29 décembre 2018

Et voila 2019 !

Ficus (rien à voir avec le sujet du billet mais je voulais voir à
 quoi ça ressemblait)

« Au moins, il y a une chose sur laquelle on sera tous d’accord : Emmanuel Macron est le pire Président qu’on ait eu de la Cinquième ! » C’est ce qu’a dit un type dans mon Facebook, hier. Je vais lui répondre. Outre qu’il reste des types fans de Macron à un point que si l’élection avait lieu maintenant, il serait réélu, je pense qu’il y a bien pire que lui, Nicolas Sarkozy, par exemple. Et je ne doute pas que chacun de mes lecteurs pourrait démontrer qu’un autre type a été pire ! Tiens ! Et de Gaulle qui nous a refilé cette constitution et qui a été obligé de se casser vu que ses réformes ne passaient pas, hein ? On en parle de de Gaulle ?

Etrange façon de commencer un billet de vœux pour 2019, me direz-vous. Laissez-moi continuer, je vous prie, bordel. Dans Twitter, ce matin, un type a dit ça : « Le service de presse de l’Élysée se refuse toujours à communiquer le lieu où se trouve actuellement Emmanuel Macron. » Le type est sérieux. D’ailleurs je l’ai repris en lui disant qu’il faut vraiment « être-peine à jouir pour poser la question ! » Il m’a dit « Quelle question ? ». Donc pour lui, ce n’est pas une question. Il pense vraiment que l’Elysée nous cache ce que fait le Président. Tout d’abord, je me fous de ce que faire le Président pour les fêtes et j’espère que 99% des citoyens ont la même idée que moi (ou la même absence d’idée, plutôt). Ensuite, j’espère que l’Elysée nous cache vraiment ce que fait le Président et que c’est heureux. Vous imaginez le compte Twitter de l’Elysée.

8h30 : Monsieur le Président de la République prend le café avec Madame.
8h40 : Monsieur le Président va faire une rapide promenade dans le parc avec son chien.
8h50 : Monsieur le Président vient de remplir la gamelle de croquettes du chien en question car il est important qu’il affirme ainsi qu’il est le maître. Maintenant il fait caca et les premiers bruits entendus laissent penser que tout va bien.
8h55 : Monsieur le Président de la République prend un dernier petit café avant d’avoir le premier entretien de la journée. Un huissier vient néanmoins d’être licencié : il avait oublié de garnir les toilettes d’assez de papier pour assurer l’hygiène de l’élu. Madame Macron Brigitte était heureusement dans les parages et a pu sauver sa grandeur d’époux.

Vous me direz que je pourrais prendre la résolution, pour 2019, de ne plus lire de conneries dans les réseaux sociaux, de ne plus m’abonner à des comptes au hasard et de ne plus suivre des personnes qui me sont chères. Vous avez raison. Mais j’ai horreur de prendre des résolutions. Je n’en prendrais qu’une pour cette nouvelle année. Elle ne s’applique pas uniquement aux réseaux sociaux mais aussi aux bistros : je continuerai à envoyer chier les types qui veulent me causer alors que je n’ai pas envie. Non mais sans blague.

Le type qui parlait du pire président se permet de se positionner dans l’histoire, comme si son tweet était « historique », comme s’il avait la moindre importance. Il est à peu près sûr que chaque Président cherche à avoir une place dans l’Histoire mais nous ne sommes que des merdes, surtout si nous cherchons à nous mettre dans l’histoire en 140 ou 280 caractères. Ca me fait penser à l’autre andouille de député LREM, Joachim machin. Il m’est très sympathique. Il se fout de ce qu’il peut publier et ne dit que des conneries depuis quelques jours. Un peu comme moi quand je m’emmerde au bistro, vers 23h, mais que je suis bien décidé à faire la fermeture même si les copains ne sont pas là. Je préfère m’adresser à des inconnus que voir des inconnus s’adresser à moi alors que je n’ai pas du tout envie de me voir imposer un sujet de discussion et surtout l’avis d’autrui. L’intérêt d’un billet de blog par rapport à une publication Facebook ou Twitter est que vous n’obligez personne à vous lire. Dans les réseaux sociaux, vous n’obligez personne, bien sûr !, mais il faudrait être con ou prétentieux pour y venir et ne pas lire ce qu’il se passe. Alors que personne ne viendra sur mon blog s’il n’a pas envie d’y venir.

Donc Joachim est très drôle et il a une meute d’andouilles qui le suivent et qui le critiquent. Des organes de presse sont obligés d’avoir des employés pour suivre cela et les partis politiques sont en émoi. Certes, Jojo n’a pas été spécialement élégant avec mémère qu’il a accusé de mettre des tonnes de maquillage pour cacher ce qu’elle a à cacher mais sinon…

Ces critiques se placent dans l’histoire. Ils s’imaginent que leurs propres indignations ont le moindre intérêt et que cette série de tweets aura un impact sur la carrière du Jojo mais s’en s’imaginer lequel. Le lascar vient de se faire un nom en démontrant que la politique et les réseaux sociaux sont ridicules. Il vient de démissionner de son parti politique (ou de son groupe parlementaire, je n'ai pas tout suivi).

Il vient de dire (ou je viens d’entendre) que son boulot de parlementaire ne peut pas se faire dans ce bruit quotidien des réseaux sociaux ou d’information en continue. Tiens ! On parle beaucoup, à nouveau, de Benalla, pour une histoire de passeport diplomatique. Objectivement, cela n’a strictement aucun intérêt. Je suis citoyen de mon pays. J’ai confiance dans sa justice et dans ses institutions, au sens large (la presse, par exemple, peut mettre à jour des informations qui peuvent donner lieu à des poursuites). On se fout de Benalla. Ceux qui tombent dessus veulent évidemment s’attaquer à Macon. Mais quel est l’intérêt de s’attaquer à Macron ? Il démissionne et un autre guignol le remplace. Même pas. Il ne démissionnera pas. Il ne fera probablement rien et s’il le fait, cela ne changera rien.

Ce n’est pas par hasard que je parlais de de Gaulle en début de billet. Lui aussi, il a eu ses « gilets jaunes » en mai 68. Quelques semaines après, les réactionnaires manifestaient pour le soutenir puis il a été obligé de démissionné un an après… Et, en fin de compte, qu’est-ce qui a changé pour les Français. Quatre ou cinq ans plus, une page s’est tournée, on est entré dans une crise économique et un chômage de masse qui dure depuis des années. 45 ans, on y est encore. Des types manifestent. Le Président fait quelques concessions en dépensant des sous qu’on a pas pour leur faire plaisir et il passe pour un ultralibéral qui achète le peuple comme si un libéral pouvait dépenser les sous de l’Etat.

L’histoire est courte.

Concentrons-nous sur 2019. Faisons des vœux qui ne seront pas respectés.

Faisons-le vœux que le parti socialiste se remette debout en 2019. Donnons-leur un conseil : mettez un type avec un certain charisme à la tête de la liste pour les élections et, hop !, vous serez à nouveau la première formation de gauche dans le pays. Un type ou une gonzesse. Par exemple, une ancienne candidate… Ou une maire de Lille, de Paris ou d’où vous voulez.

Faisons-le vœux que les andouilles qui donnent leurs avis de manière péremptoire dans les réseaux sociaux se rendent compte du ridicule de leurs propos. Oui, je rêve.

Faisons-le vœux que les mêmes andouilles prennent du recul, arrêtent de diffuser des informations sans analyse et de pondre des slogans de cinq mots qui ne sont lus que par des types qui s’emmerdent.

Faisons-le vœux que Twitter et Facebook refusent de voir les andouilles en question mettre en lien dans leurs publications de articles qui ont plus de 12 heures (dans les commentaires, ils peuvent le faire) pour que ces andouilles arrêtent de croire qu’ils font un journal et qu’ils sont la seule source d’information de leurs abonnés. Et en plus, ça me gonfle.

Faisons-le vœux que tous les observateurs de la vie politique se rendent compte que la menace identitaire est bien réelle, que le vil communautarisme nous guette et qu’il effraie les électeurs.

Faisons-le vœux, enfin, que les élites qui s’ignorent arrêtent de faire des leçons de morale à tous les sujets, y compris les pistes cyclables, hein !, leçons qui effraient également les mêmes électeurs.

Faisons-le vœux que la paix nous arrive au comptoir des bistros. Et c’est bien ça le plus important.

Et tous mes vœux à mes potes, mes proches, ma famille, moi. Je me fous des autres, il faut bien le reconnaître.

Et longue vie aux blogs, ces supports où des cons s'adressent à des crétins qu'ils connaissent et pas à une meute d'abrutis dégérés.

27 décembre 2018

Ouf, 2018 se termine !


L’année 2008 fut pleine de changements pour moi, avec la transformation de la Comète (d’une brasserie de banlieue à un bistro bobo) et un changement d’employeur et de métier (de consultant en informatique dans une SSII à « maître d’ouvrage » dans la DSI d’une grande banque puis une filiale de cette dernière à une concurrente). Au niveau des blogs, surtout des miens mais ils étaient encore neufs, avec ces histoires de classements, les blogs sérieux « historiques » ont été mis au placard au détriment de « ma bande ». On rigolait bien. Au niveau politique, on a vu la crise financière et le congrès de Reims. Oublions cette période. Le plus difficile, pour moi, fut le changement de la Comète car je perdais mon bistro familial et il a fallu plusieurs mois voire années avant de me sentir à nouveau chez moi. Ca fut très perturbant. Pour le boulot, j’avais perdu mes repères (et j’étais parti dans de mauvaises conditions de l’ancienne boîte alors que je m’étais toujours trouvé bien auprès de mes employeurs). Perdre ceux de la vie privée me poussait vers la déprime.

10 ans sont passés.

L’année 2018 fut aussi une « grande année » (ou une sombre année ?). Au niveau des bistros, il y a eu un renouvellement du stock de serveurs, à la Comète. Même le patron n’y vient plus à mes heures. L’Amandine a changé de patron. Les copains ont vieilli (le vieux Jacques est mort l’an dernier et Tonnégrande a pris sa retraite). Les blogs n’existent quasiment plus. Je vais y revenir mais je ne peux toujours pas me résigner à ne plus donner mon avis de temps en temps. Alors je ponds des trucs dans Facebook et je les recopie parfois ici car mes lecteurs sont différents mais le cœur n’y est plus qu’une fois ou deux par mois. Ceux qui me connaissent auront compris, par exemple, que ce billet était près dans mon crâne avant d’en entamer la rédaction. Ma vie personnelle a été mouvementée (ma mère a été gravement malade et pour la première fois en 52 ans, j’ai bien cru devoir commencer à vivre sans elle, sans mes allers-retours en Bretagne pour la voir,…). Au niveau du boulot, après une période de trois ou quatre ans bien dense (qui explique aussi mon absence des blogs), mon service a été réorganisé et pas vraiment en ma faveur. Maintenant, ma mère est réparée et je m’entends à merveille avec mes nouveaux chefs dans la nouvelle structure.

Au niveau politique, c’est plus compliqué et je suis très déçu. Tout d’abord, déçu par Emmanuel Macron. Je savais qu’il n’était ni de droite ni de gauche et donc surtout ni de gauche mais il me semble avoir tourné le dos à plus de la moitié de son électorat, tous les braves gens du centre gauche, comme moi, qui ont voté pour lui à cause du vide sidéral au sein de la gauche traditionnelle. Ca se voit de plus en plus : il commence même à reprendre des mesures de Nicolas Sarkozy comme les heures supplémentaires défiscalisées. Et il paye tout ça avec la dette ce qui n’empêche pas les andouilles de le traiter d’ultra libéral ! Comme si dépenser du pognon public était libéral…

J’avais constaté depuis longtemps qu’il y avait bien deux gauches irréconciliables. Par exemple, au sein des leftblogs, les débats ont toujours été animés alors que j’aurais voulu en faire un groupe de blogueurs de gauche, de toute la gauche, de toutes les gauches et pas une instance politique, celle qui a été vue par les quelques types qui nous connaissaient comme un ramassis de sociaux libéraux… Je parlais du congrès de Reims. Ca a été l’apogée d’une division idiote, ne reposant pas sur des lignes idéologiques visibles de l’extérieur du parti mais sur des querelles de personnes, entre les partisans de Martine Aubry et ceux de Ségolène Royal. Tout ça fut quand même un peu oublié avec le chemin de la victoire de 2012 mais un autre bordel a continué.

Et il n’a pas cessé. Les électeurs et les militants ont quitté le PS et force est de constaté que le parti n’a pas fait ce qu’on attendait de lui en 2018 : tirer un bilan clair et net la présidence Hollande. Du coup, chacun est resté planté dans ses convictions sans faire la moindre concession. Le PS a fait d’autres erreurs comme ne pas désigner un chef connu du grand public et ne pas tracer plus tôt la voie pour les Européennes (c’est quand même fort de voir une personnalité comme Ségolène Royal se faire éconduire par les écolos alors qu’elle ne voulait même pas de la tête de liste, sombres imbéciles écologistes qui ne pensent qu’à une victoire momentanée : être la deuxième force de gauche à une élection dont tout le monde se taper).

Il se trouve que parmi les anciens électeurs de François Hollande, certains sont passés chez Macron, d’autres, comme moi, ont levé le pied, les plus méritants sont restés et quelques-uns ont franchi la porte des insoumis. Tant pis. Je pense que mon groupe est majoritaire. Je le vois par exemple auprès des collègues de travail ou des clients des bistros avec qui j’ai toujours parlé politique. Et j’en veux aux autres, surtout aux plus à gauche, de ne pas avoir compris. Je radote un peu mais nous n’avons pas voté Macron par conviction. Nous n’avons pas avalé ses idées. Nous avions constaté que le rivage droite gauche ne suffisait plus à faire une ligne politique (on parle maintenant d’un clivage entre les populistes et les européistes !). On a favorisé le lascar qui le disait, qui voulait travailler avec tout le monde, au centre et tout ça. Dans ma parenthèse, j’ai lâché le mot : populistes. Au fond, je ne sais pas ce que ça veut dire. La bande à Macron n’est-elle pas populiste ? Plus que les autres ?

Ils sont surtout incompétents tout comme les différentes oppositions. 2018 l’a montré.

Le bon côté des choses est, pour moi, que j'ai pu aller voir autre chose que les aspects économiques et sociaux de la gauche comme tout ce qui touche autour de la République et de la laïcité. Et de plus en plus, je pense que les aspects sociétaux de la gauche la tuerons (encore plus !). Chaque cause est individuellement bonne mais le cumul de ce qu'on essaie de nous imposer fait déborder le vase et donne peut-être des gilets jaunes. Ou bruns. Les éternelles leçons de morale, j'en parlais hier, des vrais leçons, on veut nous éduquer à bien penser, j'en parlais plus ou moins hier, détruiront le vivre-ensemble des gens identiques ou presque.

Je parlais de 2018 qui avait été un tournant pour moi. Du fait de l'état de santé de ma mère, elle n'a plus de voiture. Je me promène beaucoup en vélo (j'en suis à 42 km en une semaine, le tout entre la maison, la maison de retraite et le bistro) ce qui ne m'empêche pas conchier les pistes cyclables que j'emprunte.

Vive les paradoxes !

26 décembre 2018

Gilets et étoiles jaunes : on vigile pour vous, restez zen !

Ce qui me gonfle le plus dans le torchon d’Asko c’est qu’il fait partie de cette meute d’abrutis qui opposent quelques groupes d’élites (pour ma part, je suis membre du Printemps Républicain et assez proche des idées des fondateurs sauf au sujet de la circulation à Paris) au peuple sans même se rendre compte qu’il fait lui même partie d’une espèce d’élite. 





Comme la plupart des gens qui défendent un truc qui leur tient à cœur mais dont la plupart des gens s’en foutent. Pour comprendre, vous devriez lire le nombre de conneries que je vois sur mon mur Facebook. 

Ça me rappelle un récent d’article du monde qui parlait des commentaires reçus suite à un précédent article où ils parlaient d’une famille de « pauvres ». Les commentateurs critiquaient les dépenses des pauvres en question : patati patata ils n’ont pas besoin d’avoir deux smartphone dans la famille et des forfaits en conséquence. Du coup, les opposants défendaient les pauvres : ils font ce qu’ils veulent de leur pognon, ils ont le droit à l’égalité vers le haut et tout ça. Je suis d’accord : les pauvres devraient avoir le droit de dépenser autant que moi dans les bistros. 

En fait, on avait des types à 2000 euros qui critiquaient des types à 1000 euros finalement défendus par des lascars à 4000. Le tout avec des accusations de mépris de classe et tout ça. Le type à 4000 méprise le type à 2000 qui méprise celui à 1000. Je m’en fous. Je suis hors catégorie. Je méprise les types à 4000. Si je ne touchais que ça, je ne pourrais pas en dépenser 2500 dans les bistros (en payant des verres à ceux au RSA que je méprise autant vu que s’ils buvaient moins ça me ferait des économies) et être fauché en fin de mois. 

On arrive à des torchons incompréhensibles ce pour quoi Asko est assez fort ce qui ne m’empêche pas de souvent bien aimer ce qu’il écrit. Mais cette fois, j’ai du mal à suivre. 





Askolovirch critique les gens qui tentent de lutter contre l’antisemitisme parce que tous les gilets jaunes n’exigent pas le port de l’étoile du même métal. C’est compliqué mais il faut bien vendre et faire buzzer des serviettes hygiéniques. 

Vive les vigilants !

21 décembre 2018

Certains ne comprennent pas le triste état de la gauche, c'est ballot !


Je n’ai pas suivi les réseaux sociaux, aujourd’hui, mais hier, deux types de publications, liés, m’ont frappé. Tout d’abord, il y a le potentiel retour de Nicolas Sarkozy, le fait qu’il ait représenté Emmanuel Macron dans je ne sais quelle (si, je sais…) cérémonie à l’étranger. Ensuite, il y a les militants socialistes anciens soutiens de la gauche du parti et souvent partis chez Hamon ou Mélenchon maintenant, qui se foutent de la gueule des socialistes qui soutiennent Macron.

Tout d’abord plaçons-nous deux ans en arrière (deux ans et 21 jours pour être à la veille de l’annonce d’Hollande). La gauche traditionnelle était à la ramasse et un type nouveau, Macron, arrivait, on pouvait croire en lui comme type du centre gauche, prêt à travailler avec le centre droite, avec une politique libéral, quand on était social-démocrate ou libéral de gauche. On attendait alors les primaires de gauche. Un seul type représentait encore quelque chose, Hamon. Il a gagné la primaire mais tout le monde savait qu’aucun candidat du PS n’avait la moindre chance de gagner la présidentielle… A la limite, on s’en foutait un peu. On se désolait des années gâchées et le seul type qui pouvait nous éviter la droite dure était Macron.

Alors les types du centre gauche se sont « séparés » en deux, ceux qui ont réellement décidé de soutenir Macron, voire de rentrer dans ses troupes, et les autres, comme moi, qui n’ont fait que voter Macron pour éviter le pire. Puis espérer pendant quelques mois après l’élection, sans vouloir faire de bashing pour en avoir tant subi pendant cinq ans. Et tout s’est envolé. On est orphelins. D’un leader de centre gauche. De Pépère, sans doute.

Quand on est à la gauche de la gauche, se moquer d’eux est oublier l’histoire récente, à savoir que la gauche du PS s’est encore plus plantée que le centre gauche. Se moquer d’eux aujourd’hui est encore plus con quand on sait la popularité de cette gauche, de toute la gauche aujourd’hui.

Et le fait que le retour de Sarkozy est sincèrement évoqué (je n’y crois pas, n’en débattons pas, c’est juste son évocation qui m’intéresse) montre bien qu’il y a un boulevard pour le centre gauche. Encore faut-il savoir y entrer et les dirigeants actuels du PS, tout comme certains militants, ne sont pas prêts à y entrer, tout comme les écolos qui s’imaginent déjà sur des nuages sans se rendre compte que les 10% qu’ils pourraient récolter sont une anomalie de l’histoire.

A bon entendeur, je vais au bistro. Je suis en vacances.

19 décembre 2018

Retournons à l’information « au temps long »

Un copain a fait une publication sur Facebook pour critiquer une espèce de vieux crabe qui critiquait l’information par les réseaux sociaux. 

Comme ma réponse est longue et que je glande sur ce blog, le vous la livre (avec quelques rectifications) :

Les gens étant persuadés faire l’information, ils ne lisent plus autre chose que les réseaux sociaux voire leurs propres publication. Et l’information « réelle », le travail journalistique, n’a plus sa place, perdue entre es éditorialistes que tu cites et les andouilles dont je parle. Le Gorafi a fait un très bon truc (hier je crois), sur le thème « alerte, on a vu un journaliste à la rédaction de BFM ».  Le type de l’article a une bonne analyse mais en tire les mauvaises conclusions. La seule bonne, je crois, est : c’est comme ça, il faut faire avec. Mais je crois qu’on finira par revenir à ce que David appelle ci dessus : le temps long. Une espèce de retour de bâton. Les gens se lasseront des trucs en trois mots quand ils se rendront compte que ça ne sert à rien (comme la plupart des blogueurs, ceux qui restent sont là pour parler aux copains). Que Twitter peut faire vivre le printemps arabe et l’arrestation de DSK (oui, le phénomène n’est pas nouveau mais il s’amplifie avec cette histoire de gilets jaunes, 8 ans après : l’inversion de la courbe s’arrêtera). Ils se rendront compte que l’information instantanée ne sert à rien vu qu’elle change tout le temps et qu’on en apprend plus en lisant Le Parisien (pas Libé) le matin avec le café ou des magazines divers. Comme la Hulotte : un numéro tous les six mois.

16 décembre 2018

Gilets jaunes : ni pour ni contre, bien au contraire. !



Il y a des sondages qui sortent et des copains de gauche se vautrent toujours de la même manière pour leur analyse. Nous allons résumer. La cote de popularité de Macron est au plus bas et si les élections avaient lieu maintenant Le Pen arriverait en tête au premier tout et serait éliminée par Macron au second. Le drame des copains de gauche est qu’ils ne se rendent pas compte que le fait qu’ils ont raison (ben oui quand on est militant, on a toujours raison) ne fait pas l’adhésion des électeurs. 


Donc s’il y avait des élections maintenant, Macron serait réélu. 


On voit beaucoup d’analyses fort pertinentes sur les gilets jaunes. Je me suis peu exprimé à ce sujet mais je vais ajouter ma réflexion à celle plus globale afin d’être nombreux à avoir leur avis sur les types vêtus jaunes et bêtement car il est évident que nous sommes plus intelligents qu’eux et savons mieux qu’eux ce qu’ils veulent, hein ! Ainsi, dans les brillantes analyses dont je parle, il manque quelques éléments dont un dont je vais parler : le diktat de Paris et des militants politiques. 


Par exemple, on nous limite la vitesse sur la route. Il y a dix ans, on nous interdisait de fumer dans les bistros. Avec #metoo on nous empêche de regarder les culs des gonzesses. L’autre jour, je parlais d’un type qui m’engueulait parce que je marchais sur la partie du trottoir qui est réservée aux vélos. Et le lendemain, on voyait un article du Parisien à propos des pistes cyclables à Bicêtre et des types qui y sont verbalisés. 


Soyons honnêtes : les bistros ont une heure de fermeture imposée par l’Etat (et ses préfectures). Çà nous fatigue. C’est un exemple, on croule sous les normes, les gauchistes obligations,... et des crétins nous forcent à croire qu’une politique ultra libérale est menée alors qu’on est un des pays au monde à avoir le plus fort pourcentage de prélèvements obligatoires dans le PIB. 


Je ne sais pas ce que veulent les GJ. Mas je pense qu’ils nous demandent d’arrêter de nous casser nos propres roubignoles. 


13 décembre 2018

Réviser la loi de 1905 sur la laïcité : non.

Il faudra que je fasse un billet au sujet de la révision de la loi de 1905 sur la laïcité. Elle était parfaite et s’inscrivait dans l’histoire. Aujourd’hui, nous avons tendance à légiférer au rythme des réseaux sociaux pour un oui ou pour un non. Cette loi est historique. Ce n’est pas parce que nous avons des problèmes avec deux ou trois barbus qu’il faut la revoir. 


Et ça serait de la démagogie, du populisme et tous ces trucs qui sentent mauvais comme l’électoralisme. 


Parfois, il faut la renforcer parce que de nouveaux problèmes se posent et des acteurs ont à la gérer. Ça fut le cas par exemple en 2004, si ma mémoire est bonne, avec le port de signes religieux. On ne pouvait pas laisser des fonctionnaires ou des élus locaux gérer seuls des problèmes. 


Il ne s’agit pas d’adapter la loi de 1905 mais de couvrir, posément, des problèmes qui surgissent dans les jambes d’acteurs du terrain. 










04 décembre 2018

Santé !

Bon. Odette est sortie de l’hôpital vers midi. Je rappelle aux andouilles qui ne suivent pas toutes les publications que j’avais appelé les pompiers hier vers 21h30 vu qu’elle n’allait pas bien. C’est toujours rigolo quand on est au bistro d’appeler les pompiers en leur expliquant qu’ont est au comptoir et qu’une amis tourne de l’œil. 


Je me rappelle de la fois précédente. Là, j’étais saoul contrairement à hier. Mais personne n’avais eu les couilles de passer l’appel. Un copain mécano qui bossait au black avait fait une intervention sous une voiture. Le crick avait cédé et la voiture lui était tombée dessus. J’avais téléphoné aux pompiers pour leur dire : « je suis au bistro, une voiture est tombée sur un type. » bref. 


Revenons à Odette. Elle était en pleine forme ce soir. Elle m’a dit que les toubibs ont expliqué qu’elle avait fait une intoxication alimentaire à cause d’une saloperie qu’elle aurait bouffé.  C’est alors que Pascal nous a raconté qu’il avait passé son week-end à pisser par le cul. Il est resté au lit sans boire une goute d’alcool. J’ai alors réagi. Moi aussi j’ai passé le week-end à chier du liquide mais rien ne m’empêche de boire et je ne vous ai pas dit que cette publication n’avait pas un côté scatologique. 


Toujours est-il qu’après deux ou trois recherches sur internet, il semble que l’épidémie de gastro-entérite est terrible cette année vu que moi-même j’ai eu les symptômes. 


Le seul remède (et Odette et Pascal n’ont pas eu le réflexe) est de continuer à picoler. Ça tue les virus et autres bactéries méchantes. 


Je tenais à le dire. 


Ça fonctionne aussi avec les espèces de grippes et de rhumes qu’on peut avoir.

02 décembre 2018

Les pistes cyclables : vous attendiez mon avis ?


Je suis obnubilé par les pistes cyclables. Comme celle-ci, en bas de chez moi et devant la Comète. On constatera que les piétons sont obligés de l’emprunter. 


J’espère que ça se soigne. 


Il n’empêche qu’avec cette polémique qui me hante depuis trois jours, je me rends compte que je pensais que l’espèce de vélo peint sur le trottoir voulait dire que les cyclistes étaient autorisés à rouler là et que les piétons étaient inviter à les tolérer. 


Il se trouve, si j’en crois mes commentateurs cyclextremistes, que ce petit mètre serait réservé aux vélos. Je vais donc les conchier. Je n’ai pas d’autre choix que de marcher dessus pour croiser des groupes de personnes. 


S’ils veulent aller vite, ces cons peuvent rouler sur la nationale. 


Le type chauve de la photo ne se rend pas compte qu’il est en train de faire une infraction certainement passible de la peine de mort. Je veux bien habiter dans une ville devenue bobo. Mon appartement a doublé de valeur depuis que je l’ai acheté. 


MAIS QU’ON LAISSE LE PUTAIN DE PEUPLE MARCHER OU IL VEUT SUR LE TROTTOIR. Je vais enfiler un gilet jaune. A mon âge, je n’ai plus que ça à enfiler. 


Noble combat. 

01 décembre 2018

Gilet jaune et bonnet blanc

Je ne crois pas m’être exprimé sauf pour rigoler au sujet des gilets jaunes. Je vais donc donner mon avis officiel au cas où ça intéresse quelqu’un. Ce dont je doute. 


Ce mouvement m’est sympathique même s’il est majoritairement tenu par des connards qui veulent moins d’impôts et plus de services publics. Sans compter qu’ils critiquent le fait que les carburants devraient être taxés à l’identique alors que des politiciens abrutis des années 80 et de gauche avaient décidé que le diesel était le bien et polluait moins ce qui est faux. Ce qu’on sait maintenant. 


Mais je ne soutiens pas. Je ne soutiens pas grand chose. Quand je signe une pétition, c’est pour faire plaisir. J’ai bon fond. Tous ces machins ne servent à rien. Tiens ! Nuit debout ? On en est où ? C’est à la mode de soutenir des trucs officiellement populaires. Pourtant, ça n’est jamais efficace. 


A la limite, on a eu 1789 et tous ces machins. Depuis, depuis on est en démocratie, cents bien, mais ça n’empêche pas quelques andouilles de monopoliser le pognon. 


Plus récemment, on a eu mai 68 ! Un beau soulèvement populaire. Mais on ne sait pas trop à quoi ça a servi. 


Maintenant, on met des gilets jaunes après avoir chaussé des bonnets rouges. On est bien...


Bon. On a la démocratie. On vote. On pourrait le faire pour des gugusses qui vont dans notre sens. Tiens ! Je me rappelle d’un type qui avait fait en sorte que les revenus du capital soient taxés comme ceux du travail, mesure cassée par son successeur. Avançons doucement. Par la démocratie et des mesures. 


Alors, plutôt que de faire les guignols sur des ronds points et d’emmerder les gens, on pourrait peut-être se demander comment les convaincre de soutenir par leurs votes des gens qui font le bien plutôt que de vouloir dégager des imbéciles en permanence.