« Il est difficile de
prévoir l'utilisation future de l'argent liquide, mais de nombreux experts
estiment que la tendance est à la diminution de l'utilisation de l'argent
liquide au profit des moyens de paiement électroniques, tels que les cartes de
crédit et les systèmes de paiement mobile. Cependant, l'argent liquide restera
probablement une forme d'argent couramment utilisée pour les petits achats et
dans les régions où l'infrastructure pour les paiements électroniques est
limitée. » « Il est possible que
l'utilisation de l'argent liquide soit réduite au profit des paiements sans
contact, mais il est peu probable que l'argent liquide soit complètement
remplacé. Les paiements sans contact, tels que les cartes de crédit et les
systèmes de paiement mobile, sont plus pratiques pour les achats importants et
les transactions en ligne, mais l'argent liquide reste un moyen de paiement
fiable pour les petits achats et dans les situations où les paiements
électroniques ne sont pas disponibles ou pratiques. De plus, certaines
personnes préfèrent toujours conserver de l'argent liquide pour des raisons de
sécurité ou de préférence personnelle. »
Vu que mon boulot est de gérer des machines qui distribuent
de l’oseille, tout ce qui est relatif à l’évolution de l’utilisation de l’argent
liquide m’intéresse. Hier soir, j’ai bien rigolé, au bistro, en écoutant une
conversation entre petits vieux. Notons bien que je m’en fous : les
espèces tiendront bien jusqu’à ma retraite mais il faudrait arrêter de faire
des réformalacon.
Comme tout le monde semble prévoir la disparition des
espèces j’ai interrogé le nouveau machin d’IA (Chat machin d’Open truc). Très pratique
ce machin…
Ce machin n’est pas pessimiste : les espèces vont sans
doute continuer à baisser mais ne disparaîtront pas.
Il y a néanmoins des raisons d’être optimistes quant à la
survie du liquide. Tant qu’il restera des types qui dépensent une partie de l’argent
du ménage au bistro, ils refuseront que leurs épouses constatent le nombre de
paiement par carte au comptoir en lisant les relevés de compte. Quand les
jeunes qui ont largement développé l’usage du sans contact devront passer
devant le banquier pour obtenir un prêt immobilier et que le lascar fera en
face des réflexions, ils rigoleront moins et regretteront une période…
Il y a d’autres raisons moins avouables : quand les
patrons des bistros en question ne pourront plus gagner de l’argent au black,
ils ne pourront plus utiliser espèces pour payer les heures supplémentaires (un
barman travaille souvent 11 heures par jour, cinq jours par semaine : le
payer 55 coûte très cher… et est interdit).
Quand vous ne pourrez plus filer de pièces aux SDF, ils n’auront
plus de source de revenus (déjà que la suppression des tickets restaurant « physique »
ne joue pas en leur faveur).
On peut aussi s’asseoir sur la morale : mon plombier a
déjà passé une douzaine d’heures à tenter de réparer la chaudière (sans
réussite). J’aurais peut-être aimé lui refiler 100 ou 200 euros en espèces plutôt
que de payer de jolies factures avec la TVA. Je sais, c’est interdit.
J’utilise de plus en plus ChatMachin pour des recherches sur
Internet car les réponses sont souvent plus sûres qu’avec Google. D’ailleurs,
ce géant, déjà confronté à la
baisse des recettes publicitaires, risque fort d’avoir des problèmes, prochainement,
s’il ne change pas (sans même parler des
difficultés avec la justice à cause de la « position dominante »).
Il n’empêche que mes petits vieux du bistro auraient eu des
informations erronées ou partielles avec ChatMachin (mes extraits). Google nous
apprend que des pays qui visaient le « zéro espèces » à court terme
font maintenant machine
arrière. En Suède, le « mouvement
populaire de réaction, baptisé « Kontantupproret » pour « rébellion en faveur
du liquide », fait valoir depuis 2015 que les paiements électroniques ne sont
pas adaptés aux personnes âgées, aux malvoyants, ou encore aux immigrants, et
qu'ils participent à l'exclusion de cette population. D'autres ont alerté sur
les risques de paralysie de la société suédoise en cas de cyberattaque ou de
panne électrique généralisée. » Même la Banque de France déclare :
« nous ne souhaitons pas privilégier un moyen
de paiement par rapport à un autre […]. Nous nous devons d'assurer l'équilibre
entre eux avec le même niveau de sécurité et d'accessibilité. Il ne faut pas
oublier que nous avons un rôle d'inclusion et les espèces sont primordiales
pour la partie la plus précaire de la population française qui est contrainte
de gérer son argent à l'euro prêt. »
BiduleChat est un peu perdu d’autant que, comme pour Google,
il faut lui poser la bonne question (je suppose que ses bases de connaissance,
en plus, son limiter, et qu’il doit lui-même faire des recherches sur le web –
ce qui est évidemment une prouesse technologique).
En tant que professionnel des distributeurs de billet, j’ai
des informations. Je ne peux pas forcément parler de tout ici (non pas que cela
soit confidentiel mais, disons que, je ne sais pas ce qu’il l’est et, au fond,
tout le monde s’en fout sauf mes collègues et moi). Néanmoins, il est évident
que de plus en plus de commune rurale ont des accords avec des banques ou d’autres
opérateurs pour maintenir des GAB dans les campagnes, GAB qui ne seront pas « rentables »
pour les banques, par exemple.
Ce que j’appelle « des informations » reste quand
même de piètre importance pour les moteurs de recherche et les robots d’intelligence
artificielle qui cherchent à présenter des résultats aux andouilles
utilisatrices.
En plus, elles sont masquées par des publications plus ou
moins mensongères, comme cet
article de Numérama basé sur un communiqué de presse d’une grande banque.
Le titre est « 9 Français sur 10 paient leur
baguette en sans contact avec leur CB ». On apprend à la lecture de
l’article que ce n’est pas la baguette qui est concernée mais le chiffre d’affaires
des boulangeries, par exemple. Surtout, il y a un gros détail : la banque
en question ne peut pas savoir quelle est le montant touché en liquide par ses
clients.
En revanche, l’article et le communiqué contiennent des
informations très intéressantes (mais le titre est mensonger) comme : « Le paiement mobile, qui n’est pas plafonné, connaît aussi
une forte croissance. D’une année sur l’autre, il progresse de 163 % (+ 1 128 %
par rapport à 2019) ». Mais quel est l’intérêt de parler d’un
pourcentage de croissance pour un truc neuf ? Après tout, avant l’invention
de la carte bancaire, il n’y avait pas de paiement par carte bancaire. Ou comme
disait Nadine Morano à une époque, en faisant rire la population : « Le vol de portable à l'arraché n'existait pas avant que
les [...] ». On avait bien rigolé ce qui ne l’empêche pas d’avoir
eu parfaitement raison. Je m’égare (et je défends une poissonnière).
C'est le métier de la banque de communiquer sur les moyens qu'elle met à la disposition des clients pour régler, pas d'être objective.
En plus, si j’ai des informations (que j’utilise pour me
faire du bien en attendant la retraite), il y en a une « clé ». Ce n’est
pas confidentiel, c’est sur les sites web des industriels : les ventes de
distributeurs de billets restent importantes et les banques continuent à
investir. C’est vous dire qu’elles ne croient pas en la disparition des espèces…
La question est maintenant de savoir comment des outils d’intelligences
artificielles et des moteurs de recherche peuvent avoir accès à toute l’information
nécessaire et « pondérée » afin d’en sortir un résultat crédible.
Après tout, mes clients de comptoir sont assez éloignés des industriels du « cash »
mais les journaux font des articles qu’ils pourront vendre et donc intéresser
le grand public.
En complément, j’ai « caché » dans ce billet, des
informations allant dans le sens de la diminution des espèces, comme le coût de
traitement par les banques, ceux liés à la sécurité, la lutte contre le blanchiment
d’argent par les autorités et j’en passe.
Je vous invite à adopter, pour tester, la même démarche :
utiliser les outils disponibles pour faire des recherches sur des sujets que
vous connaissez sans doute mieux que les machines, comme votre domaine
professionnel, ou, du moins, vous pouvez plus facilement faire fonctionner
votre intelligence pour faire le tri des informations parmi celles qui sont
présentées en priorité.
Profitez-en pour réfléchir au fait que des imbéciles
connaissent mieux un certain nombre de secteurs que vous et apprenez à ne pas
faire de raccourcis.