15 juin 2019

C’est rasant

L’autre jour, je suis rentré à Paris en avion. Ça faisait 10 ans que je n’avais pas utilisé ces machins. D’ailleurs, je connais des crétins qui pourraient me reprocher de l’avoir fait mais je leur recommande de s’occuper de leurs fesses. J’avais le choix entre arriver à la Comète vers 20h ou vers 23h, soit après la fermeture. On a des priorités et l’écologie a bon dos. 

Toujours est-il que lors de la fouille des bagages à main avant de monter dans le truc, les préposés ont décidé que ma bonbonne de mousse à raser était trop grosse et qu’il fallait soit que je la mette à la poubelle soit que je renonce à mon voyage. Poubelle. Sans trop de regret. Je ne me rase quasiment jamais et quand je suis à la maison je le fais avec du savon à barbe. Néanmoins, ça fait une bonne dizaine d’années que j’avais cette bonbonne que j’utilisais uniquement quand je me rasais chez ma mère. Disons deux fois par an. On n’est peu de chose et une bonbonne de mousse encore moins. 

Cela étant, je suis allé faire mes courses ce soir et je le suis dit « tiens, et si tu achetais une nouvelle bonbonne inutile et indispensable ? »

Je vais au rayon adéquat. Figurez-vous que ces cons ne vendent que des grosses bonbonnes qui ne passent pas dans les avions. J’achète quand même. Tant pis ! Il faudra que je fasse attention quand je prendrai l’avion dans 10 ans. 

Arrivé au comptoir du bistro, je me suis rappelé que ce n’est pas chez moi que j’avais besoin de mousse mais chez ma mère. Cette bonbonne est donc condamnée à ne jamais être utilisée.

11 juin 2019

Scène de bistro

Vendredi soir, le bar fermait. J’étais à peu près seul au comptoir quand une gonzesse à moitié saoule qui nous avait déjà fkier vers 21h (il était 22h30) entre dans le bar et me dit « Monsieur, vous savez qu’on voit vos fesses ? ». Je dois reconnaître que je portais la ceinture relativement basse et que mon polo (j’avais oublié de mettre une chemise le matin) était un peu juste. Cela étant, avec ma morphologie (un gros ventre et un petit cul, disons un cul normal), ce n’est pas toujours facile d’ajuster tout cela. Toujours est-il que j’avais bien 5 ou 6 centimètres de raie apparente. J’avais d’ailleurs passé une partie de la journée à me tirer le polo sous la ceinture. 


J’ai donc eu une réponse circonstanciée, du genre : « De quoi tu te mêles, connasse, occupe-toi donc de ton cul que tu trémousses depuis deux heures ! ». On s’est donc copieusement engueulés à la grande joie d’un des serveurs, le vieux Roger qui savait évidemment que je simulais une grosse colère. L’autre serveur, Jo, a essayé de nous calmer et a encouragé la dame à partir tout en présentant les excuses de la maison mais en faisant des allers retours vers moi en me demandant si je connaissais cette conne. 


En fait, je m’en foutais un peu. C’est comme la copine de Elodie que j’ai traité de grosse merde hier dans Facebook pour une raison que j’ignore à un point que je n’ai pas réussi à formuler des excuses acceptables. Je suppose que je n’ai pas compris le GIF qu’elle a utilisé pour commenter ma publication. Je n’aime pas les GIF en commentaire. Je suis réellement confus et, Elodie, tu peux expliquer à la dame que les excuses sont valables et que je suis un être fin et raffiné dans la vraie vie. Quand je suis à jeun. 


Ce qui nous ramène à hier midi alors que je déjeunais d’un steak tartare avec des frites à chier. Réellement. Genre : une seule cuisson, gavées d’huile. Le bistro de Francois est parfait mais le chef est un con. Les copains des réseaux sociaux qui viennent à la Comète ont de la chance : le chef n’est jamais là le soir. Je n’ai même pas osé diffuser une photo. Cela étant le tartare était parfait. J’aurais du prendre des haricot verts... 


Toujours est-il que j’entends une esclandre et vois un type assez vieux (genre 70 ans) qui se fâchait sur le trottoir. Jo, le serveur, est sorti en urgence. Et j’ai entendu les discussions. Le vieux disait que « Vous m’avez traité d’homosexuel et je fonce au commissariat porter plainte pour homophobie. ». Ils se sont énervés à souhait. Le bonheur. Je suis un peu goûteur de merde. 


J’applaudissais. 


Jo est rentré et a moranisé : « comment il peut croire que je suis homophobe alors que j’ai des copains pédés ? »


Ce à quoi j’ai répondu « Laisse tomber, c’est probablement une vieille tafiole ! » et j’ai commandé un nouveau verre de vin.