31 mai 2008

Classement Wikio des blogs littéraires

C'est amusant, ils sont respectivement 17ème et 18ème au classement des blogs littéraires.
17 balmeyer's blog
18 De la sexualité des araignées
On pourrait en faire un billet vachement poétique sur la "cohérence d'un couple". Ben non. Nous ne nous y abaisserons pas.
Putain de bordel de m..., Balmeyer, quand vas-tu enfin distancer Zoridae pour prouver définitivement la supériorité de l'homme dans un couple ?
;-)

Le classement arrive

Ah ! Nous sommes le 31 ou le 32 mai. Le classement Wikio sort demain. Voire ce soir à 18h30 ai-je cru lire dans mes twits puisque je followe Adrien qui me le rend bien depuis hier. Cela dit, vu l’état de twitter depuis quelques jours, j’ai la flemme de remonter sur plusieurs jours.

Qu’attendre de Wikio ce mois-ci ?

D’abord, j’espère ne pas être juste derrière Dagrouik, il n’arrête pas de péter. Encore que, pour des raisons stratégiques, je le vois assez bien se positionner dans le dos de Lancelot.

Ensuite, il est fort probable que les deux premiers du classement ne changeront pas : Embruns et Versac.

J’espère que Gaël retrouvera le classement qu’il mérite, les blogs des filles, de même que Trub, les blogs cuisine…

J’adore ces périodes de classement de blogs. On a des prétextes pour faire des liens sur les blogs des copains à moindre prix. D’ailleurs, faudra que je pense à ne pas faire de lien sur Dagrouik en publiant le nouveau classement demain. Il est déjà en lien ici.

Je profite de mon passage par ici pour vous conseiller la lecture du blog de Maitre Eolas et de son billet d’hier sur l’histoire de la petite dame déjà déflorée avant la nuit de noce qui complète très bien mon billet d’hier.

La pause musicale se retrouve maintenant chez Didier Goux. La pause publicitaire est subventionnée par la maison Sarkofrance SA. La colère du jour est exprimée par Audine. L’illustration vient de (héhé ! on parle de fesses sur son Skyblog et on se retrouve bêtement en photo sur PMA parce que le taulier à chercher une illustration avec ceci).

30 mai 2008

Annulation d'un mariage, un crime ?

Le mariage annulé par la justice parce que la femme n’était pas vierge fait couler beaucoup d’encre depuis hier soir.

Mais je trouve ce débat lamentable : on commente une décision de justice. Or la justice a fait son boulot.

« La loi est on ne peut plus claire ; l'article 180 du Code Civil prévoit que "si il y a eu erreur dans la personne ou sur les qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité". Le juge a fait son travail, en l'occurrence évaluer la demande et juger. Point ! Affaire suivante ! »

J’ai recopié ça sur l’excellent billet de Didier B. qui nous démontre que si c'était arrivé dans le fin fond de la France, avec des gens issus du terroir, catholiques pratiquants et tout ça, aucun commentaire n’aurait été fait. Allez le lire et revenez.

J’ai été très content de tomber sur ce billet de Didier B. car je me suis demandé pendant un temps si je n’avais pas les idées un peu tordues. Ben non.

Les commentateurs commentent une décision de justice alors qu’il faut s’attaquer à des coutumes, des pratiques religieuses qui vont à l’encontre du progrès en reniant le droit des femmes, leur émancipation et toutes ces choses que j’ai défendues dans les barricades en 1968. Enfin ! Que j’aurais défendues si j’en avais eu l’âge…

On ne commente pas une décision de justice quand elle ne fait qu’appliquer la loi. En l’occurrence : il y a tromperie sur la marchandise.

Par contre, on peut commenter la loi et la juger mauvaise quand elle permet de nous faire faire un retour vers le siècle dernier.

On peut aussi commenter des coutumes religieuses d’un autre âge, y compris quand elles sont musulmanes. D'autant que de nos jours, arriver encore vierge au mariage devrait être considéré comme un crime pour "absence de formation".

(tourtereaux)

29 mai 2008

Vive les 35 heures - Au boulot les socialos !

Ce matin, j’avais commencé la rédaction d’un billet sur la casse des 35 heures par Xavier Bertrand, célèbre collaborateur de François Fillon. En même temps, pour savoir s’il n’y avait une nouvelle guerre mondiale ou un truc rigolo, j’ai allumé France Info pour écouter le journal de 7 heures.

La casse des 35 heures étaient le sujet principal ! J’ai immédiatement stoppé la rédaction du billet. Je suppose que la plupart des blogueurs gauchistes vont développer le sujet. N’ayant pas leur talent, mon billet aurait sombré dans les abymes de google.

C’est tellement scandaleux qu’il y aurait beaucoup à dire. Outre le fait qu’il s’agit d’un reniement d’engagements datant de moins d’une semaine, même Laurence Parisot, patronne du MEDEF, est contre ! Au départ, je me demandais si ça ne cachait pas quelque chose. Non. Dans cette histoire, elle risque tout simplement de faire perdre toute crédibilité à la représentativité du patronat puisque le Gouvernement s’assoit sur les négociations qu’il a menées.

J’ai donc arrêté la rédaction de mon billet mais l'ai publie puisque j’avais préparé un joli lien sur Gaël et je fonce au bistro pour lire le Parisien en buvant un café et en mangeant une tartine beurrée.

Je feuillette. Et que vois-je côté socialos ? L’exclusion d’un guignol et François Hollande qui préparer son retour ! Ils n’ont vraiment que ça à foutre… Ils pourraient se dresser pour prendre la défense des salariés… et des patrons pour hurler contre le comportement ignoble du gouvernement qui manipule l’opinion à coup de faux couac… mais non. Ils se limitent à la vie du Parti Socialiste et à leurs petites querelles quotidiennes.

C’est pourtant le moment de revenir sur la scène, défendre le droit du travail et un de ses fondements : la durée légale du travail. C’est le moment de crier son attachement aux 35 heures, de réclamer leur généralisation, de rappeler qu’elles avaient permis aux entreprises d’améliorer leur flexibilité et leur productivité, de bénéficier d’exonérations de charges, …

Non. La flexibilité va être augmentée, au total détriment de la vie des salariés. Alors que leur casse ne sert strictement à rien. Au cours des 10 derniers jours, Intox2007 et moi avons démontré que la durée hebdomadaire du travail en France n’est pas un problème : tous les pays qu’on pourrait envier travaillent moins que nous.

Ainsi, la droite, par pure idéologie ringardisante, va nous ramener dans le tiers monde au nom de la sacro-sainte réforme.

Pendant ce temps les socialos causent entre eux. Bravo les gars. Pendant ce temps-là, Nicolas Sarkozy se lève tôt pour communiquer, communiquer, communiquer, …

Faites-en au moins autant !

Fin des 35 heures

Après le « couac » de Patrick Devedjian, Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand avaient nié le démantèlement des 35 heures. Ca ressemble bien à un gros mensonge et à une « cacophonie » en fait parfaitement bien organisée pour faire croire aux braves gens qu’ils sont de « notre » côté.

Ben ouais. Ils sont bel et bien en train de torpiller ses 35 heures. Gaël nous a réveillé en pleine nuit pour nous avertir.

Les 35 heures restent la durée légale… mais la durée réelle sera fixée par l’entreprise.

Des dispositifs sont même prévus pour torpiller les heures supplémentaires…

28 mai 2008

Le moral des ménages ne cesse de s'effondrer.

Je n'ai pas ma dose de billets quotidienne : allez lire peuple. Ensuite, abonnez-vous au feuilleton de Sarkofrance.

Un nouveau job et mieux à faire

Je ne suis plus consultant. Tel est le message que je voulais adresser à un taulier de blog usagé et qui emploie ce qualificatif pour lancer une nouvelle charge contre moi, ainsi qu’un patron d’entreprise et un avocat international, tous dans les premiers du classement Wikio.

Enfin… Je suppose que c’est de moi qu’il s’agit. Pour le patron d’entreprise et l’avocat international, j’ai des doutes…

Je voudrais signaler à ce sinistre qu’il a mieux à faire qu’à passer ses journées à se justifier d’avoir choisi de défendre Ségolène Royal. Il n’y a pas de mal à ça, elle est tout à fait respectable. Toutes ces justifications, ça doit cacher un sentiment de culpabilité.

Je voudrais signaler aussi qu’il y a mieux à faire que de passer ses journées de blog à taper sur ses petits camarades et sur les dirigeants historiques et élus de son propre parti. Il faut, par exemple, taper sur la politique de la droite et défendre les propositions et positions du Parti Socialiste et défendre sa candidate préférée.

Enfin, je voudrais signaler aussi une très bonne manière de soigner ses rapports à l’argent : la psychanalyse. D'autant que mes revenus et mon patrimanoine sont probablement dérisoires par rapport à celui de personnalités politiques connues.

A ce niveau, le stade du grotesque est dépassé. J'ai mieux à faire que de réagir à ces conneries... mais quand la marmite est pleine...

27 mai 2008

République des Blogs : avec ou sans Nicolas Sarkozy ?

Ma présence à la République des Blogs ne sera pas possible demain soir. D’une part, j’ai toujours refusé d’apprendre comment fonctionnait un wiki et je ne sais pas comment m’inscrire. D’autre part, j’ai une autre soirée de prévue, consécutivement à la fermeture annoncée de mon bistro fétiche, la Comète. C'est bien triste.

Par contre, il n’est pas impossible que Nicolas Sarkozy se présente à la République Blog. Pas nécessairement pour payer une bière à Versac en espérant avoir des liens pour améliorer le classement Wikio de son blog mais parce qu’il souhaite mettre les choses au point avec les blogueurs suite à l’affirmation d’Embruns qui prétend que Dagrouik est comme tous les gauchistes et mange des enfants sans moutarde alors que certains gauchistes ne mangent pas d’enfants.

On les appelle les « Ministres d’Ouverture ». Vous pouvez prendre des notes.

A force d’être partout, notre Président de la République va être fatigué. Il se lève très tôt pour aller voir les gens qui travaillent et après il annonce plein de trucs sur RTL. C’est captivant.

« Il s'est longuement étendu sur des sujets grand public comme la vie "trop chère", la taxe audiovisuelle, la flambée des prix des carburants ou la vétusté de la ligne A du RER, emprunté par près d'un million et demi de passagers franciliens par jour ». C’est un sujet digne du Président de la République. J’espère qu’il ne va pas tenter de remonter les usagers du RER B contre les usagers du RER A.

« "La ligne RER A est la ligne la plus fréquentée du monde (...) Ça fait 15 ans que j'entends dire qu'elle est vétuste, que les gens sont entassés comme des sardines et que ça ne va pas", a-t-il expliqué. ». Ca ! Il n’a pas du le constater lui-même ! Sauf s'il va à la RdB en RER, ça passe juste à côté.

« Il a ainsi annoncé la création d'un fonds alimenté par les surplus de TVA sur les produits pétroliers pour financer les aides aux professions et aux ménages les plus touchés par la flambée des prix du pétrole ». Il a oublié d’annoncer la TIPP flottante.

« Pas question non plus d'accepter la proposition du Medef de prolonger jusqu'à 63 ans et demi l'âge légal du départ à la retraite - "Ce n'est pas un engagement que j'ai pris devant les Français". ». D’un autre côté, il s’était engagé devant l’Assemblée Nationale à ne pas privatiser GDF

Et puis, faire un truc qu’on ne s’est pas engagé à faire ne semble pas très gave.

Fatigué, je vous dis.

« "La solution pour répondre au malaise de la fonction publique c'est de payer mieux les fonctionnaires", a souligné le président, qui a réaffirmé que la moitié des économies réalisées sur les effectifs y serait consacrée. » Je rappelle que mathématiquement ça fait 0,75% par fonctionnaire (sur la base d’une carrière de 35 ans : vous pouvez vérifier).

« Nicolas Sarkozy multiplie pourtant de nouveau les déplacements sur le terrain, en province et dans les usines, comme aux plus beaux jours de sa campagne présidentielle. ». Ben ouais. Mais on n’y est plus en campagne !
Bon. Je vous laisse. J'ai un enfant à manger.

La Loi de Modernisation de l'Economie pour casser le droit du travail

67% des Français jugent mauvaise la politique économique du gouvernement et de Nicolas Sarkozy. On se demande où sont les 33% restant… Ils sont satisfaits d’un pouvoir d’achat en berne et d’une consommation en berne ?

Ils se réjouissent du prix du carburant qui dépasse des sommets à un point qu’il vaut mieux utiliser des jerricans pour faire le plein d’essence de sa voiture tant ça coûte cher de la déplacer jusqu’à la station service ?

Mes trolls de droite pourraient répondre « c’est pas de sa faute, nanère, c’est la conjoncture ». Outre le fait que ça se discute (ça fait quand même six ans que la droite est au pouvoir et nous a fait passer dans les abymes de la croissance Européenne), Nicolas Sarkozy et la droite ont été élus pour le pouvoir d’achat.

Je serai le Président du pouvoir d’achat. Il nous faudra aller chercher le point de croissance qui manque, …

Hop.

Le pire dans ce sondage est qu’il trouve 25% de la population jugeant très bonne la politique économique. A croire que 25% de la population bosse dans des instituts de sondage.

Les députés examinent aujourd’hui la loi sur la modernisation de l’économie. Modernisation ? Aucun de mes trolls n’a réussi à m’expliquer en quoi c’est moderne de travailler plus !

Le gouvernement espère que ce texte rapportera : « 0,3% de croissance supplémentaire ». Faut-il être plié de rire à l’idée qu’un gouvernement qui se revendique du libéralisme espère de la croissance d’un texte de loi ou simplement à l’idée même qu’ils y croient ?

« Au nom de la concurrence, la LME veut par exemple assouplir les conditions d'installation des grandes surfaces, une disposition qui passe mal auprès de nombreux députés UMP, inquiets pour l'avenir des petits commerces du centre-ville. » Ben ouais. Encore un truc qui va faire baisser les prix de 0,5% dans trois commerces tout en tirant sur les producteurs et intermédiaires qui n’auront plus de quoi payer leur personnel.

« M. Charié […] proposera aussi le retrait d'un amendement qui aurait permis de ne plus constituer des comités d'entreprise au-delà du seuil des 50 salariés. » Ah ! Nous y voilà, ça n’est pas une loi de modernisation de l’économie mais un prétexte pour torpiller encore plus le droit du travail !

Il suffisait de le dire.

La France qui ne casse pas les abris-bus

Voilà la dernière formule de Nicolas Sarkozy. C'est affligeant de petitesse (ben ouais... il est Président de la France en question) mais aussi en terme de méthode... Nicolas Sarkozy est sensé parler de réformes économiques et tout ce qu'il trouve à faire, c'est taper sur les délinquants. Je m'associe donc au coup de gueule de notre camarade CulturePo.

Un referendum pour la constitution

Fidèle lecteur de Betapolitique, je trouve ce matin cet appel à imposer un referendum pour toute modification de la Constitution.

Certains trouveront cela bêtement démagogique mais il n’en est rien. A la limite, je suis d’accord que le changement de certaines virgules, par exemple suite à l’adoption d’un texte Européen, peut être fait sans l’avis du peuple.

L’autre jour, nos députés ont modifié l’article 1 de la Constitution pour indiquer que les langues régionales font parti du patrimoine. C’est un branlage de mouches, les députés peuvent s’amuser avec ça.

N.B. : Je dis que c’est un branlage de mouches dans la mesure où ça n’est que l’article 1 de la constitution, la langue de La République reste le français donc les défenseurs des langues régionales ne tireront qu’une gloriole superfétatoire de ce nouvel article 1… Ce n’est pas demain qu’on pourra écrire en Breton, en Corse ou verlan à l’administration. Mais ce n’est pas le sujet du billet.

Hier, les débats à l’assemblée portaient sur la possibilité pour le chef de l’état de s’exprimer devant le Parlement. Ca ne sert strictement à rien sauf à lui donner une nouvelle fenêtre de communication mais ça modifie un équilibre primordial de la constitution, vieux de centaines d’années.

Comme la plupart de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy ne représente qu’un détail dans l’histoire de la République. De quel droit se permet-il de modifier autant la constitution à sa pure convenance ?

L’autre jour, je parlais de la discussion pour supprimer l’article obligeant la tenue d’un referendum pour autoriser l’adhésion d’un nouveau pays à l’Union Européenne. Je suis contre cet article mais la question n’est pas là. Jacques Chirac l’avait ajouté pour rassurer les Français. Les députés et sénateurs le supprimant sans aucune autre forme de procès, ça décrédibilise toute notion de constitution.

Les députés et sénateurs n’en font qu’à leur tête et le rempart habituel du Conseil Constitutionnel n’existe même pas puisqu’il ne peut pas statuer sur ce qui touche à la constitution.

Il faut donc arrêter de jouer avec la constitution, ce qui nécessite de faire de chaque modification un fait politique majeur devant être soumis au vote direct des électeurs.

26 mai 2008

Travailler plus : retour sur un mensonge

En une semaine, grâce aux chiffres de l’OCDE, j’ai fait deux billets pour comparer le temps de travail hebdomadaire en France par rapport ceux des pays qu’on nous montre en exemple. D’une part, le temps de travail d’un Français est supérieur et, d’autre part, le taux de personnes travaillant moins de 35 heures par semaine est supérieur dans ces pays voisins.

J’ai reçu plusieurs critiques autour du thème : « on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres » ou « vous voulez démontrer quoi ? » ou « il est évident qu’on ne s’en sortira pas sans travailler plus » ou « avec des raisonnements comme le vôtre, on va se faire bouffer par les pays émergents ».

Je vais dire « Heu… ». Je ne veux pas démontrer grand-chose, ce sont des chiffres bruts, réels, issus d’un site officiel. Je voulais juste démontrer que quand on nous dit « les autres travaillent plus, les 35 heures ont été une erreur qui nous a fait perdre de la compétitivité », c’est un mensonge.

Par ailleurs, la France est depuis toujours ou presque dans les six premières puissances économiques mondiales. Je crois d’ailleurs qu’elle est actuellement cinquième (on échange régulièrement la cinquième et la sixième place avec les Anglais). Il n’y a presque aucun changement dans cette hiérarchie depuis des décennies (la réunification de l’Allemagne lui a permis de s’asseoir en tête et les Chinois se sont mis à 1,3 milliards pour nous passer devant).

La France ne connaît pas le déclin économique dont me parlaient mes trolls avant les élections. Travailler plus ne règlera rien. La solution est ailleurs.

Investissement, recherche, innovation, rééquilibrage revenus du capital et du travail, … Avec, en ligne de mire, aussi, une augmentation du pouvoir d’achat. Que sais-je ? Je ne suis pas politicien ou économiste.

J’entendais ce matin que Nicolas Sarkozy allait faire des propositions aujourd’hui autour de la fiscalité pour augmenter l’investissement et la participation. Je ne suis pas persuadé que s’occuper de ce genre de détail soit de la responsabilité du Président de la République (remarque… il y a quinze jours, il s’occupait du RER A). Mais en faisant ça, il diminue les recettes de l’état et les cotisations retraite des salariés… tout en privant les entreprises d’une part de capital qu’elles pourraient investir. On appelle ça aussi « liquider les bijoux de famille ».

Ca n’est qu’un exemple. Le sujet du jour entendu à la radio ce matin. On arrive à une politique du pire : une annonce économique par jour pour faire croire aux Français qu’ils vont toucher du pognon. Demain, on trouvera autre chose. Le seul intérêt est de donner de la matière aux blogueurs politiques qui peuvent montrer tous les jours leur mauvaise humeur.

Ainsi, les Français vont peut-être toucher un peu d’oseille à court terme… Mais au nom des sacro-saintes réformes, toute la structure économique de la France est torpillée.

Et tout est parti d’un mensonge : les Français ne travaillent pas assez.

(photo)

25 mai 2008

Le pinard et moi

Oups ! Il y a une chaîne où j’ai probablement été tagué bêtement et à laquelle je n’ai pas répondu. Honte sur moi. Lancée par Martin, relayée par Eric, reprise ensuite par Gaël et Maxime et probablement par d’autres, j’ai la flemme de chercher, il s’agit de préciser ses préférences en terme de vin.

J’ai très rarement l’occasion d’avoir à choisir du vin. Je ne bois presque jamais de vin à la maison sauf quand j’ai des invités. Deux solutions. Soit ce sont des ivrognes auquel cas je sers des vins de Loire soit ce sont des gens normaux et je sers les bouteilles qui me sont régulièrement offertes : je ne vais quand même pas distribuer des cravates à mes convives !

Oui ! Je suis un célibataire quadragénaire cadre. Que voudriez vous que l’on m’offrît, à part du vin et des cravates pour les anniversaires et autres Noël ? J’ai donc le plaisir d’avoir une belle cave assez variée exclusivement composée par des gens qui m’aiment bien. Je ne vous dirai pas où elle est.

Pendant que j’y pense et bien que mon anniversaire soit dans plus d’un an, j’ai un message à faire passer : beaucoup de mes cravates sont tâchées et celles qui restent sont à chier. Si vous voyez ce que je veux dire.

C’est ainsi que je n’achète QUE du Chinon « Les Caractères, cuvée Sélection » disponible dans le Leclerc en bas de chez moi et qui peut se boire avec à peu près tout, il suffit de varier la température. Il est très léger tout en titrant un bon 12,5 degrés. Le bouchon est en liège et pas dans cet espèce de plastique infâme gâchant tout le plaisir d’ouvrir une bouteille et impossible à remettre si on n’a pas fini la bouteille ce qui oblige à la finir. Il est à un prix abordable mais ce n’est pas vraiment un critère de choix. Ca le serait si, comme d’autres, je consommais trois litres par jour mais avec une bouteille par mois au maximum, j’ai d’autres préoccupations.

Ce qu’il y a de bien avec le Chinon c’est que vous pouvez le mettre une demi-heure au frigo avant de manger… et éviter tout protocole de « mise à température ambiante » et « d’aération ». Avec CE Chinon, vous avez très peu de risque de tomber sur une mauvaise bouteille.

La publicité était gratuite. N’en achetez pas, ça va faire monter les prix.

Beaucoup de Franchouillards se vantent de connaître le vin. Je n’ai pas ce snobisme de ceux qui jurent préférer le Bourgogne au Bordeaux où l’inverse mais qui continuent à ranger le Châteauneuf-du-Pape dans les Bourgognes alors que tout le monde sait que c’est un Bordeaux élevé en Champagne et mûri dans le Muscadet.

Il y a des études qui ont montré qu’en bandant les yeux à des œnologues chevronnés, ils étaient parfois incapables de faire la différence entre un rouge et un blanc s’ils sont servis un peu frais. J’ai des copains amateurs de blanc. Dans un bistro, ils prendront du Sylvaner et dans d’autres du Sauvignon car ils connaissent bien les bistros en question. Il y a souvent plus de différences entre le Sylvaner de deux producteurs voisins qu’avec un Sauvignon. N’essayez pas avec du Muscadet et du Sancerre…

Je resterai poli avec vrais œnologues quand le prix de ce breuvage sera revenu à ce qu’il devrait être et les producteurs ne profiteront plus du fait d’en vendre au Japon pour multiplier par 10 les prix du Beaujolais Nouveau, aimable pinard dont le seul intérêt est l’ambiance festive qui accompagne sa consommation.

Je connais des gugusses qui se payent des belles bouteilles rien que pour faire chier leur épouse qui a passé la matinée aux fourneaux pour que les invités mâles s’esbaudissent par chauvinisme et principe devant le pinard et oublient la bouffe pourtant savoureuse.

J’ai une particularité : quand le vin n’est pas bon, au restaurant ou chez quelqu’un, je le dis. Je connais des individus qui se forcent à boire du vin bouchonné pour ne pas faire de la peine à leur hôte ! L’hôte en question goûte alors le vin mais comme l’autre n’a pas osé dire qu’il est bouchonné, il préfère fermer sa gueule pour ne pas le vexer. Tout le monde boit ce pinard dégueulasse (je ne connais pas grand-chose de pire que du vin bouchonné) et le repas en est foutu !

Ca m’est arrivé deux fois récemment au cours de déjeuners de travail. Vous savez, le type de bouffe qu’on a en séminaire. On bosse de 10h à 13h puis on passe à table dans une salle réservée pour nous et on y reste trois heures en discutant de la conjoncture économique.

La première fois, j’ai pu parler avant que les autres ne commencent leur verre. La dernière fois, j’étais en face du Directeur Général de ma boite qui s’extasiait sur le pinard. Je ne pouvais pas dire au type chargé d’assurer ma promotion et mes augmentations qu’il avait le palais défoncé.

C’est après le repas que j’en ai parlé à la collègue qui était à côté de lui et qui m’a confirmé s’être forcé à finir son verre… et qui avait bien rigolé quand elle avait remarqué que j’avais filé la bouteille à un collègue un peu plus loin en insistant pour qu’il serve les autres… J’ai alors pu finir mon verre d’un coup sec en manquant de vomir sur le Directeur Général ce qui aurait nuit à mon image de marque… mais m’a permis d’appeler le serveur pour avoir une bouteille neuve.

Je vais écrire une page de savoir-vivre. Prenez des notes. Quand vous êtes à table et qu’on vous sert le vin, dépêchez-vous de faire semblant d’être très connaisseur. Vous prenez le verre immédiatement, faites tourner le vin dans le verre pour la frime en l’orientant vers une source de lumière, puis mettez le sous votre nez et sentez. Souvent, un vin bouchonné se détecte à ce stade. Trempez alors vos lèvres délicatement dans le doux breuvage. S’il est bon, vous dites une connerie, comme « Excellent choix, chez Désiré, je vous reconnais bien là ». S’il est bouchonné ou si vous avez un doute : « Mon Dieu ! Je n’aurais pas du prendre une cuite hier soir en regardant la finale avec les amis. J’ai le palais défaillant. Je trouve une odeur de bouchon à cet excellent cru. ». Tout le monde se précipitera sur son verre et il y en a bien un ou deux qui dira « Mais vous avez parfaitement raison, mon Cher, ce vin sent légèrement le bouchon, qu’en pensez-vous Désiré ».

Ainsi, il vaut mieux réécrire quelques pages du savoir-vivre en se précipitant sur son verre que de se taper du vin dégueulasse.

Pareil au restaurant. Au moment où le loufiat se radine : « Qui désire goûter ? », faites un sourire idiot et un petit geste de la main très rapidement pour être désigné volontaire. Les autres n’oseront pas vous contredire… et comme vous n’aurez rien dit, ils ne vous prendront pas pour un mufle. Vous êtes la personne qui s’est délicatement sacrifiée pour prendre le risque de décider si le vin est bon ou pas. Vous avez alors tout le loisir de refuser le vin. Si vous ne savez pas ou pensez qu’il est bouchonné, faites une grimace et dites : « Ah ! Je ne sais pas, qu’en penses-tu Maurice, tu peux goûter aussi ? ». Ainsi, quel que soit le résultat, si le vin est bouchonné, c’est votre collègue Maurice qui portera la responsabilité soit de refuser la bouteille soit d’avoir forcé les gens à boire du vin dégueulasse !

Mais si vous ne vous arrangez pas pour goûter le vin à la place des autres, dites-vous bien qu’ils s’y connaissent encore moins que vous… et qu’ils risquent de commettre l’irréparable.

Tiens ! Tant que je suis au restaurant, un petit conseil. S’il fait chaud, boire du Bordeaux ou du Bourgogne sera un calvaire mais il y a une forte probabilité pour que le type qui commande – et paye – le vin se croit obligé de prendre une bouteille à 50 ou 100 euros pour frimer et faire croire qu’il s’y connaît. Ne vous laissez pas faire ! Orientez franchement le choix. « Tiens l’autre jour, j’ai bu un Pinot Noir un peu frais, c’était délicieux et comme Marie-Thérèse a pris des Saint-Jacques, ça passerait à merveille avec tous nos plats ».

De toute manière, s’il fait chaud, c’est que c’est l’été. Vous aurez donc pris un pastis en entrée ce qui vous aura tué le palais et Marie-Thérèse en boit pas car elle conduit. Autant prendre un vin léger même s’il ne va pas avec les Saint-Jacques.

Je me rappelle une fois où j’avais aidé un couple de copains à déménager. Pour nous remercier, ils nous avaient invité à manger le soir de très bons plats que sa mère à elle avait commencé à concocté dès que nous avions fini d’aménager la cuisine. Ils avaient acheté du Bordeaux assez haut de gamme. C’était il y a quelques années (presque dix), un soir de juin. Ils faisaient une chaleur à crever, type 25 degrés. Nous rêvions tous d’une bonne bière fraîche et d’une bonne douche… Non. Il fallait se taper un dîner préparer amoureusement par la mère de la femme d’un pote. Le pinard était à température ambiante. Avec un peu de cannelle, on se serait cru au ski…

Les convives n’osaient rien dire. J’ai craqué… et réclamé des glaçons… A la stupeur générale. Tout le monde m’engueulait ! « Ah ! Tu ne vas pas mettre des glaçons dans du rouge, surtout un bon Bordeaux comme celui-là ». J’ai eu gain de cause en menaçant de ne boire que de l’eau. La copine a amené des glaçons. Tout le monde m’a méprisé pendant trois minutes… avant d’en mettre également.

Rappelez vous donc de ce principe : il y a une forte probabilité pour que les gens qui vous accompagnent s’y connaissent encore moins que vous…

Vous comprendrez peut-être pourquoi je bois de la bière.


Cochons

1962
Les bourgeois 1962
par cvera

Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l'ami Jojo
Et avec l'ami Pierre
On allait boire nos vingt ans
Jojo se prenait pour Voltaire
Et Pierre pour Casanova
Et moi, moi qui étais le plus fier
Moi, moi je me prenais pour moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant

Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient bête
Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient c...

Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l'ami Jojo
Et avec l'ami Pierre
On allait brûler nos vingt ans
Voltaire dansait comme un vicaire
Et Casanova n'osait pas
Et moi, moi qui restait le plus fier
Moi j'étais presque aussi saoul que moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant

Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient bête
Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient c...

Le cœur au repos
Les yeux bien sur terre
Au bar de l'hôtel des "Trois Faisans"
Avec maître Jojo
Et avec maître Pierre
Entre notaires on passe le temps
Jojo parle de Voltaire
Et Pierre de Casanova
Et moi, moi qui suis resté le plus fier
Moi, moi je parle encore de moi
Et c'est en sortant vers minuit Monsieur le Commissaire
Que tous les soirs de chez la Montalant
De jeunes "peigne-culs" nous montrent leur derrière
En nous chantant

Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient bête
Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient c...

Paroles et musique: Jacques Brel et J. Corti.

24 mai 2008

Interview de Benoit Hamon

Allez hop ! Pas de billet cette après-midi. Allez écouter l'interview de Benoit Hamon. Ca prend 10 minutes et c'est . C'est rafraichissant.

Libéral, moi ?

Il y a des samedis matin (matins ?) comme ça. On a un peu abusé la veille et on se réveille la tête à une mauvaise place : celle du suppositoire. On allume son PC, on répond aux mails, aux commentaires, on consulte l’actualité (il ne se passe rien), on lit les blogs (tous des fainéants : pas un billet depuis hier).


Vous vous dites alors : « Tiens ! Je vais faire un billet ». Viens en suite la question : « Heu, oui, mais sur quoi ? ».

Vous prenez votre cerveau entre deux yeux et vous lui demandez : « Qu’est-ce qui te travaille en ce moment ? » « Heu rien » « Et sur les blogs » « Ah ! Ouais… J’ai deux « relations » blogotrucmuche que j’aime bien mais qui me fatiguent par certains aspects : Didier et Julien ». Le premier dit des bêtises et finit par me dire, comme à chaque fois, que c’était par provoc et le deuxième est séparé de moi par un mur d’incompréhension incompréhensible.

Alors, vous renoncez à écrire un billet et vous foncez sur Facebook installer les dernières applications à la mode… Puis vous tombez sur des potes par hasard. Vous regardez son profil et vous voyez, en face d’orientations politiques : « libéral ». Comme c’est un socialo, vous rigolez doucement et puis vous vous rappelez la polémique de la semaine suite à la sortie du livre de Delanoë.

C’est alors que vous avez l’idée de consulter les profils de vos autres potes.

On trouve toujours des idées de billet. Je mets l'image du profil de Julien car il s'est foutu de la gueule des copains à ce sujet dans les commentaires chez Eric... J'invite les autres à vérifier leur profil. Je fonce vérifier le mien.

P.S. : Didier Goux, vous devriez vous inscrire sur Facebook qu’on puisse rigoler aussi.

23 mai 2008

La France : un pays de fainéants

A l’instar de l’ami Dagrouik, il est temps pour moi d’exploiter les chiffres de l’OCDE pour démontrer les mensonges trop fréquents sur ces fainéants de Français qui ne travaillent pas assez.

A mes lecteurs qui attendaient avec impatience depuis ce matin mon billet en prenant leur café, je signalement aimablement que le voilà mais qu’il est temps d’aller bosser. Les petits billets de la journée étaient là pour passer le temps. Maintenant, je suis calme mais ça va chier.

Voilà les chiffres bruts, pour 2006, du taux de salariés travaillant moins de 35 heures par semaine dans une sélection de pays choisis au cours d’un comité de rédaction particulièrement houleux mais habilement dirigé (je plaisante mais les chiffres des USA ne sont pas disponibles sur ce site).

République Tchèque - 5,07%
Portugal - 6,27%
Pologne - 11,49%
Espagne - 15,20%
Italie - 20,26%
France - 20,55%
Autriche - 22,38%
Suède - 25,28%
Allemagne - 27,54%
Royaume Uni - 28,76%
Norvège - 28,94%
Belgique - 29,06%

Les célèbres trolls qui envahissent nos blogs de gauchistes prennent souvent en exemple certains pays pour illustrer leurs propos sur le fait qu’il faut qu’on bosse plus et qu’il est temps que la Gauche Française se modernise ! En aparté, je précise que ça m’a toujours étonné qu’il puisse être moderne de bosser de plus…

Ces pays sont pris en exemple pour différentes raisons. Il s’agit de la Suède, la Norvège, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ils sont tous les quatre derrière la France dans cette liste.

Je traduits : dans ces pays de rêve, il y a beaucoup plus de gens qui travaillent à temps partiel qu’en France. Tiens, je vais profiter de la maison Microsoft pour vous en faire un joli histogramme.

Je traduits donc nos trolls : il faudrait qu’on travaille plus pour imiter nos voisins qui travaillent moins que nous.

C’est évidemment une immense supercherie.


Bien sûr, pour être objectif, il faudrait prendre l’ensemble des gens à l’âge de travailler, pour tenir du compte de l’âge de départ en retraite chez nous qui est relativement bas… mais le résultat serait sans doute le même : on travaille déjà plus en France que dans beaucoup de pays.

Les personnalités politiques qui nous poussent à travailler plus chaque semaine doivent dorénavant être qualifiées de fous furieux désireux de pousser le pays à sa perte. Je pourrais même en rajouter sur le fait qu’il est urgent de généraliser les 35 heures voire de passer à 32.

J’invite d’ailleurs les personnalités du PS à se positionner sur le sujet plutôt que de dire, je cite : « heu… c’est la faute à Aubry, DSK et Jospin… nous on en voulait pas… heu… ça a été mal fait… heu… on n’était pas au gouvernement à cette époque… ».

Outre ses moqueries sur la faiblesse de l’argumentation de nos collègues blogueurs de droite, il convient de s’interroger plus longuement sur la signification de ses chiffres en considérant que le taux de chômage est plus faible là-bas. Ca devrait faire un rapide billet sur Equilibre Précaire.

Ces pays ont un taux de chômage inférieur au nôtre et un taux de temps partiel largement supérieur.

Cette phrase est parfaitement logique et claire. C’est une ode aux 35 heures. Pour que plus de gens travaillent, il faut que chacun bosse moins.

Mais c’est surtout révélateur : dans tous ces pays qui affichent un joli taux de chômage, le niveau de précarité est supérieur au nôtre.

Ben ouais… ne me dites pas que ces braves qui subissent vraisemblablement un temps partiel imposé sont payés 1500 euros par mois.

Hassan Lahiani vient de recevoir un avis d'expulsion

Hassan Lahiani est de nationalité marocaine. Il a séjourné en France entre 1978 à 1984, à Caen, où il a effectué ses études (DEUG de Sciences Eco).

Rentré en France en 2005, suite à une formation de Marketing et gestion des entreprises européennes, il travaille en tant que responsable import/export de produits agro-alimentaires pour la société "Maison aux Mille saveurs" où il bénéficie d'un CDI. Cet emploi fait partie des métiers dits « sous tension ».

Sa fille de 19 ans est française, il subvient à ses besoins, et finance ses études. Elle doit rentrer à la faculté de Toulouse à la rentrée prochaine.

Comme vous pourrez le constater, son dossier révèle l'authenticité de son intégration, et de nombreux amis français sont prêts à en témoigner (nous avons rassemblé plus de 15 attestations, dont celles de plusieurs diplomates français).

Malgré ces circonstances, il vient de recevoir un avis d'expulsion selon lequel il doit quitter le territoire français dans les 20 jours.
Toutes les informations ici. Les messages de soutien .

Benoit Hamon a un nouveau site web

Vous n’êtes pas nécessairement intéressés par cette information. Je vous la livre quand même ainsi que l’adresse du site (au moins pour faire monter son classement de blogueur).

Abonnez-vous aux flux RSS mais uniquement si ça vous intéresse.

C’est Benoit Hamon en personne qui nous informe de la création de ce site grâce à des moyens de communication moderne. Nous sommes 140 à le follower (Benoit, désolé, c’est ma journée railleries diverses et bonne humeur : je n’ai pas fait un seul vrai billet).

Il nous en informe tellement que la première information qui s’affiche quand on tape l’adresse est un billet avec… l’adresse du site (cliquez pour agrandir la photo).

C’était ma rubrique : nos élus maîtrisent le web 2.0.

Nicolas J au secours de Patrick Devedjian

C’est Rue89 qui le dit : je dédouane Patrick Devedjian à propos de sa sortie sur la suppression de la durée maximum du travail.

Le pire est que ça se passe dans les commentaires d’un blog libéral (au sens "dedroite" pas "delanoë") où je viens occasionnellement exprimer mon profond désaccord ! Elle est bonne ! Quand je critique Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand... je deviens défenseur de Patrick Devedjian.

A noter que le gauchiste Didier B, illustre commentateur de ce blog fréquentant les bistros de Bicêtre, est également cité.

L'appel chez Marianne

Je suis parti pour faire des billets courts, ce matin : l'appel de Valério Motta pour le respect sur les blogs socialistes est cité par Marianne2. Mon blog est cité : je vais atteindre un niveau de gloire internationalement reconnu. Ca s'arrose.

Racisme ordinaire

L’extrême droite se confine parfois dans le ridicule. Il fallait y penser. Les commentateurs de Didier Goux y ont pensé. S’ils sont racistes, c’est de notre faute, à nous, qui essayons de dénoncer le racisme.

C’est le problème du populisme quand il se cache derrière l’intellectualisme : des types se permettent de dire n’importe quoi !

Claude Levy-Strauss se retournerait dans sa tombe s'il n'était pas un heureux presque centenaire, comme Giscard.

Didier, pouvez-vous expliquer à vos lecteurs que ses propos ne sont pas destinés aux racistes pour les excuser de l’être ?

Rions un peu

Ségolène Royal, en réagissant aux propos de Bertrand Delanoë : « Avec moi, il n'y aura pas de combat de chefs, il y aura un débat d'idées sérieux, approfondi ».

Elle a failli ajouter : « Pour ça, il faut que je devienne chef ».

22 mai 2008

17 députés socialistes comptent voter pour la modification de la constitution

Dix-sept députés socialistes s’apprêtent à voter pour la réforme de la constitution (Edit : Dagrouik et Marc ont traité du sujet.). Je vais donner leurs noms.

Patricia Adam, députée du Finistère; Patrick Bloche, député de Paris; Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris; Christophe Caresche, député de Paris; René Dosière, député de l'Aisne; Paul Giacobbi, député de Haute-Corse; Guillaume Garot, député de la Mayenne; Jean-Patrick Gille, député d'Indre-et-Loire; Gaëtan Gorce, député de la Nièvre; Danièle Hoffman-Rispal, députée de Paris; Jean-Marie Le Guen, député de Paris; Armand Jung, député du Bas-Rhin; Sandrine Mazetier, députée de Paris; Didier Migaud, député de l'Isère; Dominique Raimbourg, député de Loire-Atlantique; Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère; Manuel Valls, député de l'Essonne.


Christophe Caresche, Paul Giacobbi, Armand Jung et Manuel Valls avaient déjà voté pour le minitraité européen. A l’époque (ce n’est pas si vieux !), j’avais intitulé mon billet : « Des traitres ? ». Il va falloir que je trouve autre chose. Par exemple, un mot qui rime avec « Léopard » et qui commence par un « s ».

C’est dommage, j’aimais bien Didier Migaud. Son adhésion a-t-il un rapport avec le fait qu’il soit Président de la Commission des Finances. D’un autre côté, il y Manuel Valls. Là, ça ne m’étonne pas.

Mesdames les Députées, Messieurs les Députées,

Petit 1 : quand on est dans l’opposition, on s’oppose.
Petit 2 : quand on est membre d’un Parti Politique et minoritaire au sein de celui-ci, sur ce genre de sujet, on ferme sa gueule et le jour du vote, on va au bistro si on ne veut pas voter comme les copains.
Petit 3 : quand il y a une négociation (tout le monde en parle dans le poste), on ne dit pas oui avant son début. Autant dire aux copains « allez vous faire voir, ce que vous voulez négocier on en a rien à battre ». Le Gouvernement peut maintenant compter les voix. Belle collaboration !
Petit 4 : quand un texte ne contient presqu’aucune avancée significative, on ne se prononce pas en sa faveur.

Grosses bises
Nicolas

Dans ce texte, il y a des trucs intéressants d'autre loufoques. Regardons un peu le projet de loi…

Rien que l’article 1 du projet est à plier de rire puisqu’il permet de reconnaître les « partis et groupements politiques qui n’ont pas déclaré soutenir le Gouvernement ». Ben alors, que font les partis qui soutiennent certaines lois et en rejettent d’autres ? Oups… Je vais finir Bayrouiste.

Article 2 : pas plus de deux mandats consécutifs pour un Président ? Quel intérêt ? Si on trouve un type compétent, on est obligés de le jeter au bout de 10 ans… Et le cumul des mandats ?

Article 3 : le nombre de ministres et de secrétaires d’état est fixé par une loi organique. Outre le fait qu’un gouvernement pourra facilement changer cette loi, quel est l’intérêt de limiter le nombre de secrétaire d’état. Si un gouvernement priorise la défense de la charcuterie, il est juste qu’il mette un secrétaire d’état au jambon, un au pâté, un aux rillettes, un au saucisson sec, …Chacun ses méthodes de travail !

Article 4 : c’est celui qui limite le pouvoir de nomination du Président. Pourquoi pas ? Encore que… Est-ce bien du ressort de la constitution ? Pour reprendre ce que disais à peu près mon illustre troll Didier Goux dans un commentaire quelque part : c’est pas bientôt fini de modifier tout le temps notre constitution qui ne nous a rien fait de mal ?

Article 5 : il est trop long, je ne lis pas.

Article 6 : est-ce bien une priorité national de modifier les modalités d’exercice du droit de grâce octroyé au président ? Ca va surement augmenter le pouvoir d’achat

Article 7 : c’est celui qui permet au Chef d’Etat de causer devant les Assemblées. C’est l’article dont on parle le plus, je ne sais pas pourquoi. Pour ma part, je m’en fous, mais je ne vois pas en quoi ça va renforcer le pouvoir du Parlement !

Remarque, l’autre jour, on avait bien le Président de la République qui s’intéressait au RER A et voulait le sauver personnellement.

Article 8 : j’y comprends rien. Il faut dire que je regarde directement le texte de loi initial.

N.B. : Je rappelle d’ailleurs que je parle du projet initial, voulu par le Gouvernement et Nicolas Sarkozy, pas le texte dans son état actuel, déjà amendé. J’ai la flemme de compiler tout.

Article 9 : il permet aux Français de l’Etranger de voter ici.

A la limite pourquoi pas ?
Mais je suis contre. Je vais en faire un billet, mais ailleurs.
Bon ! Admettons qu’on leur réserve des « circonscriptions spéciales » : il va falloir redécouper les nôtres, ça va nous faire encore un beau bordel. Tiens ! Peut-être que les circonscriptions de nos socialos votant le texte sont-elles en danger ?

Bon ! Il y a 34 articles. Je ne vais pas tous vous les refiler. D’ailleurs, je ne les lis pas, j’ai élu un député pour ça. On appelle ça de la démocratie représentative : « vas-y mon coco, j’ai voté pour toi, je te fais confiance ».

Remarque ! Si j’avais voté pour un des députés cités en début de note, je me sentirais trahi.

Les quelques autres articles que j’ai lus sont du même tonneau et me laissent sur ma soif.

Par exemple, il y en a qui partent d’un bon sentiment. Tiens ! Le 13 prévoit que quand l’intervention de nos soldats à l’étranger dépasse 6 mois, le Parlement est consulté. C’est bien, mais pourquoi six mois ! Je conçois que dans le domaine une décision rapide est nécessaire… mais attendre six mois pour vérifier que les représentants du peuple sont d’accord c’est grotesque. Autant ne rien demander…

Enfin, mon collègue O16o avait déjà fait un excellent travail sur le sujet (plusieurs billets à lire : au boulot !).
Bon. On peut toujours discuter.
Mais franchement, les 17, est-ce qu'un tel texte mérite un vote contraire à l'intéret majoritaire de son propre camp ?

(
photo)

Des maux au Parti Socialiste

L’épisode d’hier du raffut des blogs à propos de l’utilisation du mot « libéral » par Bertrand Delanoë m’a décontenancé. Pour moi, qui ne suis pas membre du PS, ça n’est qu’une bataille de mots (et je l’ai dit ailleurs) : ce qui importe, c’est bien le fond du projet et ce qui sera proposé pour faire avancer la société pour le bien de tous et pas seulement celui des actionnaires rondouillards.

Une bataille des mots. Rien de plus mais, avant de connaitre mes copains socialos des left_blogs, j’ignorais que ça existait encore. Et ils sous-estiment à quel point les électeurs s’en foutent ! Au contraire, il y a des mots qui servent de repoussoir !

Je me souviens de la campagne électorale pour les présidentielles où je détaillais le pacte présidentiel de Ségolène Royal avec mes copains Jean (patron de bistro) et Jacques (héro de blog et retraité benoit). Jean et Droite sont à droite. Purement. Défendant le libéralisme économique et tous les côtés conservateurs abominables qu’on peut trouver à droite ! Tiens ! Je suis sûr qu’ils seraient partisans d’un encadrement des délinquants par des militaires.

Je m’amusais ainsi à prendre au hasard des mesures du Pacte Présidentiel sans dire d’où elles venaient… L’accès des PME aux marchés publics, la régionalisation, la recherche, … ils applaudissaient des deux mains au risque de renverser leurs verres réciproques. Quand je leur disais : « Ahah ! Les vieux ! Ca vient de Ségolène Royal, je vous ai bien eu », ils me répondaient : « Ah ! Très intéressant ! C’est dommage que ça soit la gauche qui propose ça ». Non pas qu’ils pensaient que les mesures étaient de droite mais de voir qu’elles ne seraient pas appliquées car ils ne pouvaient décemment pas voter des socialistes car ils mangent les enfants et sont contre la peine de mort.

Voilà les mots ! Mes copains socialos devraient aller plus souvent au bistro que se masturber les neurones sur des mots : libéralisme, social-démocratie, social-libéralisme, …

Tiens ! J’ai entendu ce dernier hier. Ne sachant pas trop ce que c’est, je fonce sur la seule université à ma disposition : Wikipedia.

Social-libéralisme : « Le social-libéralisme est un terme servant à désigner, notamment en France, en Italie, en Grande-Bretagne et en Allemagne, des libéraux socialistes revendiquant une synthèse entre la social-démocratie et le libéralisme économique. Cette expression garde une connotation péjorative lorsqu'elle est employée notamment par des anticapitalistes, des courants de la gauche de la social-démocratie, ainsi que l'extrême-gauche et l'ultra-gauche ».

Ah ! Bouh ! C’est donc pas bien. Remarque, un truc utilisé comme une insulte par l’extrême-gauche peut aussi paraître sympathique.

« Le terme est désormais employé en sciences-politiques et par les journalistes pour caractériser une orientation politique à part entière. Cette sorte de reconnaissance est notamment passée par le manifeste de la troisième voie/du nouveau centre, rédigé et signé par Tony Blair et Gerhard Schröder dans une perspective de rénovation de la gauche européenne et dans la volonté d'ériger de nouvelles synthèses politiques. »

Héhé ! Les copains ! Qu’est-ce qu’elle foutait à complimenter Tony Blair votre favorite ?

« L'opposant historique à la ligne de Tony Blair au niveau du Parti socialiste européen fut Lionel Jospin, qui bien qu'acceptant l'économie de marché a préféré mener une politique socialiste classique plutôt que de rejoindre une ligne centriste ». Le Jospiniste que je suis (que je fus serait plus exact vu qu’il s’est retiré) rigole. Depuis 6 ans maintenant, vous critiquez le vieux sous prétexte d’un discours malheureux le 21 avril 2002.

Le pire, dans cette histoire, c’est qu’en lisant les blogs qui parlaient de l’affaire Delanoë, je suis tombé sur un type qui disait en commentaire que si Jospin avait perdu en 2002, c’était parce qu’il avait dit un truc du genre « mon projet n’est pas socialiste ». Le type en question n’a rien compris ! Jospin n’a pas plus perdu pour cette phrase que Ségolène Royal pour son projet de faire encadrer les délinquants par des militaires !

C’est vachement motivant pour le peuple de gauche de penser que l’éducation peut être confiée à des militaires...

Je sais ! J’ai relayé l’appel de Valério Motta pour qu’on ne critique pas les dirigeants socialistes dans les blogs et je ne devrais pas critiquer Ségolène Royal ! Mais quand je vois les mesquineries sorties sur Delanoë depuis hier par d’autres blogueurs ayant relayé cet appel, je me trouve particulièrement gentil pour celle qui a perdu l’élection imperdable.

Revenons à Wikipedia.

« On peut rattacher au social-libéralisme l'expression de libéral-libertaire revendiquée par Daniel Cohn-Bendit, qui correspond à la revendication simultanée de l'économie de marché, d'une démocratie exigeante (participative, sociale) et de la liberté des mœurs. »

Notons quelques mots au hasard pour les utiliser plus tard : Cohn-Bendit, participative.

Ah ! Non ! J’ai dit qu’il ne fallait pas jouer avec les mots.

Bertrand Delanoë parle de libéralisme. Et alors ? Ségolène Royal a bien appelé à soutenir le mini-traité Européen.

Qui fait une erreur de communication ? Allez ! Au boulot ! Il y a un projet à monter. Arrêtons les conneries.

(photo)

21 mai 2008

Vive Antoine B ou le libéralisme bien expliqué

Ah ! @Antoine_b fait un billet qui résume très bien ma vue de la gauche et du libéralisme. Cette histoire de poule dans le poulailler et tout ça.

Ca exprime autrement ce que j’exprime dans l’annexe. Il ne faut pas avoir peur des mots.

Bénissez @Antoine_b ! Mieux ! Votez pour son billet sur Cozop !

(mes trolls libéraux seraient bienvenus de ne pas dévorcer leur bile habituel sur ce sympathique garçon).

Nicolas Sarkozy et les transports en Ile-de-France

Nicolas Sarkozy dérape à nouveau, à propos des transports en Ile-de-France, cette fois. Il prend les braves gens à témoin et dit, globalement, que si le RER et le métro fonctionnent mal c’est de la faute à la Région Ile-de-France ne fait pas son boulot et que si ça continue comme ça, l’état reprendra les rênes.

Nananère.

Certains couillons seront probablement dupes et oublieront d’une part que la RATP est une "filiale" de l’état et que c’est donc à l’état d’apporter les fonds et d’autre part que la gestion n’est assurée par la région que depuis deux ans… Ca laisse assez peu de temps pour réparer toutes les âneries accumulées, notamment l’insuffisance de la ligne A du RER qui mériterait d’être doublée, la ligne 13 du métro qui déborde… et je vous passe la ligne 7 qui est à peu près la seule qui m’intéresse.

C’est Pierre Mongin, PDG de la RATP, qui avait lancé une charge dans Le Parisien lundi (j’en avais vaguement parlé dans le blog).

Pas de polémique ! Si ? Bon d’accord. Je rappelle que Pierre Mongin était chef de cabinet d’Edouard Balladur lorsque ce dernier était Premier Ministre et dont le président du club des supporters n’était autre que Nicolas Sarkozy. Pierre Mongin a été ensuite directeur de cabinet de Dominique de Villepin.

Ce monsieur a passé beaucoup de temps dans les cabinets mais à tendance à torcher ses discours un peu rapidement.

Pas de polémique. Non.


Je ne sais pas pourquoi Nicolas Sarkozy lance cette charge
. Pour faire croire que, s’il y a des problèmes de transport, demain, ça ne sera pas de la faute aux grèves ? Pour pouf. Non. Probablement pour cacher quelque chose ou pour manœuvrer doucement pour faire gagner Roger Karoutchi aux prochaines régionales. Notons bien que je m’attends à une défaite de la gauche lors de celles-ci. Elle pourrait perdre une ou deux régions. C'est-à-dire n’en conserver que 18 ou 19 sur 22.

Si Nicolas Sarkozy compte sur ce stratagème pour faire basculer l’Ile-de-France à droite, il se trompe. Il ferait mieux de démontrer la capacité de la droite à gérer les affaires sainement au gouvernement et à répondre aux attentes des électeurs. Mais c’est plus difficile que de brailler dans les médias.


Bon. Karoutchi, on l’entend peu. Il n’a pas assez fait comme Mongin, trainé dans les cabinets. Allez ! Kartouchi aux cabinets. Ce jeu de mot idiot était sponsorisé par les Etablissements Franssoit&co. Il faut bien que je gagne de l’argent. Redevons sérieux.


Cette information sur la complainte de Nicolas Sarkozy, je la tiens de trois sources : l’article de 20 Minutes que j’ai mis en lien, le Parisien que j’ai lu en prenant le café et le journal de 7h30 de France Info que j’ai écouté en liquidant les affaires courantes. 20 minutes et le Parisien accordent autant de place à la réponse de Jean-Paul Huchon, président de la région, qu’à la charge de Nicolas Sarkozy. C’est bien. Il y a encore 6 mois, l’attaque serait passée comme une lettre de timbré à la poste.

Mais la palme a été atteinte par la présentatrice du journal de France Info qui s’interrogeait tout haut sur le but du Président de la République : quelle autre information veut-il masquer pour lancer une telle polémique ?

Inscrivons France Info aux Vigilants et à left_blogs !

(photo)

Blogowar : Balmeyer vs. Victor Hugo

« Mon voisin porte une barbe blanche. C’est Victor Hugo. Ce n’est pas facile, il blogue comme un Dieu. Je l’entends, taper frénétiquement « Waterloo, Waterloo, Waterloo, Morne plaine ! ». Il chantonne, il sifflote, il est content. Moi je regarde mon écran. Rien. »

Seul Balmeyer pouvait affronter Victor Hugo dans une usine à blogs.

20 mai 2008

Vive les blogs de gauche !

Vive Marc Vasseur et ses explications ! Ce matin, je voulais faire un billet sur tout le bien que je pense de l’appel de Valério Motta pour une courtoisie dans les blogs socialistes et pourquoi je l’avais relayé rapidement mais les mots ne me dégoulinaient pas des doigts comme d’habitude.

Je voulais m’adresser à mes potes des lefts_blogs. Ca fait quelques mois que je les fréquente, avant même « l’officialisation » de la création de ce groupe mais après les présidentielles. J’ai beaucoup appris des discussions que nous avons par le téléphone rouge qui nous relie 24h/24… mais il y a des volets que je ne comprends pas. C’est tout ce qui tourne autour des différentes tendances au sein du PS. Mon seul but de blogueur (à la limite de l’influence de PMA !) et de citoyen (à la limite de portée de ma voix dans les bistros !) est de faire en sorte que les socialos reprennent les rênes des affaires de l’état pour une société plus juste et une économie qui marche.

Ainsi quand je vois les Mélanchonistes (par exemple) critiquer les Strauskahnien (par exemple) parce qu’ils portent des caleçons à rayure alors que les caleçons à poids sont beaucoup plus jolis, je trouve toujours qu’ils le disent trop violemment et que ça passe pour une insulte, une grave critique.

Je pense que le grand public est comme moi, voire largement « pire » et ne font que retenir les critiques, pas les éléments des programmes. Quand je vois une page dans le Parisien avec la moitié consacrée à Ségolène Royal et l’autre à Bertrand Delanoë présentant ça comme un affrontement, je trouve ça dramatique ! Et dans les blogs – moins lu que Le Parisien – l’effet est le même.

L’affrontement n’est pas « Ségolistes » contre « Delanoistes » mais porte bien entre l’UMP et le PS, avec toutes les autres composantes du paysage politique ! Présenter des divisions internes revient à entrer dans le jeu de l’UMP : faire croire que le clivage droite – gauche n’existe plus mais que le seul clivage est au sein du PS.

Les divisions existent bien. Il faut bien savoir qui dirigera le pays : mais de grâce, ne critiquez pas les autres. Vantez les mérites de votre poulain, défendez son programme mais ne parlez plus en mal des gens ni même en bien des méthodes : ça équivaut à taper sur l’autre.

On s’engueule sur la couleur du caleçon ? Il ne faut pas oublier que le caleçon nous unit… et que le but est de laisser la droite en slip.

Vive l’appel de Valério ! Vive le billet de Marc qui me fait y voir plus clair ! Vive la révolution et le Beaujolais nouveau.

(photo incroyable)

Réécriture du code du travail

Audine nous présente le nouveau code du travail et, surtout, donne des éléments pour le comprendre et l'utiliser. Allez-vite lire ça ! Moi-même, il me tarde de rentrer at home.
N.B. : Elle prend des positions sur le code lui-même. Papotant avec elle par mail, je lui ai dit que ses positions ne m'intéressent pas (dans le sens où ce n'est pas mon boulot, je ne suis pas juriste). Seules les clés qu'elle donne m'intéressent.

Un rideau de fumée sur les OGM

Hier, je me demandais pour les gugusses de l’UMP s’exprimaient sur la volonté de casser les 35 heures et la durée légale du travail alors que personne ne le veut sauf Laurence Parisot parce que c’est son métier et que Nicolas Sarkozy s’était exprimé contre.

Je faiblis. A force de couacs gouvernementaux divers, je m’habituais avoir ce type de propos comme des nouvelles gaffes, en l’occurrence se prononcer pour la fin d’une durée légale du travail trois jours avant une journée d’action nationale qui s’annonce importante.

Heureusement, Peuples veille : tout ça n’est probablement qu’un écran du fumée pour nous empêcher de voir la principale action politique de la journée, à savoir le nouveau passage à l’assemblée du texte sur les OGM qui avait récemment généré un beau bordel.

Je ne devrais pourtant pas oublier qu’en tant que Vigilant, je devrais vigiler. Néanmoins, c'est un peu surprenant : je doute que les Français soient vraiment préoccupés par les OGM... ce n'est pas ça qui va remplir leurs gamelles...

19 mai 2008

Démanteler les 35 heures !

Les choses sont dites et l’heure est grave. Cet article du Figaro est sans ambigüités : l’UMP veut supprimer les 35 heures et d’une manière générale toute durée légale du travail en France.

On va traduire : s’il n’y a plus de durée légale du travail, il n’y a plus d’heures supplémentaires ! Toutes les soi-disant avancées de Nicolas Sarkozy sur le thème du « travailler plus pour gagner plus » tombent à l’eau. Il n’est pas nécessaire de sodomiser les Cyclorrhaphes, les électeurs en auront pour leur grade.

En outre, c’est de la pure idéologie ! Avec les collègues de la blogosphère gauchiste (Irène disait : « Merci à Partageons mon avis, à Dagrouik et à Olivier Bonnet » ; Marc et d’autres ont également fait des billets), il est à peu près démontré que le temps de travail hebdomadaire n’est pas un problème en France : les Français travaillent déjà plus que beaucoup de pays qu’on nous cite comme exemple !

« A peu près démontré » ? Bof. Entre nous, les choses sont claires, mais il faudrait que les cadres de l’UMP lisent les blogs « vigilants » plutôt que de faire des pesses-fesses destinés à saborder les acquis sociaux, probablement au nom du progrès social ! Ou de l’utilité de la réforme disait Monsieur Poireau dans son billet de ce matin.

Ce que je ne comprends vraiment pas c’est qu’ils sortent cette immonde connerie visant à nous faire revenir au 19ème siècle après, voire avant, Jésus Christ, alors qu’une journée d’action monstre est prévue pour jeudi prochain.

Sont-ils tombés sur la tête ? Ou veulent-ils exister sans Nicolas Sarkozy et François Fillons ?

Appels et pétitions

Chez Olivier P., l’appel de Gauche d’Avenir.
Chez tous mes potes vigilants, « Ensemble pour une santé solidaire ».

Un gouvernement anti-bistros !

Allons bon ! Le gouvernement lance une nouvelle charge contre les bistros. En tant que spécialiste des bistros dans les blogs, puisque je vous rappelle qu’après mon doctorat en blogage politique j’en ai fait un deuxième dans le domaine des bistros, je me dois d’intervenir et de donner mon point de vue.

J’avais pourtant mieux à faire puisque je vous rappelle que je n’ai pas donné mon avis sur la multiplication subite des candidats à la succession de François Hollande. Malgré un rapide résumé dans le Parisien de ce matin.

J’avais aussi mieux à faire avec le séminaire gouvernemental d’hier, mais j’ai la flemme. Je laisse Monsieur Poireau nous expliquer l’incompréhensible : « chacune des réformes proposées par ce gouvernement est une amputation de nos droits acquis ».

J’avais aussi mieux à faire avec cette histoire de modification constitutionnelle pour interdire de présenter un budget en déficit, ce qui est grotesque. Un objectif politique financier, que je partage par ailleurs, n’a pas à figurer dans la constitution. Par exemple, il y a déjà trop d’objectifs politiques dans l’espèce de minitraité Européen.

J’avais, enfin, aussi mieux à faire avec le sujet de société du Parisien de ce matin qui parle des problèmes récurrents du RER A. Notons que je m’en fous un peu, je ne prends jamais le RER A : il est plein de pauvres qui transpirent. Néanmoins, cette double page a retenu mon attention car la « Christine » dans l’encadré, page 3, est une ancienne collègue à moi (on a travaillé ensemble occasionnellement de 88 – on était tous les deux très jeunes ! – à 2002 environ). Je lui adresse donc le bonjour. Je suis désolé, je n’ai pas trouvé cet encadré dans l’édition en ligne du Parisien.

Néanmoins, à propos des transports en commun, il n’est pas inutile de rappeler que pour améliorer tout ça, il faut des investissements importants pour créer les lignes de RER ou de métro qui manquent. Ca pourrait d’ailleurs me faire rebondir sur le « fait du jour » de 7h15 de ce matin sur France Info : le plan banlieue de Fadela Améra a-t-il disparu ? Comment peut-elle rester au gouvernement alors qu’elle n’a eu aucun financement ?

Je vais apporter ma contribution au dossier « transport en Ile-de-France » : pour ma part, ce qui risque de manquer à partir de septembre, c’est une ligne directe entre le Kremlin-Bicêtre et la Défense.

J’en reviens au sujet du billet : le plan que nous prépare le gouvernement pour lutter contre l’alcoolisme en s’attaquant au bistro. Je ne retrouve pas l’information sur le site du Parisien mais elle est bien sur la version papier : je vais travailler de mémoire. Il y a plusieurs volets dont un sur les « happy hours » et l’autre sur les taxes sur les bières à plus de 6°.

Ainsi, le gouvernement veut ajouter une taxe sur les bières fortes, pour en augmenter le prix et dissuader les gens d’en boire. A-t-on des libéraux dans la salle pour expliquer au gouvernement qu’il n’est jamais bon de créer une nouvelle taxe ?

Les « happy hours » consistent à baisser fortement les prix des consommations pendant les heures creuses (par exemple, pour les « bars de nuit », de 19 à 21 heures) pour inciter les gens à venir. Le gouvernement veut les interdire. A-t-on des libéraux dans la salle pour expliquer au gouvernement que les prix sont libres en France et qu’il n’y a aucune raison valable d’imposer à un commerce de ne pas faire des réductions ?

D’une manière générale, il faudrait rappeler qu’en France, on a un sérieux problème de pouvoir d’achat : si une politique gouvernementale vise à augmenter le prix des produits, elle forcément très mauvaise.

La lutte contre l’alcoolisme est un mauvais prétexte
. La bière est un produit de consommation comme un autre.

Je vais donc inviter les ministres et haut fonctionnaires préparant cette mesure à venir boire un coup à la Comète dès vendredi prochain de 19h à 21h. Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit… mais la Comète se trouve à côté du supermarché Leclerc : on peut donc observer discrètement les gens qui sortent du magasin avec leurs courses. Le nombre de jeunes (a priori client des bars à « happy hours ») qui sortent du Leclerc à ces heures avec des packs de bière, de whisky et autres délices buccaux est incroyable ! Ils s’organisent ainsi de petites fêtes entre eux à la maison car ils n'ont pas assez de pognon pour aller au bistro.

Il faut arrêter de focaliser sur les bistros comme vecteur de l’alcoolisme : les types qui n’ont pas les moyens de picoler dans les bistros picolent chez eux.

En outre, augmenter le prix des bières dans les bars aura deux conséquences : casser encore plus le dos des caissières des supermarchés et diminuer le nombre de barmans !

(bière)

18 mai 2008

Blogs socialistes : respect !

Bien que pas membre du PS, je me considère comme un blogueur socialo. Je relaie donc l’appel de Valério Motta pour que, sur les blog socialistes, « les débats ou les prises de positions restent respectueuses des mes camarades socialistes ».

Je pousse même le vice à m’inscrire au groupe Facebook.


Les vigilants

Massi,

Est-ce possible d'inscrire Trublyonne aux Vigilants ? Outre qu'elle a un excellent blog, elle n'arrête pas de grogner dans nos groupes de discussion ultra-secrets et menace de s'inscrire chez les kiwis par représailles.

Merci,
Nicolas

En différé du Kremlin des Blogs

Allons bon ! Eric M, CulturePo et Didier B n’ont rien fait. Aucun BZ (blogueur zinfluent) n’a fait le compte rendu du Kremlin des Blogs qui a pourtant été un succès inoubliable à l’échelle de la taille de l’Aéro puisqu’il y avait 4 BZ. Pourtant la soirée n’avait pas été annoncée sur les blogs. Et surtout, la concurrence était rude puisque Ségolène Royal a été obligée d’annoncer ce soir là sa candidature à la tête du PS pour que nous ne lui volions pas la vedette.

Elle a fait très fort : elle a demandé à ses propres fans de ne pas se déplacer pour laisser la place aux Jospiniens Kremlinois. D’ailleurs, depuis que Martin a assisté à cette réunion, il ne boit plus de Ricard et de bière mais exclusivement du vin rouge, si j’en crois son billet où il décrit sa soirée avec Ségolène Royal. Tout ça est bien compliqué.

Pourtant, au Kremlin des Blogs, du beau monde est passé.

Il y a d’abord eu Hervé Nowak, le chef de section, le chef des Ségolistes locaux, maintenant deuxième adjoint au chef du Kremlin, lui-même blogueur occasionnel, qui, entre deux réunions a eu la gentillesse de venir nous parler de son expérience.

De même, Raphaet Dali, candidat malheureux à la chefferie du Kremlin, qui passait par là par hasard (je ne pouvais pas l’inviter : c’était une réunion de gauchistes !), nous accordé quelques minutes pour évoquer des souvenirs de campagne et de blogs.

Je les remercie tous les deux : ils nous rappelé qu’on pouvait faire de la politique en étant sympathique ! Même à droite.

Un seul absent de marque à cette soirée : Tonnegrande qui, depuis qu’il est obligé d’être à droite depuis sa promotion qui l’a fait chef, est obligé de travailler plus pour gagner plus alors qu’il gagne à être connu quand il ne travaille pas.

(photo)