30 novembre 2010

Un club d'échecs au Kremlin-Bicêtre

Tous aux Echecs!


Vous êtes débutant(e) ou confirmé(e), jeune ou moins jeune, vous voulez partager un moment de détente autour d’un échiquier?

Les joueurs de l’association KB-Loisirs Echecs vous accueillent pendant la semaine en soirée et le Dimanche pour des parties « loisir » en toute décontraction.

Pour vous renseigner, contactez l’association KB-Loisirs Echecs à l’adresse kb.echecs@gmail.com ou par téléphone au 06.86.91.78.60

(à lire ici)

Le gel et le clochard

C’est avec mon Google Reader que j’ai appris la mort d’un SDF. Pierre Gosnat, le député de notre circonscription et maire d’Ivry-sur-Seine, en a fait un billet sur son blog.

Je pourrais faire un billet politique, dénoncer le manque de moyens comme M. Gosnat, ou m’interroger, comme Isabelle, sur les consignes données aux centres d’hébergement, mais, j’ai été voir la dépêche d’information.

J’ai lu « Hier, le corps sans vie d’un sans-domicile-fixe (SDF) de 78 ans a été découvert à Ivry, devant une entrée de secours du centre commercial Quai-d’Ivry. »

J’aurais pu lire : « Hier, le corps sans vie d’un sans-domicile-fixe (SDF) de 78 ans a été découvert à Bicêtre, devant une entrée de secours du centre commercial Leclerc ».

Trois kilomètres séparent les deux centres commerciaux.

J’aurais alors pensé à mes SDF à moi. Simon Le Clochard est un ancien personnage de mon blog bistro. Un vrai salopard. Deux fois, il avait fait une collecte pour pouvoir payer un enterrement décent à sa pauvre épouse. Il écumait la ligne 7 tous les jours, parfois avec sa béquille, parfois sans, selon le personnage qu’il s’était créé. Il était très fort. Vous l’avez peut-être rencontré, c’était il y a plus de 3 ou 4 ans. « Bonjour, vous me connaissez peut-être, je suis passé à la télé. J’étais le Président de l’Association des Garçons de Café. » Quand j’étais dans la rame, il me surveillait du coin de l’œil pour que j’évite de raconter une connerie cassant son discours. Le soir, il arrivait à la Comète et donnait sa recette au patron pour qu’il lui donne des billets en échange de la mitraille. Il gagnait presque autant que la plupart des clients. Il confiait souvent sa recette au patron, pour éviter de se faire dépouiller par ses collègues, dans les centres d’hébergement.

Simon puait. Abominable. Je l’ai même vu une fois pisser au milieu de la Comète.

Une fois trop plein, il allait aux cabines téléphoniques et appelait les pompiers, le SAMU social et le 17 pour dire qu’il y avait un clochard qui dormait au milieu de la place ou au bas des marches, entre Leclerc et La Comète puis il venait s’y coucher. Parfois, les trois « institutions » se déplaçaient. On avait fini par sympathiser par les intervenants qui auraient à supporter son odeur pendant le trajet en voiture.

Parfois, il séjournait à l’hôpital, sous je ne sais quel prétexte. Il revenait propre, bien coiffé, avec des fringues neuves.

On n’a plus de nouvelles. D’après Johnny, il aurait été pris en charge par une association et finirait ses jours en lointaine banlieue.

Johnny est son remplaçant. Beaucoup moins doué que Simon pour toucher de l’oseille ou se faire héberger. Toujours propre, je n’ai jamais su où il allait se laver et laver ses fringues. Par contre, il refusait les hébergements d’urgence. Je ne sais pas où il couche, probablement dans le porche, de l’autre côté de la Nationale 7, à côté de l’ancienne Pizzeria.

Les deux hivers derniers, il venait passer les heures les plus froides de la soirée à la Comète, dans un coin où il ne gênerait pas les clients. Il se finissait au Ricard, pour trouver le sommeil, Ricard que nous lui payions, mine de rien. Quand on oubliait, il venait nous voir : « Hé ! Nicolas, t’as pas 2€50, je te les rends demain. » Je ne sais pas combien de 2€50, il me doit, au bout de ces deux ans. C’était un peu « mon pauvre », je crois.

Je ne l’ai pas encore vu, ce mois-ci, à la Comète. Il est toujours dans le quartier, sur les marches de Leclerc mais n’est pas encore passé à la Comète. Le fauteuil où il s’installait pour ne gêner personne n’est pas là. Peut-être n’ose-t-il plus rentrer ou a-t-il trouvé un autre coin ?

J’espère ne pas avoir de ses nouvelles par une alerte Google, un de ces matins qui suivent des nuits glaciales, où bien emmitouflés dans nos couettes, on oublie ceux qui dorment dehors.

ONU - La peine de mort pour les homosexuels n'est plus injustifiée

"L'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 16 novembre un amendement visant à retirer la préférence sexuelle des motifs de condamnation des exécutions injustifiées, parmi lesquels elle figurait depuis 1999.

C'est surprenant et c'est à lire chez Hern.

Ségolène Royal lance la campagne : je m'en fous, j'habite en ville

« Ah ! Tiens ! » a recueilli 100% des réponses au sondage que j’ai lancé, hier soir, au bistro, à l’annonce de la candidature de Ségolène Royal aux primaires, auprès d’un échantillon représentatif des clients locaux : Corinne, Tonnégrande, Michel, Mathieu, le Gros Loïc, Mohammed, le Vieux Joël.

La question était : « Que pensez-vous de l’annonce de Ségolène Royal ? » Trois réponses étaient proposées « 1. C’est bien. 2. C’est mal. 3. Ah ! Tiens ! ».

Yann Savidan pourra plaider coupable : c’est lui qui me rappelle que j’ai promis de faire un billet sur le sujet, hier.

Sarkofrance se réjouit de cette candidature : « Ségolène a au moins un double mérite, qu’on l’apprécie ou pas : primo, elle clarifie le débat interne au parti socialiste sur le sens à donner à ses primaires, après le cafouillage des jours passés ». Il est optimiste, mon confrère : elle est à l’origine du cafouillage…

D’ailleurs, le mois dernier « sur France 5, elle avait ainsi déclaré: "J'ai pris des engagements avec Martine Aubry. Je ne ferai pas d'annonce intempestive avant de lui en avoir parlé avant". »

On a le droit de changer d’avis. On peut très bien changer de stratégie. C’est à peu près tout ce qui marquera les électeurs.

Melclalex se réjouit également : « si vous voulez mon avis, ça va secouer le cocotier socialiste sévèrement. J'en entends déjà jouer les pleureuses. » Mouarf ! Je préfère jouer les pleureuses aujourd’hui qu’en mai 2012. On nous expliquera encore que ce n’est pas de sa faute mais de celle du parti.

Dagrouik est content aussi mais il a tort de dénigrer les comptoirs : c’est là, avec les cantines et les machines à café, que se font les élections…

Romain constate la capacité de Ségolène Royal a « faire l’événement » : en l’occurrence, elle vient de lancer la campagne en donnant un coup de pied au cul à l’appareil. Cyril est à peu près sur la même position. Pazmany est sur un nuage.

Dominique est plus pessimiste : « Ben, ça démarre très mal quand même je trouve ». Je suis d’accord. Arnaud ne donnera pas sa voix à Madame Royal.

FalconHill rigole. Je crois bien qu’il a raison.

Cela dit, j'ai eu une crise de rire en écoutant la radio, ce matin. Le "commentateur" comparait Ségolène Royal à Jacques Chirac, fin 2004.

29 novembre 2010

Ségolène Royal candidate aux primaires

J'ai mon Twitter qui de réveille. Rappelez moi de faire un billet demain.


-- Post From My iPhone

2012 : la fin des blogs de gauche ?

Yann avait pronostiqué l’avenir des blogs de gauche an cas de victoire du PS en 2012. Juan reprend l’idée et la transforme en chaîne de blog : il me faut maintenant lire dans le marc de houblon et prévoir l’avenir. Tout comme Juan, je ne parierais pas la culotte de ma grand-tante sur la victoire de la gauche en 2012. Ca n’empêche pas d’y rêver. Néanmoins, avec la neige, ce matin, il vaut mieux mettre les chaînes…

Dans la blogosphère, les blogs de droite sont assez peu visibles pour différentes raisons, la première étant qu’il est plus facile d’être dans l’opposition que dans la majorité, surtout en période de crise, quand à peu près toutes les décisions sont critiquables.

« Dans 18 mois, nombre de blogs de gauche se saborderont. DSK aura gagné. Inutile de continuer à bloguer, à quoi bon la vigilance ? Rimbus, Dagrouik, le Coucou, Romain Blachier, Elmone, Melclalex, Gaël, Nicolas, Disparitus, Seb ou Menilmuche, Gabale et moi-même devront raccrocher ou trouver d’autres sujets de divagations blogosphériques. Olympe aura toujours matière à dire, Eric aussi. Mrs Clooney s’est déjà reconvertie. »

FalconHill, Authueil, Le Chafouin, Seb et l’Hérétique seront dans l’opposition.

Partageons mon avis devrait continuer. Une sorte de routine s’est emparée de moi. Tous les matins, ouvrir un site d’information généraliste, Voila, Yahoo, Google News. Lire en diagonale un paquet de dépêche en essayant de trouver un détail qui m’inspire. Imaginer une note et plonger dans l’autre routine, celle du métro, du travail.

Parfois, une nouvelle me fait aussi revenir dans la vraie vie. Tiens ! Il neige en Bretagne. J’espère que personne n’est emmerdé dans la famille. D’autres me laissent de marbre. Tiens ! Un type a abandonné sa fille dans un parking pour aller en boite de nuit. Personne n’est mort. Pourquoi on en parle ? Certaines m’intéressent pour des raisons bizarres. Tiens ! Que pense Djibril de la situation en Côte d’Ivoire ? J’espère que sa belle famille est en sécurité, si ça chauffe.

2012…

Trois ans et demi qu’on attend. Et il faudrait déjà imaginer la suite.

27 novembre 2010

La déclaration d'Edouard Balladur à propos des commissions

"Je ne sais rien, c'est ma femme qui fait les courses".

(avec Twitter, abonnez vous à @pierrederuelle)


-- Post From My iPhone

Entente cordiale au Parti Socialiste ou tempête dans un verre d'eau ?

Les observateurs politiques semblent émoustillés par l’histoire de pacte de non-agression entre Ségolène Royal, Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, annoncé par la Première Secrétaire du PS, avant-hier et rejeté par Ségolène Royal, hier.

Avant de faire un billet pour critiquer la position de Ségolène Royal, j’ai voulu savoir précisément ce que Martine Aubry a dit.

« Nous avons déjà dit que nous réfléchissons ensemble. Ségolène (Royal) a dit qu'elle souhaitait aussi réfléchir avec nous et donc nous proposerons une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre. »

Le mot pacte n’est pas utilisé, il n’y a pas d’engagement, il n’y a que du bon sens : « Nous ne nous transformerons pas en machine à perdre en nous déchirant entre nous » que  voulait dire Martine Aubry et j’approuve. Il y a probablement un accord entre Madame Aubry et DSK et « Ségolène » a exprimé son souhait de participer aux discussions.

Point barre.

Gabale, inquiet quant aux chances du PS de se relever, reprend les propos de Ségolène Royal : « Les primaires ont été promises aux Français, qui doivent pouvoir venir choisir le candidat de la gauche donc je ne veux pas qu’il y ait de malentendu. »

Yann s’attarde aussi sur les propos de Madame Royal. Cyril aussi : « le flou actuel est mal vécu par les gens. Plus que jamais, l’heure est venue d’avancer sur les primaires. C’est la meilleure façon de lever toute ambiguïté sur le sujet. On s’est engagé, on doit tenir sinon on ne sera pas crédible. » 

La presse nous en dit un peu plus sur les propos de Ségolène Royal : « Je suis extrêmement ferme. Je serai la garante du bon déroulement des primaires. Je ne veux aucune ambiguïté sur ce qu'a été dit par Martine » « Toutes les interprétations qui laissent croire qu'il y a une alliance pour empêcher les primaires ne correspondent absolument pas à la réalité. »

Plus généralement : « Pour elle, il y a des "discussions", une "entente cordiale sur un état d'esprit" entre eux trois, mais pas "sur une remise en cause des primaires".

Affichant depuis avril l'unité avec Mme Aubry, Mme Royal, dont la devise est "unis, nous gagnerons, divisés nous perdrons", admet que "l'union est un combat".

Mais pour afficher sa volonté de prendre toute sa part à la compétition, Mme Royal ajoute : "Personne ne s'interdit d'être candidat aux primaires, y compris moi". Avant d'asséner : "Je n'irai pas dans un dispositif qui empêcherait les primaires pour une quelconque raison de confort personnel", en allusion à peine voilée à Mme Aubry et DSK. »

Je résume : Ségolène Royal défendra les primaires jusqu’au bout mais ne nie même pas un pacte qui par ailleurs n’existe pas.

C’est un journaliste qui a ajouté « en allusion à peine voilée à Mme Aubry et DSK. » et les analystes de tous poils se sont précipités…

Trois lignes de Martine Aubry alimentées par trois ou quatre phrases de Ségolène Royal ont déclenché une tempête dans un verre d’eau parce que l’actualité politique est vide de tout autre événement susceptible d’intéresser qui que ce soi.

D’ailleurs, hier, je n’ai fait que deux courts billets. Ce matin, la situation est presque identique. Voyons Google News : Obama a eu un accident au basket et s’est fait coller des points de suture, le chômage baisse vaguement mais l’augmentation sur un an est dramatique, fin de campagne en Côte d’Ivoire, des élections à Haïti, le bordel en Corée,

La routine, quoi…

Il n’y a rien.

L’information mise en une est donc la grogne au PS histoire d’attirer le client polémiste. Un article de 22 lignes.

Rien.

26 novembre 2010

Des primaires primaires

Une dangereuse andouille conspiratrice m’a envoyé un mail ce matin pour m’obliger à réfléchir à la situation du Parti Socialiste et plus précisément à l’annonce par Martine Aubry d’un pacte entre les ténors.

Ce qui m’amuse le plus avec ces primaires, c’est la vitesse avec laquelle je change d’avis à leur propos. Lors de leur annonce, j’étais pour, au nom de la démocratie. Ensuite, quand on a commencé à parler de ce pacte, je suis devenu contre : à quoi ça sert de voter si on connaît déjà les candidats. Il y a quelques semaines, j’ai commencé à penser que ni Martine Aubry, ni Dominique Strauss-Kahn ne se représenteraient. Je suis donc redevenu pour.

Hier, à l’annonce de Madame Aubry, j’ai de nouveau changé d’avis : redevenu contre. Ce matin, après avoir été obligé de réfléchir, je suis de nouveau pour. Je parierais bien qu’à midi je serai contre.

Toujours est-il qu’il est 8h47. Je déclare formellement que je suis pour. Les primaires ont été annoncées, elles doivent se tenir. Elles seront l’occasion au Parti Socialiste de faire parler de lui et à chacun d’exprimer ses positions.

Je rappelle aussi que je suis pour les avancer mais on ne me demande pas mon avis.

Je pense que Martine Aubry est obligée d’annoncer ce pacte pour faire porter la responsabilité d’une éventuelle rupture sur le premier à prononcer des conneries. Elle permet aussi d’affirmer au grand public le poids des trois principaux candidats possibles pour éviter que les noms des autres ne circulent trop… Elle montre au public que le PS a une équipe forte à sa tête.

Enfin, j’en sais rien, quoi ! Qu’est-ce qu’il a, l’autre, à me faire réfléchir le matin ?

La conjuration des chaussettes rouges


Le Coucou lance un cri que je vous invite à relayer. Les chaussettes rouges sont monopolisées par nos élites et on n’en trouve plus dans nos supermarchés. De fait, on est obligés de mettre des chaussettes grises et notre monde s’en trouve affecté.  Le moral est en baisse : nous ne consommons plus. La croissance est en panne.

25 novembre 2010

Contre le viol et les pétitions

Quand j’ai appris par Olympe le lancement d’une campagne « contre le viol », j’ai immédiatement adhéré : la honte doit changer de camp. Les violences faites aux femmes doivent cesser et tout ça.

Par contre, quand j’ai vu qu’une pétition « contre le viol » était lancée, je suis resté dubitatif. Je me demande bien à quoi elle va servir, à part éventuellement desservir la cause. Par exemple, je suis contre les accidents de la route, je ne vais pas lancer une campagne contre les accidents de la route. Je suis contre le sida, il ne me viendrait pas à l’idée de faire une pétition « contre le sida ». D’ailleurs, dans mon introduction, j’ai mis « contre le viol » entre guillemets…

J’ai néanmoins fermé ma gueule pour ne pas m’attirer les foudres des féministes… Jusqu’à ce que je tombe sur ce billet de ZoneZéroGène que je vous recommande.

24 novembre 2010

Discours de politique générale, très générale d'ailleurs

Ah ! François Fillon a prononcé son discours de politique générale.

« Mon premier engagement, c'est qu'il n'y aura pas de hausse d'impôt. Et ma seconde conviction, c'est que le statu quo n'est pas possible. »

Devons-nous en conclure qu’il y aura une baisse ! Ca commence bien, avec la situation de nos finances…

« François Fillon a indiqué que la concertation nationale sur la dépendance, déjà annoncée par Nicolas Sarkozy, serait élargie à toute la protection sociale, citant notamment la régulation des dépenses de santé. »

Ah ! La fameuse cinquième branche pour la dépendance… Elle serait donc financée par une baisse des dépenses de la sécu ? On rembourse moins les malades ? On augmente le forfait hospitalier ? On supprime des postes de toubibs ou d’infirmières dans les hôpitaux ?

« Après la réforme des retraites, cette concertation devra aussi "examiner les voies et le moyens de réguler les dépenses de santé, de fixer la part des régimes obligatoires et complémentaires et de diversifier les modes de financement", a-t-il ajouté. »

Il n’y aura pas de hausses d’impôt mais on recherchera des financements ailleurs ! Où ?

« "D’ailleurs de quoi pourrions nous rougir? D’avoir réformé les universités, (...) les retraites » Travaillons plus longtemps « d’avoir rééquilibré nos institutions » Tous les pouvoirs au Président « d’avoir instauré le service minimum » On l’a vu pendant les récentes grèves…  « d’avoir stoppé la spirale de la délinquance » et l’augmentation des attaques aux personnes ? « d’avoir réussi le Grenelle de l’environnement » Sans aucune mesure forte, sans adaptation de la fiscalité, … « d’avoir affronté avec succès la pire chaîne d’avanies qu’un système capitaliste puisse produire ?" » Ah bon ! La crise est finie ? La dette ne s’est pas magistralement accrue ?

Ils ne changeront donc jamais !

Jusqu'où descendra-t-il ?

On parle souvent de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy qui baisse à un point qu’elle devrait finir négative… Un nouveau sondage pour les prochaines présidentielles est tombé hier, face à Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy ferait moins de 40% des voix ! Les chiffres sont cruels mais même une partie du socle électoral de droite est prête à voter pour le candidat soutenu par le Parti Socialiste, du jamais vu ! Même François Mitterrand, en 1988, n’avait pas réussi à atteindre 55%, score que feraient Martine Aubry et François Hollande si le scrutin avait lieu maintenant, juste suivis par Ségolène Royal.

Les sondages à propos de l’élection ne m’intéressent pas en tant que tel, tout pouvant se passer, mais en tant qu’indice de popularité, ils sont captivants : un quart du socle traditionnel des électeurs de droite, ceux qui pensent que les socialistes mangent les enfants, envisage de voter à gauche pour se débarrasser de la droite de gouvernement actuel et de ses méthodes.

C’est la débandade !

Nicolas Sarkozy a beau dénoncer les polémiques à propos de Karachi et malgré sa connivence avec les journalistes (lire Philippe et voir Rimbus), le fiasco est total. Même Valéry Giscard d’Estaing enfonce le couteau dans la plaie.

Voila Jean-Pierre Raffarin qui crée un « sous-groupe » au Sénat pour se démarquer de l’UMP. Alain Juppé accepte de déclassifier « les documents ». Jean-François Copé place ses hommes et se prépare sereinement (El Camino le voit même dès 2012). Nicolas Sarkozy est même sifflé au Congrès des Maires de France.

Ca va s’arrêter quand ?

  

23 novembre 2010

Julien Guiomar et un blog politique ?

C’est avec un twit de Rimbus, hier soir, que j’ai appris la mort de Julien Guiomar, hier soir, et c’est le billet de El Camino qui me rappelle que je m’étais promis d’en faire un, de billet, pour le blog bistro mais il se retrouve ici, pour rebondir sur mon billet à propos de l’utilité des blogs politiques…

A quoi ça sert de faire un billet quand un acteur (ou une personnalité) qu’on aime bien meurt ? Je suis qui, moi, pour me déclarer autorisé à rendre un hommage ?

Pourtant, je l’aimais bien, Julien Guiomar. D’ailleurs, il jouait dans le dernier film que j’ai vu à la télé, il y a trois semaines (je ne regarde la télé que quand je suis en vacances chez ma mère). Un vieux machin, avec Belmondo. Julien Guiomar jouait le rôle d’un vieil ermite, « oncle » de Belmondo qui avait un rôle de mythomane. « L’Incorrigible » qu’il s’appelait le film, me rappelle Google.

Ca intéresse qui, que j’aime bien Guiomar ? Que je ne regarde pas la télé sauf pendant les vacances chez ma mère ? Que j’utilise Google pour me rappeler le nom du dernier film que j’ai vu ?

J’étais au comptoir de la Comète, hier soir, quand j’ai « reçu » le twit. Il y avait Tonnégrande, le vieux Joël et Nicocerise que j’avais croisé dans le métro. Amusant : on prend les mêmes lignes aux mêmes heures. Sa femme va faire la gueule s’il s’arrête à la Comète tous les soirs. Il y avait aussi le patron. Je leur ai dit : « Ah ! Tiens ! Julien Guiomar est mort. » La plupart ignorait de qui il s’agissait jusqu’à ce que je leur présente la photo « Ah ! Julien Guiomar, tu avais dit Julien Guiomar. »

Et tout le monde de se rappeler de quelques rôles jusqu’à ce que nous évoquions, avec tendresse, l’immonde patron de chaîne de bouffe, dans « l’aile ou la cuisse ».

Je n’ai rien à dire sur Julien Guiomar. Il se rajoute aux autres morts de l’année : Ginette Garcin, Bernard Giraudeau, Bruno Cremer, j’en oublie. Les visages et les noms restent gravés dans nos mémoires.

Yann a fait un billet, hier soir, pour informer ses lecteurs de l’histoire de Nicolas Sarkozy qui traite les journalistes de pédophiles. N’allez pas croire que je stigmatise Yann, hein ! Je prends juste l’exemple d’un blogueur qui a à peu près les mêmes réflexes de blogage que moi. D’ailleurs, si j’avais été chez moi, j’aurais fait un billet aussi. Il l’a fait à 18h50, la nouvelle était fraiche, autant que les lecteurs apprennent l’information par le blog que par la presse. Et ça intéresse google. Mais quel est l’intérêt, au final, de faire un billet de blog purement informatique pour une nouvelle qui fera la une de tous les sites d’information quelques heures après ?

En discutant avec Mathieu, suite à mon billet sur l’intérêt des blogs politiques, on se demandait si la démarche n’était pas, même, contre productive pour la crédibilité des blogs politiques. Pour aller plus loin, FalconHill et Yann font des billets pour dire ce qu’il pense de cette histoire. Je n’en ai pas fait et je les félicite pour avoir trouvé quelque chose à dire sur le sujet. Moi, je n’ai rien à dire sauf que je suis fatigué des expressions du Chef de l’Etat, depuis 2002, le karcher et tout ça… Alors pourquoi faire des billets de blogs, je suppose que les éditorialistes de la presse nationale ou régionale s’en sont donnés à cœur joie. Que dire de plus ?

Mais pourquoi faire un billet pour dire qu’on aimait bien Julien Guiomar alors que j’étais incapable de me rappeler, hier, d’un film où il avait joué pour leur dire de qui il s’agissait ? Il a fallu l’iPhone pour montrer sa tête.

Ca intéresse qui de savoir que j’ai oublié le nom des principaux films avec Guiomar ?

Mais j’aimais bien Julien Guiomar.

22 novembre 2010

Dans vingt ans

Nous sommes le 22 novembre 2030 et comme souvent, au cours de ces 25 années de blogage politique, je ne suis pas très inspiré. Alors je réponds à la chaîne lancée par Lomig à l’occasion des 23 ans de son blog, invitant les blogueurs politiques à raconter des leurs.

C’est fin 2005 que tout a commencé, j’avais déjà mon blog familial où je racontais mes conneries de bistro, comme, par exemple, le 22 novembre 2010, un voyage en Bretagne. Auparavant, à l’occasion un sombre referendum, je m’étais très intéressé aux débats politiques de « simples citoyens » sur Internet alors, finalement, j’ai ouvert un nouveau blog pendant les vacances de Noël et je me suis lancé, avec un seul slogan : "Des liens, bordel ! Des liens !".

Ce 22 novembre 2010 est une date importante puisqu’il marque le début des révélations de Jacques Chirac dans l’affaire Karachi. Ceci est une fiction, nous ne sommes en 2030. Les blogs étaient en folie et la période fut fascinante. Tout d’abord les accusations poussèrent tout le peuple dans la rue, les députés et élus de la majorité en tête, entrainant la démission du Président de la République en exercice.

Conformément à la Constitution, une nouvelle élection fut lancée. Martine Aubry en tant que Première Secrétaire du PS était la seule à avoir la légitimité pour être candidate, faute d’avoir le temps de mettre en place un processus de désignation d’un candidat ce qui fut salvateur pour la gauche en lui évitant l’organisation de dramatiques primaires qui faisaient de lui la machine à perdre depuis plus de quinze ans.

Martine Aubry, d’ailleurs, constitua un Comité des Sages issus des pieds de tous les partis politiques pour faire une constitution qui privilégiait les projets politiques plutôt que le culte du chef.

Nous commencions alors à sortir d’une grosse crise financière et commencions à prendre les mesures de bonne gestion correspondantes avec notamment la suppression de toutes les aides sans condition aux groupes industriels quand un fâcheux concours de circonstances provoqua la plus grosse crise économique de tous les temps, début 2012.

Deux géants de l’informatique de l’époque, Apple et Google, avaient décidé de fusionner et de racheter Facebook pour un montant de l’ordre de 420 milliards de nos anciens Euros. Au même moment, tous les opérateurs téléphoniques d’Europe se liguèrent pour bloquer les accès aux applications Google et Facebook pour une sombre histoire de paiement de bande passante. S’en suivirent une chute brutale de la valorisation boursière d’à peu près tous les industriels concernés par Internet. Mon blog, hébergé par une filiale de Google, devint inaccessible pendant quelques mois. J’en avais donc créé un nouveau hébergé en France ou nous pouvions continuer à raconter des bêtises.

D’ailleurs, je me rappelle d’un billet rédigé après un Kremlin des Blogs aviné, un peu avant cet épisode. J’avais fait l’erreur de rédiger mon compte rendu en rentrant à la maison, en substance : « Bordel ! Ca fait 40 ans qu’on nous casse les couilles avec ces histoires de crise économique, alors une de plus, hein ! D’ailleurs, il n’y a que deux moyens de sortir d’une crise : la guerre ou un gros bordel économique créant de l’inflation. » Je n’y comprenais alors pas plus en économie que maintenant.

Yann Savidan, au réveil, avait encore des résidus de la veille quand il a lu mon billet et en a fait un pour rebondir sur le thème : « Organisons une crise économique pour éviter la guerre ».

Nous nous étions foutus de sa gueule jusqu’au moment de cette affaire des opérateurs téléphoniques.

Nous fûmes d’ailleurs près de la guerre puisque cet embargo fut évoqué au Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour calmer le jeu, la Commission Européenne, jetant à la poubelle tous ses principes, racheta tous les opérateurs téléphoniques qui, de toute manière, ne valaient plus rien, qui rétablirent le service immédiatement. Le premier service public européen venait d’être créé.

Leurs ingénieries se rapprochèrent progressivement et ils purent prendre à bras le corps un problème, cheval de bataille d’un jeune blogueur du Kremlin-Bicêtre luttant contre les nocivités des antennes relais. Les opérateurs, enfin l’Opérateur Européen, qu’on appelle maintenant le BITE, le Bureau Interopérateurs Téléphoniques Européens, imaginèrent donc un réseau beaucoup moins nocifs sur la base de satellites (mais je ne suis pas, ici, dans mon blog technologique, faisons peut-être appel à un collègue). Le réseau, par nature mondial (les satellites tournent autour de la terre), fut, suite à une erreur d’un technicien en Réseaux Sociaux Breton qui avait abusé du chouchen, rapidement hacké par des pirates Chinois. La Commission Européenne, renommée la FESSE, la Fédération des Etats Socialistes Savidanesques Européens par la suite, quand l’ensemble des Européens découvrirent les services publics, laissa faire, créant, enfin, un service public mondial gratuit de télécommunication, couvrant la télévision, le téléphone et Internet.

C’est ainsi, d’ailleurs, que les autorités Chinoises furent empêchées de contrôler l’accès à Internet. Les communications devinrent donc totalement libres, impliquant le phénomène de démocratisation apparu vers 2022 et surtout la volonté des Chinois de gagner des libertés et un niveau de vie proche du nôtre. Le processus n’est pas achevé, à ce jour, mais rappelons nous le temps nécessaire à la stabilisation de la Russie après la chute du mur. Faisons leur confiance.

Revenons à cette période de crise économique, les socialistes au pouvoir en France durent aider les banques mais, pour se faire, entrèrent au capital avec des conditions drastiques. La France a résisté tant bien que mal à cette crise, en privilégiant les investissements dans les PME au grand détriment des multinationales et autres grosses entreprises cotées en bourse.

Pourtant, la crise suivante se dessinait : les réserves de pétrole fondaient comme neige au soleil et les marchés recommençaient à s’agiter. Tout ça fut sauvé par hasard. Je ne vais pas vous raconter à nouveau cette anecdote bien connue. Si ? Ah ! Bon…

C’est un jeune blogueur qui déprimait. Son iPhone 8GS (vous savez, ces machins qu’on utilisait pour faire des trucs à une époque) était tombé en panne de batterie et il ne pouvait plus twitter avec le sud de la France. Il s’était donc réfugié dans la bière et tripotait machinalement son téléphone qui finit par tomber dans son demi. Le téléphone était étanche donc n’eut pas de dommage mais le jeune se rendit compte que son téléphone fonctionnait à nouveau.

Il avoua sa découverte à un jeune ingénieur sorti d’école qui vérifia que plonger un iPhone dans un verre de bière arrivait à la production d’une infime quantité d’électricité.

Notre industrie nationale de l’électricité étudia le phénomène et constat que la fermentation d’orge provoquait réellement de l’électricité et il suffit de connecter les brasseries sur le réseau EDF pour assurer l’alimentation de tout le pays.

N.B. : J’aurais du inventer une histoire avec les algues vertes pour faire plaisir aux paysans bretons…

Les voitures, elles-mêmes, produisaient de l’électricité pour alimenter leurs moteurs avec de la bière. Quatre litres permettaient de faire une centaine de kilomètres.

C’est ainsi que dix ans après l’entrée de la gastronomie française au patrimoine de l’UNESCO, la 1664 fut déclarée d’utilité publique.

La politique m’intéressait alors beaucoup moins. J’avais alors 56 ans (64 aujourd’hui) et mes compétences techniques commençaient à être sérieusement dépassées et je n’étais plus intéressé par une réorientation de ma carrière professionnelle. Heureusement, les Mélenchonistes arrivés avec les socialos en 2011 (suivez un peu, bordel !) avaient hérité des Affaires Sociales et rétabli une retraite intelligente qui m’a permis de travailler progressivement moins jusqu’à 62 ans, n’intervenant que lorsque ma « vieille expertise » était nécessaire à l’intérêt de la société, pour la participation à des séminaires, des réunions, des formations, …

Il aura fallu 50 ans pour sortir de cette crise. Unis, nous y sommes arrivés et j’ai bien mérité d’aller m’en jeter un à la Comète, moi !

Sont tagués les gens cités ici (je crois bien que ça fait deux fois ce mois-ci, pour certains). Et Gularu qui est actuellement notre Premier Ministre, à 44 ans, l’âge que j’avais, en 2010.

20 novembre 2010

Fier du service public

Dans son dernier billet, See Mee déclare sa fierté d'appartenir au service public, en tant que fonctionnaire. « J’invite aussi les copains blogueurs à écrire eux aussi un billet pour dire leur attachement au service public ! Tiens, par exemple Isabelle B, CC,  Philippe, Nicolas, Eric citoyen, Monsieur Poireau, Falconhill, Le Coucou »

J'y suis bien évidemment attaché mais après le billet fleuve de See Mee, j'ai beau tourner le sujet dans ma tête, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter ! En outre, plus le sujet tourne dans ma tête, plus je me rends compte que je connais très mal le service public comme probablement la majorité des gens.

Par contre, il y a un truc que je connais très bien, c'est le travail dans les très grandes entreprises, celles qui dépassent quelques centaines de personnes et où s'installe aussi une vraie bureaucratie, à un point où les services administratifs (juridiques, comptables, RH, Méthodes …) prennent le pas sur « la production » (commercial, cabinet d'étude, usines, …). C'est toujours une source de ravissement pour moi quand je vois quelqu'un d'un obscur service « méthodes » m'apprendre comment je dois faire mon boulot au quotidien, ce que j'ai patiemment appris depuis la sortie de l'IUT en 1986.

Passée une taille critique, le vrai patron, l'actionnaire principal (ou pas) n'arrive plus à tout contrôler ce qui est logique et compréhensible. Il va donc déléguer les travaux à une armée mexicaine : directeurs généraux, directeurs, sous-directeur, chef de département, chef de service, chacun avec ses adjoints et chacun pensant avant tout à son intérêt personnel, ce qui est normal et très sain puisque ça passe par l'intérêt du service, de la direction, du département,...

Chacun reporte à son chef, voir au chef du chef, mais ne vois jamais quelqu'un de plus haut dans l'encadrement. Et quand bien même... Quand un cadre fait un boulot qui ne sert à rien ou qui coûte trop cher, il ne va pas le dire à son chef ! Le but de chacun est globalement d'augmenter le budget de sa direction, de son équipe, pour passer pour quelqu'un d'important, pour monter dans la hiérarchie, pour gagner plus d'oseille.

C'est ainsi que l'employé de base a un seul but : démontrer au directeur qu'il pourra remplacer le chef de service quand il partira en retraite. Pour cela, il fait très bien son boulot (ce qui est une erreur mais ne nous éloignons pas du sujet : pourquoi un directeur irait-t-il enlever d'un poste un type qui fait bien son boulot et qui pourra former un nouveau chef de service qu'il est urgent de prendre ailleurs où il fait trop de dégats ?).

Ainsi, le boulot est très bien fait. Mais, au final, dans la plupart des grandes entreprises de France, on ne sait plus si le boulot très bien fait est utile et combien il coûte à la fin...

Alors des directeurs prennent des cabinets de conseil pour réorganiser l'entreprise pour la rendre efficace. Le cabinet de conseil a intérêt de bien travailler pour vendre plein de jours de travail de ses consultants mais fait une réorganisation sur la base des indicateurs fournis par tous les échelons intermédiaires sans vraiment penser à l'avenir de l'entreprise, qui, de toute manière, a dépassé la taille critique et n'est plus contrôlable.

Parce que les salariés sont humains et pensent à leur carrière.

Dans la fonction publique, où on ne rentre pas pour faire carrière mais, éventuellement, gravir un à un tous les échelons.

Évidemment, vous allez me dire que je caricature, vous allez me trouver un tas de contre-exemples.

D'accord ! Acceptés.

Maintenant, vous qui bossez dans une grande boite, vous avez regardé les services à côté du vôtre ? Vous n'avez jamais l'impression que les autres travaillent comme des cochons, sont improductifs, font du boulot du merde ? Vous ne croyez pas qu'ils ont le même regard sur vous ?

Vous qui gueulez contre la sécu, la préfecture, Pôle Emploi, vous n'avez jamais eu envie de gueuler contre votre assureur, votre banquier, votre coiffeur, votre caissière, votre garagiste ? Vous qui voyez les fonctionnaires comme des bureaucrates, vous avez déjà vu le fonctionnement du siège central d'une chaîne d'hypermarchés, d'une banque, d'une assurance, d'une chaîne de coiffeurs, d'un constructeur de voitures ?

Non.

Quand je lis les commentaires de certains libéraux, dans ce blog, qui veulent « privatiser » certains services publics, mettre le ramassage des poubelles sous convention avec des boîtes privées ou que sais-je encore, j'ai toujours envie de leur demander s'ils sont bien sûrs que le service va être meilleur et moins cher ?

Parce que dans le privé, ce qui coûte cher (en pognon et en qualité de service), c'est le fait que seul l'intérêt privé de chacun compte, celui du commercial et de la Direction Commerciale, celui du chef de service et du budget du Département Production, celui du Directeur de l'Organisation et des Méthodes qui imposera à son collègue de la comptabilité et à celui de la production des méthodes de fonctionnement grotesques sous prétexte qu'il faut justifier la facturation auprès du Directeur Marketing et Commercial...

Dans le public, seul le service est important...

19 novembre 2010

Et si de Villepin confirmait ?

Comme à chaque fois que je rentre en Bretagne, j'ai zappé l'actualité et les blogs, aujourd'hui. C'est donc à l'instant que je découvre l'actualité. Un vent de panique soufflerait dans le huitième.

Dominique de Villepin a plus ou moins confirmé l'existence de commissions qui auraient provoqué l'attentat de Karachi. Souhaiterait-il ainsi mouiller son ennemi intime ?

Je dois avouer que j'ai trouvé gonflée la plainte contre Jacques Chirac et DdV quand j'ai entendu ça à la radio à midi (je ne connais pas assez l'affaire pour juger, mais d'après ce qu'on lit, ils ont juste arrêté le versement des commissions a priori pas très légales, ils n'ont tué personne) (cela dit, je ne vais pas les défendre non plus, hein !)

Mais si finalement, ça pouvait permettre à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin de confirmer les commissions...

De là à croire à un coup monté ?


-- Post From My iPhone

18 novembre 2010

A quoi servent les blogs politiques ?

Dans son annexe collective, Mathieu s’interroge sur les raisons qui poussent à tenir un blog politique. La question pourrait être bonne car il a raison : on ne fait souvent que reprendre des informations dans la presse, donner un avis dont tout le monde se fout le tout avec un nombre dérisoire de lecteurs, notamment les blogs généralistes, comme le mien.

Agnès, du Monolecte, pose également la question sous une autre forme (elle estime ne pas tenir un blog politique, elle a d’ailleurs probablement trois ou quatre fois plus de lecteurs que moi).

Mathieu prend l’exemple du remaniement : en quoi est-ce utile de donner notre avis sur le remaniement dans la mesure où sommes tous d’accord et les mêmes analyses sont dans la presse ? Monolecte va plus loin : la politique, donc les blogs politiques, ne servent pas à grand-chose car nous n’avons pas la possibilité de changer de société.

Certains blogs ont une certaine utilité. Sarkofrance informe ses lecteurs des actualités « sarkoziennes » pendant que Authueil nous fait comprendre la vie parlementaire (vu de droite mais on est tolérants…). Et encore ! Cette utilité pourrait être débattue mais ce n’est pas l’objet du billet.

Tout vient d’il y a quelques années quand on ne savait pas ce qu’allaient devenir les blogs et quelle serait leurs influences dans la vie politique. On sait aujourd’hui qu’ils n’en ont aucune, sauf, peut-être, quand ils font du bruit ensemble sur un sujet. J’ai bien dit peut-être. Par exemple, les blogs ont fait pas mal de bruits autour de l’affaire Karachi qui a connu, récemment, un tournant avec les révélations de Charles Million. Le bruit fait par les blogs a-t-il un point dans cette histoire, en poussant les journalistes à en parler ou à encourager les enquêteurs ? Probablement pas. Disons : très faible.

Néanmoins, si parler de cette affaire permet de montrer un peu de soutien aux familles des victimes, nous dirons que les blogs politiques sont utiles.

Mathieu pose la question : « Cela servait à quoi, tous ces billets sur le remaniement ? »

Dans les blogs, il y a deux acteurs : le taulier (le rédacteur) et les lecteurs.

Je ne sais pas pourquoi les tauliers écrivent. Déjà, je ne sais pas pourquoi, moi, je blogue. Peut-être parce que j’aime bien écrire ou papoter avec mes commentateurs fidèles ? Peut-être parce qu’un truc, au fond de moi, me pousse à écrire des coups de gueules ?

Tenez ! Pourquoi je fais ce billet que je vais poster dans mon blog politique, le plus lu, alors que j’en ai plein à disposition ? Pour rien : le billet de Mathieu m’a donné l’envie de réagir, de préciser ma vision des blogs politiques. J’ai fait deux autres billets, ce matin. Le premier parlait du Beaujolais nouveau, pour rebondir sur les propos de machine à café avec les collègues qui fustigeaient le Beaujolais nouveau pour des raisons médiocres alors que je le vois comme le symbole de la rigolade avec les copains, au comptoir. Le deuxième, à midi, portait sur la pétition réclamait la suppression des notes dans les écoles primaires. J’ai fait un billet (court) car la nouvelle me paraissait surprenante. Peut-être voulais-je un éclairage par mes lecteurs ?

Evidemment, je blogue aussi pour espérer être entendu par des responsables du PS, pour qu’ils entendent ma vision des dossiers, tel que je peux ressentir les choses de mon comptoir, entre Tonnégrande et le vieux Joël, Patrice parfois et tous les cons qui passent. Je n’y crois pas trop.

Evidemment, je blogue aussi pour mon égo et ma satisfaction personnelle de voir des billets « plaire » à quelqu’un. La première fois que ça m’est arrivé, c’est quand j’avais été repris, pour la première fois, par Betapolitique. C’est ainsi qu’on se dit « Bon Dieu ! Mais mon billet a intéressé quelqu’un au point qu’il juge pertinent de le mettre dans son machin… ». Maintenant, je suis un peu blasé mais il y a toujours un phénomène qui donne satisfaction : voir ses billets rebondir de Twit en Twit. On est toujours Twité, systématiquement, par les copains, mais quand ça sort de ce cercle, ça fait toujours plaisir : cité par des « inconnus », avec un effet boule de neige. « Putain ! Alors mon texte, il était si bien ? » Tiens ! Je parlais de l’affaire Karachi ! Il a été twité par cinq personnes qui ne font pas partie de mon « cercle de potes » ce qui est beaucoup… Non seulement des « inconnus » me lisent mais, en plus, ils pensent judicieux de signaler mon billet à leurs potes. Mon billet « Camille » avait été énormément retwité (j’ai oublié mais peut-être plus de 50 fois). L’histoire de mon petit vieux qui n’a rien d’autre à faire que d’attendre la mort avait ému les lecteurs. J’étais content et c’est aussi pour ça que je blogue.

Je ne sais pas pourquoi les lecteurs lisent. Je sais pourquoi, moi, je lis des blogs politiques (outre la passion des blogs) : pour recueillir l’avis des gens, des copains, de ceux que je connais très bien ou de ceux dont j’ai pris l’habitude de lire leurs blogs. Outre leur avis, j’aime bien voir comment ils abordent les sujets. J’aime bien aussi trouver des analyses ou des informations sur lesquels les médias traditionnels ne se sont pas penchés alors qu’ils auraient peut-être du.

J’aime bien commenter chez les gens, souvent une phrase laconique (si j’ai quelque chose à dire, j’en fais un billet), souvent une simple connerie, comme cet « excellent billet » au dernier billet de Gaël  ou ce « il faudrait qu’on en parle au comptoir » à celui d’El Camino, juste pour dire bonjour, leur faire savoir que j’étais passé. Pour d’autres, comme Val, j’aime bien backtweeter leurs billets. Pareil ! Une manière de dire « ah ! Tiens ! Je suis passé chez toi ! Ca va ? Et ton épouse, toujours ses hémorroïdes ? » (je n’avais pas encore été grossier dans ce billet, je vous signale).

Alors, évidemment, mon billet « d’analyse » du remaniement n’a servi à rien, juste brailler comme les autres : ils ont accouché d’une souri. On se sent un peu obligés, quand on est blogueur politique de donner son avis sur les sujets « majeurs » du moment, même s’ils ne servent à rien. Mais Mathieu a évidemment raison : un twit aurait suffit...

Tiens ! J’avais fait un premier billet sur le remaniement, dès son annonce. J’étais au bistro (ce n’est pas une information, c’est juste pour rappeler que je n’avais que l’iPhone). J’avais vu un twit passer, d’Authueil (que je cite là-haut), je crois, qui pestait parce que les sites officielles n’avaient pas diffusé la liste des ministres. J’ai cherché, j’ai trouvé, j’ai diffusé. J’avais probablement le premier blog avec la composition du nouveau gouvernement. Je dis souvent que je ne vais jamais de billet pour le classement Wikio. Il y a des exceptions, mais que des coups de tête ! Plein de RT et des liens dans beaucoup de blogs analysant à chaud le remaniement…

Mathieu pose la question : « Cela servait à quoi, tous ces billets sur le remaniement ? »

A rien. Il n’y a pas que des billets sur le remaniement. Il y a tous ces billets où l’on papote en commentaire avec des copains, des moins copains, des pas copains. Tous ces coups de gueule qu’on pousse, toutes ces conneries qui nous amusent, tous ces sourires qu’on a parfois, toutes ces émotions.

Le blogueur politique pense parfois qu’il tient une tribune.

C’est une erreur. Elle ne sert à rien en tant que telle. Elle n’est pas lue.

Le blogueur politique n’est qu’au centre de son propre réseau social, vilaine locution qui veut dire qu’il papote avec les copains, pas nécessairement ceux qu’il apprécie, plutôt ceux avec qui il aime bien les joutes verbales, de twit en twit, de commentaire en commentaire ou de blog en blog.

Peut-être que le Monolecte a raison.

Je devrais ouvrir un blog « société » où je pourrais faire des billets comme celui-ci ou parler de la détresse des clochards du Kremlin-Bicêtre et des ennuis de mes petits vieux.

Tiens ! Marcel le Fiacre ! Sa femme lui a donné l’ordre de vendre trois manteaux de fourrure qu’elle avait eus par don de vielle dames âgées dont elle s’occupait. Marcel est emmerdé, il ne sait pas comment vendre des manteaux de fourrure. Dix ans comme livreur de viande puis trente sept comme chauffeur de taxi, ça n’aide pas à l’apprentissage de Google. Alors il a demandé au copain, le gros au comptoir, celui qui a une cravate et qui est cadre, celui qui parle avec l’autre copain, gros aussi mais noir, tant pis, il n’est pas comme les autres, c’est un bon noir, lui.

Alors je prends des photos des trois manteaux de fourrure de la femme de mon pote âgé (pardon…) avec l’iPhone, je les envoie par mail au vieux Joël qui pourra les sortir sur une imprimante couleur (je suis un geek rapiat avec le matériel). Et je suis chargé de mettre en vente sur Internet.

Si je n’arrive pas à vendre, Marcel se fera engueuler par son épouse et dira que c’est de ma faute.

Ca mérite bien un billet de blog politique, non ? Pour introduire un sujet sur la tyrannie féminine.

Ca pourra me permettre de rigoler avec Olympe.

Suppression des notes à école primaire

Une pétition tourne actuellement (voir chez un de mes confrères) pour la suppression des notes à l’école élémentaire. 

Si je ne m’en foutais pas à un point incroyable, je serais résolument contre : c’est encore un truc pour faire moderne mais qui ne résoudra pas les problèmes de l’école primaire en France.

Supprimer les notes ne permettra pas de les améliorer.

Ceci est dit : je vous avais prévenu dans mon billet ce matin, je suis ringard, aujourd’hui, limite réactionnaire, c’est à cause du Beaujolais nouveau. Et 100% des sondés sont maintenant d’accord avec moi : voir l’illustration.

Néanmoins, je suis un réactionnaire moderne, j’utilise un nouveau service, lemdi.net pour vous proposer de répondre à ce sondage. Profitez-en pour découvrir le service…

Qu'en pensent mes collègues profs ?

Beaujolaise nouvelle

Aujourd’hui, j’ai décidé d’être ringard sans compter : je vais aller fêter le Beaujolais nouveau avec une pensée émue (ou pas) pour mes copains Lyonnais : Minijupe, Trub, Jean, Romain et Val et les tous autres.

Je signale d’ailleurs aux blogueurs (ou pas) parisiens (ou pas) que s’ils ne savent pas où fêter ça, ils pourront facilement me trouver au comptoir (ou pas) de la Comète (ou pas).

Mon côté réactionnaire ou contre-réactionnaire : j’en ai marre des gens qui m’expliquent que le Beaujolais nouveau n’est pas bon ou est surfait, que c’est une opération marketing, que les patrons de bistros et vendeurs de pinard abusent. Il y a vingt ans, tout le monde trouvait vachement branché d’aller au bistro le jour du Beaujolais nouveau. Quant à moi, ça fait vingt ans (ou pas) que je vais au bistro à peu près tous les jours, y compris le jour du Beaujolais nouveau.

Des snobinards préfèrent rester chez eux plutôt que d’aller s’enfiler du jaja avec les copains sous prétexte que c’est surfait sont à peu près les mêmes que ceux qui profitaient du « troisième jeudi de novembre », il y a vingt ans pour dire à leur épouse qu’ils rentreront en retard. L’excuse toute faite et le besoin de demander l’autorisation : très peu pour moi…

Ce sont probablement les mêmes snobinards qui approuvent mon billet d’hier à propos des machines à café et se précipitent néanmoins pour acheter des capsules hors de prix sous prétexte que le café est trop cher au rade du coin et qui continuent à conchier les patrons de bistro au prétexte qu’ils gagnent de l’argent. Le mal absolu…

Le Beaujolais nouveau étant aux bistros ce que Noël est aux enfants, c’est un devoir d’y aller, sans demander l’autorisation à sa femme et tant pis si la dinde n’est pas fraiche. Retrouvons nous entre hommes, derrière un comptoir viril. Tiens ! Non ! Acceptons aussi les gonzesses… Tant qu’elles ne parlent pas plus que nous…

Ce billet est un tantinet machiste, me direz-vous ! Je plaisante, évidemment, même si l’absence de femmes dans les bistros est assez criante. Les rares qui trainent dans les bistros sont des pochardes infréquentables. En fait, en digne client des bistros, je peux témoigner. Il y a trois catégories de clients dans les bistros :
-         les pochardes infréquentables,
-         les pochards infréquentables,
-         les pochards normaux comme vous et moi mais surtout moi d’ailleurs.

Je dis ça sans méchanceté mais je ne crois pas à l’égalité absolue entre les femmes et des hommes même si je veux bien militer et me battre pour l’égalité des droits, des salaires et tout ça. Aussi, je n’approuve pas le billet d’Olympe qui « gueule » après les marketeux qui préparent les catalogues des jouets de Noël, car c’est le point noir du Beaujolais nouveau : il marque le début de cette sordide période d’étalage de cadeaux inutiles pour mômes empâtés.

Toujours est-il qu’Olympe regrette que les catalogues de jouets proposent des petites voitures aux garçons et des poupées aux petites filles. Moi, je m’en fous. Si les petites filles veulent jouer à la dinette et les garçons au mécano ne me parait pas un problème, l’important étant qu’ils se retrouvent pour jouer au docteur.

Mais « aujourd’hui, j’ai décidé d’être ringard sans compter » était l’introduction de mon billet et je veux bien me tromper.

L’important est qu’on se retrouve, toutes et tous, au comptoir ce soir, pour le Beaujolais nouveau.

La Comète, station de métro « Le Kremlin-Bicêtre » de la ligne 7, 102 avenue de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre mais ne venez pas en voiture, ça ne serait pas prudent.

A ce soir !

(ou pas)