31 août 2020

Obono les grands remèdes

En ce cent-soixante-huitième jour (24 semaines, donc) depuis le début de la fin, je dois reconnaître que, blogosphériquement parlant, j’ai un sacré poil dans la main. Ce n’est pas faute de rédiger des billets de blog mais je n’ai jamais le temps de les publier vu que j’ai repris le travail la semaine dernière et que je ne peux aller voir ma mère à la maison de retraite qu’à 17 heures…

Ce matin, je réfléchissais à « la polémique Obono ». Je dois avouer que je n’y comprends pas grand-chose et, sans me vanter, si je ne comprends pas grand-chose, c’est que le grand public n’y comprend par plus. Elle me parait donc générer de la publicité pour le torchon incriminé pour pas grand-chose.

Le dessin me paraissait à chier mais sans être condamnable pour autant : en quoi est-il dramatique de rappeler que les noir.e.s si je puis me permettre ont été victime de l’esclavagisme et que la députée en question aurait pu être esclave il y a quelques siècles ? Au contraire, ça me parait dans le sens du vent qui pousse à condamner l’esclavagisme… à condition de pouvoir accuser les blancs, surtout les mâles mais des andouilles comme moi refusent de payer les fautes de mes ancêtres alors que je veux bien les condamner.

 

Donc, il faudrait lire le texte pour comprendre qu’il évoque les noirs qui participent à la traite de leurs congénègres (toujours si je puis me permettre, je me suis déjà fait fusiller dans Twitter avant-hier). A la limite, je ne sais pas si c’est vrai. Si oui, il faut le dénoncer et arrêter de dire des conneries, si non, il faut taper sur ce canard qui raconte des conneries révisionnistes.

Mais mettons-nous dans le cas où « c’est vrai ». Le journal sous-entendrait que Mme Obono aurait fait partie des esclavagistes en question et c’est lamentable. Il mérite les condamnations unanimes et la député tout mon soutien.

Sauf qu’elle fait partie de ces braves gens qu’on appelle les indigénistes ce qui nous fait passer pour étant d’extrême droite alors que nous ne sommes bêtement qu’universaliste ce qui a été oublié par quelques lascars de gauche qui tournent entre eux dans Twitter pour s’autoconvaincre que tout ceux qui ne pensent pas comme eux, par exemple, dans un autre registre, en critiquant l’islamisme politique, sont d’immondes fascistes avec du poil dans les oreilles. 

Ainsi, en tant qu’indigéniste intersectionnaliste et je ne sais plus quoi, elle aurait une fâcheuse tendance à émasculer tous les blancs qui peuvent l’être ce qui exclut donc les blanches si je comprends bien l’anatomie car ils sont non seulement des esclavagistes mais des responsables du monde et de son état.

 

Vous m’avez suivi, j’espère par ce que ce n’est pas forcément mon cas mais vos éclairages pourraient être potentiellement bienvenus dans les commentaires.

Dans les prochains billets, nous traiterons du port du masque et de la connerie du Parti Socialiste et de ses militants : je pourrais faire des pavés de trois pages en me faisant haïr mais sans trop passer pour raciste. Surtout que j'ai retrouvé le rythme : écrire le matin et publier pendant la pause déjeuner.

 

Cela étant, je n’aimerais pas être traité d’esclavagiste. Mme Obono a tout mon soutien. J’espère qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de traiter les autres d’escalavagiste.

 

 

23 août 2020

Fin de vacances masquées

En ce cent-soixantième jours de crise (23 semaines demain), les congés se terminent. J’ai fait à peu près ce que j’avais prévus : une petite visite à Paris, puis près de trois semaines à glander à Loudéac et dont une en gardant Ghao qui vient de partir alors qu’il commençait à peine à connaitre la maison et moi… Pendant les deux premières semaines, j’aurais dû partir quelques jours avec ma mère et, les autres, l’amener à la maison mais le reconfinement a fait son job.-

 

Les covidosceptiques qui pullulent dans les réseaux sociaux continuent à me fatiguer. Ils continuent à nier une crise grave ce qui les poussent à trouver tous les prétextes possibles genre : « les gouvernements sont à la solde de bigpharma pour vendre des vaccins ». Aucun recul, de la bêtise pure. La crise est mondiale, des pays ont leurs frontières totalement fermées mais des ahuris franchouillards continuent à dénoncer, pour dénoncer, ce qu’ils trouvent à dénoncer alors que l'industrie pharmaceutique gagne plus à soigner les gens qu'à les empêcher d'être malades... Les industriels ne vont pas se dépêcher à produire des vaccins pour lesquels ils doivent investir beaucoup alors qu'ils ne sont pas persuadés de gagner de l'oseille à faire vu qu'il est probable que plusieurs vaccins seront trouvés et que la loi du marché entraînera un prix dérisoire...

 

L’OMS a récemment communiqué qu’elle espérait que la pandémie soit stoppée avant deux ans. Plus drôle : depuis hier, le port du masque est obligatoire à Loudéac sous prétexte quand on est dans une zone touristique ce qui est totalement faux. Cet arrêté est délirant. Le port du masque est obligatoire à Trégastel mais pas à Lannion et à Perros. On se demande si le préfet ne picole pas un peu (ou, plus précisément, si son secrétariat est bien réveillé en aout).  Néanmoins, la mesure, même surréaliste, n’est très certainement pas décidée à la légère. La crise est réelle, c’est-à-dire qu’il y a un réel danger et une vraie nécessité d’amplifier les mesures de protection !

 

J’espère évidement que les optimistes ont raison (il se dit maintenant que le virus à muter et n’est plus méchant mais il n’y a aucune preuve) mais nous ne pouvons pas vraiment prendre de risque d’autant qu’il n’y a rien de très grave à porter un masque, éviter les rassemblements et j’en passe comme rester faire du télétravail en Bretagne même s’il n’y aucun bistro ce soir pour la finale et une offre réduite, demain, comme tous les lundis.

 

Ghao a occupé le jardin pendant une semaine ; j’ai raconté quelques péripéties dans Facebook (vivre avec un nouveau maître dans une nouvelle maison que l’on connaît un peu n’est visiblement pas facile). Pour ma part, je n’ai rien fait dans ce jardin pendant mes trois semaines de congés. La météo n’a pas été au top (rien de dramatique) et, surtout, je crois que j’aime bien faire des pauses de 10 minutes pendant mes journées de travail pour tailler trois rosiers ou tondre la pelouse, enlever des mauvaises herbes sur les pavés… Dans mon planning des jours de congés, je n’arrive pas à planifier les interruptions de siestes ! J’ai même presque l’angoisse de ne pas avoir assez de temps pour la faire entièrement et, cette après-midi, où je n’avais rien d’autre à faire, je n’ai fait que dormir.

 

Cela m’amuse ! Pendant mes journées de télétravail, j’arrive à faire des pauses pour le jardin et les blogs mais pas pendant les vacances, alors que je travaille réellement. C’est une question d’organisation et uniquement cela… Au début du confinement (et même pendant les deux mois), c’était le contraire (et c’est pour ça que je le note ici, sinon, cela n’a évidement aucun intérêt) : je n’arrivais pas du tout à m’organiser et c’est bien au bout de huit ou dix semaines que j’ai retrouvé ma précision voire ma rigueur « légendaire », totalement perdue pendant ces congés !

 

On verra ce que donnera demain ! Ce soir, en finissant la rédaction de ce billet, je n'ai qu'une seule préoccupation : vérifier qu'il y a bien du blanc à la cave pour boire avec la brandade de morue achetée au rayon frais d'Intermarché en attendant le début du match, un match historique : je n'arrive pas à m'en foutre. Je n'aime pas le foot mais j'aime bien quand les clubs français font des exploits !

18 août 2020

Le grain de la folie, le nouveau monstre et mes vacances

En ce cent-cinquante-cinquième jour d’après moi le déluge, ça fait six jours que je n’ai pas fait de billet dans ce blog : c’est mal. Tout s’explique, néanmoins, avec une formule qui ne restera pas dans les annales : « je n’ai pas que ça à foutre non plus ».

 

Pour tout vous dire, à chaque fois que je fais un billet de blog, je n’ai pas le temps de le finir et je n’aime pas trop reprendre un billet commencé la veille. D’ailleurs, en commençant celui-ci, je suis tombé sur celui que j’avais commencé samedi sur le thème du grain de la folie. Vous pouvez bien-entendu cliquer si vous ne comprenez pas la référence culturelle. Une histoire de petit Chinois qui montre la folie des hommes.

 

Dans mon billet, le petit Chinois aurait évidemment été la Covid vu que c’est son petit nom dans l’Eure qui vient de se faire imposer le port du masque en permanence. Le billet était plein de jeux de mots autour de « porc du masque » mais j’ai tout effacé. En 6000 signes, j’y parlais de la folie collective qui règne depuis que le déconfinement est bien engagé (je ne dis pas que nous n’étions pas tous tarés auparavant mais il y a quelques choses de plus depuis quelques semaines). En trois ou quatre exemples :

 

Voyons le premier. Des scientifiques nous sortent des chiffres sur le nombre de malades, d’hospitalisations, de positivité… Comment certains individus peuvent-ils en déduire que l’épidémie est terminée alors que d’autres sont persuadés qu’ils prouvent l’imminence d’une seconde vague ? Je vais pas rentrer dans l’argumentation détaillée de chacun (je le faisais dans mon billet de l’autre jour, non publié). Les chiffres disent : « on a eu dix morts ce week-end ». Les unes « ah ben vous voyez bien que c’est presque terminé ». Les autres « oh mon dieu, c’est abominable, on va tous mourir. »

 

Etudions un peu plus le deuxième. On peut débattre sur l’utilité du masque, notamment en extérieur (et vous savez que je suis pour, je vais y revenir) mais comment en est-on arrivé à un point où, habitant dans une impasse avec quatre maisons habitées, je vais devoir mettre un masque pour tailler les trois branches de ronce qui dépassent de mon muret alors que la probabilité que je croise quelqu’un est à peu près de zéro ! Et si quand bien même un voisin passerait dans la rue, il s’approcherait de moi pour dire la bon jour et médire sur les autres voisins, comme il se doit, il pourrait le faire sans danger si j’étais de l’autre côté de cette clôture (de 20 cm de large et 40 de haut)… C’est grotesque. J’avais néanmoins dit « étudions un peu plus » ! La cause est que nos concitoyens sont incapables d’adapter leurs comportements à la situation. Ce n’est quand même pas compliqué de comprendre qu’il faut mettre un masque quand on croise un peu de monde (je sais, on peut négocier sur ce qu’est le monde en question, sur l’utilité de remettre un masque déjà porté et tout ça).

 

Le troisième pour finir, tiens ! Le second était bien orienté dans mon sens (contrairement au premier, soyez-en sûr !) ; le dernier le sera aussi mais dans un autre sens, sans doute. Le gouvernement, émanation du peuple papati patata comme ceux de la plus grande partie des peuples au monde est extrêmement prudent, presque alarmiste, et nous demande de porter des masques et de prendre des précautions (tout en autorisant des spectacles de fous). Il est l’émanation machin et je ne vois pas comment nous pourrions ne pas avoir de stratégie collective devant la pandémie. Je veux bien me faire traiter de mouton (notre illustration) dans Facebook mais je ne comprends pas la bêtise des andouilles qui moutonnent eux-mêmes au point de mettre la ceinture de sécurité dans leurs voitures. Certains sont relativement mitigés mais beaucoup nous expliquent des raisons absconses du gouvernement. Ce dernier, par exemple, voudrait ruiner l’économie en obligeant le port de masque pour mettre aux puissances financières de gagner plus d’oseille.

 

Pour ma part, je veux bien croire à tout complot mais j’aimerais bien qu’on m’explique à qui profite le crime (et comment). Il n’y aurait que le gouvernement français, je voudrais bien penser qu’il ne soit composé que de trouillards incompétents… A l’échelle mondiale, j’ai du mal.

 

Une des raisons qui fait que je ne glande rien sur ce blog est que je suis en vacances. Le matin, je me lève entre six heures trente et onze heures, après je glande (ce matin c’est dans mon blog mais les autres jours, c’était plus dans des bouquins et les nouveaux réseaux sociaux comme Instagram – évidemment nouveau que pour moi – et TikTok qui me fascine. J’aime comprendre comment quelques centaines de milliers d’andouilles vont liker quelques photos ou vidéos sans intérêt et ne rapportant rien à leurs diffuseurs, à part quelques gros Youtubers qui s’en servent comme tremplin.

 

Ensuite, il est souvent temps d’aller faire les courses (c’est le cas ce matin, mais il faut que je fasse ma toilette avant et donc que je finisse ce billet, l’intérêt est que je ferai les courses juste avant l’heure de l’apéro). Ensuite, je déjeune ce qui me pousse à 14 heures pour une sieste absolument pas méritée. Il me faut après faire quelques travaux ménagers puis vers 16h30, il me faut bouger pour aller voir ma mère, par exemple, et prendre l’apéritif avec les copains (là, ce n’est pas un exemple).

 

Sur ces entre-faits, il faut prévoir l’imprévisible : l’autre jour, j’ai reçu ma belle-sœur et mon frère à déjeuner, qui en ont profité pour m’amener un ordinateur portable à réparer, dimanche, c’était autour de ma sœur mais pour un chien (notre illustration), cette fois. Hier, une roue de mon vélo électrique a crevé (la deuxième fois de cet été) ce qui m’a bien occupé. Cette après-midi, c’est un autre PC que j’aurais à mettre en service, ce qui devrait nous pousser jusqu’à l’apéritif puis au visionnage du match de foot au bistro.

 

Quand je suis au télétravail à la maison, je m’oblige à me lever puis à faire des pauses régulières par exemple pour tailler les rosiers mais, en vacances, je suis un patachon débordé.

 

Ce qui nous amène à l’illustration, le chien de la sœur qui a choisi mon jardin comme lieu de villégiature pour la semaine. J’aime beaucoup les chiens, celui-ci en particulier, mais je n’en ai jamais eu à cause mes patachonneries sus-citées et je ne sais pas trop comment m’en occuper. J’ai donc Ghao, un magnifique chowchow quoi que vieillissant, depuis hier 15h30 dimanche. Il a été très câlin, presque collant, jusqu’à 16h30, heure à laquelle j’ai décidé d’aller le promener (j’ai diffusé la vidéo dans Facebook mais elle est sans intérêt, évidemment) : il était heureux comme tout quand j’ai sorti le harnais !

 

Mais il ne marche pas vite. C’est exaspérant (la première fois : hier, ça allait mieux). A la fin d’heure de marche, je l’ai libéré dans le jardin (monsieur à 250 m2, je crois, à lui tout seul, le muret l’empêche de sortir) puis suis allé boire un coup avec les copains. Quand je suis revenu, il m’a fait la gueule… jusqu’au lendemain et la promenade suivante. Le soir, il n’a pas voulu rentrer dans la maison (je lui accorde pourtant la véranda, le séjour et la cuisine, soit 80 m2). Dans la nuit, il a aboyé une fois puis, vers une heure, il a tapé à la porte d’entrée, au fond d’un petit porche. Je suis allé le voir, j’ai allumé la lumière. Il m’a alors fait comprendre par un magnifique mépris que tout ce qu’il avait besoin était de la lumière en question. Monsieur doit avoir peur dans le noir ! Quand ce ne sont pas ses ronflements qui me réveillaient (ma chambre est presque juste au-dessus), c’est l’angoisse ne pas l’entendre…

 

Il m’a ainsi fait la gueule jusqu’à l’heure de la promenade suivante que j’avais fixée à 16h30. Il m’a à nouveau « fait des joies » quand il a vu le harnais. Au retour, je suis allé voir ma mère puis suis allé au bistro. Quand je suis revenu, il avait arrêté de me faire la gueule !

 

Là, il dort sous la fenêtre de ma chambre, sans doute rassuré par la présence de l’ami qui devrait lui accorder une heure de libération d’ici peu…

 

Ce qui est complètement con : j’avais décidé de le sortir deux fois aujourd’hui mais j’ai perdu ma matinée à pondre une tartine dans le blog…


C'est un des chiens les plus gentils que je connaisse alors que les chowchows sont généralement agressifs ! Lors de ma promenade dominicale, des gamins de cinq ou six ans l'ont vu et se sont empressés de lui faire des papouilles avant que je ne puisse prendre les précautions de rigueur comme présenter moi-même les enfants à pépères.


Sa majesté était aux anges ! Mais cette andouille n'arrête pas de se gratter et de se mordiller jusqu'au sang.

12 août 2020

La seconde vague

Ma numérotation des jours depuis le début du confinement qui marque, à mon sens, le début « symbolique » de la crise sanitaire, est de plus en plus aléatoire. Nous sommes bien au jour 149, soit vingt et une semaines et deux jours et non pas au 148 comme pourrait le laisser entendre mon billet du 6 août numéroté cent-quarante-deux. Je demande solennellement au gouvernement de faire commencer la prochaine crise un lundi premier à 0h00.

 

Reprenons-nous ! D’ailleurs, quand je me trompe, il semble que ça excite les trolls et les commentateurs qui s’en amusent.

 

Ainsi, en ce cent-quarante-neuvième jour depuis le machin, je rentre d’un long week-end caniculaire en région parisienne et je ne sais pas si c’est la meilleure idée de vacances de ma carrière même s’il faisait réellement très chaud à Loudéac. Et je constate que nous sommes au tout début de la deuxième vague ce que je disais déjà il y a trois semaines : nous avons donc un début de vague qui n’en finit ce qui devrait au moins satisfaire les surfeurs. Je n’affirme rien. Je reprends les propos d’un éminent scientifique sans ignorer que vous pouvez tomber sur les propos de fille adoptive de la concierge d’un spécialiste tout aussi éminent qui prendront le contraire.

 

« Ce sont principalement la tranche d’âge des 18/40 ans qui est surtout concernée par la circulation du virus. Ils développent des formes peu ou asymptomatiques. Ils ne sont pas forcément exposés aux formes graves mais en revanche, ils vont favoriser la propagation du virus vers des tranches d’âges plus élevées qui elles malheureusement sont plus fragiles, plus susceptibles de développer une forme grave. » C’est un peu ce que je me tue à dire sur le blog. « Dans 15 jours, on risque de se retrouver avec une tension dans les services de réanimation et de voir un nouvel afflux de patients graves. C’est pour cela qu’il est temps d’agir. Il y a un décalage de 15 jours entre l’accélération des contaminations par le virus et le début de la tension sur les services de réanimation. »

 

Et c’est reparti, comme en 14 ! J’admire les copains blogueurs optimistes, comme Denis qui peste contre le port du masque en milieu ouvert mais je voudrais l’encourager à ne pas affirmer avec trop de certitudes certaines contre-vérités : « Comment des gens sensés, raisonnés peuvent à ce point nous ânonner des contre-vérités sur l’efficacité d’un masque qui ne sert strictement à rien en milieu ouvert ? » Comment peut-il en être sûr ? Comment nier, par exemple, qu’il y a plus de risque dans un festival de 5000 personnes à l’extérieur que dans un bistro fermé avec cinq pochetrons au comptoir ? Le virus va se dire : « hop, là ! Je suis dehors, je me calme, je ne saute pas sur mon voisin ce qui ne servirait à rien par ce que je serais emporté par le vent ? »

 

Ca fait plus de six mois qu’on raconte des conneries sur les masques, on nous a même dit qu’ils n’étaient pas efficaces, officiellement, les mêmes gens sensés, raisonnés… qui disent le contraire maintenant. Un peu de bon sens pourrait nous faire imaginer que le masque n’est pas la panacée mais qu’il est encore un des moyens les plus efficaces pour éviter de glavioter sur autrui… S’il y a « autrui », dedans ou dehors, mais si on est seuls, il ne sert à rien !

 

En d’autres termes, on pourrait dire qu’il ne sert à rien dans une pièce presque vide et qu’il est indispensable quand il y a de la foule, dehors ! Reste à définir ce qu’est une foule ce que l’on se gardera de traiter avant l’apéro du soir.

 

L’incapacité des Français à faire preuve d’un peu de discernement pousse le gouvernement à faire n’importe quoi ! Je voyais récemment une dépêche qui disait que le masque serait obligatoire dans les voitures dans les zones où il l’est pour les piétons ce qui est évidemment ridicule (il ne le serait peut-être pas si on pouvait avoir la certitude que les automobilistes avaient un masque efficace et respectaient les consignes d’utilisations mais une majorité des gens font comme moi : ils ne jettent les masques jetables que lorsqu’ils sont sales. Pour ma part, je le revendique presque : je porte ce machin pour éviter de glavioter sur autrui comme je le disais ci-dessus, ce qui est un peu la moindre des choses vu le temps que je passe au comptoir des bistros ou le port est impossible, cochon qui s’en dédit).

 

Le gouvernement faisant n’importe quoi parce que les citoyens font n’importe quoi, nous sommes relativement mal barrés. Lors de mon escapade parisienne, j’ai constaté que les gens n’y allaient pas franco sur le port à se demander si les textes ne sont pas du lard ou du cochon (il y a un jeu de mots que je n’ai pas fait : ne fais aux truies ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse : glavioter dessus – qui survivra verrat). J’ai découvert par hasard que la rue qui mène de la Comète à l’Amandine, l’Avenue Eugène Thomas avait le port dû, dans les textes mais pas les autres rues de la commune sauf la place devant le grand hypermarché. Je l’ai appris une fois arrivé à l’Amandine. J’étais donc hors la loi pendant le trajet ce qui me déprimerait si je n’avais pas la couenne solide.

 

Ainsi, le gouvernement devrait nous imposer le masque partout, sans doute aussi pour moi pour la taille des rosiers dans mon jardin qui se trouve au fond d’une impasse sans aucun passant ou presque donc sans la possibilité d’avoir un contact avec le moindre goret errant. Il va le faire à cause d’andouilles qui ne comprennent pas les enjeux voire sont franchement négationnistes (on trouve des publications « démontrant » qu’il n’y avait aucun mort de la Covid) mais comme il a lui-même complètement raté sa communication depuis le départ…

 

J’ai une copine qui est rentrée hier de vacances en Catalogne (malgré les consignes du gouvernement de ne pas y aller) : elle nous racontait combien des les gens étaient disciplinés, là-bas…

10 août 2020

Sus aux trolls !


J’ai embauché un garde du corps. Le type de droite est le serveur de la Comète. Il est bien plus utile mais moins sécurisant. Je me demande néanmoins pourquoi il a ce regard inquiet ? 

Il faut dire que mon dernier troll est obsédé par la sodomie et fait des menaces physiques. Tout en un. 

08 août 2020

Vive les blogs !

Il y a périodiquement des commentateurs de mon blog qui m’expliquent que je le gère mal (je ne connais pourtant pas beaucoup de types qui ont ma persévérance et mon ancienneté ! Même l’ami Sarkofrance a commencé après moi, il me semble). Bientôt 15 ans de service. 

Je reçois beaucoup de leçons d’abrutis qui m’expliquent que ce que je fais est nul et n’a aucun intérêt et qu’eux feraient beaucoup mieux ! Ils sont évidemment ridicules. Je donne mon avis depuis 15 ans. Je vais continuer. Je vais aussi continuer à supprimer les commentaires de mon blog qui ne comprennent pas que c’est mon blog et que je n’ai aucune envie de faire la promotion des idées des autres quand ils n’ont comme seul argument que je suis con. 

Ils n’ont par ailleurs aucune idée des commentaires que je reçois parfois vu que je suis obligé d’activer la modération. Voilà un exemple. 



Il faut admettre, néanmoins, que des imbéciles qui parlent de mon blog en restant anonymes et en faisant explicitement des menaces physiques mériteraient un séjour au trou. Je pourrais d’ailleurs porter plainte. 

A la décharge de ce charmant garçon : il est très con et ça nous donne des distractions. 

Et l’occasion pour moi de faire un rappel : les commentaires des crétins qui ne comprennent rien à la philosophie d’un blog peuvent être virer. Ils sont évidemment sûrement plus intelligent que moi mais je n’ai pas que cela à foutre. J’ajoute qu’aucun commentateur ne peut prétendre connaître mieux que moi la vraie vie. Je n’en tire aucune prétention mais ça le fait rigoler. 

Adieux connards ! Mon blog aura bientôt 15 ans et survivra à nos conneries de peine à jouir sans intérêt. 

06 août 2020

Tu ne portes pas de masques : tu es con et je t'en veux

En ce cent-quarante-deuxième jour depuis le déluge, je vais faire une pause dans mes vacances et aller passer le week-end au Kremlin-Bicêtre. J’en profite pour donner quelques nouvelles avant de laisser éclater une légitime colère tant des baffes se perdent chez nos concitoyens qui n’ont rien compris à la pandémie mondiale.

 

Il y a une dizaine de jours, j’ai emprunté la voiture d’un copain ce qui me permettait d’aller chercher ma mère à la maison de retraite afin qu’elle puisse passer ses après-midis à la maison. Le rythme s’était installé et c’était assez sympathique d’autant qu’elle n’avait plus comme unique perspective d’aller faire un tour du jardin de sa résidence et de glander sur internet ! Mais patatras. J’y reviendrai.

 

Depuis vendredi soir, je suis en congés pour trois semaines, envisageant de vadrouiller au travers de la Bretagne avec des voitures d’emprunt et de la moitié ouest de la France ce que je vais faire dès 14 heures.

 

Dimanche, quatre personnes dans un Ephad de Loudéac ont eu des symptômes proches de la grippe. Trois ont été contrôlés positifs à la Covid-19. L’établissement a été fermé immédiatement et tous les résidents confinés. Mardi, nous avons serré les fesses mais la sentence est tombée mardi : les deux autres Ephad et les deux « résidences avec services » ont été confinées ce qui fait que les cinq maisons de retraite de la commune sont en quarantaines. Les gens n’ont plus le droit de sortir et les visites sont fortement limitées.

 

Des mesures sont prises pour suivre l’évolution locale de l’épidémie mais, à ma connaissance, on ne sait pas encore la méchante Covid est entrée à Brocéliande (le poétique nom de l’Ehpad concerné). Le scénario est probablement pourtant très simple. Un jeune de la région a probablement été faire la fête avec des potes dans des coins touristiques, Quiberon, peut-être ? Il est ensuite rentré chez ses parents et leur a refilé la saloperie qu’il avait chopé en se saoulant la gueule et ils l’ont eux-mêmes transmis à un des vieux résidents qui l’a refilé à deux autres.

 

Toi, le jeune, tu es un con, un con égoïste. Tu ne penses qu’à ta gueule. Tu te dis que la mortalité est en baisse, tu lis des conneries dans Facebook et tu es sûr de toi ! Bilan des courses : la maladie prospère ! Hier, on a battu un record de nouveaux cas depuis mai. Certes, le nombre de mort ne monte pas de manière dramatique mais la maladie est toujours là et le gouvernement ne cesse de nous préparer à de nouvelles mesures.

 

La prochaine devrait être conne : il devrait être interdit de se promener dans la rue sans le masque ! C’est ridicule : on devra avoir un masque même si on ne risque pas de croiser quelqu’un. Alors, comment en sommes-nous arrivés là ? Comment en sommes-nous arrivés à obliger le gouvernement à prendre des mesures aussi fortes que grotesques ? C’est simple : tu n’as pas respecté les consignes de prudence élémentaire. Tu as refusé de croire ce qu’on te disait. Tu t’es cru libre comme l’air.  Pourtant les consignes étaient claires et sensées. Prenons le cas des bistros, le plus compliqué. Si tu es dans un bistro à un endroit où tu ne bois pas, tu mets un masque. Il ne peut y avoir plus de 10 personnes à une table, les tables doivent être espacées (ce n’est pas ton problème mais celui du taulier), tu ne dois pas boire debout mais il y a une tolérance au comptoir s’il n’y a pas trop de monde (et pas de tabouret…). C’est compliqué à comprendre ? C’est simple : il faut éviter d’envoyer des glaviots à la tronche de trop d’imbéciles.

 

Dès le début, des patrons de bistro ont joué le jeu mais pas toi, tu as commencé

par aller fumer dehors en terrasse tassé avec d’autres crétins sans penser que la règle de bon sens ne s’appliquait plus, tant tu étais persuadé que le virus était assez intelligent pour ne se déplacer d’andouille en andouille que dans les terrasses où les gestes barrière n’étaient pas respectées. Puis, tu as commencé à te relâcher. Le patron de bistro a bien tenté de te rappeler à l’ordre mais comme certains ne jouaient pas le jeu, tu as pu faire du chantage auprès des tauliers (je l’ai vu, du genre : « ah tu veux pas que je rentre chez toi sans masque, je vais aller ailleurs).

 

Tu es criminel. Les patrons de bistro et de tous les lieux festifs sont criminels. Les forces de l’ordre sont criminelles : il y a 40000 bistros en France, disons 100000 lieux de débauche potentielle et plus de 200000 agents dans les forces de l’ordre ! Ce n’était quand même pas très compliqué d’organiser des contrôles dans chaque endroit tous les deux ou trois jours. Mais tu aurais gueulé à l’état fachiste dans Facebook, relayant des Fakenews et différentes conneries, fier de toi, sans même aller consulter les profils d’où partaient les imbécillités, sans voir qu’il s’agit de complotistes récidivistes.

 

Je ne rêve pas : toutes les publications des opposants aux mesures gouvernementales sont ridicules. Tiens ! Hier, je suis tombé sur « Les tests "Covid" sont faux et vous donneront tous positifs pour vous filer le vaccin obligatoire ! » Je pense que le type qui a relayé cela n’a même pas réfléchi une seconde tant il était heureux de se faire croire à sa propre indépendance, à sa propre liberté. Comme si le vaccin était destiné uniquement aux personnes positives…

 

Fais attention ! Tu es probablement de la même connerie… Ah ! Tu vas relayer des slogans plus intelligents comme « les mesures prises contre le virus ne sont pas scientifiques mais politiques ! » Tu seras fier comme un bar tabac non masqué mais on va te demander ce que ça veut dire. Tu vas réussir à ânonner quelques bricoles. Tu as raison ! Mengele était un grand scientifique. Et je suis bien content que les mesures soient prises par des gens qui répondent directement devant les représentants du peuple et pas des scientifiques qui n’arrivent pas (et ce n’est pas une critique) à faire consensus.

 

Le consensus ? Tous les pays du monde sont dans la même merde mais comme tu es con, je me répète, tu vas tout mettre sur le dos de Macron qui fait exprès de … (tu peux compléter les pointillés avec que tu veux comme « tous nous museler pour pouvoir faire passer les mesures qu’il veut » mais tu iras dans le ridicule avec « prendre des mesures qui ruineront l’économie en enrichissant les privilégiés »).

 

Je te concède le droit de ne pas croire toutes les informations qui circulent, heureusement ! Par contre, il y a une stratégie nationale qui se met en place (voire une stratégie internationale vu que tous les pays prennent sensiblement les mêmes mesures selon l’état de l’épidémie) et tu ne peux pas, tout seul, aller contre une stratégie de groupe car tu l’as fout en l’air : tu es un con et, moralement, tu n’as pas le droit de le faire.

 

Tu vas te consoler avec des chiffres débiles comme en comparant le nombre de morts de la grippe de la fin des années 50 avec notre Covid sans même te rendre compte que notre nombre de morts serait bien pire s’il n’y avait pas eu le confinement.

 

Tu vas traiter les autres de moutons sans même te rendre compte que tu mets tous les jours ta ceinture de sécurité quand tu prends ta bagnole, tout ça pour sauver une dizaine de milliers de vies. C’est dérisoire. Tu es un mouton. Tous les habitants de la planète qui mettent des ceintures sont des moutons. Alors les pouvoirs obligent les gens à mettre des ceintures et multiplient les contrôles. Pauvres moutons. Nos gouvernements vont imposer le masque en pleine campagne car tu n’es pas capable de faire la distinction entre les endroits où il est indispensable, ceux où il est raisonnable et ceux où il ne sert à rien.

 

Pourtant, mon exemple des ceintures n’est pas bon. Une ceinture ne peut sauver que son porteur. Le masque est plus proche des limitations de vitesse : il sauve aussi les autres… Ca ne fonctionne pas à tous les cas ! Tu peux avoir un grave accident de la route en roulant à 50 alors que c’est limité à 90 et tuer plein de gens (tu somnoles, tu t’écartes sur la voie de gauche et tu prends un car de plein fouet…). Des mesures comme la ceinture et les limitations de vitesse ont fait diminuer de 15000, environ, la mortalité annuelle sur les routes sans compter d’autres mesures comme l’amélioration des axes routiers…

 

Mais tu n’en es pas moins un automobiliste mouton. Lors soit raisonnable, deviens un piéton mouton.

 

Car tu es coupable. Tu ne sais pas de quoi, bien sûr, tu ne te rends pas compte…

 

Ma mère, dans sa maison de retraite, est confinée depuis novembre (il y a eu la première vague de grippe puis de gastro avant le coronavirus), elle a eu une vingtaine de journées peinards avant mars et, depuis, une douzaine de demi-journées où elle a pu rentrer chez elle.

 

C’est insupportable, humainement ! Mardi, on lui annoncé qu’elle avait droit à une nouvelle période de confinement strict.

 

Il suffit pourtant de respecter les autres. Je ne me suis pas approché à moins d’un mètre de ma mère depuis six mois sans que nous ne portions tous les deux le masque.

 

Nous avons le devoir de protéger les autres. Tu es sans doute con mais, au moins, tu dois pouvoir le comprendre.

 

Alors je t’entends bien te préparer à me sortir d’autres arguments, comme l’immunité collective. Peut-être ! Peut-être devrions-nous lâcher un peu de lest pour permettre de développer des anticorps et des machins comme cela mais, pour l’instant, cela n’a pas fonctionné et il n’y aucun consensus scientifique sur cela, ni sur les traitements (lis bien la presse, on a des types qui défendent l’hydrochloriquine mais ça ne fait pas un consensus, on voit des lascars qui se prétendent scientifiques mais que tu ne connais pas qui pondent un tas de théories), ni sur les vaccins (on voit de bonnes nouvelles, les vaccins sont presque prêts, alors ne désespérons pas… mais ne faisons pas non plus comme ces vaccins contre l’hépatite B qui favorisaient la sclérose en plaque. Le vaccin contre la covid va arriver mais il mettra des mois et des mois à être testé).

 

Avant le vaccin, avant le traitement, nous devons nous protéger. La voiture automatique n’empêchera pas les accidents de voiture avant longtemps.

 

Tu n’es pas con, si ? Tu dois le comprendre. Des mois de masques obligatoires car tu n’as pas su faire la part des choses…


03 août 2020

Les droits à la déconnexion et à glander pendant les heures de travail et vice versa

Pendant la seconde quinzaine de juillet, j’ai eu une forte baisse d’activité en dehors des heures de réunion (l’activité est naturellement ralentie avec l’étalement des congés et le hasard a fait que je n’avais plus de dossier à traiter). Ces périodes ne sont pas rares. C’est lié à la structure de mon boulot (la contrepartie est que je vais passer des semaines la tête sous l’eau).

 

C’est la troisième fois que ça m’arrive depuis le début du confinement et du télétravail non stop. Il y a eu la première semaine où tout le monde était occupé par la mise en place du nouveau dispositif de travail mais je n’étais pas vraiment concerné… Je m’occupais en me documentant sur les outils de travail collaboratif, notamment Teams, ce lui que nous allions avoir à utiliser. Il y a eu une autre phase, vers fin avril. Je crois avoir analysé comme un retour à la routine, pour les équipes mais qu’elles n’avaient pas réussi à se replonger dans les dossiers ! Pas facile de se plonger dans des projets quand on n’est pas au bureau. La gestion quotidienne se fait très bien en télétravail mais une page blanche ne se remplit pas. Je me rappelle avoir appelé l’adjoint de la chef pour lui supplier de me donner du travail, n’importe quoi, est Excel à remplir pour préparer le plan de charge, de la documentation à faire sur un sujet que je ne connais pas,… Ca fait plus de quinze ans que j’ai la même chef et elle est habituée à ce que je rende satisfaction mais se fout totalement de ce que je peux glander au quotidien…

 

Quand je suis au bureau, je suis connu par mes collègues pour passer du temps par période, à glander dans Facebook ou à jouer avec mon iPhone, tout en étant disponible de 8 à 21h et, pendant d’autres, à bosser comme un fou en courant dans tous les sens.

 

Pourtant, ce n’est pas facile de ne rien faire quand vous êtes au bureau si vous êtes quelqu’un de normal (j’entends par là, pas un fainéant, un fainéant n’a pas de complexe et on les repère assez facilement : ils passent leur temps à discuter avec les autres pour s’occuper alors que les « normaux » voudraient le faire en travaillant). Il vous faut faire quelque chose, non seulement pour vous occuper mais aussi pour vous donner l’impression d’être utile « socialement »… et éviter d’avoir celle que les chefs pensent que vous ne serviez à rien.

 

Evidemment, il y a une grosse différence entre le travail normal et le télétravail. En télétravail, vous ne distrayez pas les autres en glandant et vous avez toujours de quoi vous occuper. Vous vous foutez des chefs : ils ne peuvent pas vraiment savoir ce que vous faites mais ils ne sont pas mécontents vu que le travail pour lequel vous êtes payés est fait (ce n’est pas souvent que je donne un argument contre le télétravail, ici, mais la contrepartie est que, si vous glandez au bureau, c’est la productivité de vos collègues qui baisse). En plus, au bureau, vous êtes à votre poste de travail et vous pouvez lire les mails dès qu’ils arrivent et donc y répondre au plus vite.

 

Pendant la première partie de mon télétravail de déconfinage en Bretagne, je m’efforçais de prendre des pauses d’un quart d’heure plusieurs fois par jour ou, du moins à ne pas passer plus d’un quart d’heure en pause (à faire la cuisine, à entretenir le jardin, à faire ma toilette, à déjeuner,…) sans consulter mes mails « au cas où ». C’est peut-être à cause de ce que j’appelais « l’utilité sociale » ou ne pas supporter le sentiment de trahir la confiance de celui qui vous accorde un salaire… Cela étant, hormis ces deux dernières semaines, j’ai été bien occupé, de quoi dépasser 8 heures par jour de boulot (comptez donc le temps de travail effectif d’un cadre dans un bureau d’une grande entreprise, en comptant l’heure tardive d’arriver, la pause déjeuner consacrée aux courses, le départ à la bourre pour aller chercher les mômes, les discussions avec les collègues, les travaux personnels, courses et démarches administratives sur internet : cela dépasse rarement 6h30 – j’ai vérifié : je suis une pute, les salariés étant renforcés dans leurs idées du fait qu’ils passent deux heures de travail par jour dans les transports en commun et sont donc absents de la maison près de 9h par jour).

 

Du coup, pendant ces deux semaines, j’attendais les mails, histoire d’avoir une occupation plus rapidement.  Et comme j’étais fatigué (sept mois sans vrais congés, je passais du temps sur mon lit, dans le fauteuil du séjour… à lire à jouer… et à dormir), je ne pouvais passer du temps devant mon PC à attendre les mails. J’ai alors eu une idée géniale : activer les notifications sur mon iPhone pour les mails professionnels.

 

Je l’ai fait un peu par hasard. Je m’étais inscrit à des réseaux sociaux ou réactivé

d’autres (comme Instagram, voir mon billet d’hier) et donc revu les notifications… Et j’ai pensé à Outlook ! L’idée géniale en question. J’ai subitement retrouvé une sensation de liberté, disponible à 100% sans, pour autant, être scotché à mon poste de travail. Je m’étais toujours refusé à le faire au nom de la sacrosainte au nom de lu sacro-saint « droit à la déconnexion ». J’avais désactivé les notifications sur mon téléphone professionnel car je ne l’utilise que pour être appelé et j’en avais marre d’y recevoir des notifications alors que je les avais sur mon PC mais je n’avais jamais pensé à l’iPhone personnel !

 

Le bonheur ! Je vais au bistro à 17h30 et je reçois une notification pour un mail professionnel. Et je le lis ou le traite… Il ne s’agit pas de tricher et de faire croire qu’on travaille tout le temps : la plupart des cadres supérieurs en entreprise reçoivent des centaines de message par jour, il faut les lire souvent pour éviter d’en avoir une cinquantaine à la reprise, le matin. Il y a deux choses : d’une part ce sentiment d’utilité sociale (dont le fait de mériter un salaire) et, d’autre part, un besoin d’efficacité collective : si vous pouvez traiter un mail en quelques secondes pendant vos heures de loisirs, cela empêchera vos collègues de passer des heures à trouver la réponse et donnera toute satisfaction au demandeur.

 

Alors pourquoi ne pas étendre la réflexion aux congés payés ! De toute manière, le cadre supérieur a intérêt à lire ses mails au jour le jour pour éviter d’avoir un stock trop important à la reprise. Ce stock important lu en vitesse vous ferait zapper des informations importantes perdues au milieu de tonnes de données et vous occuperait plusieurs journées. On le fait quasiment tous. Et quitte à lire les mails, autant les traiter s’il faut le faire, sinon, on oubliera à la rentrée (on ne va pas relire les mails déjà lus…). Et vous n’avez pas les traiter vu que vous êtes en congés : donc vous les faites suivre à des collègues si vous n’avez pas une réponse immédiate à apporter. C’est paradoxal : vous les traitez parce que vous n’avez pas à les traiter parce qu’en les traitant en mode « déconnecté », vous pouvez le faire superficiellement et que vous n’aurez plus à les traiter à fond !

 

Ainsi, le droit à la déconnexion est une vraie foutaise. Evidemment, vous ne lirez pas les mails pendant un repas de famille ou une après-midi à la plage mais vous les lirez après…

 

Vendredi soir, j’étais en congés et j’ai oublié de désactiver les notifications. Dans le fond, ce n’est pas grave (c’était sans compter avec les six mails de statistiques hebdomadaires que je reçois à 4h le lundi matin et qui m’ont réveillé) : je ne reçois pas de mail le week-end sauf cas particulier ! Et il y en a eu un dimanche : les types de la production informatique ont cru qu’un de nos serveurs était planté et qu’il y avait eu un impact pour la clientèle. En tant normal, je n’aurais rien pu faire alors, à la fois en congés et en week-end, ce n’était même pas la peine que je bouge un sourcil… Recevoir un mail important (et ceux en réponse, au fur et à mesure du traitement de l’incident) ne pas dérangé !

 

Ce matin, je n’y pensais plus (sauf à 4h…). Ce n’est qu’après avoir commencé à rédiger ce mail que j’ai commencé à recevoir des notifications et à les lire d’un œil discret. Je ne sais pas si je vais les couper (je vais arrêter le bip qui va avec, quand même…). En fait, ce qui m’a le plus dérangé, ce matin, ce sont les mails négatifs, en l’occurrence ceux d’une collègue d’un lointain service qui nous rappelait ce que nous avions à faire, histoire de montrer à tous que c’est elle qui menait le jeu. Ce qui m’a gêné, en fait, c’est qu’en étant en congés, je n’ai pas plus lui répondre avec ma pensée profonde : « si tu veux faire notre boulot, tu peux le faire, mais je vais aussi dire à ton patron que tu veux faire notre boulot et qu’en nous disant quoi faire, tu fais un truc pour lequel tu n’es pas payée et tu coûtes cher à la boite. »

 

Je crois que tous ces sujets doivent être traités globalement : le droit à la déconnexion, celui de glander pendant les heures de travail ou de travailler pendant les heures de glande, le télétravail, la surveillance du travail des autres doivent être traités globalement, surtout dans les grandes entreprises. Ainsi, qu’une personne d’un autre service nous rappelle ce qu’on a à faire est beaucoup plus dégradant et fatigant que de se sentir obligé pour différentes raisons de lire des mails.

 

Et le monde du travail s’en sortira beaucoup mieux…

 

 


02 août 2020

Mes réseaux sociaux en 2020

Je me souviens de 2006 et 2007, où, récent blogueur intensif, je cherchais par différents moyens à me faire connaître et à découvrir des confrères tellement la « chose » me fascinait. On pouvait lire des trucs écrits par des inconnus ne cherchant absolument pas à se faire connaître comme stars (ou comme pionnier du « web 2.0 ») et surtout faire lire nos propres âneries. Peu après sont venus Twitter et Facebook. Dès le début, j’ai été très actif avec le premier mais je me suis lassé au bout de quelques années car il était devenu très difficile d’alterner les sujets sérieux et les conneries de bistro. Je me suis alors tourné vers Facebook où il y avait de l’espace pour parler de politique et de rédiger des tests plus personnels et où les gens que l’on rencontrait n’étaient pas des espèces de personnages créés de toutes pièces autour d’un pseudo mais de gens qui s’étaient inscrits pour retrouver la famille et les amis et qui avaient finir par sortir d’un cercle privé.

Le personnage « Jégoun » s’est sans doute pris à son propre piège et ne vient plus qu’occasionnellement larguer des étrons dans Twitter qui ne mérite pas bien mieux… Pourtant, « Jégoun » ne fut pas un « pseudo » mais plus un diminutif ce qui pourrait d’ailleurs nous amener à ressortir l’éternel débat au sujet de l’anonymat des utilisateurs de réseaux sociaux, sujet pratiquement systématiquement pris à l’envers par les responsables politiques… qui cherchent à se faire un nom. Je ne suis pas anonyme mais pendant des années, je ne pouvais pas me permettre qu’une recherche de « Nicolas Jégou » dans Google tombe sur mes publications.

 

Pendant le confinement (qui a débuté il y a cent-trente-neuf jours, n’oublions pas

de numéroter, que diable !), j’ai amélioré ma connaissance d’autres réseaux sociaux ou assimilés comme WhatsApp et Messenger que je n’utilisais que quand je n’avais d’autre moyen de communiquer avec les potes.

 

Depuis la fin des années 2000, beaucoup de réseaux sociaux ont vu le jour, comme Google Plus auquel je croyais beaucoup (à tort…). Ce sont les utilisateurs qui font les usages de ce type de plateformes et les gens ont essayé d’y reproduire ce qu’ils faisaient dans Facebook. Il n’y avait sans doute pas de la place pour les deux, tant Facebook a une espèce de vocation universelle à y centrer le réseau des connaissances. Certaines plateformes ont tenté de concurrencer Twitter, comme ce machin en open source dont on a tant parlé mais ont également échoué. Le babillage court était pour Twitter.

 

Pendant ce temps, les blogs ont bien évolué. Ils ont souffert de la concurrence des autres réseaux sociaux, ils ont perdu un certain soutien de la presse (les médias officiels craignaient, vers 2010, d’être concurrencé et ont donc essayé de récupérer le système) et de la supériorité, voire l’hégémonie de Blogger, la plate-forme de blogs de Google. Peu importe, mais le G de Gafam a joué un rôle dans ce pataquès. Il y a eu l’expérience ratée de Google Plus qui était passée par une sorte d’intégration entre Blogger et Google Plus et il y a eu la suppression de Google Reader. Les blogs Blogger sont devenu suffisant à eux-mêmes et ont formé un vrai réseau. Je crois qu’on est à un stade où il ne reste plus que trois types de blogs : ceux « autohébergés », c’est-à-dire, gérés, à un niveau informatique, par leurs tauliers, souvent sur la base de boîtes à outils comme WordPress, les blogs Blogger et, enfin, les blogs d’autres plates-formes (comme WordPress, d’ailleurs, mais avec une autre casquette mais, à l’époque, il y avait over-blog, hautetfort, 20minutes…).

 

On ne peut pas être partout ! Être actif dans beaucoup de médias sociaux me parait être de la folie. Je suis passé à coté de plein de produits dont Pinterest et Snapchat auxquels je n’ai jamais rien compris et même DailyMotion et surtout Youtube que j’utilise pour obtenir des vidéos mais absolument pas en tant qu’outil de partage. Je ne suis plus abonné à rien et ça me fait des vacances… J’en ai beaucoup essayé ! Je me rappelle encore, il y a plus de douze ans, quand un copain m’a dit de venir sur Facebook pour tester, j’étais loin de me rendre compte de l’ampleur que ce machin allait prendre. D’ailleurs, pendant des années, j’y étais très peu actif.

 

Il y a des évolutions de ces outils auxquelles on ne comprend rien, comme les stories de Facebook (d’ailleurs si un passant pouvait m’expliquer l’intérêt). Depuis un an ou deux, j’ai remarqué qu’une partie de mes potes Facebook étaient de plus en plus utilisateurs d’Instagram qui est une sorte de petit Facebook pour le partage de photo. J’y avais un compte depuis longtemps mais je ne l’utilisais que tous les deux ou trois ans ! Je ne vois pas l’intérêt : je diffuse mes photos de bouffe dans Facebook, pourquoi le faire aussi dans Instagram alors que les potes sont souvent les mêmes (ma question est sincère) ? J’ai réactivé mon compte pour voir car le bistro du coin en ouvert un… ! Tout de suite, j’ai eu plein de nouveaux abonnements et je me demande comment tant de gens peuvent s’intéresser aux photos d’andouillettes…

 

On verra bien ! Dans la série des trucs dont je ne vois pas l’intérêt, je parlais, plus haut, de Messenger et WhatsApp, tous deux concurrents mais gérés par la même boutique. J’utilisais Messenger pour envoyer des messages privés à des contacts Facebook. Je l’utilise aussi, depuis un an ou deux comme groupe de discussion mais sans plus, un peu à défaut de connaître l’adresse mail de tous mes potes. Je n’ai toujours pas compris l’intérêt de WhatsApp à part pour le fait que pour l’échange de photos et de vidéos, çà fonctionne mieux que les SMS et MMS et d’autres trucs, comme Messenger.

 

J’ai plusieurs collègues qui ont monté des groupes de discussion WhatsApps, j’en suis immédiatement sorti, de même que ceux personnels créés par des potes : des outils de messagerie nécessitent des notifications pour être efficaces et j’en avais marre de voir mon iPhone vibrer en permanence (c’est vrai pour WhatsApps et Messenger). Quand je veux parler à quelqu’un, j’ai le SMS et le mail, ras le bol de tous les machins intrusifs qu’il y a autour ! En outre, pourquoi utiliser un outil pour partager des vidéos et des photos alors qu’on peut utiliser Facebook ?

 

Pendant le confinement, j’ai beaucoup appris sur ces deux applications

(notamment que les interfaces web sont très correctes et qu’on peut synchroniser ses contacts WhatsApp, par nature réservés aux contacts du téléphone, avec une application sur PC). La recherche de système de visioconférence a fait beaucoup dans cet apprentissage !

 

Enfin, j’ai découvert TikTok dans un article de mon copain Romain Blachier (mais je ne le retrouve plus) il y a quelques semaines. J’ai téléchargé l’application et l’ai testée sans y trouve le moindre intérêt à part des vidéos rigolotes de jeunes de 15 à 20 ans, en gros. J’y ai trainé quelques temps puis laissé tomber avant d’y revenir, ce week-end, suite à la décision de Donald Trump d’interdire ce machin aux USA. Je suis incapable de réaliser une vidéo donc je n’utiliserai pas TikTok pour diffuser mais pourquoi pas ne pas regarder quelques trucs de temps en temps pour rigoler ou tuer le temps ? Toujours est-il que cette décision de Trump me parait ridicule et, de toute manière, on est déjà sous la coupe d’un virus chinois.

 

Il parait que TikTok est un réseau social qui fonctionne très bien ! Il vient de Chine, justement, et a beaucoup de clients potentiels là-bas. C’est devenu la deuxième application téléchargée dans le monde, juste derrière WhatsApp et devant Messenger (alors que je considère ces trois trucs comme assez inutiles) et loin devant Facebook (propriétaire de WhatsApp et Messenger) alors qu’on pourrait le penser comme hégémonique !

 

Ne serait-ce pas la raison cachée de Donald Trump d’interdire ce machin ? Ou ne fait-il pas une erreur en coupant la concurrence étrangère dans son pays alors que d’autres pays ne le font pas.

 

Tiens ! Voici les applications les plus téléchargées sur Android et iOS en 10 ans : Facebook, Facebook Messenger, WhatsApp Messenger, Instagram, Snapchat, Skype, TikTok, UC Browser, YouTube, Twitter…

 

Les quatre premières sont chez Facebook, il y en a cinq dont je ne vois pas l’intérêt, un (Twitter) dont je me détourne de plus en plus. UC Browser n’entre pas dans la même catégorie que les autres (c’est un navigateur).

 

Je crois que je vais rester avec Facebook et Blogger (qui n’a pas d’application pour smartphone)… Peut-être diffuser un peu sur Instagram et continuer à suivre TikTok.


P.S. : j'ai l'impression que Blogger vient de supprimer l'ancienne interface de saisie d'où une mise en forme un peu louche, aujourd'hui !