Malgré mon air con, je suis souvent d’accord avec la gauche
radicale. Par exemple, mon avis sur le plan Bayrou est proche du leur. J’ai
défendu dans ce blog la taxe Zucman, par exemple, tout comme la fin de la
flattax et la nécessité de prendre du pognon où il est ! Exprimé comme ça,
ça a même une connotation gauchiste mais il faut creuser un peu. La taxe
Zucman, par exemple, consiste à taxer de 2% le patrimoine des lascars qui ont plus
de 100 millions. Excusez du peu. On peut écouter les critiques « de la
droite » (genre : « ah mon dieu bordel ça va faire fuir le
pognon ») mais la vérité est que le 100 millions vont rapporter beaucoup
plus que les 2% en question aux heureux propriétaires (augmentation de la
valeur des actions, dividendes…).
Ce n’est pas du gauchisme mais des mathématiques et je suis
ouvert à toute discussion. Effectivement, la taxe Zucman serait moins justifiée
par mon calcul si le revenu des capitaux était plus taxés suite à la
suppression de la flattax.
Pour d’autres sujets, je suis plus modéré ! Par
exemple, on a beaucoup parlé des 211 milliards d’aide public aux entreprises mais
il faut arrêter de faire croire que l’on pourrait tout récupérer car tout est
inutile. Soyons objectifs : mettons des contrôles, des conditions et un…
objectif : récupérer 20%, ce qui nous donnerait d’ailleurs les 40 milliards
réclamés par Bayrou… et correspond aux exonérations de charges, en gros,
accordées depuis 2017.
Je vous invite à lire ce qu’a dit François Hollande récemment.
Je ne regrette pas d’avoir soutenu ce gars-là…
Si je suis souvent d’accord avec la gauche radicale, dont
LFI, il y a des sujets qui me sortent par les trous de nez. Par exemple, la
justice a annoncé la prochaine libération de Georges Ibrahim Abdallah. Si je n’en
avais pas rien à cirer, je m’en réjouirais ! Le type a passé 40 ans en taule
et quels ques soient les crimes qu’il ait pu commettre, c’est bien assez !
Par contre, la gauche radicale (dont Marine Tondelier), le présente comme un
prisonnier politique alors que c’est surtout un terroriste (mais on sait que la
gauche radicale en question a du mal à reconnaitre les actes de terrorisme…).
Ils vont jusqu’à développer un argumentaire foireux (du
genre le type était libérable depuis 1999 – alors que ce n’est que la date à
partir de laquelle il aurait pu demander à sortir avant la fin de sa perpétuité,
si je puis dire – et que la justice française est à la solde des Etats-Unis).
Tout cela est intolérable mais je n’ai pas envie de débattre sur le fond (un
tel débat étant forcément stérile et des avocats de renom se sont déjà écharpés
sur le sujet). Par contre, c’est une grosse erreur de communication. D’une
part, la « gauche républicaine » dont je me sens proche comme des
millions de gens ne peux pas tolérer ce genre de confusion et les attaques contre
la justice (d’autant que c’est bien la justice qui a décidé de la libération).
On perd des électeurs. D’autre part, dans ce genre de conflit, les gens
prennent toujours parti pour les attaqués (en l’occurrence : la République
et nos institutions judiciaires). C’est inconscient mais on ne supporte pas l’agressivité :
c’est un peu la base de la communication politique, pourtant. La gauche radicale
aurait pu oublier cette histoire ou se contenter de saluer une décision de
justice humaine et multiplier les propositions au sujet du budget afin de
représenter une alternative crédible : pas besoin de geler les pensions
alors qu’une soixantaine de milliards, au moins, pourraient être récupérer par
les mesures que j’ai évoquées plus haut.
Je conçois que l’extrême gauche ait du mal à admettre que le
pays ait été mieux gérer sous Hollande.
Mais elle préfère multiplier les âneries. Mathilde Panot a
annoncé déposer un projet de loi contre les autoroutes à flux libre. Ca part sans
doute d’un bon sentiment mais cela revient à lutter contre le progrès
technologique qui nous permet d’éviter des galères (comme l’attente à des aires
de péage, avec l’énervement et la consommation de carburant, les risques d’accrochages
et toutes les calamités qui vont avec). On ne lutte pas contre le progrès tout
comme on ne nage pas contre le courant.
Il y a sûrement des mesures à prendre, comme l’augmentation
des délais, les baisses des amendes… mais aussi une meilleure information, l’obligation
pour les sociétés d’autoroute de développer une application commune pour
smartphone pour faciliter les paiements (une notification quand il faut payer
voire le paiement automatique) et de mettre en œuvre un traitement particulier
pour les 20% des clients qui auraient oublié d’installer l’appli ou de la
coupler avec l’immatriculation de la voiture et pour les 5% qui seraient « exclus »
du numériques et ne comprendraient pas qu’on peut aller vérifier ce que l’on
doit dans un bureau de tabac. Ou imposer la fourniture des coordonnées
bancaires lors de l’immatriculation d’un véhicule afin, uniquement, de payer
les péages divers.
Non ! LFI préfère une loi qui interdit aux gens de
ne pas ralentir pour passer des péages. C’est fort, non ?
En marge, on regrette souvent la privatisation des
autoroutes. On peut rappeler que Villepin, nouveau candidat idole des foules,
en est responsable et donc partiellement coupable de l’augmentation du tarif
des péages (ce qui prête tout de même à rire quand on lutte contre l’utilisation
des bagnoles). Mathilde Panot a confondu : elle explique qu’elle voudrait
la renationalisation des autoroutes.
Moi aussi d’ailleurs, mais je ne vais pas communiquer sur
une mesure dont j’ignore le coût surtout dans une semaine où tout le monde
déblatère au sujet du budget de l’Etat.
Mon voisin fait du câblage. Il m'expliquait récemment que sa maison-mère exigeait une marge de 30% et que sa boîte demandait 15%. Cette marge sert principalement à rémunérer les actionnaires qui vendent leurs services à vil prix.
RépondreSupprimerCe n'est pas forcément l'euro fort qui justifie les 211 milliards versés aux entreprises sans réelle contre-partie. Toutes les mesures prise sous Hollande ont été susurrées par un certain Emmanuel Macron. Ne l'oublions pas. On voit le mur dans lequel elles nous ont emmenés.
Denis.
Je ne sais pas pourquoi tu me parles de ton voisin, des marges des entreprises et autres. Je dis bien qu'il faut renforcer les contrôles mais je dis aussi qu'on ne pourra pas arrêter les 211 milliards. Je ne sais pas non plus pourquoi tu me parles de l'euro fort et, au fond, je me demande si tout cela a un rapport avec mon billet.
SupprimerCe que je vois c'est qu'à partir du moment où Hollande a pris certaines mesures, la courbe du chômage a commencé à s'inverser et qu'il a rendu l'Etat avec un déficit inférieur à 3%. Ce dont je parle, ce sont les exonérations de charges qui ont été conduite après son départ qui n'ont rien donnée et qui se sont faites en même temps que la mise en place d'une fiscalité largement favorable aux plus riches (la flattax, la suppression de l'ISF...).
Bien sûr qu'il y a un rapport ! Je suis en train d'expliquer que les 211 milliards vont dans la poche des actionnaires en grande partie. L'un des arguments principaux à l'établissement de ces aides est le maintien de la compétitivité dans le cadre d'un euro fort.
SupprimerDenis.
Mon billet porte sur le fait que je ne suis pas en opposition avec la position de LFI sur le budget mais que je demande une réserve face aux conclusions hâtives, que la position de LFI au sujet d'un terroriste libéré est à chier, que LFI fait n'importe quoi avec les autoroutes en flux libre.
SupprimerEt tu viens tout mettre sur le dos d'Hollande, visiblement, car tu n'aimes pas les mesures qu'il a prise pour les entreprises et qui furent bonne pour notre pays contrairement aux mesures prises par la suite.
Par ailleurs, je ne sais pas si tu as étudié de quoi sont composés ces 211 milliards : il y a prêt de la BPI et un tas de choses qui ne vont vraiment dans les poches des actionnaires (ce n'est pas un don). La principale conclusion du rapport du Sénat est qu'il faudrait des contrôle sur la dépense du pognon, pas qu'il faut tout remettre en cause.
Par exemple, puisque tu me parlais des marges, peut-être que c'est un appel d'offre qui était mal branlé et qui a fait en sorte que les actionnaires s'en filent dans les poches beaucoup trop et que la dépense aurait pu être baissée de 20%. Tiens ! C'est le chiffre dont je parle dans le billet.
Pour démarrer une entreprise, il faut des sous, cad comparer ce qui coûte le moins cher, au cas par casx: les taux d'intérêt si on choisit d'emprunter, ou le montant à redistribuer aux actionnaires.
RépondreSupprimerEt ?
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