18 juillet 2011

Augmentons le taux d'électeurs, pas le budget de la culture !

Je ne sais pas ce que les Français attendent de la Présidentielle. Ils savent bien que « la crise de la dette » nous plane au dessus de la tête. Ils savent bien qu’on devra se serrer la ceinture. Alors, après l’arrivée de l’étape du Tour de France, ils regardent les journaux et lisent les propos des personnalités politiques. Souvent, ils doivent s’amuser ou s’échauffer au comptoir, comme ce week-end avec les propos d’Eva Joly, suivis des attaques de la droite, suivies des répliques de la gauche, ne se rendant même pas compte qu’elle sombrait dans le terrain favori de la droite, le débat sur la nation.

Mais certains propos doivent interloquer ces électeurs. Ils se préparent à se serrer la ceinture et ils voient qu’une candidate potentielle promet « une augmentation de 30 à 50 % du budget du ministère de la Culture ». Alors, ils éliminent, soit parce qu’ils ne veulent pas d’une augmentation de ce budget soit parce qu’ils considèrent que la candidate promet n’importe quoi en fonction du public à qui elle s’adresse.

C’est dommage mais en une quinzaine de jours de campagne, Martine Aubry n’a fait que me permettre de confirmer mon choix pour François Hollande qui, d’ailleurs, n’a pas eu d’autre choix que de tacler « sa rivale. Il s'en est pris à sa proposition d'augmenter le budget de la culture de 30 à 50 %. « Ce n'est pas une surenchère qu'on doit demander, c'est une politique. Il faut faire attention de dire la vérité sur l'état de nos comptes publics et je ne tomberai pas dans une espèce d'échelle de perroquet où on va proposer plus » a-t-il précisé. »

FalconHill, dans son billet d’hier, soupirait sur la tournure de la campagne et la surenchère d’attaques, ce week-end. Louis confirme : « La règle fut donc pendant ces derniers jours de taper, de taper toujours plus sur l’autre, en l’occurrence celui qui a un avis différent, n’acceptant plus le dialogue, le débat, il faut taper toujours plus, sur l’autre, de façon à ce qu’il incarne le méchant. »

Pour ma part (et je le disais dans mon billet de samedi soir), je me suis fait traiter de « poujadiste de gauche » après avoir critiqué Madame Aubry dans les commentaires de mon billet. Je ne sais pas ce que ça veut dire toujours est-il, quitte à prendre des baffes, je vais arrêter de critiquer dans les commentaires et le faire en plein billet. C’est fait. Ca devrait amuser Marc et Intox2007.

Nous avons eu une longue discussion entre blogueurs de gauche (dans le Google Groupe des leftblogs), récemment, et elle a fini par tourner autour de Terra Nova, opuscule soudain honni depuis qu’ils avaient pondu un rapport à propos de la cible électorale du PS. J’en avais fait un billet résumé ainsi : « Cinq ans après, un groupe de penseurs de gauche nous explique qu’on doit nous-mêmes diviser l’électorat entre deux catégories : les gens bien et éduqués qui votent pour nous et les ouvriers sales et puants qui sont assez bêtes pour voter à droite car ils sont trop cons pour comprendre que c’est nous qui portons les valeurs d’espoir. »

Evidemment, tout le monde, à gauche, a hurlé ! Il nous fallait abandonner les classes populaires et cibler plus particulièrement « des bobos » ? Mais ça ne va pas la tête non ? Nous, c’est les ouvriers, bordel ! Les classes populaires et tout ça…

J’en étais ! Je gueulais aussi ! Essayant toujours d’être plus grossier que tout le monde, histoire de me différencier.

Alors, j’ai dit dans mon blog que la classe politique faisait une erreur en courant derrière les propos d’Eva Joly qui, par sa proposition « antimilitariste » ne faisait que s’adresser à son propre camp, pour souder les écolos, par nature pas spécialement favorables à la « chose militaire ». Et j’ai dit, en commentaire, que Martine Aubry avait fait une erreur en promettant une augmentation importante du budget de la culture alors qu’on a besoin de pognon pour vider la dette, stabiliser les retraites, sauver le système de santé, l’éducation nationale, la justice, …

Je croyais avoir bien entendu les critiques contre le rapport de Terra Nova.

Ben non ! Il parait que je suis un poujadiste de gauche.

Ca ne me fera pas fermer ma gueule pour autant. Je vais continuer à estimer que François Hollande fait un bien meilleur candidat que les autres.

Mais, comme Yann, j'ai envie de crier "ta gueule" à quelques inconscients qui ne font que polluer mon paysage.

(photo)

45 commentaires:

  1. J'ai cru rêver quand j'ai entendu cette proposition d'Aubry. Elle plane Martine !

    Je trouve que Hollande a également été plutôt malin de dire à Fillon de ne pas en faire des tonnes, de reconnaitre qu'il avait dit une connerie pour qu'on puisse passer à autre chose. C'est une habile façon de sonner la fin de la récré et d'envoyer le signal qu'il ne passera pas son temps à rebondir sur une polémique idiote qui permettra sans aucun doute à la droite de se refaire à peu de frais. Bref, quelque chose me fait dire que le costume n'est pas trop large pour lui (malgré le régime)...

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  2. Je l'ai vu en vrai, hier ... C'est sûr il a fait un régime ! Ça fait un peu peur même !
    Martine par contre est en pleine forme ! Et très zolie !
    :)

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  3. Gildan,

    Serais tu amoureux ?

    FalconHill,

    Merci !

    Dorham,

    Oui, et ça parait incroyable. Il y a un an, J'aurais traité de fou un type misant sur FH.

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  4. Sur Joly il était normal que la gauche réplique.

    Sur le budget de la culture, il est certes nécessaire de le repenser, d'autant que c'est un secteur créateur d'emplois non délocalisables. Cela s'entend. Après on ne peut en effet jetter un chiffre comme ça en pature pour se faire plaisir.

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  5. Romain,

    La gauche n'était pas OBLIGÉE de répliquer.

    La santé et l'éducation sont également difficilement delocalisables...

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  6. Oui Hollande est le seul à ne pas dire n'importe quoi et à ne pas tomber systématiquement dans l'agression, il en tirera les fruits au moment des primaires.
    Pour moi la stratégie de Sarkozy est de pourrir la campagne tout en restant au-dessus de la mêlée, pour se positionner en père de la nation, rassembleur. Seul Hollande peut rivaliser ! Allez François !! :)

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  7. Paul,

    Oui. Atlantico commence à lui tomber sur le poil !

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  8. Ah, Atlantico... C'est moche ce que je vais dire mais, je le pense sincèrement. Les "dedroite" sont des cons.

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  9. Oui. Ils tombent toujours à coté...

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  10. D'autres pensent que ceux sont les "degôche" qui sont des cons...
    (mais bon, on est toujours le con de quelqu'un quelque part...)

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  11. Mais non FalconHill ! Je pense que Dorham parle de ces espèces de médias, pas de la majorité !

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  12. Donc je reprends : D'autres pensent que ceux sont les médias "degôche" (Médiapart, l'Huma etc...) qui sont des cons...
    Et même chez les médias, on est toujours con de quelqu'un visiblement...

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  13. Si je fais ça, je suis aussi obligé de lire Rue89 et Médiapart ?

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  14. Donc selon toi la culture c'est pour les bobos. Il ne faudrait pas dire que l'on augmente le budget de la culture car ça fait pas peuple? Les artistes ne doivent pas être aidés en temps de crise?

    Concernant la culture quel est le bilan du ministère bis conduit par Marin Karmitz?

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  15. patrik sebastien l avait mis en musique

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  16. Pour ton titre : pourquoi pas les deux mon colonel ?

    D'ailleurs, pourquoi pas les deux aussi en ce qui concerne le ciblage électoral : classe populaires (et crasseuses) avec les classes moyennes (et les bobos) contre le Rotary Club de l'UMP.

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  17. FalconHill,

    Oui. Mais juste pour te faire idée du boulot qu'il y a derrière les différents articles.

    Nicocerise,

    Il ne s'agit pas de faire peuple mais d'être élu. Et il y a d'autres priorités...

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  18. Captain,

    Parce que c'est presque exclusif...

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  19. Oui, non, enfin...pas tout à fait. Je pense qu'avec l'élection de Sarkozy, il a été de bon ton de bien charger la mule des gens de gauche. C'est de bonne guerre. Et les degauche sont des donneurs de leçons, et les degauche constituent une police de la pensée...etc. Ce procès est un procès de con, parce que l'on voit bien que les dedroite tombent précisément dans les travers qu'ils dénoncent. Les degauche donnent des leçons de tolérance ? Les dedroite, quant à eux, donnent des leçons d'identité française. Et d'Histoire au passage. Les degauche donnent des leçons de vertu ? Les dedroite donnent des leçons d'autorité...

    Je suis toujours surpris de constater que l'on s'empresse de reprocher à certains ce que l'on ne reproche jamais à d'autres. Non par calcul nécessairement.

    Comment faire autrement de toute façon lorsque l'on fait de la politique ? On ne peut que donner des leçons, précisément, c'est à dire mettre en lumière les erreurs du camp d'en face. Bien évidemment, on n'apprécie peu d'être celui à qui l'on donne la leçon mais on s'oublie toujours lorsqu'il s'agit à son tour d'étendre sa petite morale personnelle. Car nous en avons tous une, quoi qu'on en dise. Nous avons tous en nous des choses sur lesquelles nous refusons de transiger et dans ces cas là, nous ne sommes pas meilleurs qu'un autre.

    La propagande de droite a particulièrement bien fonctionné et via quelques chroniqueurs et quelques blogueurs répétant bêtement ce qu'ils ont entendu ailleurs, elle s'est incrusté et a réussi à se donner des allures de vérité. La gauche étant désormais complexée (comme la droite le fut pendant pas quelques décennies), elle ne parvient pas à retourner l'argument, mais je ne désespère que cela finisse par venir.

    Il me semble enfin malvenu de critiquer Mediapart. On a la mémoire courte. Plenel, qui dirige cette officine, n'a jamais été un sbire du pouvoir, n'a jamais fait campagne. Très critique à l'égard de la présidence sarkozyste, il le fut tout autant pendant les années Mitterand. Atlantico est un site de propagande, jusqu'à preuve du contraire, absolument incapable de la moindre critique envers le pouvoir qu'il soutient inconditionnellement. Désolé de le dire mais la clique de Plenel (quoi que l'on pense du personnage avec lequel je suis très souvent en désaccord) vaut bien mieux que celle d'Atlantico. La différence ? Les uns sont journalistes et les autres ne le sont pas.

    Rue 89 ? Je ne sais pas. Je ne lis pas.

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  20. Dorham, tu répondais à un commentaire que j'ai écrit ici ?

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  21. Je répondais en général, à rien de particulier, à plein de petites choses lues, entendues, de tout un tas de gens. Dont tu fais partie.

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  22. Dorham, d'accord. Parce que j'ai trouvé amusant les leçons sur les donneurs de leçons.

    (enfin bon, tu donnes ton avis... On est chez un copain, je ne vais pas venir te répondre plus en détail... Et comme tu ne réponds pas à un de mes commentaires en particulier, c'est très bien)

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  23. ... Ce qui ne veut pas dire que tout ce que j'ai écrit fait nécessairement référence à toi, bien que tu me sembles assez représentatif, je l'avoue, de ceux qui se déclarent particulièrement soucieux de stipendier une prétendue police de la pensée et les fameux donneurs de leçons qui pullulent apparemment à gauche. Ce qui est caractéristique chez vous, c'est que vous ne manquez jamais une occasion vous aussi de rectifier la pensée d'autres, que vous détestez par principe, sans possibilité de rémission, de les juger moralement et que vous réagissez d'une manière également épidermique lorsque certaines valeurs qui vous sont chères sont malmenées. Bref, ce qui m'agace, c'est moins vos jugements que votre façon de penser que vous êtes exonérés de ce genre de réflexes dont vous réservez apparemment l'apanage à cette gauche qui, à vos dires, passerait pour quasi-fascisante.

    Je ne sais pas si on est nécessairement le con d'un autre, Falconhill. Ce qui est certain, c'est qu'on est toujours le flic d'un autre.

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  24. "Parce que j'ai trouvé amusant les leçons sur les donneurs de leçons."

    Tu réponds à coté. Ce que j'ai dit dans mon commentaire est très clair. J'ai écrit qu'il était impossible de ne pas donner de leçons (je m'inclue donc évidemment et sans aucune honte) et si tu te relisais, tu comprendrais que tu en donnes beaucoup toi aussi.

    Et ce n'est pas un avis, puisqu'il est très aisément démontrable.

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  25. Pas de panique, j'en finis. Tu viens de comprendre quelque chose en réagissant. En reprochant à d'autres de donner des leçons, tu leur donnes une leçon. C'est d'une imparable logique. Comme je t'en donne une en te reprochant (reproche, c'est un bien grand mot) de ne pas l'intégrer à ta réflexion. (La vieille parabole de la paille dans l'oeil de l'autre et de la poutre enfoncé dans le sien).

    Comme l'a dit très justement St Paul, il n'est pas interdit de se corriger les uns les autres, c'est même recommandé. Le tout est de le faire avec bienveillance et douceur (ce que je ne sais pas toujours faire ; je me donne une leçon en quelque sorte à chaque fois que je me remémore cette exigence).

    Bonne journée.

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  26. Je n'ai jamais dit qu'il était impossible de se corriger les uns les autres !
    Le procès fait à Atlantico me semble un peu rapide, il y a différentes sensibilités qui s'expriment. Bon ça ne vole pas très haut non plus.

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  27. Dorham, je te confirme, je trouve ça amusant.

    Je trouve aussi amusant ceux qui combattent toutes les cinq minutes les généralisations, les amalgames, les stigmatisations. Mais ne manquent jamais l'occasion d'en faire, et pas non plus des plus agréables, ni des plus malins ou plus pertinents (chez "vous"... j'adore...).

    Mais tu as raison. De la même manière que nous sommes sans doute toujours les cons de quelques uns, nous sommes aussi pour ceux là, lorsque nous donnons une opinion, ou mieux (plus à la mode) une indignation, un "donneur de leçon".

    Enfin, j'écoute ta leçon, avec intérêt et sympathie. Mais nos visions divergent à bien des endroits... (ce qui ne veut pas dire non plus que tu as tort... mais pas que tu as raison non plus).

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  28. Le "chez vous" ne parlaient pas nécessairement des gens de droite (ce n'était donc pas vraiment une généralisation) mais de ceux qui font profession de démanteler cette fameuse police de la pensée. Ceux-ci peuvent être de gauche si l'on y réfléchit bien, pense à tous ceux qui affirment que depuis que Sarkozy est président, nous vivons dans un système où l'expression est sclérosée, où les libertés reculent. Nous tous, en récusant les juges, posons un jugement. C'est tout ce que je dis. C'est en fait un postulat d'humilité que je ne retrouve guère sur le net. Je trouve en quelque sorte que tu tires un peu trop fort sur cette corde en n'omettant la plus grande qualité qui soit : l'autocritique.

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  29. Dorham, ah oui. Je suis d'accord avec toi maintenant, j'avais mal compris le "chez vous", mais tu as raison.

    Après, sur le postulat d'humilité qu'on retrouve peu sur le net, et sur cette absence d'autocritique, je suppose aussi que tu te mets dans le lot, non ?

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  30. Ça va les jeunes ?

    Je vous ai lu au fil de l'eau mais ne voulait pas intervenir. Vaste débat que j'ai déjà eu des milliers de fois avec FalconHill.

    Je voulais juste intervenir sur la "police de la pensée". Il en existe une vraie à l'extrême gauche et chez les féministes qui voudraient nous interdire de tenir certains propos. J'en fais les frais souvent. A l'extrême droite, elle est un peu différente : ils n'empêchent pas de penser mais se contente d'argumenter à propos d'une petite phrase en omettant le fond.

    Cela dit, vous êtes d'accord mais comme souvent FalconHill refuse de l'admettre. Il y a juste un détail. A gauche, on peut facilement critiquer le gouvernement. Et pour ça à chaque remarque on se fait traiter de donneur de leçon.

    Il y a deux poids deux mesures.

    Pour caricaturer, si on se lance à comparer les affaires Woerth et DSK, on de fait engueuler. Pourtant, je me fous de l'affaire DSK, elle est privée. L'affaire Woerth est publique. Ce qui n'empêche qu'en disant ça, je vais me faire traiter de donneur de leçon. Et pourtant, les deux affaires n'ont rien à voir.

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  31. J'ai dit que j'étais d'accord avec le dernier commentaire de Dorham.

    Sinon rien de nouveaux par rapport a ton com', a nos convergences & divergences habituelles :-)

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  32. Paul,

    Pour cause d'iphone, ma réponse a été un peu courte et tu l'as comprises de travers (je plaide coupable).

    Je voulais juste dire que la droite commence à penser que le candidat le plus probable et le plus dangereux est Hollande. Ils commencent donc à envoyer "leur média" lui chercher des poux.

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  33. Falconhill,

    Pour cause de réponse aux coms avec l'iPhone en discutant avec les potes au bistro, j'ai mis plus d'un quart d'heure à taper mon com. Je n'avais pas lu tien en commençant.

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  34. Donc la gauche (notamment communiste) a pu faire des réalisations culturelles remarquables dans ses municipalités dans la Frane ruineuse de l'après guerre, et notamment dans les banlieues de la ceinture rouge, mais aujourd'hui, interdit d'aborder le sujet et de défendre la culture pour tous, ça fait "bobo" (outrage insupportable, c'est d'ailleurs l'insulte préférée des commentateurs du Figaro).
    Pour info, le budget du ministère de la Culture, c'est l'équivalent du cadeau de TVA fait aux gargotiers, pour 300000 emplois directs (plus que l'automobile) sans compter les emplois induits (sans son festival, de quoi vit Avignon)?
    Décidément, la gauche hollandaise veut nous conduire dans une belle régression intellectuelle. Non sans mépris pour le peuple, ces bas d Front qui seraient systématiquement incapables d'apprécier la culture, réservée aux dits bobos et CSP + (si on additionne le public des festivals en France, celui de musées, celui des bibliothèques, décidément, ils sont un paquet, les bobos).
    Au fait, le Front de gauche qu'on ne peut soupçonner de négliger les priorités sociales défend aussi une augmentation conséquente des budgets culturels.
    Reviens, Jean Vilar, ils sont devenus fous!

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  35. Valdo,

    Ce n'est pas une histoire de budget de la culture mais de COMMUNICATION POLITIQUE. Le jour où la gauche aura compris ça, elle fera 60% au deuxième tour.

    Alors maintenant imagine un ouvrier au smic voyant que le bonus qu'il a avec ses heures supplémentaires va disparaitre pour subventionner trois gugusses à Avignon !

    Ben il vote pour le type qui lui promet qu'il gagnera plus en travaillant plus. Il est temps d'arrêter les conneries !

    Vous êtes la machine à perdre et à faire gagner Marine Le Pen qui a très bien compris où se positionner. Vos postures morales commencent à me les gonfler sérieusement : elles font perdre nos idéaux.

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  36. Tu as raison : Poujadiste de gauche, ça n'existe pas. Pas plus qu'anarchiste chrétien-démocrate, d'ailleurs... Salutations.

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  37. "Après, sur le postulat d'humilité qu'on retrouve peu sur le net, et sur cette absence d'autocritique, je suppose aussi que tu te mets dans le lot, non ?"

    Et bien non, Falconhill. J'aurais plutôt le défaut inverse. Je passe ma vie à me remettre en question tous les 4 matins. Je suis une sorte de Hamlet moderne (toutes proportions gardées). Quand quelqu'un m'oppose un raisonnement, je commence toujours par me dire qu'il se peut qu'il ait raison et je doute très souvent d'avoir raison. Il m'arrive même d'y penser très longtemps après coup et d'identifier des failles dans mon raisonnement que n'a même pas relevé l'interlocuteur. Souvent, elles sont d'ailleurs plus importantes que celles souvent anecdotiques,qu'il aura relevées. Il s'agit de comparer, de mettre en perspective.

    Il y a quand même un point essentiel qui nous oppose. Tu dis souvent que les avis se valent tous, en quelque sorte. C'est ce que tu dis quand tu écris que je n'ai pas forcément ni forcément raison. Pour ma part, je ne pense pas comme cela. Une chose ne peut être à la fois vraie et fausse. Un jugement ne peut pas être différent en fonction du ressenti personnel. La subjectivité est centrale, c'est l'évidence, l'objectivité n'existe pas, mais cette subjectivité n'est pas forcément mauvaise foi et peut reposer sur des données objectives. Parfois, des avis se confrontent à des idées et les idées valent toujours mieux que des avis parce qu'il s'agit moins d'y exprimer un ressenti que d'aboutir à la conclusion d'un raisonnement logique, traduisant une progression.

    Par exemple, le fait que nous donnions tous des leçons et que cela n'est pas condamnable en soi est la suite d'un raisonnement simple et logique. Et indubitable. Il ne s'agit pas d'un avis mais d'une constatation dont on ne peut douter à moins de faire preuve de mauvaise foi. Il m'arrive très souvent de reconnaitre mes erreurs, je n'en ai pas honte, les chemins qui mènent aux idées sont semées d'embuche et elles ont perdu nombre d'hommes, bien plus intelligents que je ne le suis.

    Evidemment, on pourrait penser que je verse parfois dans une forme de prétention. Ce n'est que la résultante d'un combat intérieur : un manque de confiance en soi dissimulée derrière une prétention grotesque. Certains font pire que moi à ce jeu là, il suffit de lire XP chez Didier qui a sans doute de très gros problèmes de confiance en soi. On ne se refait pas. L'autocritique ne sert à rien si le but n'est pas de devenir meilleur, pas plus compétitif, mais meilleur.

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  38. Dorham, ah j'avais cru que...
    (sur le reste, je vais en rester là, parce que bon...)

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  39. Quelqu'un pour me faire un résumé des 43 commentaires ci-dessus ?

    Ce qui m'amuse moyen c'est de voir que la dette est un sujet qui ressort toujours en période d'élection. Elle sert de fond à un pseudo arbitrage par les urnes. La droite ayant une image de "meilleure gestionnaire" (mouarf comme on dit sur inernet), elle l'emporte à chaque fois.
    Pendant son mandat, la droite se fout de l'argent dont manque l'Etat dont elle souhaite la disparition et transfère les richesses vers les plus aisés qui sont aussi ses financeurs, ça tombe bien.
    Le sujet de la dette n'est qu'un sujet parmi d'autre et ne doit pas être le pivot central de tout le truc. Un Etat peut s'endetter et gérer sa dette au long cours !
    :-))

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  40. Nicolas, c'est à Dorham que je répondais sur Atlantico :) La communication électronique !
    Oui, bien sûr, la droite (enfin, pas tous) va commencer à taper sérieusement sur Hollande. Mais si elle le fait trop, elle accrédite sa nouvelle envergure, et risque de l'aider à gagner les primaires (ça devient compliqué !)

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