31 mars 2012

Portrait Chinois de ton pays


Le changement, c’est maintenant : je vais répondre à une chaine de blogs lancée par DF. Il s’agit de faire le portrait Chinois de son pays. Si la France était…

- un animal : je vais éviter le coq, le seul animal à chanter les pieds dans la merde. Je vais choisir le roquet, un machin qui n’arrête pas de gueuler et qui se croit puissant.

- un média : Elysee.fr, je n’ai pas besoin de dire pourquoi.

- un écrivain : Michel Brice. Du cul et aucun fond. (smiley, Didier).

- une date : 21 avril 2002. Non pas pour marquer la défaite, elle sera lavée dans 5 ou 6 semaines mais parce qu’elle symbolise une démocratie qui ne fonctionne plus. J’aurais pu choisir le jour de la dissolution, par Chirac en complément, mais personne ne connaît la date.

- un sport : le rugby. Ca bastonne dans tous les sens mais ça se retrouve au comptoir.

- un acteur : Depardieu. Non pas en tant qu’acteur, sublime, mais que personnage…

- une boisson : le Madiran. Si vous en abusez, la gueule de bois est assurée. Mais qu’est-ce que c’est bon.

- un vin : la Côtes-du-rhône, symbole de la boisson de comptoir, existe dans toutes les gammes, du petit vin immonde au cru sublime. N’a malheureusement pas ma préférence.

- une actrice : Brigitte Bardot. On l’imagine à sa grande époque et on la voit maintenant. Mon côté réac…

- un plat : la pizza. J’aurais pu choisir le couscous ou le pot au feu. Les plats du pauvre par excellence mais des couillons voient ça comme des plats de fête.

- une couleur : rose. Mais attendons le 6 mai.

- un personnage historique : Vercingétorix. Présenté comme un héro, alors qu’il est connu pour avoir déposé les armes…

- un fleuve : la Seine. Sinueuse à souhait. Son principal affluent, la Marne, a un plus fort débit qu’elle mais elle a pris le dessus parce que des ancêtres n’étaient pas observateurs.

- une personnalité actuelle : Julien Dray. Tomber malade dans la dernière ligne droite…

N.B. : Pour ceux qui ne sont pas au courant, il a été hospitalisé hier soir pour un malaise. Je le cite ici pour témoigner de ma sympathie et lui souhaiter un prompt rétablissement.

- une mer : le golfe du Morbihan. Magnifique mais les courants entre les iles rendent la navigation très délicate.

N.B. : on ne chipote pas. Le golfe du Morbihan est bien une mer, Morbihan veut dire « petite mer » en Breton.

- un moyen de locomotion : un pédalo. Et j’ai trouvé un excellent capitaine !

- une femme : Shaya. Elle n’arrête pas de gueuler mais on l’aime !

- un homme : le vieux Jacques. On le croyait mort mais il bande encore.


30 mars 2012

Le Président ne l'a pas fait

Mes collègues du Lab d’Europe 1 ont fait un billet relatif aux petites phrases lâchées par Nicolas Sarkozy « en off » (c'est-à-dire pas officiellement mais en faisant bien attention à ce qu’elles soient reprises par la presse). Il le fait dans des bistros : c'est mon job d'y répondre.

Nicolas Sarkozy parle de François Hollande…

A propos, les audiences des émissions auxquelles il participe :
« Un candidat excellent qui ne fait pas d'audience, les gens ont l'esprit de sacrifice ! »

Ca ne veut rien dire. S’il n’y a pas d’audience, c’est bien parce que les gens n’ont pas l’esprit de sacrifice, aurais-je dit à sa place. C'est un détail !

A propos de la volonté de synthèse politique du candidat socialiste :
« Hollande va se faire mal aux articulations à force de faire le grand écart entre le centre et l'extrême gauche ! »

 De la part d’une personne qui arrive à faire des campagnes de l’extrême droite à une « ouverture à gauche », c’est fort !

En détournant le slogan de campagne, "le changement, c'est maintenant" :
« Le changement, c'est nous, parce que les idées nouvelles, c'est nous. »

Heu… Au pouvoir depuis dix ans…

En dévalorisant son livre :
« Regardez le livre de François Hollande, qui en parle ? Le mien, on en parle et je ne l'ai pas fait. »
C’est comme pour la sécurité, la réduction du chômage, la baisse des prélèvements obligatoires, la réduction de la sécurité, … Il en parle et il ne le fait pas !

Nicolas Sarkozy confirme.

Le candidat des pauvres

Nicolas Sarkozy s'était présenté comme le candidat des pauvres ! Il avait parfaitement raison. Il avait d'ailleurs annoncé qu'il réduirait la pauvreté d'un tiers. Il a échoué.

C'est bien le candidat des pauvres...

L'ONPES lance un cri d'alarme : "A moins d'un mois de l'élection présidentielle, le rapport 2011-2012 de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale souligne que la pauvreté continue à augmenter en effectif et en intensité. Il met en avant également quelques leviers pour endiguer un phénomène qui menace à terme la société française. Avis aux candidats !"

La pauvreté avait diminué en France jusqu'au milieu de la décennie passée mais augmente depuis ! Maintenant, 13,5% de la population touche moins de 60% du revenu médian.

D'autres indicateurs sont mauvais. La population en "pauvreté en conditions de vie" (indicateur prenant en compte différents critères : capacité à faire face à une dépense imprévue, à s'offrir chaque année une semaine de vacances hors de son domicile, à s'offrir un repas composé de viande, de poulet ou de poisson, absence d'arriérés de paiements,...) est passée de 12,4 % à 13,3 .

Trois raisons essentielles sont avancées pour expliquer l’aggravation. D'une part, les inégalités de revenu augmentent considérablement. D'autre part, le marché du travail est de plus en plus tendu (baisse des CDI, des revenus proposés, ...). Enfin, les minimas sociaux ont tendance à s'éroder. La situation est d'autant plus grave que plus la pauvreté s'accroit, plus il devient difficile d'en sortir.

L'ONPES plaide pour revalorisation du RSA de 25% (ce qui ne coûterait "que" 3 ou 400 millions par an).

« Je ne veux pas gérer la pauvreté, je veux la combattre » A vous entendre rapidement, Monsieur le candidat-président, sur le résultat de cinq ans de combat contre la pauvreté !

N.B. : A lire, en complément, le billet de mon confrère Slovar, à qui j'ai piqué la conclusion et l'illustration de ce billet.

Marylise Lebranchu et Jean Mallot à Sizun le 2 avril

"Dans le cadre de l’élection présidentielle, Jean Mallot, vice président de l’Assemblée Nationale et député PS de l’Allier, viendra lundi 2 avril prochain dans le Finistère présenter les mesures de François Hollande en matière de santé et d’emploi. 

En présence de Marylise Lebranchu, candidate aux législatives, il animera un réunion publique à 18h à Sizun, à la salle Saint Ildut, où il abordera les mesures de François Hollande en faveur des services publics et de la santé dans les territoires ruraux (politique de santé, déserts médicaux, réforme de la dépendance, éducation, La Poste, etc.)."
 
(photo)  
(Je ne vais pas annoncer toutes les réunions publiques du PS dans ce blog, rassurez vous ! Mais une députée native de Loudéac, je ne peux pas rater ça, surtout que j'annonce qu'à l'issue de la venue de Stéphane Le Foll dans le coin de Loudéac, je l'invite à boire un verre au 1880...)

Campagne en Bretagne : Stéphane Le Foll à Plémet le 6 avril

Stéphane Le Foll, responsable de l'organisation de la campagne de François Hollande, animera une réunion publique à la salle des fêtes de Plémet le 6 avril à partir de 20h30. Vous y êtes invités par Loïc Cauret.

Il est possible que j'y sois... Sinon, Stéphane et Loïc sont invités à passer, avec @Oqupied, au 1880 Café, à Loudéac, avant ou après, d'où j'assurerai le livetweet !

Une excellente raison de voter à gauche

Il n’aura échappé à personne que la campagne pour les présidentielles est à un tournant : les courbes se sont croisées, les soutiens-gorges aussi. Jean-Luc Mélenchon est au plus haut et François Bayrou au plus bas mais qu’il se réjouisse, le premier du mois arrive et tous les Parisiens devront renouveler leurs cartes orange.

Un nouvel argument vient de tomber dans la campagne : selon une enquête de l’IFOP, les électeurs de droite et du centre ont une vie sexuelle moins intense. Elle est détaillée, par exemple, dans Libération, ce matin. Devant cette surprise, les enquêteurs de PMA ont mené de grandes investigations.

Tout d’abord : « Le sentiment « d'insatisfaction sexuelle » est en revanche plus important chez les Français votant pour des candidats de partis protestataires (35% chez ceux de Jean-Luc Mélenchon et 31% chez ceux de Marine Le Pen). » Après d’immenses travaux, nous arrivons à la conclusion formelle : les plaisirs solitaires ne donnent pas nécessairement un sentiment de satisfaction.

« Le nombre moyen de rapports sexuels mesuré chez les électeurs de Nicolas Sarkozy (6,7 par mois) et de François Bayrou (5,9) est en effet «sensiblement plus faible» que celui observé chez les électeurs de gauche (7,6), d'extrême gauche (7,7) et d'extrême droite (8), contre 7,8 en moyenne pour l'ensemble des Français. »

Que l’extrême droite ne pense qu’à baiser n’est pas surprenant. Nous noterons par ailleurs que ce sont les électeurs de François Bayrou qui baisent le moins.

Néanmoins, des statisticiens renommés ont été appelés à la rescousse : comment la moyenne peut-elle être supérieure aux chiffres du centre, de la gauche, de l’extrême gauche et de la droite pour frôler ceux de l’extrême droite. La seule conclusion possible est que 95% de la population est d’extrême droite. Ceci n’est pas sérieux.

« La fellation est une pratique plus répandue chez les femmes de gauche (81% disent l'avoir déjà pratiquée) que chez celles de droite (69%), contre 73% en moyenne pour l'ensemble. »

Je suis fier d’être de gauche.

« La pratique de la sodomie est, elle, plus élevée dans les «formations protestataires» (55%) que chez les «partis de gouvernement» (45%, comme pour l'ensemble des Français). » Il y avait-il besoin d’une enquête coûteuse pour en arriver à cette conclusion ?

Poursuite des travaux :

Un laboratoire placé au 69, rue Ségur, dans le 5ème arrondissement de Paris a réalisé des enquêtes grandeur nature dans ce quartier majoritairement à droite. Les conclusions que l'ont pourrait tirer suite au sondage de l'IFOP sont biaisées. Ce n’est pas parce qu’on baise plus qu’on est à gauche…

C’est voter à gauche qui permet d’avoir plus de rapports sexuels.

Qu’est-ce que vous attendez ?

Allez, hop ! Le changement, c’est maintenant.

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29 mars 2012

Le Figaro est de droite. Sujet suivant !

Cet honorable canard exclusivement vendu dans l'Ouest Parisien devrait faire sa une demain avec un sondage absolument ridicule, réalisé par Internet. Ce canard est lu presque uniquement par des gens de droite et ne représente aucun électeur en France, à part des électeurs traditionnels de l'UMP. 

Je vais faire un aveu ! Honte sur moi ! Faisant partie des listes de diffusion de l'équipe web de Hollande, j'ai reçu un mail de ce machin à l'heure où je quittais le bureau après avoir finalisé un billet que je préparais depuis trois jours pour le blog geek (que je vous recommande). J'ai lu de travers et j'ai répondu "oui". J'ai honte. J'avais lu "François Hollande va-t-il gagner...".

La manipulation est odieuse. Tout le monde se fout de qui va perdre l'élection, la seule question qui importe est de savoir qui va la gagner. Je me suis racheté, depuis, j'ai voté "non" par différents canaux. La technique est magique et montre qu'Internet peut aboutir à n'importe quoi. 

La question est de savoir, maintenant, si le Figaro va oser répondre sur cette ignoble connerie et si ses concurrents largement plus populaires vont avoir la bonne réaction. La "commission des sondages" devrait envisager de sévir...

Le Figaro roule pour Nicolas Sarkozy. Et je fais des billets pour ce qui n'est pas une information.

La gauche est forte

Décidément, Jean-Luc Mélenchon est au centre de l’actualité politique ! Ca nous change… Le Figaro ne se prive pas de relayer le message de la droite pour faire peur aux braves gens. Toute la campagne de Nicolas Sarkozy repose sur la peur…

« Chacun son épouvantail. François Mitterrand avait les chars de l'Armée rouge, François Hollande a Jean-Luc Mélenchon. Mais alors qu'en 1981 la crainte de voir débarquer les Russes sur les Champs-Élysées avait vite été apaisée après la victoire du PS, celle de voir le leader du Front de gauche imposer ses conditions à François Hollande commence à prendre corps. À droite, on joue sur la peur. «M. Mélenchon est celui qui écrira le programme de Hollande entre les deux tours. Parce que la force qu'il représente est une force qui va compter, peser», s'est ému mercredi le ministre du Travail, Xavier Bertrand. »

Nous y voila ! Mélenchon va écrire le programme d’Hollande ! Rassurez-vous néanmoins, je bloquerai les chars Russes au Kremlin (Bicêtre).

Pourtant, cet honorable journal a des absences. Il nous explique que Méluche récupère surtout des voix des abstentionnistes. « Jean-Luc Mélenchon a fait une percée chez ceux qui s'intéressent un peu moins à la politique. Il séduit un nouveau public. C'est la vigueur de sa campagne qui lui a permis de récupérer ces électeurs souvent abstentionnistes. Cela dit, ce succès est peut-être provisoire, parce que sa progression se fait dans ces électorats qui sont friables, fragiles. »

Jean-Luc Mélenchon joue le rôle du tribun, dans cette campagne. François Hollande joue celui du Président.

C’est très bien ainsi.

Jean-Luc Mélenchon a la même place que Georges Marchais, en 1981. François Mitterrand avait été élu avec 25 ou 26% des voix sur son nom et avec 15% sur un celui d’un seul homme à sa gauche qui n’arrêtait pas de lui taper dessus pendant la campagne, l’accusant d’alliance avec la droite. « Il » accusait « ainsi les socialistes d'être opposés à une politique de relance par la consommation, d'être complice d'un plan européen de démantèlement de l'industrie, et de vouloir exercer une répression contre les travailleurs. »

Giscard pouvait bien avoir trois points d'avance sur Mitterrand, au premier tour (et en plus, ils n'avaient pas 182 sondages par semaine...).

La gauche est forte, aujourd’hui. Que cela soit grâce à François Hollande, à Jean-Luc Mélenchon ou à tout autre acteur de cette campagne… voire par simple rejet de celui qui incarne une droite dont on ne veut plus, ce n’est pas la question.

L’ennemi est bien Nicolas Sarkozy note Seb Musset dans un excellent billet : « Sur le packaging média et sa surexploitation, la montée Mélenchon arrange les bidons d'une droite qui peut ainsi, en une passe, détourner la question de son manque de programme et de ses maigres réserves de voix au second tour tout en tapant sur François Hollande, suspecté de ne pas être assez à gauche aujourd'hui, accusé de faire alliance avec les communistes dans un mois. »

Le changement, c’est maintenant.

Bordel !

François Bayrou, Premier Ministre de Nicolas Sarkozy ?

Ainsi, c’est Valérie Pécresse qui a été envoyée par Nicolas Sarkozy dire François Bayrou pourrait être Premier Ministre. « tout était possible », cela « dépendrait des accords de second tour » et « Ce que je remarque, c'est que ses thématiques sont celles qui sont les nôtres, que ce soit sur l'éducation, la dette, la formation des chômeurs ou l'Europe. Il y a de grandes similitudes. »

Si tout est possible.

Qu’en pense le principal intéressé ? Je n’en sais rien, à part qu’il me semble qu’il s’est toujours prononcé contre. Il n’empêche qu’aller à la soupe, ça ne manque pas de charme… Mais je suppose qu’il a un autre plan de carrière que d’être Premier Ministre jusqu’au second tour des législatives et servir ensuite de potiche, un peu comme François Fillon pendant ces cinq années…

Quel est le message donné par Valérie Pécresse qui s’adresse visiblement aux électeurs centristes, les prenant pour des lapins de six semaines ?

Petit 1 : François Bayrou est bien un homme de droite. Je n’en ai jamais douté. Le centre n’existe pas. Ceux qui se revendiquent du centre ont toujours été avec la droite. Les vrais centristes, les indécis, ceux qui basculent d’un camp à l’autre, d’une élection à l’autre, sont invités à voter pour François Hollande pour garantir un parfait équilibre…

Ah ! On me chuchote dans l’oreille que ça n’est pas exactement ce qu’elle a voulu dire.

Petit 2 : Nicolas Sarkozy étant proche de François Bayrou, on ne peut pas le placer vraiment à droite. Les électeurs de droite sont invités à voter pour Marine Le Pen pour rappeler à Nicolas Sarkozy les fondamentaux.

Comment ? Ce n’est pas ça ?

Petit 3 : Les lignes de François Bayrou étant très proches de celles de Nicolas Sarkozy, les électeurs de droite exaspéré par l’homme omniprésent, bling bling et tout ça sont invités à voter pour le candidat du Modem qui mettra Nicolas Sarkozy comme Premier Ministre ou Ministre de l’Intérieur, de l’Extérieur ou tout ce que vous voudrez.

Non ? J’ai le droit à un nouvel essai ?

Petit 4 : Alors que Jean-Luc Mélenchon commence à monter sur la gauche de François Hollande, votez massivement pour François Bayrou et Marine Le Pen pour que les cinq principaux candidats se retrouvent presque à égalité autour de 18 ou 19% et que les deux candidats du second tour soient choisis en fonction du hasard des urnes ?

Encore raté !

Petit 5 : selon les résultats du Premier Tour, Nicolas Sarkozy annoncera que François Bayrou sera son Premier Ministre pour faire croire que François Bayrou appelle à voter pour Nicolas Sarkozy, donc votez pour qui vous voulez mais en choisissant Nicolas Sarkozy vous créerez l’élan pour son élection et la nomination de François Bayrou pour diriger le gouvernement. Donc en votant pour Nicolas Sarkozy vous favorisez les idées, méthodes et visions de François Bayrou.

Ah ! Je sens que je me rapproche.

Tout cela est grotesque et pitoyable.

Sujet suivant…

Google et la Présidentielle

Google lance son portail d'actualité dédié la Présidentielle.

Au centre, le fil d'actualité comme dans Google News. A droite, l'accès à l'actualité de chaque candidat. En bas à gauche, une liste de thèmes. 

28 mars 2012

Jouons aux casques bleus !

Des casques bleus dans les réseaux sociaux ? C’est une très bonne idée que vient de lancer Dagrouik. Il s’agirait de braves gens qui seraient en charge de rappeler à la raison les forces de gauche qui s’engueulent entre elles !

Le bonheur serait un deuxième tour opposant deux candidats de la gauche, choisis, a priori, entre Eva Joly, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. Ne rêvons pas ! Cela n’arrivera pas même si c’est mathématiquement possible… Hollande et Méluche arrivant à cumuler près de 40% d’intention de vote à eux deux, tout comme Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, tout est possible. Mais il ne me parait pas inutile d’écarter cette mesure.

L’horreur serait l’absence de candidat de gauche au second tour. Ne cauchemardons pas ! Cela n’arrivera pas. D’ailleurs, on disait aussi cela en 2002. On pourrait imaginer d’autres hypothèses, comme un second tour avec Marine Le Pen opposée à François Hollande. Ce dernier devrait gagner. On peut imaginer aussi un second tour entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, je ne vois pas ce que cela pourrait donner. J’imagine difficilement un pacte républicain en faveur de Méluche regroupant une partie de l’UMP d’autant qu’ils pourraient avoir un intérêt dans la victoire de MLP, ils auraient plus de chance de récupérer l’Assemblée à l’issue des législatives.

Il y aura donc probablement un second tour entre un candidat de gauche et un candidat de droite. La probabilité la plus forte est pour que ce second tour soit entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Mais peu importe.

Dagrouik nous rappelle que les forces de gauche auront à travailler ensemble au second tour, c’est un peu le thème de mon billet de ce matin. D’où l’intérêt de casques bleus qui pourraient calmer les twittos et les blogueurs qui franchissent les limites.

Le camarade Gauche de Combat n’a vraisemblablement pas lu mon billet de ce matin. Dans son avant-dernier, le rouge franchit presque la ligne jaune qui nécessiterait presque l’intervention des casques bleus. Heureusement que les Verts ne disent rien. Ca ne sent pas la rose…

« Pour la première fois de l’histoire de la gauche, un leader du parti majoritaire refuse de discuter avec les autres. »

Je me pose quelques questions :
  1. GdC pense-t-il vraiment que personne ne se parle dans les états-majors ?
  2. GdC n’a-t-il jamais tapé sur l’accord entre les Verts et le parti majoritaire ?
  3. GdC n’a-t-il pas quelques regrets en reconnaissant l’existence d’un parti majoritaire ?
  4. GdC peut-il me donner des exemples de débats publics entre deux candidats de gauche (significatifs) dans l’histoire de la cinquième dans les derniers mois avant l’échéance ?
  5. GdC se souvient-t-il qu’il a défendu l’appel à l’unité, dit « #Unite2012 » ?
  6. GdC se souvient-t-il que Jean-Luc Mélenchon a refusé de participer au grand débat organisé tout au long de l’été par le parti majoritaire en question ?

Tout cela n’est rien, à part les casques bleus pourraient être envoyés : il a mieux à faire que de taper sur le parti socialiste. En outre, qu’il m’indique quel serait l’avantage pour la gauche à organiser ce débat dans le cadre du deuxième tour que nous avons à gagner, ce que j’évoquais préalablement.

Cela dit, je ne jetterai pas la pierre à notre ami Gauche de Combat, il passe une bonne partie de son temps à taper sur la droite, dont son tout dernier billet.

Mais c’est la suite de son premier billet qui m’intéresse. Passé la phrase il rentre en mode Caliméro et finit son paragraphe par : « Nous avons ensuite au travers de Mélenchon traversé l’accusation de populisme. Nous nous sommes vus rangés dans le même sac que le FN et la Lepen, ce qui est encore le cas aujourd’hui de quelques têtes de linottes peu cultivées politiquement qui deviennent heureusement de plus en plus isolées. »

Peut-il trouver un blogueur de gauche qui ait parlé « méchamment » de Jean-Luc Mélenchon, à part à propos de la manière qu’avait le Front de Gauche (pas Méluche, d’ailleurs, les blogueurs et surtout les Twittos) de parler de celui qui est actuellement mon candidat et qui sera très probablement notre candidat commun dans moins d’un mois.

27 mars (hier, donc), un billet « Cahuzac tête à claque ». Un autre : « Vent de gauche en terre Hollandaise ».
26 mars, un billet contre les Verts (qui sont pourtant dans le même pédalo que nous). Un autre : « Hollande aime-t-il les gens de gauche ? »
24 mars, un billet pour une manifestation contre un projet soutenu par le PS.
20 mars (il a eu un coup de mou ou j’ai lu en diagonale), un billet pour s’interroger de l’utilité du vote Hollande.
19 mars, un billet auquel je ne comprends rien (parce que j’ai la flemme de lire), avec une baffe pour Hollande.
18 mars, un billet « Le vote futile sert autant sarkozy que hollande ».
17 mars, un billet « Pourquoi il ne faut pas voter hollande (ni au 1er ni au 2nd tour) » (de la part d’un gugusse qui a participé à l’appel à l’unité pour l’élection, la parenthèse est à plier de rire).

Je pense que l’intervention des casques bleus pourrait être nécessaire. L’équipe web de Jean-Luc Mélenchon pourrait d’ailleurs prendre ça à sa charge : nous avons un blog qui affiche haut et fort son soutien et qui occupe une place importante dans la blogosphère qui passe plus de temps à passer sur les alliés futurs qu’à défendre le programme et à taper sur les ennemis.

Cette équipe pourrait être renforcée par une cellule de soutien psychologique : faire des billets en mode Caliméro de type « on se fait tout le temps engueuler » tout en ne faisant que des billets pour taper sur les plus proches, il faut oser !

La réserve parlementaire de Marc Le Fur

J'avais parlé ici des dépenses du député Marc Le Fur pour sa réélection dans la circonscription de ma mère. Depuis, il a annoncé sa nouvelle candidature. Les socialos du cru ont fait un communiqué.

Garder une stratégie sans bouger les oreilles

Alors que l’UMP en est à faire du « teasing » pour la sortie du programme de Nicolas Sarkozy, en s’appuyant sur les blogs socialos, et alors que Jean-Luc Mélenchon fait des meetings attirant des centaines de milliers (ou de millions, je ne sais plus) de militants, certains, au Parti Socialiste, s’interrogent sur une possible évolution de la stratégie de François Hollande.

Je vais donner mon avis : la stratégie tenue par François Hollande lui a permis de gagner les primaires, fait en sorte, maintenant, qu’il est donné présent au second tour et gagnant celui-ci haut la main au second, ce qui n’était pas arrivé depuis des lustres (surtout pour un gugusse de gauche), à part Mitterrand en 1988. Il n’y a pas beaucoup de raisons de changer de stratégie. Des meetings, droit dans ses bottes, « présidentialisé », des interventions dans les médias et quelques annonces choc, comme « les 75% », des serrages de paluche, …

La routine.

Des copains militants du Front de Gauche pleurent depuis des mois parce que François Hollande refuse de débattre et de négocier avec Jean-Luc Mélenchon. Je me demande s’ils ne manquent pas un peu de sens de stratégie électorale. Si Hollande se gauchise, comme ils voudraient, il « prendrait » des voix sur sa gauche et en perdrait sur sa droite. Méluche se retrouverait derrière Bayrou…

Avec des « si », on ferait beaucoup de chose. Je les invite donc à étudier toutes les possibilités en croisant tous les scores de Mélenchon et de Bayrou entre 8 et 15%, voire plus si affinités.

Si François Hollande doit changer des lignes de son programme, qu’il attende le 23 avril, date de mon anniversaire et du départ de Clémence de la Comète. Et s’il faut négocier, c’est pour les législatives, pas avant. D’autant qu’étant donné gagnant au second tour, je ne vois pas pourquoi il bougerait les oreilles.

Jean-Luc Mélenchon semble rentrer dans leur jeu des blogueurs du Front dégarni de Gauche. Il a raison : il faut faire plaisir à son électorat.

Hier soir il a dit :
Petit 1 : « Si je commettais l'erreur d'entrer dans la danse du ventre et des places, à laquelle m'invitent les gens autour de François Hollande, je pense que la sanction serait immédiate et je trouverais cela normal. »
Petit 2 : qu’il demandait au PS « d'en finir avec cette manière qui consiste à se dire: puisque je suis devant, je fais ce que je veux ».

Dans un même paragraphe, il demande au PS d’arrêter de vouloir négocier et lui reproche de ne pas vouloir négocier.

Il faudra qu’il nous explique cela.

Dans l’attente, il pourra taper sur l’adversaire, ce qu’il fait très bien avec Marine Le Pen, mais il ne faudrait pas oublier de taper un peu sur Nicolas Sarkozy.

27 mars 2012

L'alcool favorise les idées de droite

Dans un billet de mon blog geek, je critiquais Slate. Cette fois-ci, je tiens à réviser mon jugement. Je reprends le titre d'un de leur article (signalé par @hipparkhos) pour le titre de mon billet.

Cet article est passionnant. 
"Plus votre taux d’alcool dans le sang est élevé, plus vous avez de chances d’avoir des avis politiquement conservateurs: c’est un des résultats de l’étude de quatre chercheurs de l’université de l’Arkansas parue récemment dans la revue scientifique Personality and Social Psychology Bulletin."

Nous en tirons une première conclusion : il faut aller voter le dimanche à 11 heures, pas avant, si vous êtes sortis le samedi soir. Pas après, si vous prenez l'apéro avec les copains à la Comète.

« Quand on perturbe l'effort de pensée délibéré mis en oeuvre pour répondre, les processus de pensée deviennent rapides et efficaces; ces conditions promeuvent l’idéologie conservatrice. »

Nous avons donc des explications pour Vallenain, FalconHill, Didier Goux et l’Amiral.

Dans l’attente, je peux vous recommander une liste de 131 blogs dont les tauliers sont certifiés, par cet article, ne jamais boire une goute d’alcool :


Le juge Gentil et le Président de La République

La presse parle beaucoup de DSK. Elle ferait mieux de s’intéresser aux autres affaires judiciaires en cours, comme vient de le faire Le Monde. « A quelques semaines seulement du terme de son mandat, Nicolas Sarkozy est, pour la première fois, directement visé par un juge d'instruction. Le juge Jean-Michel Gentil, qui instruit au tribunal de grande instance de Bordeaux les principaux volets de l'affaire Bettencourt, semble bien déterminé à enquêter sur le président de la République - protégé par l'immunité pénale que lui confère la Constitution durant son mandat. »

Pour résumer, le juge penserait que le financement de la campagne de 2007 était illégal. Le Monde a eu connaissance de pièces du dossier le « prouvant ».

François-Marie Banier « très proche de Liliane Bettencourt, avait notamment inscrit des propos de la vieille dame, héritière de L'Oréal, sur ses carnets, à la mi-avril 2007: "De Maistre m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent. J'ai dit oui." »

« Par ailleurs, ces derniers mois, le juge a recueilli plusieurs témoignages de personnes situées dans l'entourage proche de Liliane et André Bettencourt - mort en novembre 2007 - qui ont certifié que M. Sarkozy se serait rendu au domicile du couple, à Neuilly-sur-Seine, lors de la campagne présidentielle de 2007. »

L’ancien chauffeur des Bettencourt a déclaré que la gouvernante de la famille, maintenant morte, lui avait dit que Nicolas Sarkozy était venu demander des sous.

« Le magistrat, en s'intéressant à un compte suisse de Mme Bettencourt, a mis au jour un système de sortie de fonds en espèces organisé par Patrice de Maistre, l'ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, dont une partie pourrait avoir alimenté les caisses du candidat Sarkozy il y a cinq ans.

Via un mécanisme de compensation passant par des établissements financiers français et suisses, M. de Maistre - mis en examen pour abus de faiblesse et abus de biens sociaux et placé en détention provisoire le 23 mars - aurait récupéré en toute discrétion un total de 4 millions d'euros entre 2007 et 2009. »

Le juge Gentil « souligne le caractère éminemment suspect des deux retraits d'espèces de 400000 euros chacun effectués par l'intermédiaire du gestionnaire de fortune en 2007. Le premier est intervenu le 5 février 2007, soit "deux jours avant" un rendez-vous entre M. de Maistre et Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de M. Sarkozy, souligne le juge. »

Il note : « des témoins attestent d'une visite du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, au domicile des Bettencourt pendant la campagne électorale de 2007, que des investigations sont donc nécessaires s'agissant de ces premières remises de 2007. »

L’ancienne comptable des Bettencourt avait affirmé en juillet 2010 que « M. de Maistre lui avait réclamé au début de l'année 2007 de sortir 150000 euros en liquide, somme qu'il devait remettre à M. Woerth afin de contribuer illégalement au financement de la campagne de M. Sarkozy. »

Ces rebondissements dans une affaire qui n’a que trop duré tombent à un très mauvais moment pour Nicolas Sarkozy d’autant qu’il pourrait perdre, bientôt, son immunité pénale lié à son mandat.

La peur n'est pas une des priorités des Français

"La sécurité n'est pas la priorité des Français" : tel est le titre d'un article du Parisien, ce matin.

Yann Savidan évoque, ce matin, le supplément de "Parole de sans-voix" diffusé par ATD Quart Monde, Amnesty International et le Secours catholiques dans de nombreux quotidiens, au sujet des priorités pour les plus pauvres. "Avant de donner votre voix, écoutez celle des plus pauvres".

France Info, ce matin, évoquait l'échec de Nicolas Sarkozy à reposer la sécurité au centre de sa campagne alors que c'est le seul sujet où il s'imaginait avoir une certaine crédibilité. Les polémiques suite à "Toulouse" ont malheureusement tout gâché. La radio soulignait le fait que François Hollande avait réussi à remettre les préoccupations des Français au coeur de son discours à l'occasion d'une interview donnée à Bondy Blog (je n'en sais pas plus, n'ayant encore rien lu à ce sujet ; je crois que vous pouvez écouter ça sur le soundcloud de fh2012).

"Au-delà de la courbe, de la statistique (...), je pense à ces hommes et à ces femmes dépourvus de toute activité (...), près de 4 millions, voilà le quinquennat qui s'achève et ce qu'il a produit !" a déclaré François Hollande (repris deux fois sur France Info, dans le journal de 7h et celui de 7h30, ce qui est assez rare).

Pourtant, tout va bien pour Nicolas Sarkozy  « Je pense que nous sommes sortis de la crise financière » « nous sommes en phase de reprise économique ». Le jour même où il annonçait une nouvelle augmentation du chômage tout en expliquant que tout allait bien car l'augmentation était moins importante que la fois précédente.

Dans la journée, Nicolas Sarkozy s'était adressé aux salariés d'EDF pour leur dire qu'ils perdraient leur job si François Hollande était élu. La peur comme thème de campagne ! Original... Le PS n'a pas tardé à rétorquer : "Indécence, lorsque l'on se souvient que c'est Nicolas Sarkozy qui a privatisé GDF, qui a fragilisé durablement Areva en imposant la vente de sa filiale la plus rentable T&D."

Nicolas pense-t-il réellement que les électeurs pourraient avaler toutes les couleuvres ?

"Du premier au dernier jour, le quinquennat de M. Sarkozy a été un fiasco sur le plan de l'emploi, qui est aujourd'hui le problème essentiel des Français." a utile rappelé Martine Aubry depuis Bruxelles.Un million de chômeurs en plus.

Les Français attendent les réponses de Nicolas Sarkozy et des autres candidats sur le pouvoir d'achat, le chômage, la croissance économique, la dette publique de la France, la pauvreté et la précarité, l'école et l'éducation, les impôts et les taxes, l'insécurité (ah), l'immigration (ouf), la retraite, la santé, l'Europe et l'environnement,...

Nicolas Sarkozy ne peut que brandir des peurs. On attend des solutions.