30 septembre 2022

Et pourquoi pas enfiler une deuxième paire de chaussettes ?

 


Les recommandations des néoécologistes y compris gouvernementaux me font assez rire. On s’est bien amusé avec les propos de Le Maire sur les cols roulés (il est fort probable, d’ailleurs, qu’il plaisantait) et ceux de Le Gendre sur l’étendage du linge préférable au sèche-linge (on voit que ce gugusse ne sait pas qu’on n’a pas la place, en appartement). Je m’attends à entendre des lascars expliquer qu’il faut cuire les nouilles dans la bouilloire électrique ou tenter de nous persuader que, en hiver, quand il ne fait pas chaud, justement, on peut bien garder un slibard trois jours avant de le laver…

Je ne suis pas contre les conseils mais ils vont finir par exaspérer les braves gens, dont moi, évidemment. Dans la maison où je fais du télétravail, je suis obligé de travailler la fenêtre ouverte car mon bureau est plein sud et de mettre le chauffage dans une partie de la maison pour maintenir un 17 ou 18 dans la cuisine et le séjour… Le plus con est que j’oublie généralement de fermer les fenêtres en quittant le travail, à l’heure où le bistro m’appelle, et que je me les gèle le soir. En revanche, c’est un bonheur de ne jamais avoir à chauffer la partie « travail » en hiver et de pouvoir me réfugier dans le reste de la maison lors des canicules. J’y ai d’ailleurs installé un tirage de bière. Tout cela est bien personnel, évidemment, mais chacun aurait des anecdotes de ce type à raconter à moins d’habiter un appartement entièrement au nord qu’il faut chauffer dès que la température extérieure passe au-dessous de seize degrés sans compter toutes les configurations (par exemple, pour chauffer la salle de bain, j’ai un chauffage électrique séparé de tout le reste).

Je passe évidemment les bureaux, généralement surdimensionnés à cause du télétravail où la « température ressentie » varie d’un bout à l’autre mais avec des palanquées de techniciens de maintenance qui nous expliquent qu’on ne sait pas régler le chauffage et la ventilation… Des fois, on a envie de les étrangler.

 


Les mesures exaspèrent les gens tout d’abord parce qu’ils n’ont pas attendu des conseils pour ajouter des couvertures ou enfiler un pull, à défaut de la bonne. Je ne dis pas que les conseils sont inutiles : j’ignorais, par exemple, que le Wifi consommait autant. Et on met depuis longtemps un couvercle pour faire bouillir l’eau de cuisson non pas pour faire des économies mais parce que cela va bien plus vite. Et on tente toujours de faire fonctionner les appareils électriques en heures creuses (mais une machine à laver, en appartement, fait trop de bruit pour être utilisée de nuit).

Elles sont exaspérantes, également, parce que les mesures que l’on peut prendre individuellement sont dérisoires par rapport à celles qui sont du ressort des entreprises et de la collectivité. Certes, les petits ruisseaux forment les grandes rivières mais, tout de même, si ma commune éteignait un lampadaire sur deux après 22 heures, toutes les mesures individuelles deviendraient dérisoires (pour ne citer qu’un exemple). Et je passe un volet politique : les plus riches consomment plus… Attaquer les plus démunis n’est pas d’une grande finesse. En plus, on va entrer dans une période de fête : les villes vont être illuminées dans tous les sens (ce qui est heureux, évidemment).

Elles sont exaspérantes, aussi, car on a toujours bien vécu (ce qui n’empêche pas de changer), tout en limitant la consommation d’énergie pour des raisons budgétaires, et qu’on finit par avoir l’impression de sombrer dans le moyen-âge. Certes, l’interdiction de chauffer les terrasses des bistros est pleine de bon sens mais l’habitude de dîner avec des potes en simili plein air n’est pas désagréable.

Ainsi et enfin, elles sont exaspérantes car on a l’impression qu’une grosse régression nous tombe sur la gueule pour des raisons bizarres, une guerre éloignée, des centrales en maintenance, des fous qui piratent des gazoducs ou que sais-je. En d’autres termes, on nous impose des changements subitement alors que rien n’a changé, uniquement pour des motifs économiques et industriels (si au moins on parlait d’environnement…).

 


Et maintenant, cher lecteur, tu aurais envie de me dire de fermer ma gueule (ce qui est hors de question), de me rappeler que tous les Français ne sont pas des abrutis (ce que je veux bien concevoir mais je ne vais pas remplacer les halogènes de mon salon, à la mode quand j’ai acheté, par des leds) et, surtout, me demander ce que je préconise.

La réponse est claire : rien. Du moins, je ne sais pas.

Pour le long terme, j’ai bien des idées : renforcer le nucléaire et le renouvelable (sans dissocier les deux : j’imagine que, à terme, nos scientifiques auront trouvé mieux que le nucléaire et inventé des caleçons autonettoyants) et favoriser, disons, une maitrise de la consommation d’énergie. Pour le court terme, je suis sec. Je vais y revenir si je n’oublie pas.

 


Pour la maitrise, par contre, j’ai bien un avis sur le seul thème « restons prudents ». Par exemple, les évolutions des conditions de circulation, à Paris, sont aberrantes. Un piéton doit maintenant traverser des pistes cyclables pour prendre le bus, ces derniers ayant de moins en moins de voies dédiées. Toujours dans le domaine des transports, je suis très concerné par les transports publics ruraux (contrairement à un tas d’andouilles qui ont des avis) mais on m’expliquera comment développer des petites lignes ferrées pourrait être bénéfique à l’environnement. C’est bien un truc de militants mais il n’en reste pas moins que faire bouger un autorail de 15 tonnes est plus polluant que faire rouler un minibus qui, en outre, utilise des infrastructures partagées.

Pour ma part, j’ai du mal avec les voitures électriques : il faudrait une espèce de livre blanc. On nous explique que c’est l’avenir mais que l’autonomie n’est pas suffisante, qu’il n’y a pas assez de points de chargement, que la production et l’usage de batterie est très polluante. Chaque militant a ses arguments et on n’y comprend rien.

Enfin, je suis perplexe avec ce qui tourne autour de la rénovation des logements… C’est bien joli mais aider des propriétaires à améliorer leurs biens et à payer moins de charges ne me parait spécialement gauchiste.

 


Dans le moyen terme, on nous parle de taxer les superprofits mais j’ai un peu de mal, non pas avec l’idée de prendre le pognon où il se trouve mais avec les idées de la gauche, d’un référendum et tout ça. Il faut être sérieux. Il existe un impôt sur les bénéfices, il faut sans doute l’augmenter, tout comme sa progressivité, et il n’y a pas besoin de peigner la girafe. Surtout, il faut aligner les règles entre les pays, au moins au sein de l’UE (un accord vient d’être passé, à ce sujet, d’ailleurs).

Quand ces superprofits seront-ils redistribués ? Pourra-t-on toucher de l’oseille avant l’hiver.

En outre, taxer les compagnies pétrolières me parait de bon sens mais n’oublions pas que le prix des pleins d’essence est surtout composé de taxes. Le tout fait quand même un peu faux cul, non ?

 


Pour le court terme, disais-je, je suis sec. La première chose serait, évidemment, d’arrêter de nous prendre pour des abrutis, qu’on soit du gouvernement, je l’ai exposé en début de billet, ou de l’opposition mais je ne vais pas consacrer un billet de plus aux erreurs de la gauche.

Ainsi, il faut arrêter les propos irritants dont je parlais. De toute manière, si les efforts de ces communicants portaient des fruits, on n’économiserait pas 1% de la consommation, je suppose.

Cela n’empêche pas tout d’abord d’être pédagogue : comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi les prix augmentent tant, notamment dans l’énergie électrique alors que, au fond, la production nucléaire ou renouvelable a des coûts relativement fixes ? Pourquoi vaut-il mieux, pour la collectivité, utiliser en priorité l’électricité dans les heures creuses ? Comment fonctionne le marché européen de l'électricité ? Pourquoi avons nous des difficultés alors que notre production est une des moins coûteuses ? Ensuite, certains conseils ne sont pas inutiles. Je le disais, j’ai été surpris de voir la consommation du wifi… On peut en trouver d’autres : par exemple, il vaut mieux faire son télétravail avec une température inférieure à 20 degrés quitte à mettre un pull aussi car les bouts des doigts qui s’agitent sur le clavier sont très sensibles à la chaleur… C’est un truc que j’ai appris avec les ergonomes du boulot qui nous montraient les bonnes pratiques du télétravail.



Le problème est éternel : quand on ne peut rien faire, autant ne rien faire vu que les violons supportent mal l’urine.  

Tourner en rond pour se donner l’impression d’être efficace est utile surtout pour les serveurs de bistro, pas pour les militants des réseaux sociaux.

28 septembre 2022

Meloni en souffrance


 

Le fascisme est aux portes du pouvoir en Ritalerie via l’arrivée d’une blondasse à laquelle on ne refuserait pas une gâterie et ces étrangers pourraient faire leurs élections en dehors de week-ends qui précèdent des journées de travail surchargées de ma part, m’empêchant d’avoir une réaction débile à chaud dans mon blog. Je vais donc avoir une réaction débile à froid et elle va évidemment concerner les politiciens bien de chez nous.

Tout d’abord, ils se demandent comment « on » en est arrivé là. Je ne fais pas partie des « on », je ne suis pas électeurs dans ce pays. En outre, pleine de vin, « on » est quand même assez habitués de voir, derrière les Alpes, des dirigeants qui ne nous plaisent pas. De toute manière, d’une part, ils ont des coalitions auxquelles on ne comprend rien – à côté de la précédente, la Nupes est d’une limpidité surréaliste – et, d’autre part, n’oublions pas que ces andouilles voisines votent bien pour qui ils veulent même si Mussolini sentait un peu mauvais, il faut bien le reconnaître.

 


La question évidemment posée est de savoir comment l’on pourrait éviter à l’extrême droite d’arriver au pouvoir chez nous. J’ai bien des idées mais je constate que chacun a ses propres idées qui se résument à « il faut que l’on continue à défendre notre projet ». Prenez LFI, par exemple (et pas par méchanceté mais ils ont le même programme, en gros, qu’en 2017) : défendre « l’AEC » ne les a pas empêchés de voir Marine Le Pen et ses joyeux lurons continuer sa progression. C’est donc la preuve absolue que « l’AEC » n’est pas de nature à faire reculer les nazis en culotte courte.

Son parti étant empêtré dans les gifles éparses, Mathilde Panot a publié dans les réseaux sociaux, pour tenter de redresser la barre, un message de type « Il nous faut maintenant combattre le Front National et la réforme des retraites de Macron. » Elle a bien raison mais un peu de subtilité ne nuit pas : toute action contre la réforme des retraites de Macron affaiblira, bien évidemment, sa majorité, mais, cette baisse, pourrait bien bénéficier à toutes les oppositions, y compris le Rassemblement national.

Le sujet de ce billet n’est pas la réforme des retraites mais je ne crois pas qu’il faille taper dessus en évoquant des motifs politiques ou en multipliant les manifestations. Il faut rappeler que c’est une ineptie de bosser plus longtemps alors qu’il y a du chômage, que les carrières longues et les métiers pénibles doivent faire l’objet de mesures spéciales et j’en passe. On en reparlera. Et n’oublions pas le motif avancé pour la réforme : il faut augmenter le volume des cotisations pour améliorer les petites retraites, ce qui, au fond, n’est pas spécialement débile.

 

Comme tout un chacun, j’ai des thèmes de prédilections. Par exemple, il me semble qu’il faut défendre la « République qui protège, nananère » et arrêter de lui chier dessus. Dans le paquet, il y a la laïcité et tout ce qui va avec mais que je vais résumer : il faut arrêter de gueuler quand un ministre veut expulser un imam néfaste. On peut se foutre de sa gueule quand il n’y arrive pas.

Et il y a l’Europe. Chacun en pense ce qu’il veut. J’aurais tendance à dire qu’on devrait museler la présidente de la Commission et lui rappeler qu’elle n’est qu’une fonctionnaire, certes de catégorie supérieure, mais que cela ne l’autorise pas à commenter les votes dans les différents pays. Cela étant, à force de chier sur l’Europe, on ne fait que favoriser les principaux partis antieuropéens qui ne sont pas spécialement des gauchistes.

 


Beaucoup de choses ont été écrites sur les raisons de la montée du FN par des gens bien plus doués que moi (mais fréquentant sans doute moins les bistros). Il faudrait ne pas les oublier. J’ajouterais que le départ en couilles des partis traditionnels explique en partie cette montée et que leur force passée était un bon rempart. Si la petite dame prend la tête de l’Italie, c’est parce qu’elle arrive à faire une coalition avec la vieille droite torpillée comme la nôtre.

 Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il faut sauver Ciotti et Wauquiez, hein…

 

Un dernier point : un vieux con critiquait mon dernier billet car je disais que je fréquentais TikTok. Il me prenait pour un gamin débile. Il n’empêche qu’en regardant des vidéos, j’en sais plus que beaucoup sur ce que disent Bardella et Le Pen aux jeunes de notre payse.

Commençons donc par arrêter de nous croire plus intelligents que les autres : si l’extrême droite monte, c’est aussi parce qu’on ne sait plus parler aux électeurs mais on est persuadés savoir le faire.

C’est con.

24 septembre 2022

L'avenir de la gauche dans le féminisme



« LFI et EELV étant bien pris dans la tourmente, on peut dire que toute la Nupes est grillée. Cela devrait me faire plaisir, me direz-vous, mais la question n’est pas là : je ne vois pas comment « ma gauche » (les socdems républicains, en gros) pourrait l’emporter si sa propre gauche est totalement grillée. » Voila ce que je disais hier, dans mon billet, mais, en fin de compte, c’était complètement con : j’ai toujours prétendu que la Nupes (en tant qu’alliance de gauche portée par un parti relativement radical) n’arriverait jamais à rien. Autant souhaiter sa disparition !

J’ai eu un coup de mou. Désolé.

LFI et donc Nupes étaient portés par un homme, Jean-Luc Mélenchon, avec un « second », Adrien Quatennens. Avec l’affaire récente, ce dernier est évidemment grillé mais les positions du messie ont fait qu’il est lui-même affaibli, au sein de LFI… Parallèlement, nous avons une des composantes de Nupes, EELV, qui est en train de se faire griller par la douairière Rousseau. Il va arriver à EELV ce qui lui est toujours arrivé : rebondir vers le bas. LFI n’ayant plus que peu de cadres connus, quoi qu’on en dise (j’ai fait des billets sur la popularité des dirigeants de gauche, récemment), le parti va se EELVisé et sombrer dans des querelles de chefs et autres idioties quasi congénitales pour ces braves andouilles.

Dis autrement, LFI n’a aucune chance de rester un parti d’avenir si Quatennens reste banni ce qui est quand même amusant, vous le reconnaitrez… En plus, Rousseau a montré qu’elle aimait bien dénoncer les camarades comme Bayou au point qu’elle finira par faire peur à tout le monde sauf si Bayou est réhabilité…

 


Tout cela va évidemment bénéficier aux formations politiques très à droite. Vous devriez circuler dans TikTok, tiens !, et vous verriez un peu comment ces gens agissent auprès du grand public, à raison vu que ça les fait monter. La droite a réussi à préempter les thèses autour de la laïcité, ces dernières années. Elle va réussir à récupérer le féminisme rien qu’en l’espace d’un moment de folie qui a duré une grosse semaine.

Tiens, je vais faire un aparté au sujet de TikTok. J’y passe beaucoup de temps, sans rien publier ou presque. Il y a beaucoup de conneries d’adolescents (disons plus de 50%), beaucoup d’humoristes ou d’extraits de films. Un peu d’actualité (la mémère Elisabeth II a fait carton plein) et, enfin, de la propagande beaucoup du RN ou du parti de Zemmour mais aussi de lascars comme Dieudonné, mis au ban des médias. Quant on sait que TikTok est un des réseaux sociaux les plus fréquentés… Vous regardez cela une semaine et vous devenez persuadés que le lobby juif a émasculé Dieudonné… Sans compter la défense de Poutine et les baffes à Biden.

 

Encore une fois, la gauche – toute la gauche – doit rebondir pour se trouver des cadres charismatiques (comme si ça poussait sous les sabots d’un cheval) et montrer un projet de société. Je me répète. Et désolé, un projet qui dit « on veut plus d’hommes qui donnent des baffes » n’est ni porteur ni crédible. Je ne plaisante pas : Nupes – surtout LFI et EELV – s’est grillé en dix jours. Ils sont raison : les baffes c’est mal. Mais le dire n’est pas électoral. On pourrait en faire des alexandrins mais j’ai la flemme.

Elle doit aussi rebondir sur la fin de la macronnerie (je ne sais pas si vous avez suivi la création du nouveau parti mais il y avait à peine quelques milliers de votants). Macron peut rester un exemple vu qu’il est le seul type à s’être fait élire moins de cinq ans après avoir été connu du public. Les fous furieux connus du public à la gauche de la gauche le sont surtout… pour leur folie.

C’est con.           

 


Le féminisme n’est pas mort, pour autant. On voit par exemple, que c’est le militantisme des femmes qui pourrait faire tomber quelques territoires islamistes. Mais nous n’en sommes pas encore un… Nos féministes à nous ont toujours préféré revendiquer le droit au port du voile vu que les hommes n’ont rien à dire dans les tenues des femmes, tenue critiquée par des hommes et imposée par d’autres et on n’y comprend plus rien.

Je peux difficilement me revendiquer comme militant féministe surtout que mes nichons sont surtout remplis de gras mais j’appelle les partis de gauche qui se reconstruisent péniblement à bien réfléchir à tout ça.

23 septembre 2022

Tout ça ne vaut pas une baffe !

 


Ce qui me dérange avec quelques luttes féministes, c’est qu’elles sont à l’opposé de certaines valeurs de gauche. Ca me rappelle il y a une quinzaine d’années, quand mon blog était en vue, j’étais la cible de quelques pétasses officiellement féministes qui n’ont toujours pas à compris que je n’étais pas spécialement un mauvais bougre… même si mon vocabulaire est parfois un peu fleuri.

Et encore ! Certains ne parlent pas argot mais pétasse veut dire d’une part « prostituée » et ce n’est évidemment pas pour cela que je l’utilise mais aussi « femme prétentieuse, péteuse » et nous y sommes…

 

Ce qui me dérange, et j’en parle souvent dans mon blog à propos de différentes luttes, c’est que certaines luttes nuisent à la cause de la gauche. Par exemple, LFI avait la défense des femmes comme argument mais le futur chef s’est fait abattre en vol et, dans son tweet de soutien (mérité à titre personnel), le big chef a fait savoir que le féminisme n’était aucunement une valeur représentée par LFI.

La seule bonne stratégie, pour LFI, aurait été d’enterrer la polémique sur le thème : « Adrien a démissionné, la page est tournée » et basta mais ils ont préféré continuer à causer, bien aider par cela par Sandrine Rousseau qui a fait très fort, vu qu’elle a dénoncé Julien Bayou. Elle serait au courant depuis longtemps. Dans ce contexte, c’est la seule coupable de ne pas avoir dénoncé ce type et j’espère que la justice agira…

LFI et EELV étant bien pris dans la tourmente, on peut dire que toute la Nupes est grillée. Cela devrait me faire plaisir, me direz-vous, mais la question n’est pas là : je ne vois pas comment « ma gauche » (les socdems républicains, en gros) pourrait l’emporter si sa propre gauche est totalement grillée.

 

C’est un des gros points faibles de la gauche, avec tant de chevaliers blancs qui tapent contre leur camp pour vanter le camp du bien que ça en est à plier de rire.

Prenez Bompard, tient, qui a lui seul motive ce billet. Il a dit : « une gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours ». Il cherche, évidemment, à minimiser les actes de Quatennens, ce qui est évidemment odieux. Du coup, toute la gauche hurle dans les réseaux sociaux mais cela entretient une très grosse confusion.

Si les actes d’Adrien font qu’il n’est plus apte à faire de la politique dans un parti dit féministe, il faut bien reconnaitre qu’il existe une hiérarchie entre les saloperies. Il est plus pire de tuer son épouse que de mettre une main au cul à une serveuse frivole de bistro…

 


J’ignore totalement quel sera l’impact sur le grand public. Par exemple, à la lecture de mon billet d’hier, vous aurez compris qu’un certain féminisme me gave, ce qui ne m’empêche pas de me battre pour l’égalité et aussi la non-violence (ce qui n’a rien de féministe, notons-le au passage, sauf que des gugusses tuent leurs pouffes, mais ça pourrait arriver dans un couple d’homosexuels), bataille que je mène bien au chaud, comme tous les signataires de tribunes, assis à mon bureau.

Quand je ne mène aucune bataille, je fais une publication pour saluer le courage des manifestantes iraniennes et j’ai l’impression de continuer à faire le bien.

 

Il n’est pas impossible que le grand public soit lassé des cheffesses féministes lfistes et approuvent Bompard, par ailleurs bien critiqué par l’extrême droite ce qui est très rigolo vu qu’ils disent la même chose que les gauchistes.

Je vais reprendre des nouilles.

22 septembre 2022

La tribune féministe de Libé

 


L’affaire Quatennens a généré beaucoup de cirque en quelques jours, ce qui tombe mal car je n’ai pas eu le temps de raconter des conneries dans mon blog et on ne sait pas tout. J’ignorai quand même que les conneries de nos gauchistes franchouillards mais déconstruits allaient pousser Vladimir Poutine à décréter la mobilisation générale !

Nos féministes favorites aussi vu qu’elles ont lancé une tribune, une pétition ou un appel publié par Valeurs Actuels Libération. Chères lectrices, vous pouvez cliquer. Chers lecteurs aussi mais si vos parents vous ont donné une éducation favorisant la vie commune des hommes et des femmes vous risqueriez d’avoir mal au cul (pas aux couilles vu que vous aurez été émasculé dans l’opération).

 


Je dois avouer que j’ai commencé ma lecture par un coup d’œil aux signataires mais la crise de rire m’a retiré tous les moyens pendant 24 heures quand j’ai lu qu’une de ces dames se présentait comme « Maman et féministe » ce qui montre surtout qu’elle est complètement conne. Je ne parle pas de se présenter comme féministe dans une liste de signatures de féministes, je suis indulgent. Je parle un peu du fait de se qualifier de « maman » et non pas de « mère de famille » même si, au fond, aucun des deux n’apporte quoi que ce soit au débat. Il faudrait qu’elle pousse un peu la présentation : aussi bien elle élève des enfants toute seule, par choix ou par contrainte. Mais je m’en fous. Par contre, utiliser « maman » comme nom commun quand on ne s’adresse pas à des gamins est simplement affligeant voire infantilisant ou débilitant. On dirait Jacques Martin « et ta maman, elle quoi ? Elle est bien féministe ? ».

Alors « maman et féministe », hein ! Elle se qualifie de femme dans la qualité exigée par tous les machistes, à part les fesses rebondies et les nichons épanouies, celle de pouvoir pondre des gamins.

Notons que si je n’avais pas d’excellents copines voire amies proches féministes, j’aurais tendance à toutes les prendre pour débiles. Ce grosse pouffe vient de tuer le match.

 


Je parlais, en introduction, de parents donnant une « une éducation favorisant la vie commune des hommes et des femmes ». J’ai fait partie pendant vingt ans d’une association d’éducation populaire favorisant un tas de valeurs comme la laïcité mais aussi la coéducation, ce qui est un pas de plus après la mixité, et je n’apprécie pas spécialement la tonalité du texte de la tribune.

Tout d’abord, depuis l’affaire #metoo, beaucoup essaient de nous faire croire que tous les hommes sont des fumiers et l’angélique Quatennens a un peu confirmé cette thèse récemment mais je suis désolé : pas moi. Je ne frappe pas les femmes, même les patronnes de bistro qui refusent de me servir un verre supplémentaire, c’est vous dire.

En fait, les signatairesses exigent que seuls les féministes puissent participer à la vie commune donc à la politique mais, si on ne lit le texte en diagonale, on comprend qu’elles ne veulent que des femmes pour diriger ce qui est évidemment contraire aux principes du féminisme, ce « un mouvement politique qui prône l'égalité réelle entre les hommes et les femmes dans la vie privée et dans la vie publique. »

 


Evidemment, l’égalité physique n’est pas possible et les hommes sont généralement plus costauds que leurs conjointes, ce qui fait qu’il y a plus de féminicides que d’homicides et plus de violences « dans un sens ». Encore que, si tous les bonshommes qui supportent des saloperies de la part de leurs bonnes femmes allaient faire des mains courantes, on rigolerait bien. Sauf que « nous », généralement, on s’en fout et on ne tient pas spécialement à passer pour des grotesques… et à faire la une de la presse. Il n’empêche que si l’égalité physique  n’est pas possible, on ne pourra pas faire l’égalité réelle en privilégiant les femmes. Par ailleurs, prétendre que tout le monde doit être féministe pour faire de la politique est oublier qu’on aurait donné le bon dieu sans confession au petit Adrien il y a une grosse semaine…

 

Rien que la présentation du texte donne lieu à réflexion : « Puisque les hommes semblent incapables de faire mieux, il est temps de passer la main, plaide le collectif #RelèveFéministe. » En français : si les hommes sont incapables, il faut passer la main aux femmes (c’est une image, hein, pas la main aux fesses !). Il faudrait faire une tribune pour dénoncer cette présentation.

Je ne vais pas faire une lecture point par point, devant vous, de cette pignolade mais chaque paragraphe prête à rire. Le premier : « Silence, consternation, puis explosion de colère : chez les féministes, ce n’est pas une vague de dégoût qui nous a emporté·e·s après les déclarations de nombreux cadres et partis de gauche, c’est un vrai tsunami. Face à une solidarité masculine qui protège les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe. » Il se trouve quand même que ce sont des partis qui se présentent comme bien féministes qui sont fautifs, cette fois (ou, du moins, le chef d’entre eux) ce qui confirme ce paragraphe mais les nombreux cadres cités ne sont pas tous des hommes.

Je ne sais pas ce qu’est une relève féministe ? Il y a un concours spécial pour être admis ? Je pourrais réussi la pratique (je n’ai jamais frappé personne ce qui est d’autant plus facile que je suis un éternel célibataire) mais, à l’oral, ça pourrait être délicat surtout si le jury est composé de poufiasses.

 

Vous l’aurez compris, je trouve cette tribune ridicule mais ceux qui me concernent savent que c’est ce que je pense de toutes les pétitions et autres manifestations. Il n’empêche qu’elle équivaut à faire un manifeste pour exiger que seuls des conducteurs pas susceptibles de faire des infractions puissent prendre la route ou pour que les patrons de bistros interdisent l’accès à leurs établissements des imbéciles pouvant foutre a merde.

 

 

19 septembre 2022

L'insoumission des têtes à claque

 


On lui aurait donné le bon dieu sans confession, au petit Quatennens : sa tronche angélique, sa jeunesse, son militantisme, notamment pour la défense des femmes (voir mon dernier billet à son sujet) et c’est raté. Le voila parfait pour illustrer le « tous coupables ». Oui, toi aussi qui me lis en te demandant quelle ânerie je vais bien pouvoir sortir sachant que, même moi, à l’issue de cette introduction, je ne le sais pas…

Allez ! Sans aller jusqu’au tous coupables, on va aller jusqu’au tous suspects. Ca te soulage ? Cela dure depuis #metoo, sans doute, et même probablement avant mais cette fois, on a la preuve.

Comme ânerie, je pourrais lancer, à ce stade, un appel à la solidarité masculine mais je ne suis pas machiste : je ne vois pas pourquoi seuls les hommes frapperaient leurs conjoints. On est mal…

 


Cela étant, je condamne, évidemment. Il ne faut jamais frapper une femme. Surtout si elle ne sait pas pourquoi. Cela serait du gaspillage. Et même si elle vient du nord et qu’on est saouls. Et je suis bien obligé de raconter des conneries, ici, vu que, de toute manière, mes commentaires vont dériver sous l’impulsion de Didier Goux.

C’est pour ça que je le paie.

 

Cette histoire a été crescendo, si je puis dire, avec une première phase à la sortie du Canard Enchaîné, mardi soir, et l’autre avec l’aveu de la baffe. Il était bien légitime de donner son avis au début pour souligner les contradictions de ce garçon mais, depuis, hier, c’est lassant. Je ne dis pas que ce n’est plus légitime mais il convient d’être prudent quand on s’exprime sur les réseaux sociaux.

Tout d’abord, n’oublie pas, camarade, qu’on se fout totalement de ton avis. On se fout du mien aussi, d’ailleurs, vu que je n’arrête pas de bavasser dans Facebook mais il faut bien que je justifie l’intitulé de mon blog. Au moins, ça me donne un prétexte.

La différence entre les deux phases est que, au cours de la première, on pouvait en faire un sujet politique du genre : « ah ah, vous donnez des leçons de morale en permanence et vous sombrez vous-mêmes ». Avec la gifle, cela devient plus grave (avant, on avait les propos de Quatennens sur les mains courantes). A la limite, l’indignation est plus légitime vu que, avant, on ne pouvait pas savoir ce que cachait la main courante. C’est donner notre avis qui n’est plus légitime…

Vous me suivez ?

 

Je ne vais pas faire un couplet sur la présomption d’innocence. Vu qu’il y a des aveux, ça serait grotesque. Il n’empêche que c’est, maintenant, à la justice, aux instances de LFI et aux Quatennens (Quatennens.es ?) de se mettre au boulot. Msieur Adrien a pris une première décision, il s’est mis en retrait des instances. C’est tout à son honneur, ne l’oublions, compte tenu du nombre de vrais coupables qui sont restés en poste, même après la condamnation en première instance… Lui, il a réglé cela vite fait. Je ne sais pas ce que feront les instances mais, à part pérorer pour faire joli, elles ne pourront pas faire grand-chose à part un communiqué inepte, vu que le gars a déjà donné ses huit jours de la tête.

Quant à la justice, je ne sais pas jusqu’où ça va aller mais on ne va pas aller jusqu’au procès pour une baffe vu que la dame n’a pas porté plainte. Je ne minimise rien, hein ! Il se trouve que les tribunaux sont assez encombrés. Cela ne nous regarde pas, de toute manière. Il revient, éventuellement, aux associations, aux avocats, aux juristes, de parler avec la Cécile pour voir s’il est bien raisonnable qu’elle ne porte pas plainte. Et s’il y a plainte, on doit se foutre de la gueule des féministes en peau de fesses qui se révèlent coupables mais il ne faut pas s’occuper de la vie privée des braves (ou moins braves) gens.

 

Le tribunal des réseaux sociaux me fatigue toujours mais, cette fois, on a bien la preuve qu’il ne sert à rien vu que tout le monde est coupable. Je comprends que ça vous soulage d’écrire une publication pour exprimer votre dégoût de la violence sexiste et vous faites bien ce que vous voulez… Mais il faut bien se foutre dans le crâne que cela ne résout aucun problème notamment dans le cas qui nous concerne : la dame a fait une main courante et a décidé de ne pas porter plainte. Et, entre nous, l’affaire permet de taper sur une formation de gauche… Je me demande à qui cela pourrait profiter…

Je vois des internautes « exiger » la démission de Quatennens. Il se trouve, quand même, qu’il a été élu par les citoyens et les internautes n’ont rien à exiger, ni même les électeurs, d’ailleurs, vu qu’il n’y a pas, à ce jour, de contexte légale pour que le peuple vire un élu… Il me semble très important de rappeler que seule la justice peut agir (et j’ignore les décisions qu’elle peut prendre dans ce genre de cas).

Seule la justice, mais aussi Quatennens. En son âme et conscience, ça ne me choque pas qu’il ne fasse rien vu qu’il a été élu par des citoyens : il a une mission. En plus, il aurait tout intérêt à laisser passer l’orage et à continuer à toucher le pognon pendant quatre ans et demi en espérant qu’il trouvera les moyens de rebondir. D’autant que, jusqu’alors, il a été exemplaire, disais-je : il a démissionné de la tête d’un mouvement qu’il ne pouvait évidemment plus diriger.

 


Il y a l’interview d’un lascar, dans France Inter (je crois qu’il s’agit du patron de Libé, vu qu’il s’appelle « Dov »). Nicolas (pas moi, un autre, Demorand, peut-être) lui pose la question : « Mais pour vous, Dov, Adrien Quatennens devrait rendre son mandat de député ? » Il répond : « Ce n’est pas “son” mandat, Nicolas. Il s’est présenté aux dernières élections au nom d’un parti engagé contre les violences faites aux femmes. Ses électeurs et ses électrices se retrouvent aujourd’hui représentés par un homme qui les a manipulés et qui peine à reconnaître sa responsabilité dans sa propre violence. Comment pourrait-il siéger en leur nom à l’Assemblée nationale ?

Quatennens a besoin d’aide et doit suivre un traitement. Il n’a pas besoin pour cela d’empoisonner la démocratie parlementaire en s’accrochant à un mandat qui ne lui appartient pas. C’est donc à son parti de faire le nécessaire : expliquer à Adrien Quatennens les principes les plus élémentaires de décence, pour qu’il démissionne immédiatement de toute représentation politique. »

Si le tribunal des réseaux sociaux cherche un chef, il l’a visiblement trouvé… Le premier principe élémentaire de décence serait de ne pas jacasser dans les radios, au nom d’une espèce de morale. Les élections auraient lieu dimanche prochain, Quatennens serait probablement réélu : il a fait 65% au premier tour. Il doit respecter ses électeurs mais la presse aussi…

 


Evidemment, on a vu dans Facebook des types qui le défendait ou, du moins, tentaient de trouver un axe pour le faire mais ils ont eu du mal. Evidemment, ils ont bien eu « ah vous voyez, les opposants sont contents, ils ont trouvé un axe ». C’est ballot. Il a donné une gifle à sa grosse : il n’est pas défendable. Point barre. Voir un exemple en illustration de ce que l’on peut lire.

On a vu des cadres de LFI lui tirer dessus : c’est complètement indécent. C’est quand même facile de pondre un communiqué : « Putain de bordel, je suis sur le cul. J’ai même du mal à y croire. Il faut maintenant que la justice se fasse. Dans l’attente, il a eu la dignité et la sagesse de quitter la tête de LFI pour permettre au parti de continuer à travailler. Mes pensées à sa future ex grosse qui, somme toute, reste la victime » Ca aurait été moi, j’aurais ajouté, d’ailleurs : « même si je condamne l’acte qu’il a avoué, il conserve mon amitié et mon affection ». C’est une image : il n’a pas mon amitié, vu que je ne le connais pas. Et s’il a mon affection c’est uniquement d’une part parce qu’il est rouge comme un pochetron et d’autre part parce qu’il fait partie d’une minorité (les roux) comme moi (les gros) pas assez défendue.

Evidemment, je pense maintenant au tweet très décrié de Mélenchon : « La malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection. » La première phrase est bien évidemment une grosse connerie qui, comme le dit une copine, justifierait que l’on retire Twitter au Luluche… Surtout qu’il aurait pu aussi avoir une marque d’amitié pour Cécile…

Néanmoins, je n’ai rien à dire aux trois dernières phrases.

Amen et discordance. J’ai trouvé terriblement décalés les messages de certains opposants à LFI…

Mes pensées à la dame.

18 septembre 2022

Education nationale et politique internationale

 


Il y a deux sujets, au moins, sur lesquels j’écris rarement dans ce blog : l’éducation nationale et la politique étrangère. La raison est double : tout d’abord, je n’y connais pas grand-chose, voire je n’y comprends que dalle et, ensuite, sur certains dossiers, il faut arrêter de parler avec le cœur.

Sinon, on aurait réussi, seuls, à mettre fin aux conflits dans les cours de récré et au Moyen-Orient.

 


Je ne doute pas qu’on trouve, dans les réseaux sociaux, des millions de types ayant les connaissances requises pour parler d’éducation, non seulement parce qu’il y a quand même pas mal d’enseignants mais surtout parce qu’il y a pas mal de lascars avec des lardons plus ou moins récemment embastillés dans des établissements scolaires et ayant, quand même, bien étudié le mammouth. Il y a évidemment le fait que nous soyons tous, plus ou moins, passé par l’école et sachons un peu ce que c’est… mais je vois aussi beaucoup de types prenant parfois un crème en terrasse du Flore donner leurs avis sur les bistros de campagne…

Pour ma part, j’ai quitté le monde éducatif il y a trente-cinq ans et je n’ai pondu aucune descendance : j’ai un peu oublié. Je ne suis pas moins compétent que les autres : mes darons étaient profs et j’ai beaucoup milité au sein d’une association d’éducation populaire assez proche de l’Education nationale.

Il n’empêche que cet éloignement du sujet permet d’avoir un certain recul. J’ai vu hier que « l’on » appelait à une grève et des manifestations pour l’Education nationale et ça m’a fait rigoler : comment peut-on déjà lutter contre un ministre fraichement nommé après avoir passé des années à taper sur le prédécesseur ayant par ailleurs passé beaucoup de temps à lutter contre les réformes des prédécesseurs ayant eux-mêmes lutté contre les précédents ? Ca me fait franchement rigoler de la part des profs mais aussi des gouvernements incapables de gérer ce bordel convenablement.

Force est de constater que depuis plus de 40 ans que je m’intéresse au système scolaire, on a les mêmes lascars, juste remplacés pour des raisons démographiques, qu’ils soient d’un côté ou de l’autre, gueuler en permanence et lutter contre les autres tout en disant que ça fonctionnait mieux auparavant.

Si on leur suggère néanmoins de revenir à l’école d’avant la réforme Haby (natif de 1966, je peux vous garantir l’avoir bien supporté), nous aurons à la fois une grève rue de Grenelle et dans les écoles : au moins, tout le monde sera d’accord.


 

Avant d’aborder le second sujet, la politique internationale, je vais parler du troisième : il ne devrait pas être autorisé aux blogueurs politiques d’aborder relativement longuement des sujets si différents dans des billets de blog. Notons à ce sujet que mon propre blog est un des derniers blogs ni militants (au sens : ne soutenant réellement personne) ni neutres mais quand même généralistes. A ce titre, quand je reçois des leçons, je rigole bien. C’est comme si vous critiquiez un type de 110 ans sur le mode de vie qu’il a eu jusque là en disant que c’est mauvais pour lui.

 

Si je parle politique étrangère, aujourd’hui, c’est évidemment à cause de la guerre en Ukraine. J’ai fait quelques billets, au début, pour tenter de comprendre ce qui se passait. Mais quand je disais qu’il n’était pas anormal de guerroyer dans l’esprit de Poutine avec l’Otan à ses portes, on me répondait que je le soutenais ce qui n’a rien à voir : je condamne toutes les guerres (sauf celles pour défendre l’approvisionnement en céréales pour faire la bière) ou, plus précisément, les invasions de personnes qui n’ont rien demandé…

Alors j’ai arrêté, encouragé en cela par des abrutis qui expliquaient, sans absolument rien comprendre, que les politiques menées par les occidentaux étaient à chier. A les écouter, on aurait cru qu’il aurait fallu aider Poutine afin que la guerre dure moins longtemps pour qu’on en subisse moins les conséquences.

Depuis quelques semaines, on sent bien que la situation sur le front change et que la Russie pourrait bien perdre la guerre et l’on ne peut que s’en réjouir, si on aime bien les blondasses ukrainiennes.

 


Néanmoins, je voudrais quand même rappeler à mes congénères Facebookateurs qu’il convient d’attendre d’avoir tué l’ours avant de vendre sa peau ou de pratiquer des activités honteuses avec.

Tout d’abord, il n’a pas encore perdu et il est donc trop tôt pour appeler à un procès devant la cour pénale internationale. Ensuite, appeler à ce procès est évidemment le déclarer coupable, ce qu’il est probablement, la question n’est pas là, mais s’il est coupable, je ne vois pas trop l’intérêt de faire un procès sauf pour trouver une peine qui pourrait nous distraire.

Ce n’est ni de la justice, ni de la démocratie.



Je propose donc de laisser les Russes se débrouiller avec ce gougnafier, qu’ils gagnent ou perdent la guerre : s’ils le maintiennent au pouvoir par des votes, j’ai du mal à penser que des institutions internationales soient réellement légitimes pour agir, d’autant la Russie n’a pas ratifié le traité de Rome.

Notons bien que je ne conchie pas les institutions internationales mais ce machin, comme dirait l’autre, me dépasse.

 

Me voila Gaulliste ce qui est la moindre des choses pour un truc qui prend Brigitte La Haye par le siège.

17 septembre 2022

Défendre les frondeurs, maintenant ?

 


Il y a une ou deux semaines, Bernard Cazeneuve sortait son manifeste. Depuis un peu moins de temps, forcément, on voit des militants (des réseaux sociaux) un peu perdus car ils souhaitent que le PS reste dans Nupes. Ils se fatiguent donc à démontrer que tous les maux de la gauche viennent de l’aile « sociale-démocrate du PS », la célèbre hollandie, et ce, depuis, au moins 2012.

Il est évidemment inutile de rappeler qu’il est historique de voir la gauche de la gauche taper sur le centre gauche et que, par conséquent, le combat est vain.

Les camarades qui le mènent ne doivent probablement pas ignorer qu’ils auront du mal à convaincre qui que ce soit. Ainsi, on peut en conclure que, comme tous les militants politiques, et je ne m’exclus pas du lot, ils cherchent surtout à se convaincre eux-mêmes.

 


La seule manière d’y arriver est de tenter de démontrer que la stratégie du PS depuis 2017 est la bonne (il faut oser, tout de même, avec aucune liste sous leur couleur aux européennes et moins de deux points à la présidentielle) ce qui nécessite d’aller plus loin et donc de démontrer que le combat des frondeurs du quinquennat illustre était justifié.

Notons que cela revient quand même à leur attribuer une large part dans la bérézina de 2017 mais la question n’est sans doute pas là.

 


La stratégie est simple : dès son élection, Hollande aurait renié ses promesses de campagne ce qui est illustré par l’absence de renégociation du traité européen, pourtant vaguement promise et remplacée par le pacte de stabilité ou un truc comme ça (ah merde, c’est pas ça, celui la date de 1997, sous Jospin, du temps de la gauche… C’était le TSCG, en fait). Le pauvre pépère est allé voir Angie. Il lui a dit : on va renégocier le truc. Elle a répondu : prout. Dire qu’Hollande n’a pas tenté de renégocier est un mensonge mais tant pis. Nos opposants favoris ont tout de même oublié de relire le programme d’Hollande, amen : « Je proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance pour sortir de la crise et de la spirale d’austérité qui l’aggrave. Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction. »

Il faut toujours relire le programme. Par exemple, il avait promis une réduction des charges pour les boites produisant en France et il l’a fait. Même que c’est le principal reproche des frondeurs, cela dont on dit aujourd’hui qu’ils rouspétaient parce qu’Hollande n’avait pas suivi son programme.

Ils étaient, selon nos boyscouts du jour, les seuls à respecter les engagements ce qui leur donnai toute légitimité…

 

Notons que Cazeneuve a entrepris sa démarche hors du PS ce qui la moindre des choses vu qu’on va se retrouver avec des andouilles qui vont prétendre qu’avoir rejoint la Nupes, même sans accord des militants, est légitime.

Tout cela est compliqué.

 


Il n’est pas inutile de rappeler que François Hollande a été élu essentiellement pour battre Nicolas Sarkozy. Je suis fatigué de ces militants de gauche qui n’arrêtent pas de ronchonner parce que la France est à droite oublier ce fait quand cela les arrange : les Français n’ont pas élu François Hollande sur la base de mesures gauchistes qu’il pouvait proposer. Prétendre le contraire est du pur mensonge.

Par ailleurs, il faut toujours remonter à la primaire : elle a été gagnée par François Hollande, personnage bien connu des gens qui ont voté. Son orientation « soclib » n’est pas franchement nouvelle. Pour préparer son élection, il a fait campagne, avec des discours des bouquins. Rappelons d’ailleurs que c’était pour battre un type haï par la gauche du PS, Dominique Strauss-Kahn. Hollande a donc été le candidat de l’aile gauche pendant un temps alors qu’il s’affirmait libéral de gauche. C’est quand même fort.

Ensuite, DSK est tombé. Hollande a gagné « haut la main » devant Martine Aubry non pas parce que les sympathisants de gauche la jugeaient mauvaise sur le fond mais parce qu’ils la pensaient bien moins capable de gagner la présidentielle. Dès l’été 2011, les critères électoralistes ont été préférés (d’ailleurs, Hollande a bien battu Sarkozy). Pour ma part, j’ai fait mon choix définitif en juillet quand Aubry a dit qu’elle allait augmenter le budget de la culture de 30%. Cela allait faire fuir les électeurs, tout comme, aujourd’hui, les histoires de barbecue et de droit à la paresse, par exemple : c’est une évidence.

Je ne dis pas qu’augmenter le budget n’est pas nécessaire de même que manger moins de viande et je continue à militer pour la réduction du temps de travail (qui n’est pas le droit à la paresse). La question n’est pas le fond : chacun peut avoir ses opinions. Encore faut-il être élu pour les mettre en œuvre.

Au moins, Mitterrand, quand il prônait des mesures impopulaires, comme l’arrêt de la peine de mort ou la légalisation de l’homosexualité, c’était pour des causes nobles, pas pour des motifs de peine-à-jouir. Et il a été élu (à la troisième candidature, d’ailleurs, mais avec des scores plus qu’honorables aux deux premières, ce qui est bien loin d’être le cas de nos guignols Nupessiens).

 


Revenons au quinquennat d’Hollande même s’il est bien trop tard pour faire du tri sélectif. Je passe le fait qu’il a pris des mesures bien à gauche, comme l’égalité de la taxation des revenus du capital et du travail et comme la prise en compte de la pénibilité pour la retraite.

Il est quand même « tombé » après accordé des réductions de charges aux entreprises travaillant en France alors que la revendication première des frondeurs était la défense des entreprises travaillant en France. C’est quand même fort.

 


C’est trop tard pour le tri sélectif, disais-je (et surtout, je rappelais en introduction qu’on bâtissait des argumentaires, dans les réseaux sociaux et les blogs, principalement pour se faire plaisir) mais il faut arrêter de refaire le monde et ne pas oublier une vérité qui est que la gauche cumule, aujourd’hui, sur la base de NUPES, LFI et AEC sans oublier les piolorousselleries, à 30% des électeurs, 30% avec au moins la moitié de lascars qui se sentent obligés de voter pour une gauche officielle mais ça va bien leur passer. Il ne faut pas oublier que seul Mélenchon, atteint par la limite d’âge, a une popularité qui permettrait de penser qu’un type de gauche a un peu de chance de gagner la présidentielle. Les autres sont au ras des paquettes, notamment au sein du PS.

Je suis fatigué de voir des gens en qui j’ai eu toute confiance et qui contemplent cette gauche s’enfoncer, l’encourageant par de sombres démonstrations mortifères, enfonçage  qui n’est pas une affirmation de ma part mais un constat formel à l’issue des cinq dernières élections nationales (y compris les élections européennes de 2019, le scrutin étant redevenu national).