21 juillet 2011

Tristane Banon ou la tragique saga de l'été

Je ne sais pas ce qui est arrivé à Tristane Banon. A-t-elle été violée par DSK ? Je m’en fous. Réellement, c’est une affaire privée. DSK n’est pas candidat. On parle, je crois, de 70 000 viols par ans, c’est tragique, mais Tristane Banon est un cas parmi les autres. Elle a rebondi sur « l’affaire DSK » pour en sortir une autre. Je ne sais pas pourquoi. Pense-t-elle trouver la gloire ?

Elle va perdre. D’ailleurs qu’a-t-elle à gagner, près de 10 ans après ? C’est presque grotesque. Elle va être trainée dans la boue par toute la presse. Avec la première affaire DSK, on a « tous » fini par penser, à un moment, qu’il était forcément coupable. On s’est « tous » dit qu’il avait pu craquer. Quand il a été montré que les propos de la plaignante étaient pour partie faux, on s’est « tous » dit qu’on s’était fait enfler, que finalement, il n’était peut-être pas coupable de grand-chose. On a « tous » eu honte en se rendant compte qu’on s’était assis sur la présomption d’innocence.

Pourtant, je n’ai eu aucune excuse de la part des féministes qui avaient eu des propos des forts contre moi. Avec deux charmantes jeunes femmes, Trub et Sassa, on discutait, hier, de la « testostérone » qui faisait que les hommes avaient tendance à s’enflammer rapidement, à se justifier en permanence, à ne jamais reconnaître leurs torts... J’aurais du ressortir certains propos qui m’ont été adressés par des dames pendant cette période, ne serait-ce que dans Twitter quand je faisais une plaisanterie salace. Les gonzesses n’ont pas de testostérone mais à la vitesse où elles cliquent sur « unfollow » est très drôle.

Je ne sais pas jusqu’où ira la deuxième affaire DSK, celle où il est attaqué par Tristane Banon pour une histoire qui date d’une époque où la bière de base de la Comète était encore de la Amstel et pas de la Kronenbourg.

Dominique Strauss-Kahn bénéficiera, dans le cœur des gens, de la présomption d’innocence, parce qu’il en a suffisamment pris dans la tronche, battant le record des unes de journaux. Tristane Banon aura donc une présomption de culpabilité, celle de trainer les gens dans la boue, celle de gâcher la vie politique française, celle de torpiller le débat des primaires socialistes.

J’aimerais bien, maintenant, que le soleil revienne et que Tristane Banon ne tente pas de me gâcher mes vacances…

« Cette saga de l'été est encore un bel écran de fumée pour le PS et ça, c'est tragique. » disait CC (premier lien, en début de billet)…

35 commentaires:

  1. Il est très juste ton billet. Sur la présomption de culpabilité de Tristane Banon notamment, qui m'était tout sauf sympathique et sincère lorsque sa plainte avait été déposée.

    Je dis au passé, car je trouve sa mère terrifiante, et donnant une image franchement détestable de "la femme politique", visiblement prête à tout, y compris à jouer avec sa fille, pour être élue.
    Je dis volontaire "femme politique" pour rebondir sur la partie où tu parles de ces féministes intégristes et fanatiques, qui ont fait sans doute beaucoup contre la cause qu'elles prétendet défendre durant ce temps où elles se sont répendues en fiel et en insulte sur quelques uns...

    Après, les excuses, ne rêvons pas mon grand ^__^

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  2. FalconHill,

    Le plus drôle est que ces féministes du dimanche ont probablement perdu une des facettes de leur combat débile, celle qui vise à nous empêcher de raconter des histoires de cul.

    Pour la mère, oui... Je me demande si ces deux femmes se rendent compte de l'image d'elles qu'elles peuvent donner.

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  3. Il y a deux choses: les faits et leur traitement par les médias.

    Exemple: Madame Machin va déposer devant les enquêteurs. Ses propos sont publiés le lendemain dans la presse. Ça continue dans les blogs.

    Ça occupe un certain nombre de gens!

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  4. Eric,

    Oui. Mais les dames savent que chacun des actes vont etre médiatisés.

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  5. En fait, on ne sait rien de rien, ni de Tristane Banon, ni de sa mère, ni de DSK, ni de Nafitassou Diallo, rien de rien. Ce qu'il faudrait, c'est laisser l'enqûete se faire et se taire. Tous. Sans juger personne a priori. Bien sûr que les apparences sont contre Banon, bien sûr qu'elles ne bénéficient pas à sa mère. Pourtant, rien ne dit que... C'est le merdier et franchement, les médias font un travail déplorable autour de ces affaires. Il fut un temps où les journalistes guidaient l'actualité, désormais, peut-être en partie à cause d'internet, ils ne font que suivre des trainées de poudre, menant à d'autres trainées de poudre. C'est consternant.

    "Je dis au passé, car je trouve sa mère terrifiante, et donnant une image franchement détestable de "la femme politique", visiblement prête à tout, y compris à jouer avec sa fille, pour être élue."

    Tu vois bien que tu donnes aussi des leçons, Falconhill :) (de probité en l'occurrence)

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  6. Dorham,

    "Il faudrait" oui. Mais l'affaire fait la une de la presse...

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  7. L'accusation de testostérone est un cliché sexiste à deux francs mais comme ça concerne les mecs...

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  8. Dorham, non. Je donne mon avis. Que tu as le droit de ne pas partager.
    Après, tu as le droit de t'amuser aussi.

    Par contre toi, quand tu attaques une phrase par un "Ce qu'il faudrait, c'est laisser l'enqûete se faire et se taire. Tous.", c'est quoi ?

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  9. Tristane aurait sorti un bouquin, fiction ou pas, déballant sa version avec alias ou non. C'est son métier parait-il. En procédant ainsi avec dépôt de "plainte pour tentative" 8 ans après, j'ai du mal à croire qu'elle de cette histoire par le haut.

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  10. Dorham, FalconHill,

    Je vais finir par etre désagréable, non pas que je n'aime pas que les gens s'engueulent dans les commentaires de mon blog, mais j'ai horreur quand il s'agit de copains et moi et que le fond de l'engueulade est dérisoire.

    Romain,

    Ouais...

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  11. Seb,

    Tu as oublié un mot. Mais tu as raison, elle ne s'en sortira pas par le haut mais sera connue. Tragique histoire.

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  12. Au point où on en est, elle aurait mieux fait de fédérer les victimes de DSK en association, et de déposer une plainte collective.
    La lecture des commentaires de ce billet d'Euterpe vous répond rétroactivement, en auréolant du prestige d'authentique martyre de la cause féministe cette innocente, courageuse et pure hermine qui se retourne contre le renard.

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  13. (et la mère, telle qu'elle apparait dans les déclarations, entretiens, est une extraordinaire salope de tragédie)

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  14. Non, Falconhill, ce n'est pas un avis, mais un jugement. Tu as quelques éléments dans la presse, quelque bribes d'interview, ça te suffit pour affirmer que la mère de Banon donne "une image franchement détestable de "la femme politique", visiblement prête à tout, y compris à jouer avec sa fille, pour être élue". Ce n'est pas un avis, c'est une affirmation. Une affirmation envers laquelle tu ne prends aucune précaution. Une affirmation qui a donc valeur de jugement moral.

    "Par contre toi, quand tu attaques une phrase par un "Ce qu'il faudrait, c'est laisser l'enqûete se faire et se taire. Tous.", c'est quoi ?"

    Du bon sens. Pourquoi parler et parler encore de gens qu'on ne connait pas, porter des jugements sur eux (n'est-ce pas ce qu'on fait les féministes qu'évoque le billet de Nicolas ? En quoi fais-tu diffémment ici en mettant en doute sans disposer des faits authentiques l'honnêteté d'une femme politique et la sincérité d'une mère ?), évoquer une affaire dont on ne connaitra peut-être jamais la vérité. Donner son avis, son "ressenti" ? Je n'en vois pas l'intérêt. Sur ce type d'affaires en tout cas.

    Ce que j'ai dit constitue-t-il un jugement ? Non, c'est une réflexion basée sur un argument. Cet argument est simple : parler de ce que l'on ne peut vérifier, c'est évidemment risquer de dire quelque chose que la vérité contredira. Et ensuite que fait-on ? On s'excuse comme devrait prétendument le faire certaines féministes ? Juger sans disposer des faits n'est-ce pas verser dans le procès d'intention.

    Contrairement à toi, je ne nie toutefois pas émettre de jugements, je ne me retranche pas derrière un "ce n'est que mon avis", ce n'est pas moi qui sans cesse parle de police de la pensée, de donneurs de leçons. Par ailleurs, je ne m'amuse pas, enfin, bien sûr, je suis taquin mais il me semble que puisque tu mets assez souvent nombre de gens en cause, un contradicteur de temps à autre ne te fera pas un bien grand mal. Surtout que - je puis te l'assurer - il n'est mû par aucune mauvaise intention.

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  15. On ne s'engueule pas. J'arrête.

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  16. J'ai aussi pensé que Mme Banon faisait chauffer le buzz en vue d'un livre qu'elle sortirait cet automne. Perdu, au temps pour moi.

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  17. DF,

    Elle va vendre trois exemplaires, tellement les gens auront été dégoutés par la démarche.

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  18. Tu as quelques éléments dans la presse, quelque bribes d'interview, ça te suffit pour affirmer que la mère de Banon donne "une image franchement détestable de "la femme politique", visiblement prête à tout, y compris à jouer avec sa fille, pour être élue". (Dorham, citant F.H)
    Mais, Dorham, on ne parle pas de VRAIES personnes, mais de personnages.

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  19. Et de quoi pourrait on parler sinon de ce qu'on entend et voit dans les médias, dès qu'on évoque ces affaires ? à moins de connaître les personnes...
    http://wrath.typepad.com/wrath/2011/07/tristane-banon-attaque-le-milieu-de-l%C3%A9dition.html
    (commentaire de PhJ. | 06 juillet 2011 à 10:45)

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  20. il parait que le chien de la famille aurait subi des violences s... Enfin c'est la rumeur, hein !

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  21. Tristanne Banon?
    Elle n'est pas bonne ... comédienne ...
    J'attends toujours le "billet d'excuse" de certaine féministes...
    Si elles passent par là...

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  22. "Mais, Dorham, on ne parle pas de VRAIES personnes, mais de personnages."

    Illusion d'optique, Suzanne. Ces personnes ont des vies, des sentiments, un passé et je l'espère pour elles, un avenir. Certes on pourrait se dire qu'après tout, ce sont elles qui ont déchainé la tempête médiatique et que le retour de la mousson serait sinon juste du moins logique. Mais quoi, c'est un raisonnement de journaliste. Pour moi, ces deux femmes restent des personnes. Dire que cette mère est une vieille salope prête à tout pour réussir, y compris coucher, vendre sa môme, que sais-je encore, c'est tout de même bien lapidaire comme jugement, surtout quand on ne dispose d'aucun élément véritablement vérifiable.

    Cet effet de meute, ça me fait penser à ces gens qui beuglent aux grilles des palais de justice pour un chatiment exemplaire...

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  23. Dorham: je crois qu'à partir d'un certain degré de désir de spectacle, certains n'hésitent pas à bafouer eux-mêmes leur innocence propre.

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  24. Dorham: C'est différent quand il s'agit de personnes sur lesquelles tombent inopinément les média, des personnes qui n'ont pas envie de se donner en spectacle. Là, on dirait de la téléréalité avec des rôles soldés.

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  25. Par exemple, je crois Tristane Banon, je crois à ce qu'elle a dit chez Ardisson. D'autres femmes disent à peu près la même chose. Mais la scénographie de tout cela... Pouacr !

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  26. Je suis là aussi. J'étais occupé dans le blog bistro à faire un billet d'anthologie avec la finesse, l'humour et la modestie qui me caractérisent.

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  27. Cette histoire en devient vaudevillesque. Un gugusse qui se tape la mère et la fille et dont la femme ne fait que payer les pots cassés. En même temps, c'est navrant de voir ce "fait-divers" trainé dans la presse bien des années après les faits. Pour en tirer quelle gloire ? Celle de vendre des bouquins ? Celle de démolir une ambition présidentielle ? Il y avait d'autres occasions de le faire, ne serait-ce que plut tôt.

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  28. "D’ailleurs qu’a-t-elle à gagner, près de 10 ans après ?"

    J'ajouterai : comment PEUT-ELLE gagner ?

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  29. Un 31 ème avis pour dire la même chose que tout le monde… On ne peut rien dire sur personne, tant que des faits ne sont pas déballés au tribunal —ce qui semble à priori difficile dans le cas de Miss Banon, mais peut-être pas impossible.

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  30. Il y a un élément important contre Tristane Banon : la video dans laquelle, sur un plateau télé chez Ardisson, elle raconte cette supposée tentative de viol. A mes yeux, la mise en scène, le mensonge, la manipulation, tout est là !
    On apprend par la suite que madame mère fut aussi la maîtresse du même et, pour moi tout s'éclaire !
    :-))

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  31. Pas lu les commentaires, ça a du être dit : les femmes ont aussi de la testostérone. Y'a qu'à voir au moment des soldes dans les magasins de fringues !
    ;-))

    [Smiley les filles ! :-) ].

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  32. Oups ! Merci à tous pour vos coms !

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