29 novembre 2020

Crise sanitaire : et si le pire était à venir ?


Mesdames, messieurs, bonjour, nous sommes le 26 janvier 2021, bienvenue sur notre antenne pour une nouvelle édition du journal de 20 heures. Nous avons quelques minutes d’avance car l’Elysée a annoncé une allocation du Président Macron, justifiée par une information tombée hier sur nos téléscripteurs.

En effet, après la vaccination d’un premier million de personnes dans le monde, avec les différents produits proposés par les laboratoires, 62% d’entre elles présentaient un curieux symptôme au bout de 72 heures s’écriant plusieurs fois par heure « Vive l’ordre juste ! » Cela n’avait pas été relevé au cours des essais cliniques, ces derniers ayant majoritairement été effectués à l’étranger. Les scientifiques ne s’étaient pas spécialement inquiétés, mettant ce phénomène sur le compte d’une légère fièvre consécutive à la deuxième injection mais quand les essais sont arrivés en France, les soignants ont vite compris qu’il s’agissait d’un rappel du slogan de la candidate socialiste malchanceuse au second tour de la présidentielle de 2007. Un observation plus fine a montré que tous les malades devenaient progressivement inconditionnels de Madame Ségolène Royal, y compris dans des pays non francophones où nous entendions : « Live the just order! », « Lebe die gerechte Bestellung! », « Lev den retfærdige ordre!”, “¡Viva el orden justo!” et “Vivi l'ordine giusto!”

 

Ah ! Nous avons un signal de l’Elysée, l’allocation de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française va débuter.

 


Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, c’est la 82ième fois que je m’adresse solennellement à vous depuis le début de la crise sanitaire mais c’est sans doute la plus importante ou la plus grave. La diffusion des premiers vaccins qui donnaient pourtant tant d’espoirs ont montré des séquelles peut-être graves. Il est possible qu’elles disparaissent au bout de quelques semaines, nous allons l’étudier avec attention, le professeur Régis de l’IHU d’Aix en Provence pense que l’apprentissage par cœur des œuvres complètes de M. Jean Lecanuet pourrait provoquer une guérison complète et toutes les espérances peuvent être autorisées.

Néanmoins, dans l’attente, nous sommes obligés de cesser toutes les campagnes de vaccination entamées et nous préparer à ce qu’un vaccin réellement efficace et sans effets collatéraux ne voit le jour avant environ 18 mois, c’est-à-dire, mi 2022 ! Il ne faut pas baisser les épaules. Par exemple, début décembre, nous avons observé une nette diminution des entrées en réanimation et il est probable que cela soit dû à la sortie de Beaujolais Nouveau, une dizaine de jours auparavant. Un médicament pourrait être rapidement trouvé mais encore faudrait-il, pour reprendre cet exemple, que nous puissions disposer du Beaujolais Nouveau toute l’année ce qui serait contraire à nos plus profondes traditions. Il faut laisser du temps au temps et la maîtrise des horloges ne nous appartient plus.


Avec nos collègues occidentaux, de l’Oural aux Rocheuses, nous avons décidé d’adopter une stratégie unique qui sera validé au Centre Opérationnel de Médecine Epidémiologique des Traitements Engagés, le Comete, au Kremlin-Bicêtre. C’est d’ailleurs un grand honneur pour notre pays d’avoir la confiance de nos voisins malgré l’épisode Royal. C’est ainsi qu’une grande marque de solidarité peut voir le jour au sein des Nations.

Les Etats qui ne se plieraient pas à toutes nos mesures seront mis en quarantaine, les frontières seront fermées. Tous les Etats du monde pourront rejoindre notre groupement qui n’aura d’occidental que le slogan du Professeur Tournesol : « Un peu plus à l’ouest ! ».

 

Les premières mesures ont été décidées cette nuit et validées par les dirigeants des Etats du Groupement. Tout d’abord, il faut prendre en compte les conséquences humaines et économique de ce qui ne pourra que se traduite par un immense confinement et des pertes importantes, notamment blanches, au sein de la population.

Le premier axe sera la jeunesse, notre jeunesse, si indispensable pour notre bonheur quotidien, par ce regard attendri que les enfants jettent sur l’intelligences de leurs ainés. Afin de conserver l’égalité des chances, toutes les structures éducatives seront fermées, des écoles aux universités en passant par les associations culturelles et sportives et par les mouvements d’éducation populaire.

Afin, de faire face à une potentielle surmortalité dans les prochaines années, toutes les femmes en capacité de procréer devront avoir un enfant chaque année. Les maladies infantiles ne seront pas soignées afin de favoriser la sélection naturelle. Les vaccinations seront arrêtées car on connaît maintenant de potentiels impacts évidemment inacceptables.

 

Afin de préserver l’économie, tous les commerces devront être ouverts de 8h à 21h en employant tout le personnel et sans exception parmi ces commerces. Néanmoins, à part les exceptions dont je vais parler, la présence de clients au sein de ces établissements sera formellement interdite et tout achat impossible.

Seuls ceux par correspondances ou internet le seront. Le personnel éducatif libéré sera réquisitionné pour faire les livraisons à l’exception des professeurs de français et d’arabe voire de chinois qui seront chargés d’assister les andouilles rétives à l’informatique à la passation de commandes. Les professeurs d’éducation physique travailleront quant à eux pour un nouveau numéro vert chargé des livraisons en urgence qui ne pourront être composées que de bière, de viande et de cigarettes.

Parmi les exceptions, nous auront d’une part les personnes de plus de 110 kilos qui seront autorisées à consommer des bières au comptoir et, d’autre part, toutes celles qui voudront acheter une œuvre de M. Jean Lecanuet pour soigner un proche et ils n’auront pas d’attestation à fournir, c’est déjà assez pénible d’avoir un fan de Ségolène Royal dans la famille. Par extension, les acheteurs de livres pourront acheter des œuvres, essais ou mémoires de politiciens centristes des siècles derniers.

 


Enfin, dans un premier temps, nous allons lever les contraintes liées au confinement telles que les maudites attestations inutiles mais rappeler que les rassemblements de plus d’une demi-personne ne sont pas souhaitables et renforcer l’obligation du port du masque.

En conséquence, il sera uniquement interdit d’être hors de chez soi vêtu autrement qu’en tenue de plongée avec un masque idoine et une respiration par des bouteilles d’oxygène qui, par dérogation, pourront être transportée dans un caddie car le Comete pense à tout. Le reste du corps pourra être équipé d’un simple maillot de bain, d’une combinaison de plongée, de rien ou d’un scaphandre. Les pieds pourront être protégés par des tongs ou des bottes en caoutchouc mais uniquement car il serait difficile de rentrer dans le métro avec des palmes, d’autant que les académiques sont réduites à néant par une des procédures précédentes.

L’équipement respiratoire pourra être supprimé le temps de boire une bière pour les personnes autorisées.


Enfin, afin d’éviter tout doute à la lecture des réseaux sociaux, la presse subventionnée aura l’interdiction de diffuser toutes informations autres que locales pouvant être aisément vérifiées voire être exempte de polémiques. En complément, toutes les échéances électorales deux 18 prochains mois sont annulées. Les sortants seront reconduits « tacitement » sauf les morts qui seront remplacés par décret validé en conseil des ministres.

 

Mes chers compatriotes,

Nous sommes conscients des difficultés demandées mais nous pouvons être fiers d’accomplir cela à un niveau international, dans l’union des peuples et la sécurité de tous.

Grâce à nos efforts mutuels et à tous, nous ne manqueront pas de nous en sortir et de revenir à notre quotidien habituel qui nous fait attendre en paix le prochain attentat islamiste. Je vous promets que cela aura lieu avant avril 2027.

Vous en remerciant à nouveau,

Vive la République, Vive la France ! Vive l’ordre juste ! Oups…

 

 

26 novembre 2020

Note de service aux historiens déconfinés du futur


Nous finissons la quatrième semaine de confinement, soit 28 jours, et je dois reconnaître que les jours passent beaucoup plus vites qu’avec le premier, presque trop vite, même !, ce dernier ayant commencé il y a 255 jours soit 37 semaines lundi soir. Comme ma tireuse à bière est arrivée à peu près le premier jour, je pourrais aussi compter le temps en fûts de bière mais ce blog est sans doute lu par des enfants.

Le décompte des jours ne me manque pas (il m’amuse) contrairement aux billets de blogs des copains vu qu’il me semble que nous ne sommes plus que trois ou quatre, dans ce qui fût ma bande, à sortir des billets réguliers au sujet de « notre confinement ». Que des mecs, en plus ! Les fainéasses se sont tirées alors qu’on aurait pu le faire nous-mêmes.

 

Dans Facebook, on rencontre plusieurs types de réactions, de ceux qui pensent que le virus n’existe pas ou que les mesures sont totalement inutiles à ceux qui boivent jusqu’à plus soif les paroles du gouvernement. La majorité doit être proche de mon idée : il faut bien faire quelque chose mais le gouvernement est un peu au-dessous de tout ce qui ne les empêche pas de friser les sommets, surtout enneigés, comme avec son annonce d’aujourd’hui : les stations de ski seront ouvertes à Noël mais il sera interdit de faire du ski (à part de fond).

Tout d’abord, je vais faire un aparté : aller à la montagne à Noël alors que tous les bistros et restaurants sont fermés relève de la schizophrénie ! Plus tard, dans la saison, quand les soirées sont un peu plus longues et qu’il fait moins froid, je comprends, mais pas au début de l’hiver, avec les fêtes en perspective…

On pourrait analyser cette période depuis le début. Il y a eu les erreurs de l’Etat avec la pénurie de masques puis ses mensonges avec le fait qu’ils soient inutiles ! On pourra se console en se disant que le premier confinement était obligatoire mais nous avons eu ces attestations débiles qui font que, quand les historiens dans le futur étudieront cette période, la France sera le pays le plus ridicule au monde (du moins parmi les grandes puissances). Après, on a eu le déconfinement qui a été totalement raté vu que les lascars ont commencé à faire n’importe quoi comme s’ils avaient eu envie de popularisé le mot « cluster ». Ce déconfinement était tellement raté que la personne qui en avait la charge a été nommé premier ministre.

Plus récemment, on a eu l’arrivée de la seconde vague qui n’a pas arrêté d’être pour la semaine suivante ce qui fait que le reconfinement est complètement raté et ne permet pas d’envisager les fêtes avec sérénité et des bistros ouverts. On a maintenant ces histoires de ski et, dans mon dernier billet, je préparais des lieux de pratique du culte ouverts quelle que soit leur taille pour 30 personnes. Evidemment, le gouvernement revient en arrière ! Comme s’ils avaient une spécialité : faire n’importe quoi pour laisser le bon sens leur revenir dans la gueule. Avant nous avions eu le psychodrame des commerces divers et inutiles qui voulaient absolument ouvrir ! Comme si on en avait quelque chose à foutre de pouvoir acheter impérativement des fleurs entre la Toussaint et la fête des mères…

L’histoire des libraires a été un des faits les plus ridicules : au nom de la culture (laquelle ?) des types qui achètent des livres par correspondance se sont battus pour que des petits commerces puissent continuer à ouvrir ! A la limite, pourquoi pas ? Mais, par exemple, je vais deux fois par an chez le coiffeur qui reste fermé et une fois chez le libraire parce que c’est plus simple pour avoir un beau livre bien emballé pour le cadeau de Noël de ma mère.

 

Je parlais de Facebook car il est très difficile d’avoir une opinion rationnelle, un peu comme celle que je viens d’exprimer (et vous pouvez ne pas être d’accord) sans avoir des types qui vont intervenir pour vous faire changer d’avis dans un sens ou dans un autre. Prenez mon dernier billet, je viens de virer un commentateur qui était venu justifier je ne sais plus quelle position, du genre : les chiffres sont tellement mauvais qu’on nous les cache pour justifier leur publication…

 

Je signale donc aux historiens du futur (les historiens « dans » le futur) que les Chinois étaient mieux organisés au début du siècle dernier vu qu’ils nous ont collé la grippe espagnole et pas chinoise en passant par les USA en pleine période guerre mondiale ce qui fait qu’on se foutait un peu de savoir comment on allait crever ni avec quelles douleurs, sans avoir à surcharger les services de réanimation qui avaient pour seuls points communs avec notre époque des infirmières pulpeuses. Et en plus, il n’y avait pas les réseaux sociaux et les chaînes d’information en continu mais à peine quelques pigeons en dehors de la saison des petits pois et quelques églises qui sonnaient le tocsin quand elles n’étaient pas confinées.

Notons quand même qu’il y a de fortes chances que les historiens du futur soient encore plus ridicules que nous autres, qui bavassons dans Twitter 280 caractères par 280 caractères. Aussi bien, un couillon aura inventé un langage : il faudra alors exprimer toutes les opinions du monde et l’histoire de l’humanité par une séquence de 32 émojis !

Alors tu es là, en 2520 à te foutre de notre gueule après avoir fait 10 ans d’études pour déchiffrer mon langage car on aura inventé l’intelligence artificielle pour le faire mais pas la bêtise naturelle…

 

Mais je te le concède, tout cela est bien ridicule et vivement Noël 2021 qu’on puisse se foutre de notre gueule en buvant des canons à la terrasse des cafés, terrasses qui pourront rester ouvertes grâce au réchauffement climatique dont nous aurons appris à nous foutre car nous sommes peu de chose et à en tirer parti rien que pour promettre une nouvelle ère glaciaire à nos descendants qui se préparent déjà à se foutre de notre gueule.

25 novembre 2020

Fin de la crise : et si on y mettait de la fantaisie ?


Dans la mesure où il n’y a eu aucune surprise dans le discours d’Emmanuel Macron, on ne peut pas dire qu’on est déçus ce qui est presque… décevant ! Décevant aussi parce qu’on prend l’habitude de ces décisions probablement indispensables mais injustes et grotesques. J’ai beau jeu de dire qu’il faut essayer d’adapter à la situation précise d’un commerce, aux possibilités et tout ça avec la seule volonté de voir les bistros rouvrir, tant je ne m’attends plus à rien !

S’adapter. Le mot est oublié. Vous voulez faire une cérémonie religieuse. Plutôt que de rouvrir la cathédrale de Chartres, de Reims ou de Strasbourg, je vous conseille le faire une messe au Plessis-Hébert ou à Saint-Cado, de toute manière, le nombre de participants à la même limite : 30. Circulez, il n’y a rien à voir, c’est ainsi. J’espérais que dans les petits bistros de campagne, on puisse recevoir une vingtaines de client tout en étant beaucoup plus strict dans les quartiers festifs, soit l’inverse des lieux de culte où, plus c’est grand, plus on devrait pouvoir accueillir de monde alors que d’autres règles peuvent exister ailleurs, mais il n’en est rien. Les bistros sont fermés, les cathédrales sont ouvertes mais limitée à 30 et les chapelles de la campagne vont devenir des clusters (je ne sais pas comment on dit en latin…).

 

Tout d’abord, sans aller jusqu’à un confinement à la carte donc inégalitaire par nature ce qui est sûrement mal mais me donne soif, nous étions un certain nombre de blogueurs à dire que l’épidémie était cyclique. Il y a deux mois, on s’attendait à une deuxième vague et on disait qu’il fallait confiner dès octobre pour qu’on puisse déconfiner à donf pour la période des fêtes puis reconfiner à l’abris en attendant les vacances d’hiver… On aurait quand même pu broder pour réduire les emmerdements. Ben non, notre gouvernement a attendu que la situation craigne dans les hôpitaux pour faire un confinement qui ne ressemble à rien tout en se plantant et en faisant semblant de déconfiner des commerces un peu après.

On ne s’attendait ainsi pas à grand-chose mais admettez quand même que ça aurait eu de la gueule que Macron dise : « Bon, les gars, encore trois semaines pour calmer le jeu à l’hosto et, ensuite, éclatez-vous jusqu’à début janvier ! Faites gaffes quand même, essayez de privilégier le télétravail, on va vous coller deux semaines de couvre-feu à 21 heures en semaine pour limiter les risques. Ensuite, vous y allez à fond. Eclatez-vous ! De toute manière, on sait que les vaccins n’arriveront sans doute pas à temps pour éviter la troisième vague alors faites la fête quand l’heure est à la fête ! » De toute manière, on va finir à 50 ou 100 000 morts. On aurait eu 10 ou 15 fois plus sans les mesures ; on a fait le job, attendons que la tempête s’éloigne. On se tape le masque tout le temps jusqu’en juin, on évite de se saouler la gueule du lundi au jeudi, on laisse tomber les matchs de foot professionnels avec du public et autres spectacles tout aussi inutiles mais on vit. Un peu.

 

La gestion de cette crises monotone. J’ai arrêté de compter les jours mais ça va me reprendre, on a dépassé les huit mois.

Il faudrait maintenant un peu de fantaisie ! Au point où on en est, on peut presque se le permettre. Tiens ! Rouvrons les bistros (mais pas les restaus) pour le week-end du black Friday, jusqu’à 23 heures et dans la limite d’un client pour trois mètres carrés. Je ne sais pas ! On a assez de types qui glandent dans les ministères à élaborer des stratégies qui ne fonctionnent pas. Ils pourraient imaginer des scénarios rigolos. Par exemple, les gens qui ne sont pas allés chez le coiffeur depuis la dernière sortie de confinement devraient avoir le droit de prendre des cuites dans le bar du coin à condition de porter le masque pour éviter d’éternuer dans son coude.

 

Un peu de fantaisie. C’est tout ce qu’on peut espérer maintenant car espérer la déception n’est pas très motivant.

 

Avec une pensée pour les copains patrons de bistros ou serveur…

23 novembre 2020

La covid passera-t-elle par les candidats de gauche ?


Alors qu’Anne Hidalgo est prête à en découdre avec les écolos pour les inciter à montrer leur attachement aux valeurs dé la République, histoire de bien montrer qu’elle est bien dans la course pour la présidentielle, Arnaud Montebourg montre sa légendaire absence d’intuition politique même si ses propos sur l’islamisme politique me vont droit au cœur.

Il a dit récemment qu’il fallait battre Emmanuel Macron au premier tour pour éviter que Marine Le Pen remporte l’élection. « Il n'y a qu’une seule personne malheureusement dans notre pays qui peut faire élire Marine Le Pen, c’est Emmanuel Macron. Pourquoi ? Parce qu’il s’est coupé de tout un tas de gens, et plus personne ne viendra le secourir face à madame Le Pen. » Est-ce qu’il s’imagine que quelqu’un viendra secourir Arnaud Montebourg… ?

Je ne sais même pas s’il se rend compte qu’il vient de dire qu’il faut battre machin pour faire battre machin. Et le dire à un moment où Macron a une excellente popularité, du moins par rapport à ses deux prédécesseurs à la même époque de leur mandat est grandiose !

Par ailleurs, dans ses différents propos (voir le deuxième article que j’ai mis en lien), il oppose la France à l’Europe. On est tous d’accord pour penser que le « produire français » ne serait pas une mauvaise chose mais s’opposer à l’Europe au moment où les voix à conquérir semblent au cœur de l’ancienne sociale-démocratie, celle-là même qui a permis la victoire de Marcon est de la pure folie.

 

Il ne faut pas oublier le boulevard qu’a Emmanuel Macron devant lui, outre le fait qu’il n’ait pas d’opposition modérée à droite comme à gauche, il finira par passer pour le sauveur face à la pandémie de Covid, à un point où même la jeunesse est heureuse d’être claquemurée ce qui semble absolument délirant, voire déprimant. L’épidémie va s’éteindre progressivement, la deuxième vague va s’arrêter, il aura pris les bonnes mesures aux yeux de la population. Il y aura peut-être une troisième vague les vaccins ne vont pas tarder à arriver. La décrue sera lente mais s’étendra jusqu’à la fin 2021, à la veille des élections…

Ce n’est pas un complot, c’est ainsi… C’est ce que je c
rois. Vous pouvez relire mes billets de blog depuis le début de la crise sanitaire, je n’ai pas spécialement varié. Je n’étais pas toujours d’accord avec les modalités pratiques et je continue à trouver complètement crétin, par exemple, le cas particulier des bistros mais, pour le fond, il nous fallait cette alternance entre des périodes de confinement plus ou moins lourdes et ces périodes de liberté relative.

J’en suis persuadé.

Ce n’est pas un complot non seulement parce que je ne crois pas aux complots mais aussi parce que tous les pays dits occidentaux subissent la même chose ! On se trouve évidemment avec des guignols qui comparent tout, pays par pays, sans prendre en compte différents paramètres, comme la densité de la population ville par ville. Cette pandémie est mondiale. La situation est très grave dans certains pays comme les USA et ceux qui ont commencé avec une stratégie différente, comme la Suède, se retrouvent Gros-Jean comme devant.

 

Il reste des individus pour relativiser la pandémie. Heureusement, d’ailleurs ! Je me rappelle l’ami Denis qui nous disais il y a six mois « ben et alors, les gens qui sont déjà morts ne mourront pas une deuxième fois ! » A sa décharge, la deuxième vague a provoqué deux fois moins de morts que la deuxième… Mais le seul « chiffre » qui pourrait compter est celui du nombre de mort qu’on aurait eu en plus, par rapport à une année normale, si aucune mesure de protection n’avait été prise, si les confinements n’avaient pas eu lieu, si le port du masque n’avait pas été rendu obligatoire… On ne le saura évidemment jamais.

 


Il reste un point un qui me frappe et un des derniers billets de Denis, dont je parlais, est emblématique, c’est la manière avec laquelle les anticovid (si je puis dire) pour ne pas dire les pro Raoult tournent entre eux, s’échangeant des publications qui se confirment les unes et les autres sans se confronter  à l’immense majorité des scientifiques et des politiciens. D’ailleurs, nous ne sommes pas scientifiques et il revient aux politiciens de faire la synthèse, avec leurs rencontres, leurs conseillers et leurs propres compétences. A ce propos, je vous suggère de lire Axel Kahn, notamment dans Facebook.

Mais lisez qui vous voulez ! Au fond, on s’en fout… Tant qu’il reste des coups à boire !

 

Ils me font penser, un peu, aux militants insoumis, dans Facebook, et ça nous rapproche de Montebourg. Ces braves gens continuent à tourner en rond entre eux, se prenant pour des économistes et étant persuadés de leurs stratégies électorales, sûrs que l’unité de la gauche derrière Jean-Luc Mélenchon en appliquant ce que dit le prophète à défaut de tout autre chose !

Il m’amuse. Il était sur France 3 hier midi et ne dit pas autre chose… Votez pour moi !


Si on pouvait avoir raison tout seul…

19 novembre 2020

Une solution pour ne pas dire n'importe quoi sur le confinement : ouvrir les bistros !


 Avant-hier, je gueulais dans Facebook contre les journalistes et les politiques qui parlaient de déconfinement partiel, de confinement allégé, de mesures renforcées mais d’autres allégées. On n’y comprend évidemment rien mais comme ça fait huit mois que ça dure, on ne va pas s’affoler non plus. Hop ! Une petite publication Facebook. Vers minuit, j’errais sur les chaînes d’information en continue quand je suis tombé sur un débat entre gens très bien sûrement d’autant qu’ils disaient la même chose que moi. Il y en a même eu un pour prétendre que dans l’encourage de Macron, on expliquait qu’il fallait arrêter de perdre les Français avec des mots plus ou moins douteux et des locutions imparfaites. J’étais hilare.

Ce n’est pas facile ! On pourrait s’entendre, par exemple, sur le fait qu’on ne peut pas parler de sortie du confinement tant qu’il y une restriction supérieure à d’habitude à nos libertés individuelles. Mais, même dans ce contexte, le virus continue à circuler et même s’il n’y a pas d’obligation de confinement, nous aurions intérêt à limiter nos interactions avec d’autres imbéciles ce qui fait que nous nous imposerions un « autoconfinement ». A contrario, ça ne m’embêterait qu’assez peu qu’on parle de sortie du confinement tout en continuant à interdire les rassemblements publics de plus de 5000 personnes. Il faut garder un peu de raison : même hors période de crise sanitaire, on ne va pas dire qu’on est en confinement si les manifestations publiques sont interdites sur les Champs-Elysées !

 

Par ailleurs, même si on l’emploie, le mot « déconfinement » n’existe pas. Certains (dont moi, d’ailleurs, je crois) l’utilisent par opposition au confinement (on est soit confiné, soit déconfiné, ce qui est complètement con, je le disais ci-dessous). D’autres l’emploient pour parler de la période de sortie du confinement, ces moments où l’on va progressivement alléger les mesures. D’ailleurs, pas plus tard que ce soir, on nous promettait un déconfinement à la fin de la semaine prochaine, c’est-à-dire plus tôt que ce qui était prévu pour permettre aux commerçants de travailler un week-end de plus avant les fêtes.

Mais on ne peut pas donner la liberté aux commerçants d’ouvrir les magasins si on ne donne pas plus de libertés aux abonnés au gaz pour qu’ils dépensent du pognon dans les commerces. C’est compliqué. Sans compter que ceux qui ne veulent pas faire leurs achats maintenant l’auraient assez mauvaises de ne pouvoir sortir alors que d’autres vont pouvoir le faire.

On se met alors à penser qu’on pourrait supprimer les attestations mais cela reviendrait à supprimer le confinement d’autant qu’on veut que les salariés restent en télétravail pour diminuer la contamination. Ainsi, il faudrait une attestation pour aller travailler mais pas pour aller faire des courses. Si j’étais à Bicêtre, je me verrais assez bien faire des courses aux Quatre-Temps mais ne pas avoir le droit d’aller au bureau à un kilomètre.

Ainsi, on ne peut pas parler de sortie du confinement car les entreprises en profiteraient pour arrêter le télétravail. Et il se posera toujours la question des bistros et des restaurants (vous remarquerez que je parle aussi des restaurants alors que jusqu’alors, je me cantonnais aux bistros).

 

Nous allons faire un aparté. Il y a des gens qui ne croient pas au virus et d’autres qui ne croient pas spécialement à sa dangerosité. Je pense que ces derniers ont tort mais je vais m’adresser à ceux qui croient à ce virus qu’ils soient complotistes, trouillards, insouciants ou que sais-je, par exemple comme moi (« la version officielle dit que c’est dangereux alors faisons avec et protégeons nos couilles et celles des autres »). On peut supposer raisonnablement que la transmission du virus est plus forte quand les gens sont entassés, à savoir lors des cérémonies familiales, le travail, les transports en commun, les commerces… et les bars restaurants (et les matchs de foot, les salles de sports, les messes mais ne commencez pas à m’énerver, hein !). Ainsi, pour limiter la propagation du virus et l’accroissement abominable de données chiffrées que l’on arrive pas à suivre, il faut bien limiter ces rassemblements.

La messe est dire (en plein air) : les commerces autres que les bistros doivent ouvrir parce que les pauvres petits commerçants vont perdre de l’argent (mais il est normal que les bistrotiers en perdent, par contre, alors que je bois plus souvent un demi que je lis un livre, ce qui explique d’ailleurs quelque chose, très certainement) et les gens vont déprimer s’ils n’arrivent à dépenser l’argent qu’ils ont eu du mal à gagner.

Pour les fêtes, on va difficilement empêcher les repas de famille. Pour différentes raisons, on ne pourra pas empêcher les gens de prendre les transports en commun surtout qu’on ne peut pas contraindre les entreprises à continuer le télétravail.

 

Point numéro 1, gardez le bien en tête : si on déconfine le confinement partiel à moitié le week-end prochain, c’en est fini du télétravail, des transports en commun allégés, des cantines agréables et j’en passe.

Un déconfinement partiel est donc impossible puisque, dans cette histoire, nous n’aurons pas réouvert les restaurants et les bars. Nous serons donc dans une condition comme lors du premier déconfinement, sans les bistros. Les gens vont s’empresser de s’emmêler, de s’embrasser, de s’entasser… Ils iront au boulot, tomberont aux heures de pointe dans des ascenseurs bondés, prendront leur café et déjeuneront à la cafétaria.

Ces salopards vont nous faire croire qu’on n’est plus confiné alors qu’ils auront mis en place toutes les conditions pour le développement du virus mais on ne pourra plus se reposer dans un bistro où, quoi qu’il arrive, il y aura moins de monde que dans un magasin de jouets ou de livres. Et ces imbéciles de commerçants vont nous faire croire qu’ils pourront mettre en place un protocole pour empêcher le nombre de clients de dépasser des limites, pour qu’ils respectent les gestes barrière alors que c’est impossible.

 

Dans un bistro, c’est très simple : vous mettez tant de chaises (selon la surface) et de tabouret de comptoir et quand toutes les places sont prises, vous fermez la porte. Vous confinez les clients à l’intérieur et les non clients à l’extérieur et basta !

Du bon sens, quoi ! (et vous ajoutez quand même un couvre-feu pour dire qu’on est encore en phase de déconfinement).

 

A votre bon cœur.

17 novembre 2020

Aimons les bistros et ouvrons les !


Hier, j’ai publié dans Facebook un article expliquant que le gouvernement n’envisageait pas la réouverture des bistros avant mi-janvier. En accompagnement, j’ai écrit « ils sont tarés ». Il y a eu pas mal de réactions dont celles de copains défendant cette mesure. Je n’ai pas pris le temps de répondre comme il se devait car il y avait Star Wars à la télé. J’en ai d’ailleurs fait un billet.

 

Tout d’abord, derrière ces cafés et restaurants, il y a des patrons et des employés qui vont gravement morfler et ne me faites pas croire que vous pensez réellement que les aides de l’Etat vont leur permettre de surnager réellement ou, alors, vous ne connaissez rien au métier ! Evidemment, l’Auvergnat de 55 ans n’en sortira pas anéanti mais il y a tous les autres comme les loufiats qui se verront aider d’un SMIC sur la base de 35 heures par semaine alors qu’ils gagnaient plus de 1800 ou 2000 euros avec les heures supplémentaires et j’en passe (beaucoup, d’ailleurs, il ne s’agit pas de faire un billet sur l’économie des bistros), sans compter ceux payés au chiffre ou ceux avec des responsabilités. Il y a aussi les sous-traitants, notamment les gros fournisseurs de vin, de bière, de produits frais pour les restaurants mais aussi les petits, les laveurs de carreaux et autres.

 

Il y a surtout les clients. Je me fous évidemment des lascars sans problème qui viennent se saouler la gueuler avec les copains. Quoique… Ca me semble une activité essentielle mais je connais des grincheux qui pourraient ronchonner (plus sérieusement, j’admets que l’entassement de clients dans des petits bistros branchés ou des grandes brasseries à la mode, tout le monde debout au comptoir, ne peut que favoriser la propagation des virus).

Il y a les jeunes veufs et veuves et toutes les personnes âgées isolées qui n’ont comme seule activité à part la participation à des trucs organisés par des associations, la promenade dans la commune et l’arrêt à un comptoir. Il y a les plus vieux d’entre eux qui n’ont pas de vie sociale à part la visite de l’infirmière et du type qui livre les repas (et encore…). Il y a les jeunes étudiants, perdus dans les grandes villes, qui n’ont pas d’autres potes que les loufiats et qui cherchent presque un père dans la personne du patron. Il y a les types comme moi que personne n’attend à la maison et qui sont aussi bien entourés de l’ambiance du rade que du vide l’appartement ou les lascars comme ma pomme qui n’ont pas de copains et de connaissance en dehors des bistros.

Il y a la pute qui termine son boulot à six heures du matin et n’attend que l’ouverture d’un bar matinal pour revenir dans la vraie vie. Il y a le type qui bosse de nuit, à la Poste, qui s’enfilerait bien un demi avant d’aller se coucher car, avec ses horaires de travail, il ne pourra pas voir âme vivante avant le week-end suivant.

Il y a le type qui ramasse les containers de déchets dans les entreprises de 2 heures du matin jusqu’à 10 ou 11 et n’a pas envie de rentrer chez lui immédiatement, bouffer un truc et faire la sieste jusqu’à l’heure de reprise.

 

On ne parle pas d’imbéciles qui trouvent essentiel d’avoir un magasin de jouet ouvert début décembre pour pouvoir préparer les cadeaux des petits, cadeaux qui resteront sur une étagère dès le 27 décembre s’ils n’ont pas la chance d’être vendus par correspondance sur le bon coin. On ne parle pas de crétins plein aux as qui se précipitent pour boycotter Amazon car c’est plus branché d’acheter des bouquins chez un libraire à qui on aura passé la commande car le livre est à la mode et a été conseillé par Télérama.

On parle des vrais gens, qui ont besoin des bistros pour survivre, pour ne pas se morfondre dans la solitude et l’ennui. On parle aussi des commerçants, des bistrotiers mais aussi des vendeurs de livres ou de jouets dont je parlais mais les seules mesures prises en leur faveur et d’arrêter les ventes dans les hypermarchés, mettant ainsi au chômage technique d’autres personnes.

 

Arrêtons de faire les cons, de pondre des textes débiles ! Qui est l’abruti qui a décidé qu’il était plus dangereux d’aller faire une promenade à pied à 5 km de chez soi en partant en voiture pour retrouver la campagne que de marcher en centre-ville à un kilomètre de la maison.

Je comprends le bordel du premier confinement mais les mesures restent, bientôt un an après, totalement incompréhensive et donc injustes !

Si les rassemblements dans les bistros sont dangereux, on peut le comprendre ! Alors interdisez les rassemblements qui ne sont pas dangereux que dans les bistros plutôt que les bistros qui ne sont pas plus dangereux que la plupart des commerces si les règles sont respectées ! Arrêtez de payer des flics à contrôler des attestations idiotes et payez les pour aller dans les bistros pour vérifier qu’il n’y a pas de rassemblement, que la fréquentation n’est pas supérieure à ce que nos épidémiologistes peuvent penser abusé ! Fermez les établissements qui ne jouent pas le jeu.

 

Mais laissez vivre ceux qui participent à la vie du pays, au moral de la nation et à ma surcharge pondérale !

 

Au bistro, vous verrez en début d’après-midi, le vendeur du marché qui vient se désaltérer. Vous verrez le matin, le ripper se réchauffer tout comme le maçon et le couvreur, vous croiserez la femme enceinte prise d’une envie de pisser ou la petite vieille qui cherche son chemin. Vous y rencontrerez évidemment les gros cons de comptoir, ceux qui braillent et se croient tout permis, qui monopolisent le journal mais grattez bien et regardez.

Vous croyez que la petite dame qui boit un thé à 15 heures au fond de la salle ne serait pas mieux ailleurs ? Vous avez sans doute raison et ce n’est pas votre problème. Elle a peut-être besoin de boire un thé ou envie de boire un thé.

Et le type qui a roulé toute la journée et doit se sustenter à 15 heures qui mange son pouletefrites avec un demi pour se reposer un peu avant d’attaquer un autre client ? Vous lui voulez quoi ? Qu’il bouffe un sandwich fait le matin sur un banc d’un parc public ayant plus de passants que les restos ?

 

Le bistro est essentiel ! Vous leur voulez quoi, aux gens ?

Star Wars sans la Comète


Ca fait sûrement plus de trente ans que j’ai vu la première trilogie qui fut la deuxième de la guerre des étoiles. Je crois me souvenir en avoir vu un, l’empire contre-attaque, à la sortie au cinéma. J’avais 14 ans. J’étais un fan de la série. J’ai évidemment vu les trois plusieurs fois à la télé par la suite (mais comme je le dis de plus en plus souvent afin de surpasser mon gâtisme, ça fait des siècles que je ne regardais plus la télé… jusqu’à ce que la covid ne me pousse à confiner dans un coin pire que leurs étoiles à la con : les bistros existent mais sont fermés).

Pour la seconde trilogie qui était la première, jegsbarre avait remplacé jegsbourg et les comptoirs passaient avant les sorties cinématographiques sans intérêt ! Je parle « pour moi à l’époque ». Il ne pouvait s’agir que de types voulant gagner du pognon en sortant des films sur un thème qui avait marché mais qui ne pouvaient évidemment pas égaler les originaux si sublimes patati patata. La seule fois où j’en avais regardé une partie était lors de la sortie du DVD du deuxième volet, j’étais tombé sur cette scène ridicule où le jeune héros dont au sujet duquel je sais depuis ce soir qu’il deviendra Dark Vador luttait contre des monstres dans des espèces d’arènes disgracieuses et lointaines. Le summum du ridicule était atteint. Ca se passait, si vous voulez tout savoir, au Carrefour de Belle Epine piètre précurseur de cette modernité qui fera certainement que nos lointains descendants feront les guignols dans l’espace comme les cochons du même nom.   

 

Ce que ne savaient pas les auteurs c’est que le Sauvignon, je ne suis plus sûr du nom, à la Défense qui est à la modernité ce que la Heineken est à la bière, allait fermer pour permettre la déconstruction de la tour Ariane alors que j’y mangeais tous les midis de délicieux sandwichs au pâté de campagne. C’est alors que j’ai décidé d’arrêter de déjeuner dans ces établissements mal famés mais d’aller à la cantine avec des collègues.

C’était à peu près au moment de la sortie du nouveau disque des Pogues, oups !, du nouvel Opus, Rogue One qui, si j’ai bien compris n’est même pas dans une trilogie, le pauvre, ou alors la quatrième mais soyez patients, je n’ai pas encore achevé ma résurrection galactique.

Et j’avais de jeunes collègues qui étaient passionnés par tout ça ce qui est tout à leur honneur vu que, à l’époque, je passais mon temps libre à sauver François Hollande dans mon blog. Même que je pensais déjà qu’il allait envoyer Macron pour le remplacer et revenir en 2022 sans me douter qu’il allait envoyer Cambavador en éclaireur.

Ils ont parlé des heures et des heures à parler de cette série en ma présence ce qui m’a fait soulever des oreilles et bouger quelques neurones. J’ai compris que ça formait un tout et que, même si c’était commercial, tout ce bordel, les trois trilogies, les trucs à côtés et tout ça, étaient une espèce de très grande histoire. Même qu’un collègue (promu chef de service depuis, c’est vous dire, mais on se tutoie toujours) a déclaré un jour avoir tout lu. Je n’avais jamais imaginer que des gugusses avaient écrit des livres sur la guerre des étoiles ce qui avait généré les films alors que c’est à peu le contraire, on s’y perd.

 

Après même si plus récemment, la gonzesse qui jouait la princesse coiffée bizarrement a passé l’arme à gauche et j’ai été surpris de voir qu’elle avait autant de fan parmi mes potes et potesses des réseaux sociaux.

 

Il y a trois semaines, je consultais « programme-tv.fr » pour voir ce que j’allais pouvoir regarder en sortant du bistro qui n’était pas encore confiné mais fermait vers 21 heures et j’ai vu que tiens, ils passaient le number one.

Ca me rappelle qu’à la grande époque des blogs, quand j’en étais le chef suprême du côté de la force, surtout valable par la position de mon blog politique au classement de ces derniers, cette abruti de Rimbus m’avait surnommé « Number One Kenobi ». Son côté Sith.

Alors, j’ai regardé mais n’ayant aucune prédisposition, je ne comprenais pas grand-chose et il fallait que je lise le synopsis sur Wikipedia pour supporter la chose d’autant que les personnages avaient tendance à me mélanger les pinceaux du ciboulot. Pour moi, Star Wars, c’est quand même Luke Slywalker et Harrisson Ford, R2-D2, C-3PO et Chemachin plein de poils. Là on avait une gonzesse qui mourrait qui était la mère de celui ayant conçu l’ancêtre de C-3PO et qui allait dire dans un épisode ultérieur sorti bien avant « je suis ton père » à son petit-fils. Il faut reconnaître la complexitude de la chose.

J’ai mieux suivi le numéro deux, la semaine après, sans doute aussi parce les bistros étaient alors fermés et en regardant le numéro trois, ce soir, je n’ai eu presque aucun effort à faire devinant même que le père en question n’allait pas caner dans la bataille ni même que l’autre vus qu’ils feraient encore usages dans les épisodes dont je me rappelle.

 

Et qui m’occuperont sans doute les trois prochains lundis et comme la presse dit que les bistros ne seront pas rouverts avant début juillet, je pourrais sans doute les voir en direct de mon salon ce qui me réjouit au plus haut.

Que la force soit avec moi. De même que ma tireuse à bières digne d'un excellent film de science-fiction avec son plumage en inox.

16 novembre 2020

L'islamophobie, c'est mal !

Ce week-end, il y a Mélenchon qui a causé à la presse sur le thème « il faut en finir avec la haine anti-musulmans ». Je vais lui dire qu’il faut arrêter de dire que tous les autres sont islamophobes car ce n’est pas gentil. Ecoutez bien son discours : il détourne encore tout ce qu’on peut dire sur la laïcité pour nous traiter d’islamophobes. Vous pouvez écouter ses élucubrations : elles durent 3 minutes… Il braille et accuse les autres sans le moindre fondement. C’est profondément ignoble et antirépublicain. Faudrait pas vieillir.

A part ça, des intellectuels (mouarf, il y a Despentes, Gaccio, Haënel, Badiou, Lordon,…) qui nous expliquent en gros que les actes terroristes en France sont provoqués par les interventions militaires occidentales. Dites, les gars, vous avez une réserve de rasoirs pour la libération ? Vous allez expliquer aux parents de ce prof qu’il a été décapité parce que la France est allé lutter contre le jihadisme dans quelques patelins éloignés ? Vous arrivez à vous regarder en face ?

 

« Mais au-delà de l’épouvante, il ne faudrait rien dire : aux yeux de ces détracteurs, les attentats commis par des terroristes fanatiques ne mériteraient aucune autre explication que cette tautologie : ils sont commis par des terroristes fanatiques. » Les détracteurs, c’est « nous », je suppose, cette gauche républicaine mais vous n’avez qu’à lire pour vérifier. Pour un peu, il ne faudrait pas qu’on dise que les attentats sont commis par des terroristes fanatiques. « Toute personne proposant des éléments d’analyse et de compréhension est aussitôt vouée aux gémonies sur les réseaux sociaux, par des commentateurs et dans certains journaux qui se repaissent des attentats pour achalander leur boutique raciste et fourbir leurs appels à la guerre comme au choc de civilisations. »

Ah ! Ca revient au même qu’avec Méluche : si on est pas d’accord avec eux, on est forcément racistes. Vous pouvez lire ! Je n’invite rien.

Les arguments sont crétins, idiots, ignobles. Je ne suis pas géographe et historien sauf pour repérer l’heure de fermeture des bistros en dehors des périodes de confinement mais prétendre que Daesh créé en 2006 suite aux interventions occidentales en Syrie et en Lybie me semble un peu gonflé.

 

Je résume : le terrorisme est lié à des guerres déclenchées par les occidentaux, guerre provoquant par ailleurs des dommages collatéraux auprès de populations civiles. Il n’est pas lié à certains des musulmans qui s’organisent pour développer leur religion et imposer ses principes en dehors de chez eux. Vous n’êtes pas d’accord,

 

Vous êtes islamophobes.

 

Finalement, le Méluche est assez rigolo : un discours sur deux, il arrive à passer pour un grand Républicain, et se plante pour le suivant…

15 novembre 2020

Personne 007

Il faut reconnaitre qu’un des principaux impacts, chez moi, d’une longue période
de télétravail dans la maison de Bretagne est que je regarde la télévision tous les soirs, y compris le vendredi et le samedi puisque, en plus, les bistros sont fermés (quand je suis à Paris, ils ferment tard tous les soirs). Depuis vingt-cinq ans, je ne sais pas si je regardais plus d’une demi-douzaine de fois la télé par an en soirée sauf, quelques fois, en famille, mais le choix du programme est plus consensuel lorsqu’il ne m’échappe pas complètement.

Disons-le : l’heure est grave, la crise sanitaire fait que je regarde dorénavant la télé tous les jours en plus de boire de la bière pression à la maison, l’un n’empêchant pas l’autre.

 

Depuis cette époque, la télé a bien changé puisqu’on a eu la TNT pour le commun des mortels plus des multitudes de chaînes par abonnement, le satellite d’abord puis internet… Je ne suis arrivé qu’à la TNT et n’ai franchi aucun autre pas. Autant donc vous dire que je suis encore loin des plateformes de vidéo à la demande et autres Netflix dont je continue à me foutre même si un des dommages collatéraux est que je ne m’intéresse à aucune de ces séries dont on nous rebat les oreilles avec les numéros de saisons et d’épisodes. La plus emblématique est sans doute Deseperate Housewives mais si elle est probablement largement dépassée d’abord par Dr House puis, sans doute, par des trucs dont je n’ai jamais entendu parler.

Le changement qui va avec est évidemment l’ouverture de l’offre et la difficulté de faire un choix. A « mon époque », on avait des quotidiens et des hebdomadaires qui nous présentaient le programme détaillé de chaque scène. Il ne me reste plus que des sites internet spécialisés mais qui limitent les présentations. Je cherche donc « Programme télé » sur l’iPhone ou Google. Le programme de la journée a disparu, il nous reste la liste de ce qui passe en soirée tout en vous obligeant à cliquer sur des machins pour avoir le détail ! Tiens, à l’instant (et c’est presque ce qui motive ce billet), je vois « Casino Royale » sur la 2. Ca ne me dit rien, ne me donne pas envie, mais c’était imprimé dans mon crâne : ce film me dit quelque chose…

Je poursuis ma lecture et tombe sur « Mon nom est personne ». Je me dis « ah très bien ». C’est un de mes films préférés et j’irais même jusqu’à dire que c’est un des meilleurs fils de tous les temps. Point barre. Le sujet n’est pas là. Putain ! Ce duo entre Terrence Hill et Henry Fonda ! Le problème est que je n’avais pas du tout en vie de le voir ce soir car je le connais à peu près par cœur. J’ai donc poursuivi ma recherche sans trouver la moindre fiction à me donner envie, à savoir une série connue ou un film qui me disait quelque chose, mes priorités habituelles ! Me voila donc à reparcourir la liste et, en relisant « Casino Royale », le machin est, par miracle, revenu dans ma mémoire : c’est le premier James Bond avec Daniel Craig.

Ces cons qui éditent des programmes sont devenus incapables de dire en une ligne de quoi il ressort. Le niveau baisse quand même. Je ne sais pas comment font les gens... Mais mon choix était fait.

 


Les habitudes viennent quand même ! Hier soir, samedi, je savais qu’une des chaînes allait passer un Columbo et je suis à peu près persuadé que, demain, il y aura Star Wars Episode III. Pareil pour jeudi dernier, je savais qu’il y aurait le troisième opus de la 7ème Compagnie. Je vais revenir sur tout ça mais je crois que, pendant mes vacances, on a eu la chance de ne pas avoir eu certaines éternelles rediffusions, comme les Don Camillo ou l’intégrale de Louis Le Funès (on a eu les gendarmes, tout de même) autant de trucs que je conchierais à aucun moment mais qui, il faut bien le dire, sont assez lassants, surtout avec mon habitude de regarder des trucs connus, au risque d’être déçu ! Déjà que j’ai peur avec mon « Casino Royal » d’avoir déjà vu et que tout me revienne en mémoire au bout d’une demi-heure (c’est un phénomène qui m’arrive souvent avec des livres, je lis un truc et au bout de cent pages, je me rappelle l’avoir lu 20 ans avant et tout me revient…).

 

J’ai ainsi vu quelques bons trucs à la télé depuis début juin. J’en citais quelques-uns comme Columbo (je n’en avais pas vu depuis plus de ans, le risque de m’en rappeler était faible) qui m’intéressait, cette fois, en tant que salarié du LADP comme Bosh (comprenne qui pourra). Je parlais de la septième Compagnie. Beaucoup le regardent de haut en prenant cette série pour un navet alors que ce ne sont que des films sympathiques avec des personnages attachants, contrairement, par exemple, aux « Gendarmes » dont je causais aussi

Je citais Star Wars. C’est fou, j’étais un grand fan de la trilogie initiale (les épisodes 4 à 6, si je compte bien), et je n’avais jamais pris la peine de visualiser les autres ! J’espère qu’ils auront le temps de tout nous passer avant la fin du confinement (bog, il faudrait encore près de deux mois…).

 

Par contre, dans la télé de nos jours, je regrette franchement et réactionnairement que le film de première partie de soirée ne commence pas à 20h45 tapantes ! Si je prends le pouvoir, j’exigerai des chaînes publiques un début à 20h35. Quand j’étais gamin, les séries se terminaient à 21h30 et il était rare qu’un film dépasse 22h30. Là, bingo, il devient impossible ou presque de se coucher avant 23h30. Avec mon « Casino Royal », je vais avoir droit à minuit... Si, au moins, les émissions « bouche trou » étaient intéressantes ! Tiens ! Ca me fait penser que ça fait plusieurs fois que je regarde le film du dimanche sur France 2 vu qu’en écrivant ceci, je me rappelle qu’il faut se farcir les conneries de Delahousse, avant…

 

D’ailleurs, rien à la télé ne m’intéresse en dehors des JT, de ces premières parties de soirée et de quelques émissions politiques comme le dimanche midi sur la 3 et, bien sûr, quelques diffusions exceptionnelles !

13 novembre 2020

Mon anti 13 novembre

 Tous les ans, dans les réseaux sociaux, on se raconte « notre » 13 novembre 2015 et on finit par dégorger d’inventivité pour ajouter de l’émotion, du terrassement, de l’ahurissement… Nos textes en finissent d’une platitude qui n’irait qu’à une très jeune fille. Comme si notre ressenti pouvait être plus important que celui qui de ceux qui étaient sur place, de ceux qui ont été blessés, des familles qui ont attendu la nuit pour avoir des nouvelles ou qui ont perdu quelqu’un…

Vous vous dites : ça y est, le gros est de mauvais poil, il ronchonne encore. Vous avez sans doute raison mais n’oublions pas que j’adore lire un peu tous les textes des « particuliers » dans les réseaux sociaux, j’ai attrapé ce virus idiot. Alors je lis.

 

Il n’empêche qu’il a fallu attendre cinq ans et l’assassinat d’un prof pour qu’on ait le droit de parler d’islamisme ou d’islamisme politique dans passer pour un odieux raciste qui ne pense pas aux pauvres opprimés minoritaires. Sans doute assassinent-ils nos camarades pour s’occuper et montrer qu’ils existent, pas seulement dans un combat politique voulant assurer la primauté de leurs principes religieux.

 

Répétez après moi : « le 13 novembre, des fumiers de types qui se réclament de l’islam ont créé un massacre dans notre capitale. Nous ne savons pas quoi faire, à notre niveau, à part combattre sans merci tout individu, tout groupe qui défend ces pratiques. Nous pouvons revendiquer notre vie, notre République et conchier sur tous les cons. »

Il y a plein de choses à réclamer...

12 novembre 2020

Aussi bien, tout va bien, mais personne le sait !


 Hier, les nouvelles du front de la crise sanitaire n’étaient pas mauvaises. On apprenait en effet qu’un vaccin avait de sérieuses chances de voir le jour prochainement et les différents indicateurs n’étaient pas mauvais, laissant penser que les mesures de couvre-feu, avant le reconfinement donc, commençaient à porter des fruits. Aujourd’hui, néanmoins, le premier ministre a fermé tout espoir d’arrêt total du confinement au 1er décembre.

Je vais parler du vaccin. Disons que dans la population, il y a quatre catégories de personnes sans compter ceux qui n’en ont rien à cirer. Petit 1 : les antivaccins. Nous les qualifierons heureusement et joyeusement de crétins : les vaccins ont permis d’éradiquer des maladies et de rendre dérisoires les conséquences d’autres. Petit 2 : ceux qui sont circonspects et qui ont peur des vaccins. Petit 3 : ceux qui sont hautement partisans des vaccins et les défendent à fond. Petit 4 : les bobos et autres idiots qui pensent dégénérés les types des deux premières catégories. Je suis désolé, je fais partie de la deuxième. J’ai peur des vaccins. Ça a toujours été ainsi. Je ne suis à jour de rien. Je redoute de vieillir et de devoir me vacciner contre la grippe. Je sais parfaitement que la plupart des vaccins ont fait leurs preuves et ne présentent aucun danger. Ca ne m’empêche pas d’avoir peur et de ne pas avoir du tout envie de me faire prendre une dose d’un produit qui n’a pas été expérimenté pendant des années sur des millions de personnes. Je me vaccinerai contre le covid que si c’est obligatoire pour pouvoir remettre les pieds dans les bistros. Ce n’est pas rationnel, tant pis. On est comme on est. Vous pouvez me traiter de crétin ce qui ne m’empêchera pas de vous recommander chaudement une rapide sodomie. Et soyons optimistes : les antivaccins finiront par faire dans leurs frocs et se vaccineront et il restera les zozos comme moi qui auront peu participer à la victoire sauf en respectant bien plus que d’autres les gestes barrière et autres précautions élémentaires.

 

Récemment, on parlait dans les réseaux de la différence entre le premier confinement et l’actuel. Je crois que j’ai oublié une différence essentielle : je connais dorénavant beaucoup de gens qui ont attrapé la chose, heureusement personne avec des formes vraiment graves. Aujourd’hui, c’est avant une réunion alors que nous étions en avance à une audio qu’un collègue m’a annoncé qu’il avait eu une grosse poussée de fièvre la semaine dernière, il a été diagnostiqué positif, comme nous sommes confinés en télétravail, il n’a pas eu, si j’ai bien compris, de consignes particulières. Son fils avait été touché un peu avant et avait contaminé mon collègue et le reste de la famille. Ils se sont tous rapidement remis. La maladie est bien autour de nous et je continue à être très prudent.

Dans Facebook, ça va devenir un jeu : « Tiens, ça y est ! Je l’ai, les gars ! Je reviens dans 48 heures. Ou pas. »

 

Je parlais des indicateurs qui étaient bons. Il y a notamment le fameux « R » qui est inférieur à 1. Il est bien, cet indicateur, j’arrive à le comprendre et à savoir quand il est bon ou pas. Le premier ministre nous disait que les chiffres du début de la semaine seraient très intéressants mais il a tué toute lueur d’espoir, sauf pour certains commerces pleurnichards.

Alors, on va garder espoir. Je le disais : aussi bien le présent confinement aura été inutile (ce n’est pas une critique, dans le doute autant prendre des précautions) et le couvre-feu doublé de quelques mesures, nous permettront d’envisager une rapide libération. Pour la Saint-Nicolas, tiens ! Allez couvre-feu à 19 heures dans tous les patelins où ça craint ! A 21 heures en semaine et 23 heures le week-end dans les autres ! Fin des mesures juste avant Noël et reprise après les fêtes.

 

Répète après-moi : tout va bien.

10 novembre 2020

Confined jegoun's way of life


Et si on parlait confinement et uniquement confinement. Tiens ! Je vais ressortir la numérotation, pour la première fois depuis six jours. Ca donne : « 239-2-12-1 ». Nous sommes au premier jour de la trente-quatrième semaine de ce pataquès. Au bout d’une dizaine de jours (douze, andouille) de cette deuxième période de confinement, nous sommes plusieurs copains des réseaux sociaux à comparer les deux. Je ne vais pas le faire ici, sauf en guise d’introduction.

Pour ma part, mon niveau de confort a bien augmenté vu que je suis maintenant dans la maison de ma mère après la première phase dans mon premier appartement. Le fait de ne pas osciller entre mon lit et mon fauteuil à longueur de journées change beaucoup mais il n’y a pas que ça. En outre, le changement n’est pas énorme entre ma longue période de télétravail en Bretagne et cette dernière de confinement. J’allais au bistro de 18h à 20h30, je n’y vais plus. C’est à la foi dérisoire et énorme.

 

J’ai fait une première, ce soir, depuis sans doute plus de vingt-cinq ou trente ans, j’ai regardé un programme télé pour savoir ce que j’allais pouvoir regarder vers 18 en attendant je ne sais pas quoi, sans doute 20 heures pour regarder le journal en dînant. Depuis que je végète en Bretagne, soit cinq mois, ça fait souvent que je regarde un film en première partie de soirée mais, avec ce second confinement, qui me supprime tout bistro, c’est la phase « avant dîner » qui me préoccupe alors que je m’en étais toujours foutu, tout comme cette espèce de repas du soir qui, en fin de compte, n’a pas grand intérêt quand on vit seul. Depuis une semaine, je me suis mis à regarder les journaux de 20h à la télé.

En fait, avec le confinement, je suis de retour à une vie normale, dans le sens conforme à une norme, celle vécue par des millions de Français, clairement une immense majorité alors que j’ai vécu « hors norme », normalité sublimée par les restrictions que nous avons, l’impossibilité de perdre du temps dans des magasins, des associations ou autres… A midi, je prends mon vélo, je fais les courses pour trois jours et suis de retour une demi-heure plus tard. Un jour sur deux, je vais voir ma mère. Deux fois par semaine, je fais la vaisselle, dès qu’il fait beau, je fais un tour du jardin. Moi qui ai passé jusqu’à six heures par jour, tous les jours, entre les transports en commun et le métro, me voila comme une espèce de vieil ermite, de célibataire retraité sans assez d’oseille pour oser lever une oreille.

Je reste moi-même : depuis vingt cinq ans, je fais mes courses en coup de vent, je ne sors pas en dehors de mon périmètre. Depuis cinq ou sept ans, je ne sors JAMAIS en dehors de ce périmètre, je ne pars pas en vacances. Tout au plus, je me permets deux ou trois jours de vadrouille pour aller voir des potes ou pour des motifs professionnels. Le reste : rien, le calme plat (cette année est quand même particulière : j’ai passé six mois – pour l’instant – à faire du télétravail dans la maison où j’aime partir en vacances, j’ai quand même un trou dans mon dépaysement…).

 

Il y a quand même quelque chose qui me manque, les rencontres de la vraie vie avec les gens que je vois souvent, notamment les copains de la vraie vie et certains collègues. Les réseaux sociaux et les apéros en visio font beaucoup de bien, en revanche, mais uniquement dans le cadre de relations avec des gens qu’on aime bien. Pour le reste, je continue à insulter et jouer au gros con de Jégoun, mon grand plaisir ! J’ai encore éjecté, hier soir, deux abrutis qui commencent à prendre leurs aises dans mes petits coins du web.

Et j’attends aussi la reprise des bistros, pour les copains mais aussi parce que j’aime ça… Et j’attends la reprise des fêtes, de ces moments où on se fait rattraper par une ambiance et où on est heureux d’être là, rien que pour rigoler bêtement avec les autres, ces fêtes improvisées sur lesquelles je suis tombé par hasard une dizaine de fois par an parce que le bistro s’envolait, pour une raison préméditée ou pas…

 

En fin de compte, peu importe ce qui a changé avec cette enflure de covid. Il y a deux solutions : on en survivra ou pas, ce n’est pas la peine d’en faire une dissertation, non plus.