12 juin 2022

Article L49 du code électoral


 

Il y a deux choses particulièrement exaspérantes dans les réseaux sociaux en période électorale. La première est le non-respect de l’interdiction de la propagande dès le vendredi à minuit. La seconde tourne autour des abrutis qui jouent à Radio Londres avant 20h le dimanche. Dans les deux cas, il s’agit d’un défaut de respect de la loi. Bien sûr, la maréchaussée ne va pas courir après les contrevenants mais la loi est quand même faite pour être respectée même si vous ignorez sa finalité. Voire si vous la niez mais, ne nous leurrons pas, les internautes n’ont aucune connaissance de l’article L49 du code électoral et, surtout, de ses raisons d’être.

Pour ma part, je vois au moins un intérêt dans ce texte : celui d’avoir la paix entre le vendredi à minuit et le dimanche à 20h.

 

Commençons par le dimanche soir. Il est clair que les andouilles qui croient avoir des informations se prennent un peu trop au sérieux voire trop intelligents. Ils pourraient aussi avoir un minimum pour radio Londres et son histoire. Sans compter que n’importe quel abruti aura les mêmes fausses informations en allant sur les sites de presse étrangers. En outre, pour un premier tour de législative, cela ne sert à rien tant qu’on n’a pas une bonne vision de toute la France, du nombre de triangulaires et autres joyeusetés.

Le public sait d’ailleurs tout ça et il n’y a que les militants débiles qui y apportent le moindre crédit.

Je rappelle qu’on ne connaîtra la composition de la future Assemblée Nationale que dans la nuit de dimanche prochain à lundi, à l’issue du dépouillement et de la consolidation des résultats du second tour, pour lequel on ne peut pas faire de prévision bien fiable vu qu’on n’a aucune idée du report de voix.

Et encore, il est probable qu’il faille attendre la composition des groupes parlementaires pour en savoir plus et, notamment, avec qui pourra être faite une majorité, sauf, bien sûr, en cas de « raz-de-marée ».

Et honnêtement, les hordes d’abrutis aux messages abscons comme « ici Radio Londres, les dents jaunes vont de l’avant » me cassent les burnes.

 

Pour ce qui concerne le samedi, c’est autre chose. Les militants se sentent comme des fous et multiplient la propagande débile comme, hier, avec l’histoire des keufs au bahut de la greluche qui a causé à Macron… On aimerait bien avoir des vacances…

Mais ce qui me fout en rogne, c’est que je respecte les règles du jeu alors que des autres s’en affranchissent comme les premiers timbrés venus. A la limite, je me fous des pensées qui sont passées dans le ciboulot du législateur quand il a pondu l’article L49 du code électoral, d’autant que, à l’époque, les réseaux sociaux n’existaient sans doute pas donc les particuliers ne pouvaient pas faire campagne mais je ne supporte pas, moralement, des crétins qui ne respectent pas la loi dans le processus qui vise à définir les hurluberlus qui vont définir la loi.

Je ne mâche peut-être pas mes mots mais c’est ainsi. Tant pis si je me mets à dos la moitié de la toile.

 


J’ai encore pris dans la tronche, hier, le fameux mantra : « tu n’es pas de gauche ».

Disons-le franchement : tant pis. Je suis de gauche et je n’appelle pas du tout à voter à gauche dans ma circonscription car il n’y a aucun candidat d’une gauche républicaine. Il y a des espèces de communautaristes tournant le dos au reste du monde et je ne comprends franchement pas qu’un type qui se déclare de gauche puisse voter pour une bande de cinglés.

Point barre.

Votez pour qui vous voulez, hein ! Ou abstenez-vous si aucun candidat ne vous plait : le vote n’est pas une obligation et lire les conneries d’ahuris qui se croient tout permis est lassant.


Cette campagne a été lamentable, sans même parler du fait qu'un seul parti ait présenté un programme. Finissons dignement. Vive la République et pas le mélenchonistant.

5 commentaires:

  1. Il reste que cette loi est parfaitement stupide tant elle est tatillonne, bref : typiquement française.

    Au nom de quoi serait-il bon que j'appelasse à voter pour Machin ou Truc le vendredi à l'heure du dîner, et dangereux que je fisse la même chose le lendemain matin au petit-déjeuner ?

    Tout cela n'a pas le moindre sens et ne sers qu'à nous rendre ridicules.

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    1. Elle n'est pas spécialement tatillonne, elle date d'une époque où il n'y avait pas les réseaux sociaux. En effet, peu importe ce que vous appeliassiez.

      Il n'empêche que la loi est la loi et la remettre en cause uniquement un samedi de temps en temps (en moyenne, deux par an, peut-être) relève de la pure folie.

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    2. Il me paraît au contraire assez logique de se moquer de cette loi les seuls jours où elle exerce sa contrainte imbécile sur les gens ; soit, en effet, "un samedi de temps en temps".

      (Quand je dis "s'en moquer", c'est aux deux sens de ce verbe : se foutre de sa poire d'abord, et passer outre ensuite.)

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    3. Vous dites ça parce que vous n'avez pas de compte Facebook ou Twitter et ne pouvez donc pas suivre tous les imbéciles qui se pensent influents...

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  2. Ce soir le grand mouvement "mon siège à l'Ass Nat" est en voie de pulvériser tous les records.👍✌️☝️👌🙂
    Les journalistes sont en ébullition devant ce phénomène rarissime.
    Hélène

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