05 février 2025

A Villeneuve pour une vieille politique

 


Dès le premier tour de l’élection municipale à Villeneuve-Saint-Georges des camarades proches de « ma gauche républicaine et laïque » (MGRL) ont appelé à ne pas fusionner avec LFI. Je l’ai considéré comme une erreur. Après le second tour, les copains MGRL se sont réjouis de la défaite de la liste FLI conduite par Louis Boyard, dit LPGBD (le petit gros blondinet et dealer) pour des raisons que j’ignore. C’est une autre erreur. Une double, même, si on considère qu’en cas d’élection LPGBD aurait abandonné son siège de député, ne nous faisant plus chier au niveau national mais foutant le bordel de la vie de ses seuls administrés, que nous aurions plus plaindre, voir à qui nous aurions pu consacrer une journée spéciale.

Au premier tour, il aurait fallu attendre les négociations avant de lancer des oukases… Certains voulaient la suppression de la liste fusionnée d’un gugusse proche des milieux islamistes. Il suffisait peut-être de négocier gentiment. De toute manière, les listes n’ont pas fusionné et les raisons ne m’intéressent pas, chacun mettant les responsabilités sur les épaules des autres. Le message passé au peuple de gauche est très mauvais, surtout pour les gugusses de ce patelin.

 


Je rappelle ce que je disais lors de la création de la Nupes, pour des élections législatives, cette fois, à savoir que j’étais contre les candidatures uniques à gauche au premier tour ce qui n’empêche pas de fonctionner en bonne intelligence et de préparer la victoire au second avec des accords préparés bien en amont. Cette fois, pour une municipale, la victoire de la droite est tellement large (dans un bled qui était à gauche il n’y a pas si longtemps) que le ridicule est total.

Donc les guignols de mon camp (MGRL si ma mémoire est bonne) qui se réjouissent de la défaite de LFI au second mais néanmoins deuxième tour ont copieusement chié surtout que, dans la même semaine, le premier ministre avait tenu des propos difficilement tolérables avec cette histoire de submersion par l’immigration alors que le troisième candidat avait été « viré » pour avoir fait un salut un peu louche.

Par moment, on a du mal à rester droits dans nos bottes avec toutes ces réactions abruties, donc celle de LFI qui considère sa défaite comme une victoire, comme à chaque fois.

 

Non. C’est une défaite de la gauche qui a été incapable de s’entendre. Il aurait été logique que chacun fasse quelques concessions (à LFI, de virer un gugusse, chez les autres de tolérer LPGBD comme maire…, par exemple). Le message passé est déplorable, comme si on ne voulait pas gagner donc comme si on voulait démontrer qu’on ne pouvait pas gérer des villes.


 

L’autre information de la semaine dernière a été la sortie de Lionel Jospin qui a appelé les siens à ne pas voter la censure, ce que je partage totalement. J’ajoute à ses arguments que je suis fatigué de voir mon camp passer pour celui qui fout la merde, d’une part, et qu’à force de souhaiter le départ de Macron, il va finir par se barrer, ce qui provoquerait une nouvelle élection avec très probablement la victoire de Marine Le Pen ce qui, en outre, lui permettrait d’avoir l’immunité à d’échapper à la justice.

Bande de crétins, ai-je envie d’ajouter avec toute l’affection qui me submerge, tous ceux qui n’étaient pas d’accord et, globalement, toute la direction du PS qui a dit qu’ils allaient écouter l’ancêtre mais faire ensuite une autre motion de censure. On frise le sublime dans la débilité.

 

La cabanon se rapproche pour tout le monde…


N.B. : je rappelle que les raisons de l'échec de la fusion des listes ne m'intéresse pas. On n'est plus des gamins dans un bac à sable...

03 février 2025

Un discours de politique général républicain et de gauche !

 


Dans son billet du jour, mon confrère Cincinnatus se met à la place d’un nouveau premier ministre et imagine ce qu’il pourrait prononcer comme discours de politique générale. Je dois avouer que j’ai imaginé beaucoup de choses, dans mon blog (j’avais même présenté une « fausse candidature » à une présidentielle) mais je ne m’étais jamais livré à un tel exercice. Et à un tel billet, tout de même vraiment très long. A faire passer mes tartines habituelles pour un ticket de métro.

Je suis bien souvent parfaitement d’accord avec lui, notamment quand il parle de la République mais aussi de l’école (je parlais par exemple dans mon blog, récemment, de ce que devaient être le brevet et le bac ; je m’étais fait engueuler par les éternels pédagogues industriels ; Cinci, dit la même chose que moi).

 

Je vais donc faire un billet pour expliquer ce en quoi je ne suis pas d’accord avec lui ce qui devrait vous inciter à le lire avant mes traditionnelles âneries… Mais je persiste : je suis totalement en phase avec les principes généraux, notamment ceux qu’il énumère en début de billet et qui concernent essentiellement les ministères de l’éducation nationale (ou de l’instruction publique), de la justice et de l’intérieur

Et ne gueulez pas parce que je suis trop long, je n’ai rien glandé dans ce blog depuis une semaine.

Commençons.

 


Le ministère de l’égalité territoriale

On ne peut pas installer tous les services publics partout et il faut arrêter de vouloir faire croire aux gens qu’ils seront plus heureux avec un bureau de poste à côté, bureau de poste où ils n’auront jamais besoin d’aller d’autant qu’ils prennent leurs voitures pour aller à l’hypermarché le plus proche.

Il faut tenir compte du type de service, de la population cible (on ne va pas mettre un hôpital dans un bled de 1000 habitants, il serait impossible de trouver du personnel) et donc du nombre de personnes dans un « bassin de vie » et de la distance à parcourir (en kilomètres ou en temps)…

Pour les petites communes, on privilégiera des « maisons des services publics » avec du personnel polyvalent (et formé…) permettant d’assurer une grande partie des fonctions « de bureau » (de la réservation du billet de train, aux fonctions de « France Emploi », la CAF…).

Dans ce contexte, il faut renforcer les intercommunalités tout en supprimant quelques travers mais en arrêtant cette démagogie habituelle et réfléchir, service par service, comment il doit être organisé et réparti dans l’intercommunalité. Notre divergence, avec Cinci, n’est pas énorme mais il dit, par exemple, que les communes doivent être « libres de coopérer et de s’associer comme elles le souhaitent. » Certes, mais encore faut-il définir un cadre légal et démocratique à ces associations de communes pour éviter qu’un maire d’une petite ville se prenne pour un baron et coupe les relations avec les voisins ou que celui d’une grosse commune se prenne pour un duc et veuille tout régenter… Il y a par ailleurs, une gestion des moyens financier (seules les grosses villes peuvent s’offrir une piscine mais leurs habitants n’ont pas à payer pour subventionner des infrastructures ouvertes aux habitants des patelins avoisinants.

Il applique un peu le même raisonnement aux régions. Pourtant, par exemple, il n’est pas idiot que la structure publique gérant les transports en région parisienne dépende… de la région ou que, Bretagne (ma région de prédilection avec une géographie particulière) ait en charge les transports intercommunaux.

Il parle par ailleurs de « retisser le maillage ferré dense qui permettait à tant de territoires de vivre décemment. »  Un service public ferré ne peut être supportable financièrement et écologiquement que s’il a suffisamment d’usagers. Si un service public de transport est sûrement souhaitable, il faut arrêter de penser que le rail est la seule solution ! Pour poursuivre cet exemple, rouvrir les gares n’est pas souhaitable s’il n’y a pas de train et une maison des services publics, telle que j’évoquais, pourrait rependre la partie « guichet ».

 


Le ministère de la Réindustrialisation nationale

Encore une fois, je ne suis pas en désaccord avec Cinci mais il ne faut pas sombrer dans certains travers dont je parle régulièrement. Par exemple, il ne faut pas oublier que moins de 15% des salariés travaillent dans le secteur industriel et que seuls 30% des salariés travaillent dans des grandes entreprises. Ce qui me chiffonne, au fond, c’est qu’on a plus de la moitié de la population voire plus des deux tiers qui passent au travers de ces logique d’une part de concurrence avec les autres pays et d’autre part de « défense » (réservée essentiellement aux grandes entreprises).

Par ailleurs, il faut se mettre au clair avec les aides aux entreprises. Sont-ce seulement des entreprises privées qui sont aidées et pour des missions autre que de service public ? Est-ce, par exemple très gênant, qu’un opérateur de télécommunication reçoive des aides pour élargir la couverture des territoires en haut débit ?

Et, comme je le dis souvent, ne peut-on pas arrêter de dire qu’il faut aider la production en France sans vouloir jouer sur les taxes et autres cotisations des entreprises ? Je ne dis pas qu’il faut diminuer ces machins ce qui pousse inexorablement à la baisse des services publics et de la redistribution mais qu’il faut arrêter les raisonnements de zinzins.

 


Le ministre de la Justice sociale

Il s’agit essentiellement du ministère de la santé (et je ne vois pas l’intérêt de l’appeler autrement, comme si on appelait le ministère de l’industrie celui du redressement productif… ou de la réindustrialisation nationale). Je suis un peu sec mas il me semble que la médecine de ville doit être prioritaire (du moins, on ne peut pas avoir une idée des dysfonctionnements des hôpitaux en se basant sur les propos scandalisés des mères de familles – ou de pères, hein ! – qui n’ont pas réussi à faire prendre leurs enfants grippés en urgence !). Je pense d’ailleurs que les maisons des services publics dont je parlais devraient participer à l’aide à l’accès au soin, au respect des parcours médicaux… (dans la limite du secret médical) ou que des maisons « de la santé » soient créées.

 


Le ministre de l’Économie

J’ai seulement deux remarques, à la limite des bricoles…

« Pourquoi les dettes des investisseurs privés devraient-elles être assumées par les contribuables ? »  On est bien d’accord… Mais d’une manière générale, aucun investissement privé ne doit être financé par les impôts. Ca va faire mal au cul mais c’est le cas, par exemple, des rénovations des logements. Pourquoi, même au nom « du climat », les contribuables devraient payer pour des travaux qui vont donner plus de valeur à un bâtiment privé ?

« La justice sociale nécessite la justice fiscale. Et pour cela nous engageons une refonte profonde des impôts et taxes afin de les rendre justes et compréhensibles. » On est toujours parfaitement d’accord mais il faudrait donner des pistes… Le seul à avoir fait des progrès, depuis longtemps, c’est un des gouvernements d’Hollande qui a aligné la fiscalité du capital sur celle du travail et il est pourtant vilipendé par nos gauchistes en herbe.

 


On va résumer : je suis d’accord avec environ 99% du billet de mon confrère. Je n’ai donc pas parlé de nombreuses parties qui me font rigoler uniquement parce qu’elles vont effrayer des gauchistes et des réactionnaires.

 

N.B. : je ne suis pas d’accord, non plus, avec la GPA mais le sujet ne me parait pas devoir être évoqué dans un billet de blog « général » pour répondre précisément à son argumentation. Je suis contre le principe mais je ne vois pas comment nous pourrions empêché les gens d’avoir des mômes à l’étranger (avec des gonzesses « autres ») et de les récupérer en France après.

26 janvier 2025

La gauche Terra Nova à l'assaut de Trump ?

 


Le moins qu’on puisse dire est que les gestes brusques d’Elon Musk, soit pour chasser une mouche, soit se débarrasser d’une crampe ressemble furieusement à un salut nazi. On va donc considérer que ça en est un et qu’on dirait bien un signe adressé au monde entier. Il savait très bien qu’il allait buzzer. Ou alors il est cinglé, hypothèse qui n’est pas à exclure mais que nous n’allons pas étudier car elle ne serait pas rigolote !

A propos de rire, les réseaux sociaux m’ont mis en joie notamment avec les nombreux loustics qui ont déclaré : « moi, je vous avais prévenu ». Comme si nous n’étions pas quelques-uns à avoir trouvé des signes un peu louches…

Cela étant, je connais un type qui avait prévenu de quelque chose : moi. Rappelez-vous quand Musk a acheté ce qui n’était encore que Twitter et a annoncé tout un tas de décisions que tout le monde trouvait stupide. Mon avis était que quand un zozo dépense une quarantaine de milliards pour acquérir une boite, il sait probablement ce qu’il fait. Depuis, il est devenu l’homme le plus riche du monde (sa fortune estimée a plus que doublé). Sa prétendue folie est à relativiser. Celle des grandeurs, probablement ?

 


Occupons-nous de celle des glandeurs. Les alertes aux dangers du fascisme se multiplient dans les réseaux. Les andouilles continuent à agiter leurs petits bras musclés dans ces derniers et ont l’impression d’agir ! Ils sont persuadés, par exemple, que leurs appels à quitter X porteront leurs fruits mais Mark Zuckerberg semble s’être réfugié aussi dans les tentacules de la pieuvre néofasciste et on va bientôt être obligés de lancer des appels pour quitter Instagram, Facebook et Threads. Et un jour, on découvrira une saloperie sur BlueSky.

Rappelons à nos incorrigibles optimistes qu’il s’agit également d’une société privée qui appartient à des gens qui auront, forcément, un jour, le désir de récupérer un peu d’oseille et vendront leur bijou.

On est peu de choses…

 


Je propose (lâchement) d’arrêter le combat dans les réseaux sociaux et de commencer à se poser la question : pourquoi nos concitoyens (et ceux des autres) votent dorénavant massivement pour des zozos d’extrême-droite ? Dire qu’ils sont eux-mêmes d’affreux fascistes est certainement une raison valable mais cela ne nous empêchera pas de sombrer du côté sombre.

D’un autre côté, on n’a pas eu de guerre sur notre territoire métropolitain depuis 80 ans (à part quelques nationalistes musulmans et néanmoins terroristes qui nous massacrent à l’occasion mais qui sont souvent défendus par le camp du bien). Alors, une bonne guerre ! Et hop ! On retrouvera l’espoir à la libération et on pourra dire à nouveau « plus jamais ça ».

 


Une des difficultés est que nous sommes dans le camp du bien et sacrément progressistes, non de dieu ! Nous oublions totalement que tout ce que nous pensons être bien pour la société n’est pas perçu ainsi par les électeurs. L’opposante à Donald Trump, Kamala Harris, par exemple, a aussi perdu parce qu’elle était vue par le peuple ricain comme une insupportable woke. Oups ! J’oubliais que le vocable « wokiste » était inventé par l’extrême droite pour décrédibiliser la gauche. Tant pis.

 


On pourrait étudier l’ensemble des premières mesures prises par Donald Trump. Il y en a même qui ont été retoquées par leurs juges suprêmes, pour vous dire (alors qu’ils ne sont pas franchement progressistes, d’ailleurs…).

Prenons un article de presse plus ou moins au hasard : « après avoir prêté serment, le président Trump a signé en public une rafale de textes réglementaires destinés à frapper les esprits, sur l'immigration, TikTok, la grâce des émeutiers du Capitole, le retrait des instances internationales sur le climat et sur la santé. »

Lisez donc l’article dans sa globalité. Je vais prendre quelques exemples. Je vous préviens que je vais jouer « à l’avocat du diable ».

Une des mesures est le retrait de « l’accord de Paris ». C’est abominable, la terre va se réchauffer et nous allons tous griller par retour du retour du courrier. Qu’avons-nous dans l’actualité française de début d’année ? Les véhicules catégorisés « Crit Air 3 » sont interdits dans une quarantaine d’agglomérations. En français, tous les types avec une bagnole essence d’avant 2006 ou diesels d’avant 2011, ne pourront plus circuler dans ces patelins. A la limite, on pourrait dire : « bah ». Mais ce qui ressort dans la tête des gens est que la France prend toute seule certaines décisions en faisant croire qu’elle participe à la sauvegarde de la planète.

La question n’est pas de savoir si la mesure est bonne mais si elle ne déclenche pas une telle colère, chez les gens, qu’ils pourraient voter pour des lourdingues à la Trump qui s’assoient sur la défense du climat…

 


Autre exemple… Le gars Trump a dit « Les Etats-Unis ont pour politique de reconnaître deux sexes, masculin et féminin. Ces sexes ne sont pas modifiables et sont ancrés dans une réalité fondamentale et incontestable. » On a, en France, des gens qui tentent d’expliquer le contraire. Il ne s’agit pas de nier la volonté de certains de « changer de sexe » ou de ne pas vouloir être identifié « à un genre » mais de se rendre compte, enfin, les impacts que peuvent avoir certains âneries (c’est du féminin, tiens !) pourraient avoir auprès du grand public.

 


Il ne s’agit pas, pour nous, d’abandonner nos idées mais d’arrêter de vouloir les faire avancer à marche forcée. Il faut donner le temps au temps comme on dit. Prenez la lutte contre l’homophobie. Il y a eu, il y a quarante ans, la dépénalisation, puis, il y a 25 ans, le PACS, puis il y a 12 ans, le mariage… Rien ne presse. Les couples de même sexe sont passé dans les habitudes mais l’homophobie n’a pas disparu pour autant…

 


Continuons les exemples tirés de l’actualité. Plus que deux, tiens !

Une décision de la CEDH (que je n’ai pourtant pas l’habitude de féliciter) a heureusement donné tort à la justice française (et je suis sincère, hors de mon rôle d’avocat du diable) qui avait prononcé un divorce pour faute contre une petite dame qui refusait de ce livrer à son « devoir conjugal ». C’est un peu comme si nos juges français avait déclaré le « viol conjugal » comme légal ! Un homme devrait avoir le droit de sauter bobonne même si elle n’est pas d’accord. D’un autre côté, que devrait penser un gugusse qui n’a même pas le droit de tirer sa crampe dans sa grosse ? Rien n’est blanc ou noir.

Finissons par Trump ! Dans les informations d’aujourd’hui (je ne vais pas chercher loin…) : il « propose d'envoyer les Palestiniens de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie ». C’est évidemment ignoble (et je suis encore sérieux) : virer des gens de chez eux pour mettre fin à un conflit, certes déclenché par des terroristes qui déclarent agir en leur nom, pour tenter d’y mettre fin. Je n’ai évidemment pas de maux. Mais regardons une carte du monde musulmans : il y a au milieu une toute petite enclave avec un pays qui ne l’est pas. Le peuple juif n’a-t-il pas, au fond, droit à un vrai territoire, au sein d’une très vaste contrée ? Cela étant, je gueule assez quand les britanniques achètent des maisons dans « mon » Centre Bretagne, en faisant monter le prix de l’immobilier et en empêchant des jeunes Bretons d’accéder à la propriété sans toutefois penser que ces rosbifs sont mieux chez nous que leur pays de tarés.

 


Il faut être prudent dans nos wokeries et autres gauchisteries : en début de l’an dernier, on a permis de mettre dans la Constitution le droit à l’avortement (qui figure pourtant dans la loi et alors que si on peut modifier nos textes fondamentaux dans un sens, un nouveau président d’extrême-droite pourra les torpiller juste après son élection en utilisant son article 11). Pourtant, on n’a pas, dans cette Constitution, le droit au logement. Ni celui aux slips propres. Ni à la bouffe. Ni à la flotte.

Comment peut réagir un électeur à une telle revendication de victoire de la gauche quand il n’arrive pas à payer ses factures d’eau ?

 

Le pseudo modernisme des « démocrates » américains a permis l’arrivée au pouvoir des pires réactionnaires. Et son équivalent français, la gauche « Terra Nova », s’est déconnectée du peuple en prônant des âneries pourtant moralement très défendables. Elle en est à espérer que la justice condamnera Marine Le Pen pour empêcher son arrivée au pouvoir.

Comme si cela avait gêné Donald Trump ?

 

La gauche, LFI en tête, s’est trompé : elle a réussi à se persuader de faire changer d’avis les électeurs plutôt que de s’adapter à eux.

C’est mal. Mais ça ne l'empêche pas de vouloir bannir des médias qui ne reflètent pas ses avis...

19 janvier 2025

La gauche, c'était mieux avant !

 


Quand je lis certaines publications dans les réseaux sociaux et surtout quand je réponds à mes commentateurs, j’ai souvent l’impression d’être un vieux con de droite, ce qui n’est pas du tout un pléonasme. « C’est sans doute parce que tu l’es » me répondrons les plus facétieux d’entre vous et d’autres imbéciles. Au fond, je m’en fous franchement ou, plus exactement, m’en foutrais si les gens de gauche ne se croyaient pas autorisés à qualifier, politiquement, un peu tout le monde, et ne courrais pas, ainsi, à la perte de ce qui est, tout de même, le camp politique auquel je suis attaché.

Je m’en fous, en fait, d’être considéré comme à droite par des gens qui passent plus de temps à défendre les musulmans que nos propres laissés-pour-compte et je me fous d’être considéré à droite par des féministes qui défendent le port du voile au nom de je ne sais quel principe en France (mais pas à l’étranger, hein !, il faut accompagner les sœurs dans leurs luttes). Je me fous d’être considéré comme à droite par des gens qui ne font que défendre le droit du travail pour des privilégiés, comme les salariés des grosses entreprises (secteur public compris) mais ne font que semblant de penser à la majorité d’entre nous, salariés de petites boites. Je me fous d’être considéré comme à droite par des zozos qui défendent la liberté d’expression mais uniquement quand elle va dans leur sens, qui se moquent de ceux qui disent « je suis Charlie mais » tout en indiquant haut et fort qu’ils vont déserter X parce qu’ils ne sont pas d’accord. « Je suis pour la liberté d’expression mais », n’est-ce pas ? Je me fous d’être considéré comme de droite par des jobards qui oublient les principes de l’Etat de droit, de la justice, de la présomption d’innocence quand ils devraient aussi s’appliquer à leurs domaines de prédilection.

Je me fous surtout d’être considéré comme un type de droite par ceux qui refusent d’admettre les évolutions de la société. Je pense que je suis un progressiste dans ce monde de gauche ou la revendication de la gauche repose sur le « c’était mieux avant » quand ça les arrange…

 


C’était peut-être mieux avant, d’ailleurs, par exemple (puisqu’il nous faut revenir au concret) avec une école qui permettait la réussite à tous, certes surtout aux privilégiés (notamment par la catégorie sociale des darons) et pas seulement la réussite au bac pour une large partie d’une classe d’âge (tant pis si le taux de réussite au bac général n’a pas évolué depuis une vingtaine d’années, tout le monde à la bac même s’il s’agit des bacs techniques ou pro) mais que au bac, laissant ainsi les titulaires végéter dans la misère jusqu’à l’entrée dans la tombe.

C’était peut-être mieux avant, quand il n’y avait pas la mondialisation (qui nous permet pourtant de jouer à Candy Crush sur nos iPhone) et où le choix était facile entre une politique de l’offre et une politique de la demande, cette dernière étant privilégiée à gauche ! Tant pis si, aujourd’hui, l’augmentation des revenus des gens part dans les importations et pas dans une fabrication locale qui permettrait d’augmenter les revenus globaux de notre nation, notamment celui affecté aux braves services publics.

A ce propos, c’était peut-être mieux avant quand on avait des gares partout qui nous permettaient de ne pas avoir des véhicules individuels et des TGV qui nous permettent de travers le pays moins vite qu’il ne me faut pour prendre une cuite. C’était mieux avant quand on avait des bureaux de poste partout et qu’on n’avait pas supprimé le courrier au profit de moyens électroniques. C’était mieux avant quand on ne pouvait pas faire de courses chez Amazon et qu’on ne pouvait d’ailleurs pas en faire tout, sauf à avoir un bon revenu et surtout un véhicule qui permette d’aller « à la préfecture » faire ses achats.

Vous voulez que je continue ?



Bah… Revenons à l’actualité. « Élisabeth Borne revient sur le choix de ne pas rendre le brevet obligatoire pour entrer en seconde » qu’on a pu voir dans l’actualité. Parce que c’était mieux de permettre à des enfants n’en ayant pas la capacité d’aller « vers le bac ». Ou d’aller dans le mur mais après le bac, en espérant qu’ils deviennent tout de même des génies… Peut-on se plaindre d’avoir un fort taux d’élève n’ayant pas savoir de base (lecture, écriture, calcul) en entrant en sixième (ou des députés de la gauche radicale ne pas savoir ou placer la Palestine sur une carte) en évitant joyeusement les contrôles d’aptitude ?

« Marseille : situation chaotique à l'hôpital de la Timone, les chambres mortuaires sont saturées » qu’on voit aujourd’hui ! On peut sourire, néanmoins, en imaginant les Maccabées par deux dans les tiroirs… Est-ce qu’on pourrait ne pas arrêter de gueuler contre les « fermetures de lits » et imaginer une meilleure médecine de ville qui permettrait à la grippe de ne pas devenir une tragédie ?

 

Voulez-vous que je continue ?

 


Bah… Oui, mais pour rigoler, seulement. « Sandrine Rousseau entendue comme suspecte dans une enquête : pourquoi la police a convoqué la députée ? » [spoiler : elle est accusée d’avoir triché sur son adresse pour être candidate aux législative]  Ou : « L’ancien candidat LFI aux législatives Maxence Laurent rejoint le Rassemblement national. »

Ah ! La pureté de la gauche. Celle qui triche. Celle qui fonce vers l’extrême droite…

Celle du camp du bien qui traite tous les autres de fachos.

Celle qui se maintient à 30% dans les urnes mais n'arrête pas de crier que des élus sont illégitimes. 


Sans moi, merci.


Je préfère mon côté réactionnaire progressiste. Je ne nie pas les évolutions liées à l'intelligence artificielles qui nous feront perdre une partie de notre boulot. Je lutte contre l'allongement de la durée de cotisation pour aller en retraite parce qu'on ne pourra pas continuer à avoir du travail pour tous. Pas parce qu'à 62 ans, on deviendra suffisamment vite gâteux pour ne plus supporter le travail. Et pas en expliquant aux "séniors" qu'ils ont basculé dans la sénilité.

18 janvier 2025

Divorce prononcé au sein de la gauche ?

 


Ainsi, le PS a décidé de ne pas voter la censure et c’est une excellente nouvelle ! Je vais y revenir, d’autant que je n’ai pas vraiment écouté les justifications d’Olivier Faure et d’autres cadres du parti. Rien que voir les ronchonnements de Jean-Luc Mélenchon me met en joie. Je cite un de ses tweets : « Ceux qui ne voteront pas la censure qui suivra le vote du budget seront avec le Gouvernement et non plus dans l'opposition. Nous, insoumis, voteront la censure. Nous voulons que Bayrou parte et Emmanuel Macron aussi. Que le suffrage universel décide et qu'on arrête de perdre du temps avec cette comédie grotesque. Voilà notre objectif ! »

La menace…

Rappelons-lui tout de même que le suffrage universel a parlé et a désigné Emmanuel Macron comme président de la République et qu’il a choisi François Bayrou comme premier ministre ce qui est bien dans ses prérogatives. Que ça vous plaise ou non ! Je n’aime aucun de ces deux lascars mais « les urnes ont parlé ». En outre, on peut rappeler que la gauche aurait pu obtenir le premier ministère à l’issue des dernières législatives mais elle est a totalement refusé le jeu démocratique en refusant d’admettre qu’elle n’avait pas la majorité absolue et en tentant d’imposer une candidate qui n’avait rien à faire là.

 


Notons d’abord que le PS a obtenu quelques avancées. On pourra bien sûr juger que ce n’est pas assez mais c’est ainsi que fonctionnent des négociations. En l’occurrence : tu fais ça ça et ça et on ne te censure pas.

Le Rassemblement National avait fait l’erreur, avec Michel Barnier, de voter la précédente censure après avoir obtenu quelques résultats. Il a sans doute montré ainsi qu’il n’était pas encore un parti de gouvernement (la gauche est tellement lunaire que cela va sans doute changer).

Le PS a enfin redressé la barre, en montrant qu’il n’est pas seulement un parti d’une opposition dure mais inutile ! Mélenchon, cette andouille, n’a pas compris qu’être dans l’opposition, ce n’est pas de censurer tous les gouvernements mais aussi de négocier et, tout simplement, de ne pas voter des lois ! En fait, il l’a très bien compris mais pas que son discours ne « convaincrait » que quelques sympathisants.

 


A un moment, il faut voir ce que veulent les électeurs ! Ce n’est certainement pas d’avoir un gouvernement instable et un mépris des institutions au point de vouloir virer celui qui a tout de même été élu au suffrage universel !

En outre, on peut être persuadé de la justesse de nos propositions politiques mais il faut savoir ce que les citoyens entendent ! Je conseillerais d’écouter Pascal Praud. Je ne suis pas du tout d’accord avec lui mais il est écouté par des millions de gugusses qui sont périodiquement amenés à verser des bulletins dans l’urne… Le lendemain du non-vote de la censure, dans son espèce d’éditorial, il fustigeait Bayrou pour avoir accepté des propositions de la gauche qui ruineraient le pays et tout ça. Il ne faut pas oublier qu’il aura été écouté par tous les auditeurs d’Europe 1 et de CNews qui auront pour la plupart été convaincus (même si, évidemment et je me répète, c’est un ramassis d’âneries). C'est un peu ce que je dis dans mes billets au sujet des réseaux sociaux : les militants gagneraient beaucoup à éviter l'entre-soi et à ne plus écouter uniquement ceux avec qui ils sont d'accord.

En plus, voir Pascal Praud gueuler devrait provoquer chez tout progressiste normalement constitué une certaine réjouissance.

 

Toujours est-il que je suis persuadé que les citoyens attendent aussi une certaine stabilité… Ca peut se discuter mais si vous êtes sûr du contraire, je n’en ai pas envie.

 


Revenons à Mélenchon. Il a visiblement décidé qu’il serait le prochain candidat d’une gauche unie à une présidentielle qu’il voudrait anticipée. Il n’y a, derrière tout cela, aucun semblant de démocratie, aucun vote de militants… De la part d’un gugusse qui prétend que « le suffrage universel doit décider ». C’est cocasse.

Reprenez ses récents tweets. Par exemple, il y a peu, il s’en prenait violemment à François Hollande, Olivier Faure et au PS. « C'est au tour du ministre Lombard de le vérifier : le PS ne respecte aucun accord. Celui qu'il a conclu avec Hollande et Faure ne vaudra rien. Heureusement. La girouette votera la censure du budget car toute la gauche va l'y obliger. Au sommet et à la base. » On pourrait se demander pour qui il se prend à vouloir représenter toute la gauche mais le sujet n’est pas là… Pourquoi cite-il Hollande ? « Notre confiance est égale à zéro à propos de François Hollande et de son équipe. Il avait promis d’amnistier 1000 syndicalistes condamnés sous Sarkozy. Il n’a rien fait. Ni pardon, ni oubli. François Hollande est un menteur. Il nous a trahis et trompés. »

Ouh la la ! Je rappelle à Mélenchon que la gauche ne gagnera pas sans être rassemblée et insulter une grande partie d’entre elle n’aidera en rien.

 


Je ne peux m’empêcher de penser que si Mélenchon a choisi d’être à nouveau candidat c’est qu’il se rend compte maintenant qu’un autre candidat insoumis (ou proche) serait probablement battu par n’importe quelle quiche d’une autre formation de gauche. Rappelons-lui que les personnalités politiques de gauche préférées des Français sont, dans l’ordre : Roussel, Glucksmann, Ruffin et Cazeneuve (il n’y a qu’à droite qu’ils arrivent à avoir des gonzesses, dans ce classement, mais je suis hors sujet ; le résultat complet du sondage est par ailleurs ici).  

Objectivement vous iriez voter pour Panot ou Rousseau à une présidentielle ?

 

Le PS a ainsi parfaitement raison de se distinguer des fous furieux de la gauche radicale, ne serait-ce que parce que s’il ne le fait pas, il perd toute particularité. C’est presque un pléonasme et je le serine depuis longtemps.

17 janvier 2025

Faut--il abandonner des réseaux sociaux ?

 


Google « a annoncé qu’elle ne souscrit pas à l’intention de Bruxelles de rendre la vérification des faits obligatoire pour la modération des contenus publiés sur les plateformes numériques. » « En plus de Google, Meta a également annoncé la semaine dernière qu’elle mettait fin à son programme de vérifications des faits sur Facebook, Instagram et Threads. » (à lire ici). Denis, sur son blog, a fait un billet pour chacune des deux informations. Je suis assez d’accord avec lui contrairement à la plupart des utilisateurs des réseaux que je connais.

C’est sans doute les mêmes, d’ailleurs, qui défendaient la neutralité du net, il y a quelques années (le principe était que les opérateurs de télécommunication ne devaient pas intervenir sur le contenu des pages proposées aux braves gens). Ici, le principe est un peu équivalent : les opérateurs concernés (moteurs de recherche, réseaux sociaux…) ne me paraissent pas devoir fournir uniquement des « informations plus ou moins officielles » !

Il leur revient de mettre en œuvre ce qu’il faut pour rester crédibles… En français : si Google se met à fournir des résultats suspects, on ira voir ailleurs ! En tout état de cause, l’Union Européenne n’a pas à fournir des consignes pour cela, consignes qui pourraient aboutir à ne donner que des informations conformes à ce que souhaite « le camp du bien institutionnel ».

 

Il y a eu quelques temps une vague d’annonce de départ de Twitter pour différentes raisons comme la multiplication des fakenews ou une orientation franchement réactionnaire (du moins « muskidées »). Je crois que Ouest-France a été le premier grand média français à se barrer. Aujourd’hui, c’est la Voix du Nord ; dans d’autres domaines, on avait hier la ville de Paris ou l’université de Caen…

Je pense que c’est une erreur (sauf qu’ils n’ont sans doute pas de pognon à dépenser inutilement avec ces âneries). Prenons Ouest-France, ils quittent Twitter parce qu’il y a trop de fakenews mais, en arrêtant d’y diffuser des informations qu’ils jugent fiables, ils ne font qu’augmenter la proportion de fakes…

J’en parlais avec des copains blogueurs, récemment, qui estimaient qu’il y avait beaucoup plus de fakes dans Twitter que dans Bluesky (même si on a appris récemment que les sites de « désinformation » russe commençaient à pointer leur nez). C’est presque une erreur de calcul. Imaginons que dans la même période, Twitter (X) diffuse 100 informations que Bluesky qui en diffuserait 20. Si Twitter a 50% de fakes et Bluesky 10, pendant ce temps, Twitter aura diffusé 50 vraies informations et Bluesky 18.

Il n’y a pas photo : pendant longtemps encore, il y aura plus d’informations dans Twitter que dans Bluesky. C’est presque mathématique. Il reste maintenant, à l’utilisateur, de faire le tri mais c’est valable sur chaque plateforme.

 

Il faudrait, en parallèle (mais de quoi donc ?), voir ce que les utilisateurs font sur les réseaux sociaux. Il est probable que la plupart ne regardent pas les informations politiques mais suivent des stars, des clubs de foot… Moi, par exemple, je lis beaucoup ce que publient des personnalités politiques. Ils disent peut-être des conneries mais ce qui m’intéresse tourne autour des messages qu’ils veulent faire passer, pas des informations qu’ils tentent de donner et qui sont, par nature, militante, donc suspectes (prenez la réforme des retraites, certains disent qu’on n’a pas assez de pognon, d’autres qu’on peut en trouver mais, en fin de compte, cela reste subjectif).

Par ailleurs, comme je le dis souvent, les militants politiques tournent entre eux et font circuler des informations qui vont dans leur sens ! Quel est alors l’intérêt des autres ? Fakes ou pas…

 


Dans ses deux billets, mon confrère Denis évoque des informations, pas réellement des fakes mais des éléments qui pourraient infirmer les données officielles. Je ne suis pas d’accord avec lui (de fait, je considère que ce qu’il dit relève du fake) mais je lui reconnais volontiers le droit d’écrire ce qu’il veut. C’est à moi, « utilisateur final », d’évaluer la véracité des propos ! Certes, je circule depuis assez longtemps dans les réseaux pour mesurer la fiabilité de chacun (mais on n’éduquera pas – à la pratique internet, pas à la politique – les « utilisateurs moyens » en quelques minutes).

Par ailleurs, il faut voir les rapports que chacun peut avoir avec l’actualité. Pour ma part, je me fous à peu près de tout. Vous connaissez mes centres d’intérêt : la politique politicienne vue de la gauche, les réseaux sociaux, les moyens de paiement… autant de sujets que je peux traiter dans mon blog. Pour le reste, je me fous à peu près de tout. Vous me trouvez un ouragan qui dévaste Mayotte ou un incident qui détruit Los Angeles : je n’en ai rien à cirer. J’éprouve de la compassion pour les braves gens mais, au fond, cela ne me touche pas plus que cela et je soupçonne beaucoup de gens de verser des larmes de crocodile. D’ailleurs, le drame en Californie leur a rapidement fait oublier celui dans l’Océan Indien vaut mieux que deux tu l’auras. Ou alors ce qui touche l’Abbé Pierre (qui fait encore parler de lui aujourd’hui) m’amuse plus qu’autre chose vu que c’est une espèce d’icône tombée de son piédestal. La réaction de chacun des indignés est réellement très drôle !

La question est de savoir l’impact que peuvent avoir les fakenews sur les utilisateurs et, notamment, sur leurs choix au moment des votes (et là, on retombe dans mes centres d’intérêt gaiement énumérés ci-dessus). Je ne nie pas qu’il y en ait, sinon on ne parlerait pas de l’ingérence de Poutine, Trump, Musk et des trois petits cochons mais j’ai un sérieux doute. En d’autres termes, ce n’est pas les fakenews réactionnaires qui ont fait monter l’extrême-droite en France mais la connerie des formations politiques…

 

Parallèlement à tout cela, il y a eu, récemment, une annonce de Facebook au sujet de la modération… Dorénavant, les insultes homophobes, racistes et autres vont être permises. En fait, ça ne me dérange pas plus que cela. Je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de traiter un connard de connard. Quand je suis insulté, je bloque l’abruti ou je le méprise et basta ! Je suis un peu soupe au lait quand j’ai bu et je le traite de connard. Meta fait la révolution dans Facebook pour autoriser un peu tout mais ça ne gêne personne que je sois traité de vieux dans Threads.

Pour les propos relatifs aux préférences LGBQImachin ou aux apparences ethniques, je comprends très bien que les gens concernés puissent être choqués. Il n’empêche qu’un système de modération ne peut détecter ce qui relève de la vraie insulte ou d’un caractère méprisant à ce qui ressemble à une simple vanne. Récemment, après être passé chez le coiffeur, j’ai diffusé une photo de moi et j’ai écrit en commentaires que je ressemblais à une vieille lesbienne cancéreuse… Cala n’avait rien de méprisant (je ressemblais effectivement à une copine gouine lesbienne mais avec, en plus, les traits tirés comme si j’étais malade). Le commentaire a été automatiquement supprimé.

Une autre fois, il y a bien plus longtemps, j’avais été banni de Facebook 24 heures parce que j’avais traité un copain de tafiole or, pour moi, tafiole signifiait « homme efféminé »  ou « peu viril » (ce qui n’est pas une critique) et n’avait rien à voir avec la sexualité (et quand bien même, ça ne serait pas une critique).

 


A un moment, il faut tout de même se rendre compte que la loi doit primer dans la restriction de la liberté d’expression (il y a des lois contre les discriminations, les incitations à la haine et j’en passe). On ne peut pas critiquer les IA qui nous envahissent dans tous les sens… et les applications qui ne veulent plus laisser des choix aux mains d’algorithmes foireux.

Sans compter qu’on ne peut pas défendre à la fois la liberté d’expression et prôner des limitations à celle-ci.

Vous pouvez le traiter de vieux, de gros, d’alcoolique… Est-ce une insulte ou la vérité ? Est-ce que la personne qui emploie ces mots le fait par affection ou par haine ? Il est par contre mensonger de prétendre que j’ai une cravate à chier vu que je n’ai plus de cravate.

 

Ca serait donc une fakenews dont personne n’a rien à branler. On y revient toujours.

08 janvier 2025

Le Pen est mort, vive Le Pen ?


 

Par hasard, j’ai appris très trop la mort de Jean-Marie Le Pen (avant que Google News ne dispose de l’information). J’ai foncé dans les réseaux sociaux pour raconter des bêtises. Je suis revenu quelques temps après et j’ai vu qu’un tas de lascars se réjouissaient de ce trépas. On l’a vu le soir dans les rues, il y a même eu des scènes de liesse !

Dans quel pays de sauvage pouvons-nous être pour que l’on se réjouisse de la mort d’un homme qui ne présente aucun danger (désolé, mais pépé n’est plus étanche, à 96 balais et ne risquais plus trop de transformer nos contrées en une dictature fasciste) ? Comment peut-on se réjouir d’un événement qui ne changera rien mais plongera des proches – même haïssables – dans la douleur ?

 

On peut évidemment déconner, hein ! Par exemple, il aurait été de bon goût de demander quand aura lieu la crémation. Cela étant, environ 18 343 320 personnes sur 14 234 267 utilisateurs de réseaux sociaux ont déclaré que la mort du vieux est un point de détail. C’est trop. D’ailleurs, la plupart ont pris un four. Un four et au pas malin. On peut broder.

Evidemment, cet énergumène était un affreux. J’ai vu, ce matin, plusieurs vidéos avec des compilations de ses discours odieux. Je vais vous dire : je me demande même si le gugusse ne détestait pas un peu les étrangers, les juifs et les homosexuels. Certes, il a fait renaitre l’extrême-droite en France, la transportant putativement dans les heures les plus sombres de son histoire mais plutôt que de danser la carmagnole place de la République, on mériterait tout de même de se demander pourquoi, maintenant, environ un tiers des électeurs votent pour le RN ou équivalent…

 

Je ne sais pas si les imbéciles qui se réjouissent de la mort de vieillesse d’un type devenu inoffensif sont majoritairement de farouches opposés (au moins officiellement) à la peine de mort. Je pense qu’il faudrait augmenter les budgets de psychiatrie.

Je me demande même si voir autant de gens se vautrer dans cette liesse ne fait pas monter les scores de l’extrême-droite.

 

C’est vous dire. Je préfère encore les complotistes aux ravis de la crèche inconscients. Par exemple, je me demande si la mort de Le Pen n’a pas été accélérée par du personnel soignant islamogauchiste pour faire oublier les 10 ans des attentats de Charlie.

On peut déconner (c’était le sujet de mon billet d’hier, au sujet de la liberté d’expression) mais est-ce vraiment subtil de fêter la mort d’une baudruche sénile ?

La réponse est non. Nous vivons dans un pays de sauvages. Je crois savoir lequel. On va dire que c'est le pays des lumières mais certainement pas à tous les étages.

07 janvier 2025

Sondage : on peut rire de tout mais pas avec tout le monde (surtout pas avec les Insoumis)

 


On va me dire que je suis obsédé mais un sondage vient de sortir, le jour anniversaire des attentats de Charlie (et de la mort de Le Pen, c’est louche) au sujet de la liberté d’expression et des dessins de presse.

Il en ressort un tas d’information au sujet de nos amis LFI. Les sympathisants de ce machin et de LR sont les plus nombreux à penser que l’on ne peut pas dire n’importe quoi sous couvert de la liberté d’expression. Il ne se privent pourtant pas vraiment… A la limite, pourquoi pas ? Attendons d’arriver aux thèmes honnis.

Les musulmans sont la catégorie des braves gens qui supportent le moins la liberté d’expression. Ca vous surprend ?

 

Une majorité de Français est partisan de la liberté de blasphème (mais 62% « seulement » ; c’est désespérant). Ce sont largement les proches de LFI qui sont les plus opposés ! Ce n’est pas franchement ce que l’on pourrait attendre des sympathisants de gauche. Ce ne sont pas les musulmans qui sont les plus opposés (ils sont un peu plus nombreux que la moyenne des « religieux ») mais les protestants.

62% des Français pensent qu’on ne peut pas rire de tout. C’est fou ! Ce pauvre Desproges doit se retourner dans sa tombe en constatant que les imbéciles oublient sa maxime : « on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui » (en fait, il a dit « pas avec tout le monde »). Quitte à citer Wikipedia : « Peut-on rire de tout avec tout le monde ? » « il répond simplement « c'est dur », dans le sens où lui, Pierre Desproges, n'a pas envie de rire avec tout le monde et en l’occurrence ce jour-là avec Jean-Marie Le Pen (il dit par la suite qu'il est au-dessus de ses forces de rire avec « un stalinien pratiquant », un « terroriste hystérique » ou un « militant d'extrême droite ») »

Le hasard du calendrier…

 


Revenons à notre sondage. « Etrangement », ce sont les proches des écolos qui pensent que l’on ne peut pas rire avec tout le monde, suivis par ceux de LR et du RN (ces derniers étant paradoxalement ceux qui pensent que l’on a le droit de dire n’importe quoi).

A propos des dessins de Charlie qui ont fait polémique. Il est assez inquiétant de constater que ce sont les jeunes qui considèrent que Charlie aurait du s’abstenir de les publier. Tout comme les Insoumis… Et les protestants (devant les musulmans). Cela étant, visiblement, les musulmans pensent surtout qu’on ne peut pas rire de leur religion (la question précise portait sur le dessin de Cabu « c’est dur d’être aimés par des cons »).