistrale : politique et de communication. Il n'y a pas à avoir de "débats dans l'espace public" quand on est Premier Ministre sur des choses qui font partie de l'ADN de la gauche. Autre sur d'autres points on peut faire le procès de la presse, autant là il est responsable à 100% de la boulette.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne défends pas vraiment. Je critique les gens qui en font trop.

      Je suis d'accord avec ton billet : le propos est maladroit et il aurait du affirmer sa défense des 35h. Il n'empêche que certains en font beaucoup trop par rapport à l'importance du truc.

      Supprimer
  3. "Le Lab d’Europe 1, qui en fait 9 articles sur le 13 en une à l’heure où je vous parle."

    Faut le voir pour le croire...

    RépondreSupprimer
  4. En effet, Couac qu'on en pense...

    RépondreSupprimer
  5. Je ne me lasse pas de partager votre avis. De plus, grâce à vous, j'ai découvert l'excellent article de Dedalus et ne pouvant lui laisser un commentaire car je ne suis qu'une lectrice de rien du tout, permettez que par votre intermédiaire je lui dise un grand merci ? J'ai ouvert mon dictionnaire à palimpseste pour découvrir = Parchemin manuscrit dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte... Effectivement, point de couacs, juste du fric frac médiatique pas vraiment drolatique et digne du meilleur Nougaro.. Dansez sur moi, dansez sur moi. Une lectrice émerveillée ! A+ JBL1960

    RépondreSupprimer
  6. "Une lectrice émerveillée"

    (purée, encore une femme bourrée sur ce blog)

    RépondreSupprimer
  7. couac qu'on en pense, ce mot est utilisé à tord et à travers,ce qui lui enlève tout son sens rée. La presse ne sait plus quoi faire pour remplir ses éditos et ses pages. Quand on pas d' idée on prend tout ce qui passe. Ils sont vraiment nuls.

    David75

    RépondreSupprimer
  8. @suzanne : Désolée je ne bois pas, rien, et je ne fume pas non plus. Maintenant si on n'a plus le droit d'être "émerveillée"... Ah, et puis je ne b...e plus non plus, c'est pour vous éviter un comm déplaisant...Et oui la vie est dure hein ? A+ JBL1960

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. JBL1960 : ne vous offusquez pas. Suzanne est bretonne. Elle n'a donc dans son entourage immédiat que des gens qui boivent trop.

      Supprimer
    2. JBL, m'enfin, être émerveillée par le Jegoun ! C'est quand même étonnant, non ? Je n'insiste pas. (Ne le prenez pas mal, c'était juste pour embêter Nicolas)
      Dorham: oh, ça va, hein.

      Supprimer
    3. C'est fou le nombre de Bretons sur ce blog...(je reconnais l'abscence d'intêret de ce com qui en plus n'a pas le moindre rapport avec le sujet du billet)

      Supprimer
    4. @Suzanne : En fait j'ai été émerveillée à la lecture de Dedalus et je l'ai dit ! C'est très bien écrit, c'est intelligent, bref une perle. Mais je réitère que je partage très souvent l'avis de Nicolas du Comptoir de la Comète et de Jegoun. Par ailleurs mon mari est Breton, donc je compatis...Non j'déconne ! A+ et sans rancune mais je trouve qu'il est bon de dire quand c'est bien, voire très bien ou excellent !

      Supprimer
  9. Le Premier Ministre s’explique et qu’en reste il ?… une interprétation libre pour ne pas dire malveillante des médias sur une réponse tronquée qui fait flores sur le petit écran et qui ne traduit en rien la pensée première d’ Ayrault !!! . On peut s’en plaindre mais le résultat est là catastrophique sur nombre de sympathisants déboussolés,je garde confiance mais cela a le don de m'énerver .
    .

    RépondreSupprimer
  10. ' Je suis d'accord avec ton billet : le propos est maladroit et il aurait du affirmer sa défense des 35h. Il n'empêche que certains en font beaucoup trop par rapport à l'importance du truc.' dixit toi.
    Ha ! bon, c'est une maladresse ? j'avais donc pas compris et puis t'as raison le temps de travail en cette période de plein emploi, si on fait abstraction des 25 millions de chômeurs européens, c'est un truc sans importance.
    Enfin c'est vrai tout peut se discuter même ce qui fonde nos valeurs, je dirais même surtout celles là parce que pour les autres c'est graver dans le marbre du TINA

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu peux nous le refaire en français ?

      Supprimer
    2. Bravo, l'anonyme Les bons problèmes sont posés Au lieu de répondre "Çà se discute", le hérault du normal aurait dû préciser "Quand le chômage aura baissé, on pourra en discuter". Ce n'est pas le bon moment.

      En revanche, discuter de la priorité entre ce chômage précisément, les fermetures d'entreprises en rafale, face à la financiarisation des fonds disponibles, oui, ce serait utile. De même que serait utile un instant de pause et - ENFIN ! - de dialogue sans a priori avec les défenseurs d'un bocage essentiel face à des intérêts particuliers et financiers, à Notre Dame des Landes.

      Voilà ce que le hérault normal d'un président normal devrait faire, au lieu de lâcher comme hier une horde déchaînée à des défenseurs blessés par les éclats de grenades qui ripostent avec des carottes et des épis de maïs. Où est la démocratie ?

      Supprimer
    3. Quel rapport avec l'aéroport ?

      Supprimer
    4. Le dialogue, ou le refus de celui-ci. Les défenseurs du bocage n'ont jamais obtenu d'Ayrault la moindre entrevue officielle : la seule fois où ils ont été très brièvement face à face, il s'est contenté de les invectiver. Peut-être la presse ne s'en est-elle pas fait l'écho, ben voyons.

      Supprimer
    5. Oui mais ça n'a rien à voir avec le sujet du billet.

      Supprimer
    6. Si tu le vois comme çà....

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...