30 mars 2009

Les artistes réunis pour soutenir la loi Création et Internet

Pour le titre du billet, désolé ! J'ai pompé celui de l'article de 20 minutes. En fait, ils sont une vingtaine d'artistes. La presse va titrer : "Les artistes"... Mesdames, Messieurs les artistes que vous désiriez continuer à gagner de l'oseille est compréhensible, mais quand je lis ceci : "Il en va de la survie de l’industrie culturelle, qui a besoin d’argent pour être financée", j'ai bien envie de rigoler. Vous n'en gagnez pas assez peut-être ? Cela dit, vous avez probablement raison de lutter contre le vol de vos oeuvres mais vous auriez aussi relativement raison de vous intéresser sur l'évolution de votre industrie plutôt que de nager à contrecourant ! Le piratage est du vol, probablement, mais vendre une place de cinéma à 9,90 euros ne me semble pas spécialement honnête, surtout quand on considère réellement ce que c'est : 90 minutes de SMIC. La durée du film.

Par ailleurs, nous ne doutons pas de vos qualités d'artistes, juste de vos compétences en matière juridique, alors que l'Europe juge illégale cette loi.

Vous n'avez trouvé que 20 artistes pour manifester ?

Le peuple de la liberté

"Quinze ans après son entrée fulgurante sur la scène politique, Silvio Berlusconi s'est offert dimanche un grand parti, le Peuple de la liberté (PDL), qui ambitionne de conquérir un Italien sur deux."

"un grand parti modéré, libéral, réformiste". Un parti de droite. "C'est un parti qui va ratisser large, du centre aux confins de l'extrême droite, un parti attrape-tout qui va parler à un large électorat, des petits artisans aux chefs d'entreprise en passant par les couches les plus populaires et les plus apeurées par la globalisation et l'immigration".

Tout est dit.

Décret sur la rémunération...

Ainsi, c’est aujourd’hui que sera présenté le décret sur « sur la rémunération des dirigeants des entreprises bénéficiant du soutien de l'Etat ».

Laurence Parisot a bien évidemment donné son avis : « "Il peut y avoir une légitimité à ce que l'Etat pose ses conditions aux prêts, aux aides qu'il apporte aux entreprises", a-t-elle observé. "Il me semble tout à fait normal que les conditions soient négociées ou établies par celui qui prête", a-t-elle ajouté ».

Ce texte est en effet peut-être nécessaire, bien que, comme je le faisais remarquer mercredi, on a du mal à voir en quoi l’état peut mettre son grain de sel dans une relation contractuel entre une entreprise et ses dirigeants. A la limite, si le type sauve l’entreprise en obtenant une aide de l’état, pourquoi ne serait-il pas remercié ? Mon côté libéral qui ressort…

Ce décret n’est probablement qu’une miette lancée pour focaliser les esprits sur ces quelques chefs de grandes entreprises qui obtiennent des sous « immoralement ». Il y aura peut-être un autre truc contre ces traders de Natixis qui ont bénéficié de 70 millions de primes malgré leurs mauvais résultats. Ca laisse d’ailleurs rêveur ! Ces gugusses sont remerciés pour jouer avec le pognon et faire chuter le système… alors que les gens qui travaillent normalement peinent à terminer les mois.

Il n’empêche que ce décret ne nous fera pas oublier le reste et, surtout, ne nous fera pas croire que la moralisation du capitalisme se… décrète dans un bureau Parisien !

Libéralisme du week-end

Mon billet de samedi après-midi sur l’entrée tonitruante de Didier Goux au sein des LHC a fait couler tellement de pixels qu’il me faut le remettre dans son contexte… Nous étions samedi après midi et j’avais deux billets à faire, un sur la « désociabilisation » liée aux réseaux sociaux et l’autre sur cet événement de nature interplanétaire. Il me restait une heure avant d’aller rejoindre des potes au bistro et je me demande si certains blogueurs ne devraient pas aller un peu plus au bistro pour se resociabiliser plutôt que de rester à l’affut de leur agrégateur de flux à attendre les prochaines âneries que je pourrais débiter.

J’avais deux angles d’attaque possible : me foutre de Didier Goux ou me foutre des LHC. J’ai choisi cette dernière possibilité qui m’inspirait plus (désolé, Didier). Néanmoins, m’étant fait traiter de demeuré par une poignée de libéraux, en un week-end de changement d’heure, il est probablement nécessaire de remettre les pendules à l’heure.

Dans ce billet, je dis que les gugusses qui se prétendent ni à droite ni à gauche sont généralement à droite mais n’osent pas le dire, comme s’ils avaient honte ! Toréador fait plus que détailler mes arguments ! Allez le lire et revenez.

Dans les commentaires, des gugusses ont insinué que j’avais dit : « la gauche c’est le bien, la droite c’est le mal ». Je n’ai jamais dit ça. J’ai passé suffisamment de temps à discuter avec quelques individus de droite pour savoir de quoi je parle. J’ai suffisamment de respect pour ces personnes qui ont érigé le travail au niveau d’une valeur alors qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’un emmerdement pour avoir envie de donner des baffes.

« La gauche c’est le bien, la droite c’est le mal » : ce sont des gens de droite qui ont écrit ça dans mes commentaires et ça ne fait que consolider l’argumentation de Toréador et de moi… Désolé.

L’autre reproche qu’on me fait est de considérer la scène politique comme un truc bipolaire. C’est faux. Il y a évidemment des nuances, des sujets d’entente, des divergences, … Si ! Même au sein du PS… Par contre, nos camarades libéraux ont inventé un truc (illustration) pour faire croire à l’existence d’une échelle à deux dimensions. Ca leur permet de montrer qu’ils ne sont pas de droite, voire qu’ils sont plus proches de la gauche. Ca leur fait plaisir mais nous ne prendrons pas leurs cochonneries pour argent comptant. D’ailleurs, à ce stade de déformation sur les clivages politiques historiques, ça frise le révisionnisme.

Ce double axe n’existe que dans leur esprit. S’ils ont un esprit autre que celui embrumé par leurs délires tentant de se convaincre de leur intelligence supérieure. Ils sont peut-être convaincus. Pas nous. Ils peuvent lutter seuls, dans leur coin, critiquant mes fautes d’orthographe à défaut de trouver mieux, ces libéraux représentent un pourcentage tellement infirme infime de la population qu’ils méritent bien qu’on les regarde trente secondes pendant qu’ils s’observent le nombril.

Cela dit, on sait très bien où a commencé sa carrière politique la fine fleur du libéralisme Français.

Ces espèces d’intellos du dimanche – et du samedi après-midi – veulent se positionner en marge des rapports politiques habituels. Qu’ils y restent.

28 mars 2009

Désociabilisation des réseaux sociaux ?

Dans la voiture, en rentrant de Paris hier, j'écoutais France Info. Probablement un peu avant 17 heures, il y a eu une interview d'un scientifique à propos de l'addictologie créée par ces machins électroniques : jeu vidéo, internet, ...

Je suis à peu près d'accord, c'est dangereux, surtout chez les mômes.

A un moment, le scientifique disait que les jeux vidéos et ordinateurs créaient une "désocialisation". La journaliste a demandé "et les réseaux sociaux, les blogs ?". Le type a répondu que les réseaux sociaux et les blogs participaient aussi à la désocialisation.

Je veux bien que les scientifiques racontent parfois des conneries mais, à la radio, ils pourraient dire "heu... Je sais pas".

Je veux bien admettre que les blogs rendent con. D'ailleurs, j'en ai 5 ou 6.



Monsieur Le Scientifique,

Dans "Réseau Social", il y a "réseau social". On ne peut pas dire que ce machin soit "désocialisant". Il s'agit d'outils pour que les gens causent entre eux.

Ce qui est désocialisant, c'est la télé que les gens regardent bêtement en moyenne 3 heures par jours.

Ce qui est désocialisant, ce sont les transports en commun où les gens s'entassent les uns contre les autres, les uns dans les unes, sans se causer, sans un pardon quand on se tripote les miches pas pure mégarde.

Ce qui est désocialisant, ce sont ces centres commerciaux où les couillons se ruent le samedi matin sans ouvrir la bouche à part pour répondre, forcé, au "Bonjour" de la caissière.

Ce qui est désocialisant, c'est cette vie de merde qu'on essaie de nous imposer pour que quelques gugusses puis gagner de l'oseille.

Dans les commentateurs de mon blog, j'ai des gens qui sont coincés chez eux, par la maladie, la leur ou celle des autres, par le travail, par les enfants,... Leurs seuls moyens d'échanger sont les blogs, les twitters, les facebooks et toutes ces âneries que vous accusez de désocialiser.

Changez de métier
Grosses bises
Nicolas

LHC est bien un réseau de droite

Dans la blogosphère, on connaît plusieurs "réseaux" de blogs et j'aime bien me moquer d'eux, à l'occasion. L'heure est venue d'évoquer LHC. Je connais à peu près tous les blogs qui composent ce réseau (ils ont un machin pour balancer les flux dans Twitter). J'approuve rarement.

Grosse tendance libérale et droite. Sur leur blog, il y a une page "Positionnement". Ils l'ont faite pour démontrer qu'ils n'étaient pas à droite. Effectivement, sur la vingtaine de blogueurs composant le groupe, cette page en montre deux ou trois relativement à gauche, dont mon copain FalconHill qui se prétend lui-même à droite. Bref. Ils sont de droite. Ce qui vont répondre : "non, on est libéraux pas de droite" proposent probablement de supprimer le code du travail, la sécurité sociale, l'impôt sur le revenu, ... Ils sont donc à droite. A moins par opposition à la gauche. D'ailleurs qu'est-ce qui définit la droite, à part l'opposition à la gauche ?

Ca m'amuse toujours de constater que les types de droite refusent souvent de se revendiquer à droite. Ils sont "au dessus des clivages". Paf ! Dans le paysage politique Français, il y "la gauche" et "ceux au dessus des clivages". Je me demande... Quand on n'ose pas dire qu'on est à droite et qu'on est à droite, c'est qu'on a honte ? N'allez pas croire que je me moque, je me demande vraiment. Ces braves gens critiquent les positionnements à gauche en trollant les billets en évoquant le merveilleux thème du "politiquement correct". Tiens ! On défend la Palestine pour être "politiquement corrects". On est contre les expulsions de sans papier pour être "politiquement correct". On est contre le racisme pour être politiquement correct. J'en passe.

Ces gens sont à droite mais n'osent pas le dire. Pour être politiquement corrects ?
Ce que j'aime bien, aussi, c'est quand on les questionne sur les Elections Présidentielles. Au deuxième tour, ils ne sont pas à droite mais ont voté Nicolas Sarkozy pour empêcher la gauche de passer.

Parmi les membres de LHC, beaucoup font des billets anti islamiques, notamment chez les animateurs du réseau. Vraiment beaucoup. On se demande, finalement, si certains n'auraient pas une certaine dent contre les Arabes. Je ne lis plus ces billets. Les billets libéraux sont plus rigolos. Ils nous expliquent qu'on serait mieux soignés s'il n'y avait pas de santé publique. Il y aurait moins de malades, ... C'est vrai. Les pauvres n'ayant pas les moyens de se soigner, ils mourraient plus jeune.

"Le réseau "LHC" est composé de blogs politiques de qualité, respectant trois valeurs fondatrices : liberté d’expression, humanisme, et esprit critique. " Je ne sais pas ce qu'est un blog de politique de qualité. C'est pour ça que je n'aime pas celui-là alors que certains de ses blogs sont plutôt sympas. Je ne vais pas dire lesquels.

Ils ont une charte.


Extrait : "Contenu & ligne éditoriale : Liberté totale d’expression (censure limitée aux commentaires insultants, vulgaires, racistes, etc…)". Tout est dans le "etc". Je ne pourrais pas faire partie du groupe : chez moi, je vire les commentaires qui m'emmerdent. Et en plus, s'il fallait que je vire les commentaires vulgaires, il faudrait que je supprime les miens.

Autre extrait : "l’orthographe / grammaire doit être à un niveau minimum : pas de blogs avec des fautes toutes les deux lignes". Ah. Depuis quand le "/" est un séparateur dans la langue Française ? J'aime bien quand il y a des fautes dans les phrases qui prônent l'utilisation d'un Français correct !

"[le réseau] a été crée par Criticus et LOmiG, qui animent, avec l'aide précieuse de Lolik, René Foulon et Rubin Sfadj, le comité directeur décidant des adhésions." Putain ! Ils ont un comité directeur ! Chez les left_blogs, on n'a pas ça. On est vraiment des Mickey.

Pourquoi je vous parle de ça moi ? Ah ! Oui. Ils ont une nouvelle recrue. L'heureux élu est Didier Goux. Le troll le plus réactionnaire de la blogosphère ! Celui que mes amis de gauche surnomment "le gros facho" ! Celui qui passe des soirées au bistro avec moi !

LHC : Réseau des blogs Libres, Humanistes, Critiques.

Critique, avec Goux, je veux bien. Surtout la critique du progrès.

Libre et humaniste, heu... Au comptoir, probablement. Dans les blogs, je me demande !

Le logo LHC était un label à mettre sur les blogs. LHC s'est choisi un nouveau label : Didier Goux.

Colonna condamné, Louis relaxé !

Je vous avais parlé de ce jeune blogueur de Loudéac qui avait eu des soucis avec la justice pour avoir dit de vagues bêtises sur l'ancienne municipalité. Je rappelais l'histoire dans ce billet. Il a été relaxé par une justice qui semble avoir bien compris la place des blogs dans la vie politique.
Etant en week-end en Bretagne, j'ai le Télégramme de Brest à lire à la place du Parisien et c'est en buvant mon café que j'ai eu la nouvelle. Ce n'est pas souvent que c'est le Télégramme qui m'apporte des nouvelles de mes copains blogueurs !

Louis, Bravo !

Tant qu'à faire dans le local, je tiens à féliciter mon copain Yann Savidan qui fait l'objet d'un très bel article dans le mensuel "Côtes d'Armor" du Conseil Général. Celui-là, je l'ai découvert en faisant caca.

27 mars 2009

Jeudi, Vendredi à la Comète

Cette photo est superbe ! Bon, un peu floue d’accord. Mais prendre une photo de nuit sans flash relève de l’exploit. Nous avons au premier plan, assise, une jeune cliente qui passe tous les soirs avec se copine, depuis plusieurs mois et avec qui nous avons sympathisé en début de semaine. Debout, derrière, c’est Karima, la serveuse de la Comète. Elle ne sait pas que ce n’est pas elle que je voulais photographier. Elle est rentrée de République Dominicaine avant-hier et est superbe ! Elle profite de ce bronzage temporaire pour se faire prendre en photo par les copains.

C’est le Monsieur, derrière, celui qui lit le journal, que je voulais dans l’objectif. Ce journal est le Vendredi qui paraît aujourd’hui ! J’aime bien lire le journal la veille de sa sortie, surtout s’il y a le résultat du loto. Vendredi n’avait pas le résultat du loto, d’ailleurs il n’y a pas de loto, le jeudi soir, à ma connaissance, mais a un patron très professionnel. Jacques est venu au Kremlin-Bicêtre, hier, observer ce haut lieu de la blogosphère qu’est la Comète.

J’étais bien sûr avec l’illustre Tonnegrande, mais, hasard du calendrier, nous avons été rejoints par Sauce, Grodem et Didiergouxbis. Je n’aime pas quand Didier et Martin sont ensemble, ça me met à cran ! Bref…

Autre hasard du calendrier, dans la journée, j’étais tombé sur ce billet dans un blog que je ne connaissais pas. Joli titre : « Je me masturbe avec Vendredi® ». Encore un type qui critique le Wikio, Vendredi, les blogueurs zinfluents, … Ce qui m’a fait rigoler, c’est le titre du blog « Le blog de Jean-Pierre M…, un petit cadre dans une grosse boiboite » et surtout le sous-titre : « ou le bonheur d'être banquier, riche et français et de se lever tôt le matin ».

Tiens ! Un collègue, je me suis dit !

Je l’ai repéré parce qu’il m’avait mis en lien. Soit il est con et pensait que je n’allais pas le repérer, soit il est grossier et pense qu’on peut insulter les gens tout en restant dans les limites du savoir-vivre, soit il me provoque. Dans ce cas, il est bien naturel que je me foute de sa gueule.

Il dit : « La preuve c’est que parmi tous les articles sélectionnés parlant de Vendredi®, vous aurez remarqué qu’il n’y a aucune critique, alors que les blogueurs par définition sont totalement libres de parole. » Je vais lui expliquer : Vendredi assure la promotion de la blogosphère et est un canard très sympathique à lire. Je ne vois pas pourquoi nous le critiquerions. D’autant que le patron se déplace dans mes terres pour me payer une bière. Et que le blog est un loisir, je n'ai pas de raison de critiquer les gens méchamment.

Soyons sérieux. Si j’en parle aujourd’hui, c’est qu’une phrase retient mon attention : « Sans vouloir insister, quel travail de titan ils font à Vendredi®, et puis ils récrivent tellement bien les articles, à tel point que moi-même je ne ferais pas aussi bien. ».

« Ils récrivent tellement bien les articles ». Je vais traduire : « les autres blogueurs sont nuls et ne savent pas écrire, seul moi ai la capacité, patati patata ».

Si nous n’étions pas de bonne humeur, nous pourrions qualifier ce monsieur du titre qu’il mérite, mais je vais juste profiter de cette phrase pour rappeler à Didier et à Jacques leur proposition de collaboration, la « réécriture » étant le job de Didier.

Ah ! J’allais oublier. Un des mes longs billets (celui d’avant-hier) est repris en page 3. Allez acheter Vendredi immédiatement. J’suis vachement fier. Parmi les dizaines de billets parlant de « la moralisation des primes », c’est le mien qui a été sélectionné par l’équipe de Vendredi pour introduire le sujet.

Finalement, j’ai aussi payé une bière à Jacques.

Il est sympa de m'avoir cité, le gars du blog : ça va me faire des points pour le Wikio.

Le monsieur de la photo nous avait emprunté le journal, en début de soirée, pour avoir un truc à lire en mangeant. Quand il a eu fini nous avons papoté un peu. C'était un mieux d'un "certain âge" qui connaissait vaguement les blogs. Je pense que Vendredi a gagné un client régulier.

26 mars 2009

Droits de succession - c'est reparti !

Avec des copains blogueurs de gauche, nous avons entrepris, la semaine dernière, une série de billets sur les droits de succession pour tenter de démontrer leur justesse et la nécessité de les rétablir. A l’heure où certains songent à supprimer le bouclier fiscal, il nous semble en effet intéressant de rappeler que ce n’est pas que le bouclier qui est néfaste mais tout le paquet fiscal. J’avais promis de faire un nouveau sujet pour aborder un des aspects négatifs des droits de succession : la possible obligation de vendre un bien pour payer les droits.

J’ai mis le temps à le faire (plus exactement, ceci n’est pas ma première tentative !), car il est complexe à aborder, car il touche au sentiment d’injustice qu’on peut ressentir !

Imaginons Paul-Marcel, 35 ans, qui vient d’acheter un appartement à Paris. Il vient d’hériter de la maison du grand-père à Trégastel-Mézières dans le Cantal, où il a passé toutes ses vacances quand il était petit, et doit s’acquitter de 5000 euros de droits de succession. Il est endetté jusque au cou pour rembourser son appartement et ne peut pas payer les droits. Que faire ?

Nous sommes avant le « bouclier fiscal ». Ces 5000€ représentent le montant à acquitter pour une succession d’environ 100 000 €. Notons au passage qu’ils ne représentent que 5% du montant : ce n’est pas la mer à boire et encore moins la moquette à fumer…

Faisons un odieux aparté : Il vient d’acheter un appartement à Paris (pour 200 000€, t’as plus rien)… on peut donc en déduire qu’il a un salaire et consomme le reste… Il s’acquittera environ de 3000€ de TVA par an (vous pouvez calculer !). Personne ne viendrait se plaindre s’il disait qu’il est obligé de vendre la maison du grand-père pour payer 30 ans de TVA !

Il n’empêche qu’il est obligé de vendre. Pareil pour un bougnat qui hérite d’un bistro familial d’une valeur de 500 000 euros pour lesquels il devra s’acquitter de 60 000 euros d’impôt. Pareil pour le dernier héritier d’une famille qui va recevoir l’hôtel particulier estimé à 25 millions et « l’état » qui lui réclamera 8 millions.

Par contre, objectivement, si un type qui hérite de 20 milliards (l’ordre de grandeur des plus grandes fortunes de France), composé à la presque totalité d’un portefeuille boursier, doit en payer 8, il lui en restera 12 pour finir ses fins de mois pendant 40 ans, on ne va pas le plaindre.

Obligé de vendre…

Si les droits de successions sont rétablis normalement (je ne parle même pas de passer au barème proposé par Dedalus), je propose qu’on pallie cette obligation de vendre par quelques garde-fous. Par exemple, si l’héritage est composé d’un « bien de production » (usine, … bistro, …), l’état rentre au capital, si l’héritier le souhaite, à hauteur maximale du montant des droits, l’héritier disposant de la durée de son choix pour vendre l’entreprise (l’entrée au capital est justifiée par la nécessité de contrôler la gestion pour vérifier que l’héritier ne boive pas l’héritage discrètement). Autre exemple, si l’héritage est composée de « machins sentimentaux » (maisons de famille, œuvres d’art, …), je propose qu’ils soient « hypothéqués » (ou un truc comme ça, pour empêcher la revente) et que l’héritier dispose d’un prêt « à taux ridicule », garanti par l’état, d’une durée relativement longue (pourquoi pas 20 ans) pour payer les droits.

On peut toujours s’arranger. Le législateur n’aura qu’à se débrouiller pour régler les cas particuliers. Prenons un type qui hérite d’une entreprise d’une valeur de 10 millions, d’une résidence de 3 millions et d’un portefeuille boursier de 4 millions, soit 17 millions. Il se retrouve donc avec 6 millions à payer. A lui de voir s’il veut payer 4 millions à partir de son portefeuille boursier ou garder des réserves et comment il veut s’acquitter du reste…

Soyons conciliant, ça évitera les jérémiades.

Pour ce qui concerne les portefeuilles boursiers, ça n’a rien à voir, mais je propose que la part de l’héritage correspondante soit directement transférée à l’état (si l’héritier le souhaite) sur la base d’un cours relativement favorable à l’état (ça évitera au pigeon de se faire enfumer en vendant des trucs en urgences et aux actions d’être rachetées par des fonds de pension Américain : vive l’état actionnaire !).

Soyons conciliant, mais pas trop… Le législateur n’a pas fini de rigoler mais il devra trouver pare-feux à tout ! Il y aura bien des joyeux lurons qui trouveront des trucs pour différer le paiement… Je vois très bien un type pousser ses parents de 90 ans à vendre leurs actions pour acheter des œuvres d’art.

Revenons à notre type qui « vient d’hériter de la maison du grand-père à Trégastel-Mézières dans le Cantal, où il a passé toutes ses vacances quand il était petit ». Il vient d’acheter une maison à Paris mais on lui donne les moyens d’acquitter les droits de succession sur 20 ans. On peut parier que dans les cinq ans, il sera obligé de vendre. D’ailleurs, dès la mort du grand père, voire même avant, il sera partagé… Aura-t-il les moyens d’entretenir cette maison ? Aura-t-il matériellement le temps d’y passer suffisamment de temps pour l’entretenir et en profiter ? Son épouse Calaisienne voudra-t-elle y passer quatre semaines de vacances par an ?

Revenons à notre « bougnat qui hérite d’un bistro familial d’une valeur de 500 000 euros ». Qui nous dit qu’il a envie de tenir un bistro ? Qui nous dit qu’il a les capacités de le faire ? Parmi les très nombreux bougnats partis à la retraite dans les années 90, combien de fils ont repris la brasserie montée dans les années 70 ?

Obligé de vendre pour payer les droits ? Heu… Dans combien de cas ?

A relire :

- le billet de Dedalus,

- le billet d’Eric,

- le billet du Petit Livre rose,

- mon premier,

- mon deuxième,

- mon interlude.

25 mars 2009

L'éthique, la loi ou l'impôt ?

Avec les affaires en cours (Société Générale, Valéo, …) des patrons qui touchent du pognon d’une manière peu glorieuse, l’agitation est sommet ! Nicolas Sarkozy promet la fin : « des parachutes dorés, des bonus, des distributions d'actions gratuites ou de stock-options dans une entreprise qui reçoit une aide de l'Etat, qui met en oeuvre un plan social d'ampleur ou qui recourt massivement au chômage partiel ». Les politiques de droite comme de gauche demandent de l’éthique et des nouvelles lois…

Ca laisse pantois.

Tiens ! Laurence Parisot parlait, je crois, d’éthique, justement… Ca laisse peut-être pantois mais c’est surtout à mourir de rire ! Je ne vois pas pourquoi des gugusses qui ont l’occasion de s’octroyer des primes s’abstiendraient par simple éthique…

Daniel Bouton, par exemple, a renoncé à un paquet d’oseille mais est-ce de l’éthique… ou la peur de perdre la crédibilité qu’il a, auprès du public, des clients et des actionnaires (n’oublions pas l’affaire Kerviel) ? Quant à la personne de Valéo qui bénéficie d’un parachute doré, sa page Wikipedia semble avoir été bâtie pour l’occasion. C’est un parfait inconnu. Son parcours professionnel ne semble pas montrer qu’il mérite de recevoir l’équivalent de 300 ans de SMIC pour ce qu’il a fait !

Demander de l’éthique « en haut lieu » est rigolo.

Les politiques expliquent maintenant légiférer pour moraliser l’économie. Légiférer pour moraliser ? Heu…

Dans cette législation, deux aspects sont évoqués : « l’éthique » de l’entreprise par rapport à l’argent public et la limitation des rémunérations des dirigeants. Pour ces deux aspects, je ne vois pas trop ce que pourrait faire la loi…

Pour ce qui concerne l’argent public versé aux entreprises, la loi ne peut pas intervenir a posteriori. Il faut juste moraliser les actions futures et ne plus verser de pognon (par marché ou par aide) à des entreprises « irresponsables ». Ca mériterait un billet complet mais, par exemple, demander le remboursement des aides à des entreprises qui licencient, d’une part doit être prévu dans le contrat initial (pas nécessairement du domaine de la loi, laissons faire les spécialistes) et, d’autre part, nécessite que l’entreprise soit sauvée…

Pour ce qui concerne les primes et rémunérations des dirigeants, j’ai du mal à voir sur quelles règles… éthiques… l’état pourrait intervenir dans un contrat entre une entreprise et un individu, sauf pour défendre l’un d’entre eux (généralement l’employé dans notre dur monde). A la limite, si un contrat entre un employeur et un PDG précise « tu toucheras 10 millions si tu arrives à supprimer 20 000 emplois », même si c’est immoral, je ne vois pas sur quelle base la loi pourrait l’interdire.

Il reste donc une seule solution… C’est un commentaire du Coucou, à un précédent billet, suivi par une vive discussion avec mon troll de luxe, qui me l’inspire. D’ailleurs, elle m’a amené à faire quelques recherches sur internet… A différentes époques de leurs histoires, les USA, le Royaume-Uni et la France ont eu une imposition sur le revenu avec une dernière tranche à 90% Pour la France, c’était vers 1920. En Angleterre, c’est beaucoup plus récent : « A la fin des années 70, les revenus de placement sont taxés à 98%, les hauts revenus du travail à 83% et les plus-values à moyen terme à 40% ».

Le type de Valéo va toucher 3,2 millions d’euros. Avec une imposition marginale à 90%, si on compte les tranches inférieures, les abattements et autres réjouissances, il lui resterait 1 million. Ca lui suffirait largement pour boire des bières à la Comète en attendant de toucher sa retraite !

Ca fait en gros 80 ans de SMIC…

Je ne prône pas cette imposition à 90% (quoique…) juste la réhabilitation de l’imposition progressive sur le revenu… fortement mise à mal par la droite depuis 2002 et surtout depuis 2007 avec le bouclier fiscal.

Cette réhabilitation mérite en outre de considérer l’intégralité des revenus, y compris les stocks options et autres machins auxquels on ne comprend rien !

En outre, j’invite nos trolls qui citent beaucoup de pays en exemple à consulter le graphique que je vais probablement réussir à coller à droite, là, (et piqué sur ce site Canadien), en cliquant dessus pour l’agrandir : l’imposition sur le revenu (moyenne, pas marginale) en France est inférieure à celle de nos principaux « concurrents » (Canada, Allemagne, Japon, Etats-Unis, …).

24 mars 2009

Rebondissements chez Valéo

On a vaguement suivi, ce matin, les aventures du PDG de Valéo qui, pour résumer, a fait perdre du pognon à sorte et est donc viré. Pour ça, il doit toucher une prime de 3,2 millions d’euros (3200 mois de SMIC). Tout le monde à ronchonné, gouvernement et MEDEF en tête : « Ah ! Non, hein, en cette période, faut pas déconner, non plus, sinon, on va passer pour des fumiers ».

Nous autres, blogueurs de gauche, nous nous sommes presque pris de pitié pour ces pauvres patrons dont la crédibilité était mise à mal. Nous regardions, amusés, les chefs de l’UMP dire qu’ils allaient faire voter une loi encadrant la rémunération des patrons, d’autant que Laurence Parisot avait promis un tas de truc ssous-entendant qu’elle ne pourrait rien faire. D’ailleurs, on se demande bien ce qu’une loi pourrait faire (mais nous ne rigolerons pas de l’UMP : la gauche veut une loi aussi).

L’affaire Valéo connaît maintenant un nouveau rebondissement. Hop. « Lors de sa réunion du 20 mars 2009, le Conseil d'Administration de Valeo a délibéré sur les indemnités de départ de Thierry Morin en tenant compte de ses 20 ans au sein de Valeo, dont 8 ans à la présidence, de sa contribution au développement du groupe et de sa réactivité en période de crise. Le Conseil a considéré que le plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre était absolument nécessaire pour positionner Valeo au mieux pour affronter la crise. Il a donc décidé à l'unanimité, malgré les divergences stratégiques qui l'opposait à Thierry Morin, de ne pas tenir compte des éléments exceptionnels liés au plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre, sans lesquelles le résultat net du Groupe aurait été positif en 2008. »

J’arrête deux secondes pour traduire cette dernière phrase : si on n’avait pas perdu de pognon, on en aurait gagné. « Ces indemnités, qui sont conformes aux recommendations AFEP-MEDEF, seront soumises au vote des actionnaires lors de la prochaine Assemblée Générale. Par ailleurs le Conseil rappelle que, contrairement à ce qui a pu être indiqué, Valeo n'a pas reçu d'aide de l'Etat. »

Le type qui a rédigé la dépêche aurait pu faire des piges pour PMA. Il conclut : « C'est ce qui s'appelle faire un beau doigt d'honneur au gouvernement... ».

Il mériterait néanmoins une formation complémentaire pour dire ceci : « Le Conseil d’Administration a dit au gouvernement et à Laurence Parisot : « Putain de bordel, vous nous cassez les burnes, on fait ce qu’on veut ». Héhé. Voyons voir comment vont réagir Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre… »

Si l'Europe était...

A l’instar de la moitié de la blogosphère politique, dont Maxime, Virginie, Monsieur Poireau, Nicolas (ça c’est moi !), Ronald, Meilcour, MIP, Nicolas (ça c’est pas moi !), Farid, Quitterie, Laure, Authueil, Pierre, Le Faucon et Bix, me voila tagué par Luc pour une chaine vachement compliquée dont au sujet de laquelle je voulais refuser de participer mais finalement je vais accepter pour faire chier les gugusses suivants : Gaël, Eric, Rimbus (allez donc lire son billet sur Hadopi plutôt que de répondre à des chaînes), Le Coucou, Romain. Stop ! Ca manque de gonzesses. Je vais bien en trouver 10 : Christie, M., Carla, Hypos, Irène, Mrs Clooney, Sylvie, CC, Circé et Mémé.

31 liens dans un billet. Avant d’avoir commencé, je suis déjà épuisé. Le but est de donner sa vision de l'Europe à travers un personnage, une plante, un tableau, une chanson, une ville. Let's go !

Si l’Europe était un animal, elle serait un chien. C’est pénible, c’est inutile mais on s’y attache. J’aurais pu choisir un morpion. C’est pénible, c’est inutile mais on s’y attache.

Si l’Europe était une fleur, elle serait une orchidée. C’est très joli, mais qu’est-ce que c’est compliqué !

Si l’Europe était une toile, elle serait Guernica. Pour les mêmes raisons que l’orchidée, je ne vais pas me faire chier.

Si l’Europe était une ville, ce serait Le Kremlin-Bicêtre pour des raisons strictement personnelles, mais je peux vous en trouver d’autres. Tiens ! C’est là qu’étaient entassés les soldats de Napoléon après la retraite de Russie.

Si l’Europe était un personnage, il sera le vieux Jacques, celui qui est héro de mon autre blog (je ne suis plus à un lien près). Pris tout seul, ça va, mais en groupe, il est infernal.

Enfin, si l’Europe était une chanson, ce serait I’m a Little Dinosaure de Jonathan Richman. Je vous laisse chercher sur Deezer avant 10h.

23 mars 2009

Martine passe son Mac

J'allais diffuser le volet suivant de ma série de billets sur les droits de succession (véridique, il m'en reste un à faire). Avec mes deux compères signalés la semaine dernière, nous sommes d'ailleurs rejoints par Eric. Ensuite, j'avais une magnifique analyse à vous faire sur la défense du pape par les blogueurs de droite. Je vais donc la résumer : il a dit une connerie, vous feriez mieux de la fermer plutôt que de faire du bruit sur le sujet.
Mais je suis obligé d'arrêter toutes les actions en cours suite à cet appel d'Antoine. Il s'agit de deviner ce que dit Martine Aubry devant son Mac sur la photo. La réponse est évidemment "Putain, c'est génial" au moment où elle découvrait Pearltrees en visitant mon blog.

La Jaguar de fonction

David Martinon (vous ne l'avez quand même pas oublié ?), actuellement consul de France à Los Angeles, ne trouve pas les voitures Françaises assez belles ! Il a donc jugé qu'un Monsieur de son importance méritaire au moins une Jaguar de fonction.

21 mars 2009

Blog politique en slip

Pour la première fois sur ce blog, du liveblogage. Pour la première fois dans l'histoire des Blogs politiques zinfluents, la photographie de la poubelle du hall d'entrée de l'immeuble d'un zinfluent. Ce matin, il y a un slip dessus.

Je lance donc un appel : quel est le locataire qui a perdu son slip. C'est pour savoir : comment peut-on perdre un slip ?



-- Brillament publié de mon iPhone

C'était le 19 mars 2009




Gaël nous prouve encore ses talents de cinéaste. (avec l'aide de Gaël, Skalpa, Hypos, Vogelsong, Dagrouik, Marie-Georges, Eric, le Coucou, CC, Mtislav et Mathieu)

20 mars 2009

Et les salaires, bordel !

Après Dedalus et moi, Le Petit Livre Rose revient sur les droits de succession (bon, ça va, la suite de ma série sur les sujet arrive ce week-end) en insistant sur le travail de réhabilitation de l’impôt que doit faire la gauche, pendant que Nicolas Sarkozy poursuit la création de taxes divers…

Je suis d’accord !

Mes trolls me rétorqueront : « Ah, non bordel, la part des prélèvements obligatoires dans le PIB est déjà trop importante, nanaère ». C’est amusant de constater que la part des prélèvements obligatoires dans le PIB augmente au même rythme que celle des salaires diminue.
Parallèlement à son travail sur la réhabilitation de l’impôt, la gauche doit travailler sur « les salaires ». Les manifestants d’hier ne me contrediront pas !

Le jour où les salaires seront suffisants pour vivre et consommer joyeusement sans modération sauf des substances prohibées par la loi, la morale ou la Faculté de Médecine, on n’aura plus besoin de prendre par la force du pognon aux plus riches pour payer le RMI et la prime pour l’emploi. La juste taxation de nos revenus sera suffisante pour assurer la Solidarité Nationale.

Mais non. Les riches vont garder tout leur pognon mais la crise économique va se terminer en spirale inflationniste. Leur pognon ne vaudra plus rien. C’est con.

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Compte rendu de l'intervention de François Fillon, hier soir

Youphil : Décrypter un monde d'engagement

"Un nouveau média se lance. Décrypter le monde de la solidarité : pour Youphil, c'est une nécessité.

« Déraisonnable » de lancer un nouveau media Web en temps de crise ? Au contraire, nous avons l’intime conviction que Youphil tombe à pic.

Parce que le contexte actuel est propice à l’émergence de nouvelles idées, comme celle de réconcilier l’économique et le social, de donner au social, à la solidarité et à la générosité, toute leur place. La solidarité est le fil conducteur de Youphil : qu’elle soit associative, individuelle, entrepreneuriale, Youphil veut en être le media fédérateur.

Youphil est né de l’envie de donner envie. En incitant celles et ceux qui le souhaitent à aller un cran plus loin dans leur engagement. Manque de confiance dans l’affectation des dons, questionnement de l’efficacité des initiatives, entreprises expérimentales, acteurs sociaux institutionnalisés, secteurs à l’image poussiéreuse, activisme sans lendemain ; dès qu’on aborde le social, il y a autant de questions ouvertes que de clichés.

A Youphil, nous pensons que de nouveaux modèles de société, d’organisations, de redistribution auront un rôle crucial à jouer dans un proche avenir. Qu'il s'agisse d'entrepreneurs sociaux, d'ONGs professionnalisées ou d'organisations d’un nouveau genre, porteuses d’innovation.

Grâce à des analyses inédites proposées par des contributeurs de tous horizons, Youphil offre la possibilité au lecteur de s’informer sur des initiatives menées dans le monde entier, suivre des situations d’urgence, découvrir des portraits ou parcours de vie, des opinions d'experts ou d’acteurs du terrain.

Ce sont des thèmes que nous voulons porter auprès d’un large public, par le biais d’analyses, d’enquêtes et d’expertises. Afin de vous permettre de joindre information et action, Youphil, media 100 % Internet, décrypte un monde d’engagements, en vous donnant les clés et les moyens d’agir en ligne. Nous vous invitons à débattre et à imaginer, avec nous, de nouvelles valeurs. Plus solidaires."

Hop ! On clique.

19 mars 2009

Droits de succession - interlude

Allez donc lire les autres, je ne peux pas faire trois billets par jour... Extrait :

"La popularité de la baisse de l’impôt sur les successions est d’autant plus surprenante que seule une faible minorité de ménages l'acquitte effectivement : moins de 6% des ménages britanniques, moins de 10% des ménages français avant la réforme de 2007. En plus du faible nombre de bénéficiaires, les différentes philosophies politiques concourent à voir dans l’impôt sur les successions un impôt efficace : l’approche marxiste pour ses vertus redistributives, l’approche libérale pour favoriser la remise en cause des situations de rente [...]. Les économistes, quant à eux, sont pratiquement unanimes pour souligner que l’impôt sur les successions a peu d’effets négatifs sur les incitations à travailler, alors que les effets négatifs de l'héritage sur l’offre de travail sont avérés (les héritiers travaillent moins) et qu’une baisse de cet impôt conduit en général à augmenter d’autres impôts dont les impacts incitatifs sont beaucoup plus mauvais (impôts sur les revenus du travail par exemple)."

Droits de succession - suite

Dans mon précédent billet, je sautais sur celui de Dedalus à propos des droits de succession en omettant un détail : je suis totalement d’accord avec lui, notamment sur la nécessité de la progressivité de cet impôt. Je suis également d’accord avec le commentaire d’Eric et je lui répondais qu’il y avait beaucoup à dire sur le sujet. Ca mérite donc un nouveau billet, mais je vais illustrer celui-ci avec les fesses d’une gonzesse à poil pour faire diversion.

Je disais ainsi que les droits de succession sont parfaitement légitimes et justes. Il faut donc les rétablir et supprimer tous les machins qui permettent d’y échapper au même titre que toutes les niches fiscales. Tous ? Non ! Chacun faisant ce qu’il veut de son pognon de son vivant, la donation doit être maintenue, avec les exonérations fiscales qui vont avec (mais avec un plafond sur une longue période) : avec l’allongement de la durée de vie, ce n’est pas quand les parents décèdent que les gens ont besoin de pognon.

Adieu donc assurances vie et autres merdiers divers qui n’ont pour but que d’échapper à l’impôt !

Tiens ! Ca n’a rien à voir avec les droits de succession mais faisons aussi disparaître les testaments (je crois d’ailleurs qu’ils ne servent plus à grand-chose) sauf peut-être dans des cas précis qui m’échappent à l’heure actuelle (je ne sais pas, par exemple, dans quel cadre est défini un machin comme la « donation au dernier vivant » avec les règles d’usufruit). On aura du mal à m’expliquer en quoi une personne peut prendre une décision qui ne s’appliquera que quand elle n’aura plus de statut réelle dans la mesure où elle n’existera plus.

La succession a un défaut majeur : elle favorise la concentration des capitaux dans le giron de financiers, ce qui explique beaucoup la crise actuelle et génère une France à deux vitesses (aussi décrite par Dagrouik dans son billet de ce matin). On pourrait faire un billet très long sur cette concentration mais ça n’est pas le sujet du jour ! Cette concentration est un frein à la créativité, à l’initiative, … : un « petit génie » aura beaucoup de mal à faire fortune à la sueur de son front.

Rétablir les droits de succession permettrait de corriger un peu ce monde idiot. Il ne s’agit pas de confisquer la totalité de l’héritage, juste de l’imposer pour remplacer certaines impositions qui freinent le développement ou introduisent une injuste bête, comme la taxation des consommateurs. Mais nos politiques aiment bien la TVA : personne ne la voit. Tiens ! Pas perdus a commenté mon dernier billet sur la TVA sur la restauration mais fait une erreur : c’est le consommateur qui paye la TVA… A court terme, la baisse TVA sur la restauration rapportera du pognon aux patrons de bistros mais, par la suite, elle sera « diluée » dans l’évolution de l’économie, avec une amélioration de l’assiette de l’imposition. Mais je m’égare, d’Orsay.

Un autre illustre commentateur me disait d’ailleurs qu’il était contre l’impôt sur les successions. C’est facile !

En fait, je pourrais dire que je suis contre tous les impôts… D’ailleurs, pour caricaturer, si l’état récoltait tous les portefeuilles boursiers de tous les types qui cassent leur pipe, il serait maintenant un prospère actionnaire et nous n’aurions plus à payer des impôts pour subventionner notre sécurité (physique et sociale), nos infrastructures et l’éducation de nos mômes, sans compter la 3G qui serait gratuite pour que je puisse faire le con partout avec mon iPhone.

Pendant ce temps là, la France se coupe en deux, les riches d’un côté, les pauvres de l’autre… La dernière fois où la situation s’est retrouvée bloquée entre les classes, ça s’est terminé par l’étêtage de Louis XVI.

Si la succession a un défaut majeur, son imposition n’en est pas dépourvue ! Elle fera l’objet de billets ultérieurs.

Rétablir les droits de succession

Mon collègue Dedalus revient sur les droits de succession. Il a raison ! Dans l’actualité on parle beaucoup du bouclier fiscal que M. Méhaignerie envisage de contourner joyeusement pour récupérer des sous mais un des volets les plus importants du « paquet fiscal » de Nicolas Sarkozy concerne ces droits de succession.

Ca serait sympathique de la part de la gauche de s’emparer de ce thème pour montrer qu’elle est de retour mais le sujet n’est pas facile à aborder car, touchant la mort, la famille, les proches, il est délicat de raisonner froidement.

Pourtant, froidement, un type qui reçoit 100 000 euros en héritage perçoit un revenu supplémentaire de 100 000 euros : il n’y a aucune raison valable pour que ce montant ne soit pas imposé.

Ca serait injuste ? Ah ! Pourquoi ? Est-il plus juste que quand vous achetez un vélo 300 euros pour Noël pour vos mômes, 60 partent dans les caisses de l’état ? Est-il plus juste que quand vous bossez, une partie de votre sueur les rejoignent ? A la limite, est-il plus juste que quand un type investisse du pognon dans une entreprise, une partie des fruits de son placement entre dans le budget de l’état ?

Froidement… L’impôt sur les successions est probablement le moins juste : le type qui bénéficie d’une succession n’a rien fait pour ça, il n’a aucun mérite.

Pourtant, un orateur de droite aura la part belle de faire pleurer dans les chaumières sur l’injustice des droits de successions ! Il oubliera juste de préciser qu’ils ne sont que l’imposition d’un revenu non mérité et, qu’au fond, il ne concerne que ceux qui ont du pognon. Il évoquera les paysans de l’Ile de Ré qui vivent avec 800 euros par mois mais ne peuvent pas payer pour la succession de 500 000 euros qu’ils ont reçue.

Froidement… Avoir des biens pour 500 000 et vivre avec 800 euros par mois. Ne serait-il pas un peu con de ne pas vendre, louer, … ?

Au boulot, la gauche ! Avec le paquet fiscal, la droite n’a pas foutu en l’air que l’impôt sur le revenu et l’ISF avec le bouclier et le droit du travail avec la défiscalisation des heures supplémentaires.

Tiens ! L’autre jour, je comparais le montant de la dette de l’état (de l’ordre de 1500 milliards d’euros) au patrimoine net des ménages (de l’ordre de 9500 milliards d’auro). Les successions sur ce patrimoine net reviennent à des « fils de millionnaires » qui n’ont comme seul mérite que d’être né dans une famille riche. L’imposition des successions n’est-il pas le meilleur moyen pour favoriser une juste redistribution ?

Le fils de millionnaire pourra se mettre au travail pour gagner des pépètes comme papa, à la sueur de son front, par son mérite, par son travail, en parfaite égalité avec tous ses concitoyens et dans le strict respect de valeurs bien à droite, comme le travail.

Vaut-il mieux taxer la consommation, le travail, les revenus du capital ou le pognon qui tombe du ciel quand un proche y va, froidement ?

18 mars 2009

Bistros vs. cantine : une nouvelle couche de TVA

Le temps que mes collègues finissent de manger, à la cantine, je tripotais mon ticket de caisse. J’aurais préféré tripoter ma voisine mais c’était ma chef : je ne sais pas si elle aurait apprécié. Mon œil est tombé bouche bée sur la dernière ligne : « TVA 5,5% ».

Ah ! On pense au Mac Do, aux points chauds, aux boulangeries, pas aux cantines ! Oups. Pardon. Aux Restaurants Inter Entreprises.

Ces boîtes font de la bouffe à la chaîne avec 10 employés dont 5 à mi-temps pour servir 500 couverts par jour et on est obligés d’y aller (ou presque) dans la mesure où notre entreprise y cotise pour qu’on paye environ 5 euros le repas. Dans le temps, c’était des œuvres sociales ou des Comités d’Entreprise qui géraient les cantinesRIE. Maintenant ce sont des sociétés comme SODEXO (anciennement SODEXHO), Alliances, cotées en bourse, peut-être même au CAC 40 (il faudrait que je vérifie mais ça nécessiterait le rasage du poil dans la main) qui ont la charge de bourrer le ventre pour s’assurer qu’on fait bien la sieste au bureau !

Nos petits bistros nourrissent 100 personnes (par exemple) avec 6 salariés à temps plein

Et ils sont désavantagés en matière de fiscalité.

Suis-je possédé par la TVA ?

Forum mondial pour un coup d'épée dans l'eau

"Le Forum mondial de l'eau vient d'ouvrir à Istanbul." L'occasion pour Oh!91 de nous rappeler que les participants vont encore signer un document pour se donner bonne conscience.

Pas élu pour ça !

A propos de la polémique sur le bouclier fiscal, Nicolas Sarkozy a déclaré hier qu’il n’avait pas été élu pour augmenter les impôts. C’est vrai. Il a été élu pour le pouvoir d’achat.

A ce sujet, j’aurais bien aimé que les journalistes le lui rétorquent afin d’abroger le peu de crédibilité qu’il reste encore à sa manière de s’exprimer.

Nous pourrions aussi lui rappeler qu’il n’a pas été élu pour que la France réintègre le commandement machin de l’OTAN. Ni pour filtrer le net. Ni pour torpiller les acquis de l’après-guerre. Ni pour déclencher des polémiques au bout du monde.

Mais nous sommes bien en Sarkofrance ! « Le bouclier fiscal est une mesure de justice fiscale, tout simplement. Le bouclier fiscal, c'est dire à des Français qu'ils ne travailleront pas plus d'un jour sur deux pour l'Etat ». Réinventer la justice fiscale par la baisse des impôts des plus riches et faire croire aux Français que ce sont les revenus du travail qu’on leur sucre.

Monsieur le Président, quand on a échoué pour le pouvoir d’achat, on peut aussi échouer pour la non augmentation des impôts.

Guy Bedos : « ce n'est pas le tout d'être heureux, encore faut-il que les autres soient malheureux ».

17 mars 2009

Fermetures de bistros

"En France, on enterre deux cafés tous les jours (ils étaient 200.000 dans les années 60; ils ne sont plus que 41.500)". Eternel défenseur des bistro, voilà le commentaire que je viens de laisser chez Mémé. Précision utile dans la lignée de mon précédent billet. Le problème n'est pas le prix des consommations dans les bistros mais l'évolution de la vie en France... Si les clients n'ont plus les moyens pour payer un café au comptoir, qu'ils ne critiquent pas leurs tarifs mais leurs revenus...

Que faire de la baisse de la TVA dans la restauration ?

A l’heure où il semble confirmé que les restaurateurs auront bien une baisse de la TVA, il convient de se demander ce qu’ils vont en faire. La réponse est claire : « Ca dépend ». Mesdames, Messieurs, vous avez le bonheur de vivre dans un monde libéral : les prix sont libres. Le gouvernement nous parle « d’engagements », ces engagements ne reposant sur aucune base légale, on peut en rigoler. Le « gagnant-gagnant » qu’ils appellent ça !

Toujours est-il qu’on a entendu beaucoup de bêtises ces dernières semaines. La première est que les restaurateurs s’en sont foutu plein les fouilles avec le passage à l’Euro. Mes braves visiteurs annonçant cela ont oublié de m’envoyer des liens vers des études précises. Je vais en citer une que je viens de faire. Avant le passage à l’Euro, le café au comptoir, dans la plupart des bistros de Bicêtre était en 2001 à 6 francs. Il est maintenant à 1€10. Ca fait une augmentation moyenne de 2,33% par an. On ne va pas en chier une pendule. Surtout sans savoir combien le café acheté par le bistro à la maison Richard ou Lavazza a pris !

En fait, les gens ont toujours l’impression de se faire entuber par leurs bistros fétiches. Il y a pourtant plus simple : ne pas aller dans les bistros quand on n’est pas content. Je bosse dans un quartier où tous les bistros m’emmerdent : je n’y vais pas. L’autre jour, un tartare avec des collègues : 19 euros. La prochaine fois, j’irai à la cantine. C’est amusant, il n’y avait quasiment personne dans le bistro. En l’occurrence, le patron est con. Notre monde libéral est dur : la loi de l’offre et de la demande régit tout, même les bistros !

Si le patron de bistro veut profiter de la baisse de la TVA pour embaucher du personnel ou baisser les tarifs : qu’il le fasse. Je continuerai à aller dans les bistros qui me plaisent. Si c’est trop cher, je me casse et j’arrête de ronchonner.

Mais que le gouvernement arrête d’essayer de nous faire croire qu’il peut obtenir la moindre contrepartie puisqu’un syndicat de patrons de bistro ne peut pas s’engager au nom de chacun d’entre eux.

Amusons-nous avec les mauvaises nouvelles économiques !

« Le patrimoine net des ménages français, qui détiennent plus des trois quarts du patrimoine national, devrait baisser en 2008 pour la première fois depuis 30 ans en raison du recul de la Bourse et du retournement du marché immobilier ». Nous allons pouvoir rebondir sur cette mauvaise nouvelle pour nous foutre de la gueule de tous les zozos qui ont défendu la politique fiscale du gouvernement et de Nicolas Sarkozy.

Je préviens mes trolls qu’il ne s’agit pas de se réjouir de cette nouvelle mais de s’en amuser. Je dis ça car la dernière fois où j’étais rebondi sur une mauvaise nouvelle économique, un troll m’avait dit, en gros : « On dirait presque que ça vous réjouit ! » Pas du tout. Ca m’amuse par contre. Imaginez par exemple que je sois au bistro avec un illustre blogueur. Comme il ferme de bonne heure, nous décidons de changer de bistro. Si mon camarade marche dans une merde de chien sur le trottoir, ça m’amusera beaucoup mais ça ne me réjouira pas, sachant qu’il me reste une heure à passer avec lui !

Ainsi, cette mauvaise nouvelle tombe à peu près au même moment où des illustres élus de la majorité (Pierre Méhaignerie n’est plus un lapin de six semaines) commencent à se demander : « Bon, les gars, j’m’d’mande si la politique que nous menons est vraiment la bonne et si nous ne devrions pas revenir en arrière sur le bouclier fiscal. ».

Ah ! Ca fait jusque quelques années qu’on le dit dans nos blogs gauchistes ! Avec cette politique délirante, même les riches s’appauvrissent ! Ben ouais, le « patrimoine net des ménages des Français », celui qui baisse, n’est pas spécialement celui des pauvres…

C’est quoi le patrimoine net ? Ce n’est pas un immeuble ravalé mais la différence entre les biens possédés par l’ensemble Français et leurs dettes. La bonne nouvelle dans cette dépêche AFP, c’est que « les ménages détenaient un patrimoine net de l'ordre de 9.500 milliards ». Ca fait quand même du pognon. Si vous avez du mal avec les gros chiffres, je vais vous aider : ça fait 10 millions de millions d’euros. Si on considère qu’il y a 60 millions de Français, ça fait 150 000 euros chacun. Les vieux, écoutez moi : ça fait 100 millions d’euros d’anciens francs chacun.

Rappelez-vous il y a un peu plus de deux ans, la campagne électorale montait en puissance. Les candidats se battaient sur le coût de leurs programmes réciproques pendant que d’autres nous disaient « il faut réduire la dette ». On ne parlait pas encode de crise économique. L’argument, à l’époque, était qu’on allait laisser 10000 euros de dettes à chacun de nos enfants. C’est le tristement célèbre rapport Pébereau qui disait ça. Cet argument m’énervait ! La dette est à mettre en regard du patrimoine.

Je ne sais pas quelle est la dette de l’état, probablement aux alentours de 1500 milliards. Néanmoins l’état a du patrimoine, au moins pour 500 milliards. Sa dette nette est donc de l’ordre de 1000 milliards.


Je résume :
- le patrimoine net privé est de 9500 milliards,
- la dette nette publique est de l’ordre de 1000 milliards.


Ce qui nous fait un solde global d’environ 8500 milliards de patrimoine. Ca fait des pépettes, bordel. Les andouilles qui prétendaient qu’on allait laisser des dettes à nos enfants sont des peine à jouir nuls en calcul mental.

Ainsi, le rapport Pébereau n’hésitait pas à diviser la dette par le nombre de Français. Par contre, il ne serait venu à personne (sauf moi ce matin !) de diviser le patrimoine net des Français par le nombre de Français.

Cherchez l’erreur ! Pour peu que la dette serve à l’enrichissement de certains…
Il a peut-être raison, M’sieur Méhaignerie quand il dit qu’il faut revoir la fiscalité et aller chercher le pognon où il est…