31 janvier 2021

Un candidat et un projet pour le centre gauche !

 L’analyse de l’état de l’opinion menée avec âpreté hier montre que le PS étant décimé, ce que nous appellerons la sociale-démocratie pour ne pas dire le centre gauche ou la sociale écologie a toute ses chances pour la prochaine échéance nationale composée de la prochaine présidentielle et des législatives qui s’en suivront. Il reste deux formalités à passer, la désignation d’un candidat et la mise sur pied d’un projet, et l’affaire est d’autant plus dans la poche qu’il n’y aucun mal à se faire du bien.-

Pour le candidat, c’est facile. Je propose d’organiser une primaire ouverte à toute la gauche avec comme candidats Cambadélis et Cazeneuve. Pourront s’y greffer : Hidalgo, Montebourg et Hollande. Faudrait rajouter une gonzesse pour faire sérieux. Je propose Jauneau, pleine d’atouts tout autant moraux que physiques. J’ai ajouté Hollande pour que la victoire de Cazeneuve ne soit pas trop cinglante si Jauneau n’a pas dessaoulé. L’organisation de la primaire n’a rien d’urgent : que les candidats disent ce qu’ils veulent faire, développent leurs idées… et la suite viendra naturellement. L’évolution des sondages pourra désigner un « leader » naturel, Jadot pourrait être obligé de se ralier. Ne spéculons pas maintenant, de toute manière, on n’en sait rien ! A part qu’on s’en fout de ce que propose un candidat à une sombre primaire, ce qu’il faut est de savoir ce qu’il proposerait à l’élection reine de la République… C’est le paradoxe d’une primaire : autant, comme en 2011, elle peut être un bon marchepied ; autant, comme en 2016, elle passe pour une bataille de peine-à-jouir voulant hériter des miettes.

Pour l’instant, faisons mine de rien et laissons les candidats éclore tout en laissant planer un « je ne doute pas que nos candidats sauront se regrouper. » En juin, on sortira un « il est possible que nous organisions des primaires pour mieux nous rassembler si les candidats en expriment le besoin ».

 

A mon commentaire à mon précédent billet, un type me demandait pourquoi je parlais de Cambadélis. Il y a un tas de raison qui pourrait me faire rougir si je les avouais même si elles n’ont rien de sexuel. Disons que la palette déteint ce qui est un peu sa raison d’être. A part ça, c’est le seul candidat déclaré. Ne l’oublions pas. Par contre, je parle de Jauneau car on l’a déclaré à sa place vu qu’elle représente à elle seule l’intelligence, la grâce, la force tranquille, l’implication, la morale, le féminisme (il faut bien des concessions), la République, la laïcité, l’égalité, la fraternité, la liberté et les petits vins de pays à l’apéritif et les crus millésinés dans les grandes occasions ! C’est une figure incontournable de l’écologie redistributive et progressive même dans le plus simple appareil, celui dont elle n’a pas besoin pour nous éclabousser de son sourire légendaire qui illuminera nos affiches électorales ! En plus, elle sait conduire et faire la vaisselle.

 

Vous croyez que je vais réussir à pécho, moi ?

 

Il nous reste donc objectivement sept candidats : Cambadélis, Cazeneuve, Jadot, Jauneau, Hidalgo, Hollande et Montebourg. Ils feraient tous, évidemment, d’excellents présidents de la République mais la politique est malheureusement un métier très dur, très ingrat, notamment parce que, pour obtenir un poste, il faut être élu. Avec Cazeneuve et Hollande, la probabilité pour qu’ils se fassent accuser par une boniche d’un hôtel étranger de l’avoir forcer à les éponger jusqu’à ce que tache de sperme s’en suive est trop forte malgré les apparences.


Pour Jadot, il nous faut être objectif ce qui nécessite, parfois, d’être franchement dégueulasses. Mais l’enjeu est trop important pour écarter des critères. Regardez trois minutes la photo de M. Jadot : pensez-vous vraiment qu’il ait la tronche d’un Président et, par conséquent, qu’une majorité de Français puissent voter pour lui, même saouls ? Hidalgo et Montebourg sont les premiers à s’être lancer dans la course et ils ont toute légitimité. Hidalgo a su construire une majorité étendue pour gouverner Paris et Montebourg a pris le recul nécessaire, en dehors de la vie politique française pour présenter un programme politique vraiment de gauche et écologiste : que le miel industriel consommé en France soit exclusivement fabriqué en France. Malheureusement, ils sont victimes de ségolénisation : une telle portion des électeurs ne pouvant pas les piffer, ils n’ont aucune chance d’être élus. Dépenser de l’énergie à la réhabiliter serait sans doute contreproductif et, surtout, ne permettrait pas de présenter le programme aux citoyens.

Il ne nous reste donc, réellement, que Cambadélis et Jauneau. Cambadélis a un handicap : son nom, même si, comme pour le physique de Jadot, c’est lamentable. Les sociétés de communication que nous avons consultées ne proposent qu’un seul slogan et ont refusé de se faire payer : « Cambadélis, pour faire vaincre nos pénis ». Vous admettrez que ce n’est pas possible. Il ne reste que Jauneau et la devise de la campagne est toute trouvée :

« C’est Jauneau qu’il nous faut ! ».

 


L’équipe de rédaction de Partageons mon avis a la chance de faire partie du Think Tank qu’elle a choisi pour lancer sa campagne et établir le projet, avant que le relai ne soit pris par l’ensemble des militants de la belle alliance populaire, subitement libérée, regroupant ceux de tous les partis amis dont, évidemment, le Parti Socialiste et EELV.

Nous sommes en mesure de vous révéler les contours de ce projet qui ne ressemble pas à ce qu’est généralement un programme politique, notamment du parti socialiste avec des généralités du type : il faut l’égalité et la rénovation des logements sociaux avec une prime écologique et gouvernementale.

Le projet se place dans l’histoire, dans le temps, à un moment relativement précis : celui où nous devrions sortir de la crise sanitaire qui nous aura affecté pendant deux ans, quand les électeurs seront prêts, sans renier leurs positions, à prévoir un avenir qui fasse face à toutes les crises que l’on pourrait imaginer mais avec une intelligence qui nous laisse pantois à l’heure où nous avons à peine commencé l’apéritif.

Nous allons commencer par quelques exemples avant de revenir sur tous les volets dans les prochaines semaines. Pour commencer, il est évident qu’il nous faut un stock de masques, celui qui nous a fait défaut début 2020, pour des raisons qui ont été analysées sans que l’on puisse y voir clair. Nous ne pouvons mobiliser l’industrie française pour qu’elle produise des masques qui sont évidemment inutiles hors des crises sanitaires (et qui ne sont pas stockables plus de deux ou trois ans). Il faut donc que nous transformions l’industrie française pour qu’elle puisse se mettre en ordre de marche, à la demande, pour produire ce qui est nécessaire à notre survie plutôt que le superficiel. Par exemple, nos usines de raclette et de jambon, c’est-à-dire d’objets plats, doivent pouvoir facilement produire des masques à conditions de changer leur alimentation de lait et de cochons par des champs de coton et des forêts. C’est simple et limpide mais tous les votants ne sont pas des spécialistes de la production industrielle. Nous allons donc montrer quelques exemples.

 

Quand une telle crise survient, il devient urgent d’accorder un revenu à ceux qui n’en ont plus. Le « chômage technique » est une solution mais il faut penser aussi aux étudiants, aux indépendants et à un tas de gens. Il est indispensable de mettre sur la table toutes les aides possibles et imaginer une meilleure productivité de ces aides, leur adaptabilité et toutes ces sortes de choses comme on dit en anglais. Nous sommes à deux doigts de démontrer aux Français qu’une forme de revenu universel ou revenu de base, quelles que soient ses modalités, est non seulement souhaitable et urgent mais surtout indispensable ! On a d’un côté, les recettes de l’Etat et, de l’autre, les 1000 euros (environ) nécessaire à la vie des gens, au minimum (voire au maximum si on considère qu’en cas de confinement on ne peut rien faire d’autre de son pognon que le bouffer et le boire).

Si les commerces ont des difficultés en cas de crise, c’est notamment par la perte de ses revenus minimums par les patrons mais aussi parce qu’ils conservent des charges fixes. Tout peut être passé au peigne fin. Pourquoi un commerçant devrait-il continuer à payer un loyer à un propriétaire alors que la surface commerciale est rendue inutilisable par une pandémie. Depuis quand, en France, devrions-nous avoir une réglementation orientée pour les propriétaires et pas pour ceux qui tentent de générer de l’activité économique ? Nous pouvons donc légitimement entamer une mutation de la société vers une collectivisation des moyens de production sans, pour autant, léser qui que se soit autre que les héritiers tout en donnant un sacré coup de main aux entrepreneurs !


Pendant la crise, la principale difficulté pour l’Etat a été d’adapter les possibilités de  circulation du virus aux capacités des services de réanimation de l’hôpital public dont il faudrait, de toute évidence, augmenter le budget pour ce qu’on appelle « créer des lits » (ce n’est pas si simple, il faut former du personnel et maintenir des compétences même en dehors des périodes de crise). A contrario, on a l’impression que les services privés (cliniques et autres) se sont branlé les couilles en attendant ! L’occasion est toute trouvée pour redéfinir les missions de chacun, dans notre pays, et de réorganiser les services publics en conséquence. Il doit notamment leur être accordé quelques monopoles ou domaines réservés afin que le pognon de la sécurité sociale ne parte pas pour enrichir des industriels de la santé. Toute la médecine doit être réorganisée en conséquence. Pourquoi, par exemple, certains arriveraient à se faire rembourser des montures de lunettes à plusieurs centaines d’euros alors que l’on peut en trouver à une cinquantaine ! Pourquoi la sécurité sociale (et les mutuelles de base) serait-elle utilisée pour rembourser le superflu ?

 

La sortie de crise n’est-elle pas le moment idéal pour faire faire des choix aux français et pas seulement entre un type qui connaît l’hymne à la joie et une dame murmurant celui à jeunesse des italiens des années 40.

« C’est Jauneau qu’il nous faut ! ».

 

27 janvier 2021

Les séries (Doc, TF1, les mercredis soirs)


Je l’ai souvent dit. Je ne regardais jamais ou presque la télé. Depuis cette crise sanitaire, en revanche, je ne pourrai plus m’en vanter. J’avais commencé ce déconfinement vers  juin en regardant des grands films à la télé. L’été n’a pas été mauvais : six épisodes de Star Wars, les « nouveaux » James Bond (je n’en vais jamais vu sans Moore ou Connery). Il y a eu quelques indispensables, comme la 7ème Compagnie, tout à fait regardable quand on n’a pas regardé depuis 30 ans (et extrêmement sympathique avec ses personnages attachants alors que c’est présenté et beaucoup de « films d’action » comme « piège de cristal » pour ne citer qu’un des derniers. J’ai pu voir quelques classiques, comme hier avec une version de Titanic datant des années 50, supérieure, et largement, au film avec Di Caprio qui suivait un très bon fil de sous-marin de la même époque.

J’ai eu la chance d’échapper aux éternelles rediffusions de l’été comme le Gendarme et Don Camillo et tous autres navets avec les charlots (sauf un que j’ai vu) ou de Funès (il est loin d’avoir fait une majorité de navets, je pensais à une connerie comme « les grandes vacances ». J’ai eu aussi beaucoup de veine vu qu’aucun des grands films que j’aime au point de connaître presque par cœur n’est passé par là. Je pense aux Tontons Flingueurs, à Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois Beaucoup de western me viennent à l’esprit mais c’est un peu le hasard.

Pour boucher les trous, j’ai eu des grandes séries que j’aime, comme Columbo les samedis, des dessins animés « classiques » comme Tintin les vendredis. Je regarde aussi les programmes nocturnes des chaînes d’information en continue, comme CNEWS, mais la seule raison est probablement ma schizophrénie.

 

Je mène une vie trépidante. Et je te jure, c’est à peu près la vérité : je n’ai plus vu une série récente depuis l’Homme du Picardie. Il n’empêche que pendant mes trente ans de couvent, j’entendais beaucoup les gens de parler des séries mais elles ne passaient pas par moi. J’ai loupé Joséphine Ange Gardien, Julie Lescault, les Cordier, Profilage, Fabio Montale, Hélène et les garçons, Sœur Thérèse, le JAP… Je n’ai vu aucun épisode de ces trucs. Aidé de Wikipedia pour faire une liste, j’ai essayé de ratisser large pour ma démonstration et j’ai visé TF1, me doutant que si une telle chaîne programmait ses cochonneries, elle gagnait de l’oseille avec : les spectateurs devaient être au rendez-vous.


Jeudi, il y a trois semaines, je me suis retrouvé à regarder Doc, sur TF1, une série récente Italienne avec des épisodes d’une petite heure (deux d’entre eux étant diffusés par soirée). Je ne sais pas pourquoi. Peut-être n’y avait-il rien ailleurs ? Peut-être qu’un détail m’a marqué lors en voyant une bande annonce ? Je ne sais plus. Dès le premier épisode, je suis tombé sous le charme. Je vais vous raconter l’histoire.

Le héro était un très grand médecin en hôpital ayant un don pour les diagnostics très compliqués. Chaque épisode a pour objet un ou deux malades et les véritables enquêtes nécessaires pour connaître l’origine des maux (l’éthymaulogie, quoi !). Dans le dernier, nous avons un gamin d’une quinzaine d’années qui est hospitalisé après être rentré de Grèce avec des plâtres à cause d’une jambe cassée mais il fait des crises d’on ne sait pas trop quoi. Notre doc découvre alors qu’avant de se casser la jambe et de prendre l’avion pour rentrer en Italie, il a fait de la plongée sous-marine avec des bouteilles. Bref, les différences successives de pression ont fait que méchantes bulles se sont développées dans son corps mais que le plâtre a empêché de diagnostiquer une méchante nécrose. Le doc a un vrai don pour avoir deviné que l’andouille avait plongé mais sans l’autorisation de sa mère, il n’avait pas osé l’avouer. Finalement, il finit amputé mais, à cette âge, il faut bien reconnaître que perdre une demi jambe (surtout une extrémité) est moins grave que de perdre la bite. La gentillesse du doc permet au môme de ne pas déprimer et retrouver de la joie de vivre même si on se doute qu’il ne finira jamais champion du monde de course cycliste dans une catégorie normale. Ainsi, chaque historiette est plaisante. Derrière tout ça, il y a la vie d’un service de médecine d’un grand hôpital, les relations entre les toubibs, les problèmes des internes en formation et tout un tas de choses dont je n’ai rien à foutre mais je ne vais pas décrocher pour autant. Evidemment, il y a un peu de cul mais on ne voit pas les scènes majeures.

 

Et en trame de fond, il y a comme sujet la vie du doc et surtout, le gros malheur qui lui est arrivé et que nous découvrons évidemment au premier épisode qui finit tout d’abord par sa découverte que la mort d’un patient est due à une erreur d’un de ses collègues, que l’on appellera l’enflure. C’est néanmoins un bon pote et il le couvre. Juste après, il se fait tirer dessus par le père d’un autre ( ?) patient mort. Physiquement, il s’en sort bien mais perd complètement la mémoire. Il est hospitalisé dans le service qu’il avait fini par diriger. A un moment la mémoire revient mais elle est bloquée douze ans en arrière, à une époque où il était déjà toubib dans ce service.

Il arrive à reconstituer les morceaux de sa vie personnelle et dont l’on découvre progressivement différents aspects. Sa femme qui bossait dans son équipe est devenue la patronne de l’hôpital et elle l’a quitté et on devienne que les relations avec l’enflure ne sont pas que professionnelles. Son fils est mort vers 6 ou 8 ans. Ayant retrouvé une partie de sa mémoire, il peut sortir de l’hôpital mais continue à y bosser car il reste un excellent diagnosticien. En revanche, on devinera que la vie est dure. Un jour, il a douze ans de moins, il est père de famille et chef de service. Du jour au lendemain mais douze ans après, son rejeton a clamsé, sa fille ne l’apprécie que moyennement, il vit seul dans un appartement pourri, il a pour chef un ancien collègue (l’enflure) et sa bonne femme vit avec un autre lascar et est devenue sa directrice.

J’en connais qui prendraient une cuite pour moins que ça. Faut reconnaître. Et on continue à découvrir (plus vite que lui) différents aspects. Dans le deuxième ou le troisième épisode (plutôt le troisième, de mémoire), on apprend que son fils est mort par ce qu’il considère comme sa faute. A l’occasion d’un voyage, le chiare n’arrêtait pas de gerber, le gars a pris ça pour un truc bénin alors que c’était très grave, il n’avait pas bien analysé un des symptômes. Dans le dernier épisode diffusé (celui avec l’adolescent qui a fait de la plongée), on apprend que s’il était parti tous seul avec ses gamins en voyage, c’était parce que sa femme devait subir une intervention pénible assez féminine (les gonzesses n’ont pas de cancer de la prostate ou de torsions de testicules mais d’autres machins aussi peu rigolos).

Depuis qu’il est revenu à lui avec un décalage temporel de douze ans, la directrice et son chef (son ex et l’enflure, donc), ne pensent qu’à le virer de l’hôpital pour qu’il parte avec son secret (l’erreur médicale faite par l’enflure dont je parlais pourrait coûter très cher à l’hôpital).

 

A la fin du quatrième épisode qui se passe dans sa vie antérieure (au cours des 12 ans perdus avant la mort du fils), il vient de sauver le moral du boiteux puis son chef lui apprend qu’il va lui succéder vu qu’il va se barrer pour gagner du pognon dans le privé et il est donc content. Mais l’enflure fait la gueule parce qu’il visait aussi la promotion. Plutôt que se bourrer la gueule pour fêter ça, le toubib prend l’avion avec ses gamins pendant que sa grosse se fait ramoner le frifri par un représentant de l’académie travaillent dans le même hôpital. Et le gamin meurt. Il était déjà mort lors d’un précédent épisode mais le doc le voyait sous forme de « flash back » (le retour en mémoire d’un souvenir oublié) alors que là, on le voit en direct (l’épisode ayant été tourné avant, essaie de suivre, bordel).

Au cours des premiers épisodes, on aura appris de ses anciens collègues que le doc était une espèce d’empaffé négligeant la relation avec ses clients, ses collègues, les parents des patients… On l’a vu, au cours de ce quatrième épisode qui se passe dans l’ancienne vie, qu’il était charmant et, on l’a vu dans les autres, tournés depuis sa perte de mémoire et sa reprise partielle de fonctions à l’hôpital qu’il est tout aussi charmant. A ce moment, on comprend donc que la mort de son fils « par erreur médicale de sa part » lui a fait changer de caractère pour devenir un « encore meilleur » toubib pour ce qui concerne les diagnostics ou, du moins, on le devine, tout comme l’opération de sa femme, le départ de cette dernière et tout ça.

Attendons la suite !

 

Reconnaissons que ce quatrième épisode est clé et, vers 17h30, j’étais tout penaud, apeuré par le fait de regarder le cinquième ce soir en ayant potentiellement loupé le précédent vu que je m’étais bêtement endormi. Véridique ! Je me suis rappelé ce coup de barre ce soir, pendant le télétravail. J’ai donc regardé l’épisode en replay et me suis d’ailleurs souvenu à peu près du moment où j’avais lâché prise (la « partie grecque » est un peu chiante alors qu’il faut déjà faire face à un récit un peu compliqué entre épisodes du passé, flashback, moment présent).

 

Voilà comment j’ai compris ce qu’étaient les séries modernes et comment les producteurs arrivaient à nous rendre accroc.

Pour l’anecdote, j’ai regardé le replay sur mon PC avec le casque et j’ai découvert un tas de bruits de fond que je ne captais pas avec ma vieille télé (écran à tube cathodique, plus de quarante kilos…). Va falloir que je m’équipe pour regarder de nouvelles séries.

25 janvier 2021

Les sondages : c'est reparti


Un sondage est sorti pour la prochaine présidentielle. Il n’est évidemment pas annonciateur d’un futur résultat mais cela ne doit pas nous empêcher de faire de fines analyses de rigoler bêtement. Les copains socialos rigolaient, à la sortie, des scores d’Anne Hidalgo et d’Arnaud Montebourg : si un seul des deux est présents, le score du candidat de la mouvance PS sera de l’ordre de celui de Benoit Hamon en 2017.

Ils rigolaient de l’annonce de Cambadélis qui se lance dans la course en cas de primaire et ils ont bien raison mais nul ne sait s’il ne ferait pas un meilleurs score qu’Hidalgo ou Montebourg car il est plus proche d’un centre de gravité de la social-démocratie que les deux autres. Et n’oublions pas qu’à cette époque, il y a dix ans, François Hollande n’était pas dans les sondages et que beaucoup rigolaient d’une hypothèse de sa candidature (tout comme moi, aujourd’hui, avec Cambadélis).

Il est probable que, dans un an, la crise sanitaire sera derrière nous, que le vaccin et je ne sais quels confinements auront bouté le virus hors de notre vue mais il restera les conséquences économiques à gérer et, surtout, nous serons tous groggy. Il y aura donc deux sujets à l’esprit des électeurs : qui pour nous protéger en cas de rechute et qui pour nous aider à repartir ?

 

Il serait amusant de s’interroger sur ce qui motive les intentions de vote « au sondages » (18 mois avant pour ce qui nous concerne) et les votes réels. Aujourd’hui, la question est sans doute : « qui est le mieux pour gérer la crise ? » La réponse est « ceux d’aujourd’hui sont des charlots mais ils assurent quand même plutôt bien avec leurs mesures ; les autres crevures ne feraient pas mieux ; d’ailleurs on ne les entend pas sur des conneries, sauf à marge. », ce qui pourrait expliquer que ces sondages vont dans le sens d’une réélection de Macron. A quoi pensaient les gens en janvier 2011 et 2016 ?

 

J’étais donc là, dans mon fauteuil, à me poser la question. Je voulais me documenter pour me remettre dans le contexte (par exemple, en 2011, Sarko avait son discours de Grenoble six mois avant et nous étions dans une espèce de deuxième phase de haine) quand j’ai éclaté de rire : les souvenirs m’étaient remontés. En 2011, nous étions sûrs de la victoire de DSK 18 mois plus tard et, au pire, comme moi avec Hollande, nous cherchions un candidat qui soit moins loin de la finance. En 2017, nous étions persuadé que Juppé allait l’emporter haut la main.

J’aime bien ces commémorations de sondages des années après et je vous en sors très souvent. A chaque fois, nous nous plantons, non sans mettre une phrase pompeuse d’avertissement. Mais à chaque fois, on remet ça, avec toujours plus d’entrain ! Janvier 2001… Jospin à 29%, déjà Chevènement et Mamère étaient là (avec un score proche du résultat final mais on continue à accuser Taubira et ses 2%). Pour janvier 2006, je ne trouve pas de sondage mais il est probable qu’ils annonçaient déjà une victoire de Sarkozy ce qui, au fond, est assez original.

 

On rigole, on rigole, mais dès que ce sondage est paru, j’ai vu des types dans Facebook tenter de cumuler les résultats de toutes les forces de gauche réunies avec ou sans les écolos pour estimer la probabilité d’arriver au second tour, comme si un électeur Trotskiste ou social-libéral allait voter pour le type de gauche le mieux placé uniquement parce qu’on le lui aura demandé gentiment ! Des fous… On peut se moquer à l’infini des sondages publiés largement à l’avance : on ne sait pas qui sera candidat, quelles seront les propositions et si la météo n’incitera pas à déconfiner loin du bureau de vote.

En revanche, je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas regarder ces « états de l’opinion à l’instant T ». On peut par exemple faire des constats rigolos comme celui qu’il n’y a pas grand-chose de changé par rapport à 2017 si ce n’est qu’une partie des voix de Mélenchon est partie chez Jadot ce qui est à plier de rire quand on connaît les charismes respectifs des deux garçons. En outre, on peut se dire que les écolos et les socialos arriveront à se mettre d’accord sur un candidat ce qui repoussera le Mélenchon en question à la moitié de son score de 2017. Si j’étais militant insoumis, je ferais un peu moins le mariole. Si j’étais le chef des insoumis en question, je la mettrais en sourdine notamment pour ce qui concerne le programme déjà élaboré (tout le monde s’en fout, on veut sortir d’une crise) et surtout le lancement de la campagne.

Je vais faire un autre calcul d’apothicaire : les scores putatifs mais néanmoins cumulés des quatre personnes de droite (des trois, pour être exact, Pécresse et Bertrand ne seront pas candidat en même temps) atteignent près de 50%. Macron est donc à la position de ceux qui font généralement gagner le PS, essentiellement composé du centre gauche et de l’extrême centre bien luné.

 

Avec tout ça, je ne sais toujours pas faire bouger mes oreilles. Par contre, si vous me motivez, je pourrais assez facilement démontrer qu'en l'état des choses, Cambadélis ferait un bien meilleur candidat que beaucoup.

 

24 janvier 2021

Des mesures pour une covid !

Heureuse banlieue non confinée

Je donne de moins en moins mon avis sur la stratégie à mener contre la covid dix-neuve et celui des autres me les broute de plus en plus. Seul le mien m’intéresse ce qui reste la moindre des choses et, parfois, il m’amuse ce qui m’autorise « intérieurement » à vous le donner en partage. Vous devriez, d’ailleurs, me remercier.

Je vous présente néanmoins mes plus vagues excuses : pendant trois ou quatre paragraphes, je ne vais être on ne peut plus sérieux en rappelant l’historique de mes avis et donc de mes changements. Vous noterez que c’est tout à mon honneur, les autres lascars ayant une fâcheuse tendance à s’enterrer dans une idée initiale ou à ne pas avouer leurs propres mutualisations intellectuelles. Tout d’abord, pendant un ou deux mois, j’ai plus eu confiance dans les scientifiques de Facebook que ceux du gouvernement, ce qui me semble naturel tant ils racontaient n’importe quoi. J’ai ensuite fait différents constats, notamment à partir du fait que la pandémie était réellement mondiale sans donc dépendre de nos tergiversations franchouillardes. C’est ainsi, par exemple, que j’ai rapidement enterré les raoulteries. Je suis devenu assez consensuel notamment par rapport à l’avis officiel mais aussi celui de personnalités qui me semblent intéressantes comme Axel Kahn.

La courbe, ci-contre, est très jolie. Ne prenez pas en compte l’indicateur précis qu’elle mesure. De toute manière, on trouvera toujours des contradicteurs ou des couillons qui pensent que j’aurais dû en montrer d’autres. On se fout de tout cela, ce qui importe, c’est la forme globale : une grosse montée en mars en avril suivi d’une baisse pour l’été et d’une nouvelle forte croissance, une petite baisse qui semble bien être terminée. Pendant cette période, j’ai eu plusieurs avis (peu importe qu’ils aient été bons ou mauvais, dans la mesure où ils n’ont pas été suivis par le gouvernement, on ne peut pas vérifier mes thèses et je n’ai absolument pas la prétention de devoir être écouté par le gouvernement qui a déjà 66 millions de procureurs à lui casser les couilles).

Mes lecteurs se rappelleront sans doute de ces avis d’autant que, quand j’ai un truc dans le crâne, j’ai un peu tendance à le répéter. Tout d’abord, dès juillet, j’ai cru à la deuxième vague. Je pensais même qu’elle arriverait beaucoup plus vite que ce qui était prévu par le consensus (fin août, de mémoire). Ainsi, persuadé de l’arrivée de nouvelles mesures de protection, j’ai imaginé ce qu’elles devraient être en tirant la leçon du premier confinement. Certaines étaient trop compliquées (notamment ce à quoi je pensais pour limiter les déplacements) et d’autres polémiques. Il me semblait notamment indispensable de réfléchir à ce qui était une « activité économique indispensable ». Parallèlement, je me suis dit que les cycles « confinement – déconfinement » pourraient durer assez longtemps et qu’il vaudrait mieux les calquer sur le rythme de la vie en France que sur les courbes sanitaires. Par exemple, j’ai promu un reconfinement dès début octobre afin de nous permettre de disposer de décembre et des fêtes, suivi d’un autre dès début janvier afin de nous libérer pour les vacances de février. A posteriori, avouez que cela n’aurait pas été si idiot… même si on peut facilement comprendre les motivations du gouvernement.

Un dernier mot d’introduction, à propos des bistros. Longtemps, j’ai nié qu’ils pouvaient « participer » à la pandémie parce que les bistros que je fréquente (en Bretagne ou en banlieue parisienne) sont assez calmes : il est évident qu’il y avait plus de risque dans d’autres commerces de dans les transports en commun. Et j’ai changé d’avis à l’occasion d’une de mes visites au bureau quand j’ai vu des bistros en « afterhours » à partir de 18 heures : ces crétins n’avaient pas compris. Je me suis rappelé certaines de mes soirées festives. L’évidence m’est alors apparue : il fallait fermer certains bistros à certaines heures mais le « certain » étant difficile à définir, il n’y avait pas le choix…

 

Et maintenant, où en sommes-nous ?

Je continue à rager contre les mensonges qui nous ont été faits depuis le début ! Rien que pour reprendre l’histoire des masques, la folie continue. Après nous avoir dit qu’ils étaient inutiles voire dangereux, ils sont devenus obligatoires et, maintenant, on commence à nous dire que les masques en tissus sont dangereux. Pendant des mois, j’ai dit qu’il fallait éviter les transports en commun urbain car l’entassement, malgré le masque, me semblait être la plus heureuse chose possible pour l’épanouissement de la covid. Afin de nous forcer à travailler, les autorités prétendaient le contraire. Aujourd’hui, on nous prépare à nous empêcher de parler dans le métro… Si ce n’est pas la preuve… Et pas seulement du grain de la folie.

 

Du fait de la présence de ma mère en maison de retraite, j’ai toujours été sensible à la condition des personnes âgées en hébergement, y compris les Ehpad et j’ai raconté plusieurs fois des scènes surréalistes dans Facebook. Je n’en fais pas des billets de blog car le personnel n’y est pas pour grand-chose et tout le monde est fatigué au bout de plus d’un an de confinement (il a commencé en novembre 2019 à cause de la grippe et s’est poursuivi en janvier à cause de la gastro avant d’être « définitif » pour le coronavirus). Pas plus tard qu’hier, je suis arrivé avec 10 minutes d’avance à un rendez-vous avec ma mère (le hasard : j’avais fini mes courses plus tôt que prévu). Le personnel m’a donc installé dans un coin qui venait de se libérer et qui n’avait pas été occupé par d’autres rendez-vous. L’aide-soignante est venue me chercher avant la fin de la demi-heure réglementaire pour libérer la place pour d’autres parce que d’autres visiteurs étaient arrivés. Je reprends : j’avais rendez-vous pour voir ma mère de 16h45 à 17h30, mais comme je suis arrivé par hasard en avance (sans revendication particulière), j’ai pu être avec elle de 16h35 à 17h05… Ubuesque !

Ce n’est qu’un exemple mais comment voulez-vous que nos aînés vivent cela bien ? Depuis quelques mois, je suis aussi assez sensible à la cause des étudiants qui se morfondent chez eux. Entendons-nous bien, je ne suis pas de ceux qui parlent de « génération sacrifiée ». Nos ancêtres qui ont eu 20 ans en 1915 ou en 1940 ont été un tantinet plus sacrifiés et en plus ils avaient des couilles. Je vous passe d’autres générations qui ont eu 20 ans à une mauvaise époque, comme pendant la guerre d’Algérie ! Ou la mienne, 20 ans en pleine crise du sida : obligé de boire plutôt que de baiser ce qui laisse des traces.

Non, tout simplement je pense à ces jeunes seuls dans une chambre à longueur de journée, avec les difficultés matérielles propres à cet âge, sans pouvoir rencontrer les copains. Moi, tout seul dans ma grande maison avec une pompe à bière, je me fais déjà chier. Alors eux…

 

Emmanuel Macron en parlait dans un de ces récents discours. Il a même évoqué un passeport psychologique ou un truc comme ça qui permettrait aux mômes d’aller consulter. C’est évidemment ridicule et pas simplement parce qu’il n’y absolument pas assez de psychologues en France pour s’occuper de 5% des étudiants…

J’ai bien la solution ! Rouvrez les bistros.

 

Avec les fêtes, on nous a fait la leçon, les risques liés aux rencontres, cette folle « partie » en Ille-et-Vilaine avec 1500 jeunes andouilles. Les fêtes sont passées depuis bientôt trois semaines : il n’y a pas eu de rebond réel de l’épidémie mais seulement une courbe qui est plate comme elle l’est depuis début décembre. Le violon est plein d’urine.

Jolie courbe sur laquelle on peut cliquer si on voit mal


Regardez bien la courbe en illustration sans en tirer trop de conclusions hâtives, tout n’étant pas égal par ailleurs (notamment les impacts saisonniers au travers des conditions climatologiques et des congés d’été). Il y a une chose qui saute aux yeux : les courbes des deux pics (ceux culminant en avril et en novembre) sont à peu près parallèle mais la « descente » du second cesse au bout d’un mois.

Il parait qu’un troisième confinement va arriver (vers le 7 février si j’en crois la boule de cristal des réseaux sociaux).

 

Cher Emmanuel, cher Jean, cher Olivier,

Avant de préparer quoi que ce soit, demandez-vous, en regardant cette courbe, si le plus urgent n’est pas de maintenir les gamins à la maison ! A la limite, je me fous de leur éducation : de toute manière, ils finiront cons comme des bites à 25 ans. N’allez pas croire que je balaie les problèmes d’un coup de manche mais un type de ma condition ne va pas s’attaquer aux détails, surtout s’il n’y connait rien (mais il me semble que les profs ont montré leur capacité à s’occuper d’une partie d’entre eux à distance et que les difficultés provenaient aussi d’un manque de moyens, d’organisation,…).

Le ralentissement de la baisse de la deuxième courbe a commencé au moment précis où vous tergiversiez sur les activités économiques essentielles. Vendre des livres en présentiel, des jeux, des fringues n’est pas une activité économique essentielle. N’écoutez pas les pleurnichards dont je n’ai absolument rien à cirer sinon nous sommes dans la merde pour des années encore.

Rien ne permet de dire que les fermetures des bistros ont contribué à des baisses d’épidémie (qui n’ont d’ailleurs pas eu lieu). Par contre, qu’est-ce qu’on se fait chier ! Et rien n’empêche la mise en place de contrôles de respect des gestes barrière et de la distanciation sociale pour permettre des ouvertures : cela n’a jamais été fait. Et ne me dites pas que ce n’est pas possible avec 250 000 flics pour 35 000 bistros… Si chacun va prendre un café avec un collègue quatre jours par semaine, ça nous fait deux contrôles par jour et par troquet et ça renforcera la proximité entre les forces de l’ordre et la population.

 

Pendant ce temps, vous pouvez continuer à amuser la galerie avec la qualité des masques, les quantités de vaccins, le nombre de cinquièmes de doses par flacon de six et ce genre de conneries mais ça commence à lasser. Confinez-nous franchement deux mois sur six si l’hôpital risque d’exploser et cadenassez les gamins ce qui leur évitera de se faire violer hors du cadre familial mais arrêtez de m’empêcher de prendre l’apéro avec les copains.

Par pitié.

22 janvier 2021

Gorce profonde mais sans mépris


Cette fois, j’ai mis un fût de Spatten en perse. C’est une des meilleures bières que j’ai goutées à la pression depuis que j’ai la machin chez moi, achat indispensable compte tenu de la fermeture des bistros qui s’annonce sans doute plus longue que la guérison d’une cirrhose du foie sauf si on trouve un donateur heureusement mort il n’y a pas trop longtemps.

J’aime bien la tireuse de bière à la maison. Mon occupation préférée est de changer le fût, tous les deux jours, en moyenne. Ca dure deux minutes mais c’est à peu près le seul geste qui varie. Et c’est surtout beaucoup moins chiant que l’actualité.

Imaginons que nous ayons un dessinateur de presse un peu connu et surtout parce qu’il travaille dans un des premiers quotidiens du pays qui fassent un croquis où il se moque d’opprimés, de malheureux, de victimes… En temps normal, nous devrions perdre notre temps à en rire mais je mets sur le compte du confinement ou du couvre-feu le fait qu’il faille déclencher une polémique dans les réseaux sociaux comme s’il était subitement devenu mal de se moquer du malheur des autres ! On pourrait desproger et dire qu’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde mais ce n’est même plus le cas. Enfin si, mais il reste peu de monde, surtout dans la gauche française. Vous savez, tous ces qui « étaient charlie » encore à l’occasion du procès suite aux attentats de 2015, il y a très longtemps (je veux dire : en début de mois). Là ! Ils appellent à la censure et défendent un journal qui, comme on l’a cru (ce n’est en fait pas vrai), a supprimé une caricature.

C’est à pleurer, d’autant qu’il s’agit des mêmes gens qui, il y a une autre éternité (dix jours, à cette échelle), hurlaient contre Facebook et Twitter qui avaient bloqué les comptes de Trump au prétexte qu’il risquait de les utiliser pour lancer un appel à l’insurrection armée ou un truc rigolo comme ça et je me faisais engueuler, par les mêmes, parce que je soutenais des grands groupes privés qui respectent la loi et on bien le droit d’autoriser ou non des gens à dire des conneries chez eux, tout comme un patron de bistro a le droit de virer les braillards de chez lui.

Enfin, avait le droit quand il avait le droit de les faire rentrer…

 

Ce pauvre Gorce n’a néanmoins ce qu’il mérite. C’est-à-dire pas grand-chose au point d’avoir un geste d’honneur : celui de démissionner de la serpillière de référence, à un point que Plantu, la référence du dessin de presse (pas drôle mais un dessin n’est pas toujours là pour faire rire). Ce pauvre Gorce, disais-je, c’est fait traiter de libéral par des imbéciles qui pensaient justifier ainsi les malheurs (qui ne lui arrivaient pas). Ce faire traiter de libéral par des lascars qui défendent la censure tout en luttant officiellement contre ne manque pas de charme !

Le deuxième grief qui est lui ai fait est de ne pas être drôle. Ca ne se discute sans doute pas. Ses dessins me faisaient presque toujours sourire. Pour vous dire à quel point je suis ouvert sur l’humour de gauche, je vous invite à écouter le billet du matin d’une radio de service public d’un comique troupier (qu’est qu’on pouvait trouver de drôles aux Deschiens ?) : François Morel. « L’humour et la nuance ». Je vais citer la conclusion. Deux points : « Que Le Monde s’excuse publiquement d’un dessin de Xavier Gorce sans même contacter le dessinateur me paraît indéfendable. Que le dessin de Xavier Gorce ne soit pas son meilleur, c’est possible. Que Xavier Gorce n’ait pas réussi à joindre la nuance à un dessin d’humour  ne fait sûrement pas de lui un abjecte défenseur de la pédophilie, méprisant les victimes, comme on peut le lire sur les réseaux sociaux par la cohorte des vengeurs masqués, des justiciers sans foi ni loi, bavant de haine.

J’ai laissé toute la place ce matin à la nuance. L’humour n’est pas loin. Il vous embrasse. »

 

Le troisième grief contre ce pauvre Xavier est : il faisait du mépris de classe. C’est à la mode mais comme la gauche à abandonné la lutte des classes, on peut en rigoler. Les gens aiment bien dire « c’est du mépris de classe » dès qu’on se fout de la gueule des gens qui ne gagnent pas la moitié de votre salaire. Pas du tout ! Comme on ne peut rire que du malheur des autres, on ne peut que rigoler de leur pauvreté. CQFD, non ? Rien n’empêche celui qui parle de mépris de classe en gagnant 4000 euros par mois à propos d’un type qui en gagne de 2000 qui se fout de la gueule des smicards. Je gagne plus de 4000 et je méprise ceux à 2000 qui ont regardé les hommages à Bacri que j’aimais bien par ailleurs. Le type qui utilise l’expression « mépris de classe » fait partie d’une classe supérieure et se sent obligé de défendre les pauvres ou un truc comme ça. Je vous laisse trouver la solution. Je n’aime ni les riches, ni les pauvres, sauf s’ils sont patrons de bistros (ouverts).

Néanmoins, plutôt que de jouer la commisération ou la pitié voire les pléonasmes, les gauchistes devraient réfléchir à la parole des pingouins qui traitaient les gilets jaunes d’abrutis (ce sont ses propos ou, du moins, ce qu’il dit dans le dessin servant lamentablement d’illustration à ce billet de chiotte). Pour ce dessin (et d’autres du même tonneau ce qui me fait penser à mon fût de Spatten), Gorce s’est fait taper dessus par tous les néogauchistes en culotte de laine : il méprise le peuple.

Pas du tout. Tout au plus, il critique des gens qui viennent faire chier dans des ronds points avec des revendications (tout à fait justifiées, la question n’est pas là), indépendamment de toutes les structures démocratiques que l’on pourrait mettre en place, genre voter, adhérer à un parti, militer dans un parti, participer à débats publics… Vous me direz que ça ne sert à rien et qu’il vaut mieux bloquer un rond point pour obtenir une baisse du gazole mais on voit assez peu de lascars bloquer les véhicules pour obtenir du financement pour l’hôpital public. D’ailleurs, j’ai assez chié sur les imbéciles qui se mettaient à claquer des mains à 20 heures sur leurs balcons lors du premier confinement.

 

Un type de gauche devrait donc se poser des questions à propos de ce nouveau type de militantisme à gilet, de l’abandon de la politique et donc de l’inutilité de lui-même à part pour espérer récupérer les voix de ces braves gens avant que l’extrême droite ne le fasse.

Et en ce sens, Xavier Gorce est salvateur. En plus d’être parfaitement républicain contrairement à beaucoup de mes copains qui ont perdu leurs valeurs !

 

D’ailleurs, j’ai une copine qui a dit dans Facebook, un truc du genre : « Gorce n’est pas drôle, il est comme Dieudonné ». Elle se trompe, Dieudonné est parfois très drôle mais il est raciste et tient des propos formellement interdits par la loi, notamment en faisant de l’incitation à la haine raciale. Quand on en arrive à tout mélanger ainsi, on ferait mieux de prendre quelques cachets plutôt que de se draper d’un lange de défenseur des minorités et des victimes (en l’occurrence des trans et des violé.e.s inclusifs). Je sais que le viol, c'est mal, et que la transexualité n'est pas facile à vivre. Je préfère néanmoins en rigoler que de comparer tout le monde à une graine de facho et de rendre légitime une censure. Sinon, on va tous mourrir, hein...

 

Cela étant, il y a Tintin à la télé ce soir et j’ai un fût de Spatten à poursuivre (en justice, sans doute).a

 

17 janvier 2021

S'il ne reste plus que l'empathie...

Il n’y a pas beaucoup d’apéros de blogueurs plus ou moins politiques (visio KdB) dont on ne sorte enrichis ! Bien sûr, pendant les deux premiers tiers, on ne raconte que des conneries pour rigoler puis on devient plus ou moins sérieux et écouter les autres permet d’y voir plus clair même si tout cela, au fond, est évident. Je vais d’ailleurs faire la conclusion de ce billet dès l’introduction (ce qui me permettra d’être sûr d’avoir fini la rédaction avant l’heure de l’apéro), conclusion fort simple : à force de pérorer péremptoirement des avis politiques, on a une fâcheuse tendance à se croire différents des autres gens… voire supérieurs. Il n’y a pas de mal à ça : chacun se sent supérieur aux autres et, même moi, en le reconnaissant, je me demande si je ne pète pas plus haut que mon cul.

 

J’espère que vous avez bien compris le sens général de cette introduction, outre le fait qu’on s’est soulé la gueule via internet hier, je ne vais pas y revenir. Deux exemples piochés dans cette conversation vous permettra d’y voir plus clair.

Le premier sera d’une limpidité sans égal. Vous pouvez prendre des notes. On parlait de la crise sanitaire et chacun tenait des propos du genre « les gens en ont marre », « les gens pensent que », « les gens ont peur » et ainsi de suite et j’ai craqué ! Ca a été moi, ça aurait pu être un autre… J’ai dit « stop, je suis les gens ». J’en ai marre de cette crise. J’ai peur. Je ne sais plus trop comment gérer ma vie à ce putain de couvre-feu. J’en passe. On peut parler des jeunes de vingt ans, coincés dans des chambres d’étudiants, ne pouvant plus aller voir leurs parents, n’ayant plus le droit de voir des potes, sentant la dépression comme un chauve peut sentir des pieds… On peut parler des vieux qui au fond de leurs maisons de retraites se demandent s’ils en sortiront un jour pour un simple de repas de famille au cours duquel ils pourront tenir leur rôle : celui du patriarche, au bout de la table, qui ne parle plus, que tout le monde respecte et qui voit sa descendance virevolter autour… Et qui, sans espoir, se demande s’il ne serait pas plus simple d’anticiper l’heure du passage de l’arme à gauche.


On est tous pareils : pourquoi commencer une nouvelle semaine de claquemurage s’il risque de ne jamais s’arrêter, si on ne pourra plus reprendre ses voyages autour de France ou du Monde, les apéros avec les potes, le sport ou que sais-je ? Si on ne pourra plus être avec ses proches avant des mois. Ne garder que l’espoir que tout cela cesse…

Notons bien que je ne déprime pas plus que cela mais mon horizon n’est pas plus clair que celui des autres. Il fait beau. Si cela dure jusqu’à la fin de la sieste, je pourrai aller faire le tour du pâté de maison. Pour cela, il me faudra mettre mon pantalon. Ce n’est pas tous les jours.

 

Le deuxième en découle. Avec les copains, on est plus ou moins militants politiques, généralement proches du PS et nous avons une élection en ligne de mire. 15 mois. Le parti n’a pas de programme, pas de candidat et on se demande bien ce qu’on va devenir. Au moins, on peut rigoler des autres qui sont à peu près autant dans la mouise mais ce n’est pas une consolation.

Cette future élection présidentielle n’intéresse personne. Certains rêvent de vire macron mais s’il s’agit de trouver d’autres croque morts pour annoncer la fin du monde et des nouvelles modalités de confinement pour le lendemain, ça nous fait une belle jambe. Le pire est que Macron, s’il veut se représenter, sera obligé de virer Casteix pour tenter d’avoir une belle fin de mandat et qu’on n’a plus que cela à attendre.

Ainsi, tout le monde se fout de la politique et les blogueurs et autres militants ne savent plus quoi faire. Un programme ne sert à rien. Parler de la France d’après devient soit anxiogène soit utopiste. Montebourg a commencé sa campagne. Je m’y intéresse parce qu’il est soutenu par des copains mais, au fond, je m’en fous aussi, je ne sais pas ce qu’il propose et je ne veux même pas le savoir. Ce n’est pas le moment. Il faudrait commencer la campagne en janvier ou mars 2022 si on a toujours cette pandémie au-dessus de la tête.


Nous pourrions évidemment parler des mesures du gouvernement contre le virus et en faire campagne même si tirer sur une ambulance n’est ni joli ni efficace. Mais même ça, on ne peut pas. Il y a quinze jours, on gueulait après le nombre de vaccins, il y a une semaine, on constatait que la France était parmi les pays occidentaux à avoir le moins de morts et, aujourd’hui, on ne peut que constater qu’on est presque les seuls à ne pas être confinés totalement. La politique menée par la France (évidemment, c’est crétin d’avoir les mêmes mesures en Bretagne qu’en région Parisienne mais peu importe) mais tout ce que nous avons contre est qu’on en a marre, qu’on est inquiets,…

La plupart des partis d’oppositions sont muets. D’une part, ils n’ont sans doute rien de mieux à proposer et, d’autre part, ils sont obligés de faire marcher la solidarité nationale.


 

C’est la fin de la politique ! Il ne reste plus qu’une chose : l’empathie. Prenez-nous dans vos bras et consolez-nous, donnez-nous de l’espoir, dites-nous qu’à l’été, on pourra recommencer les festivités, les repars de familles, l’égorgement de nos filles et de nos compagnes !

Tiens ! Rendez-nous Hollande. Il est très bon pour empathir. Hier, y avait Royal chez Ruquier. Ce n’est pas une mauvaise empathisseuse mais elle n’arrive pas aux chevilles de son ex. Montebourg doit progresser. Il est encore trop hautain pour nous empather correctement.

 


Dites-moi que ma mère va passer l’après-midi à rigoler avec ses copines en buvant l’absinthe et qu’elle ne se morfondra pas dans sa chambre en se demandant pourquoi des circuits administratifs et décisionnels idiots font qu’elle ne peut pas voir son fils, avachi devant les réseaux sociaux à moins d’un kilomètre alors qu’il serait tellement plus sain, plus jouissif, qu’il déambule dans le jardin de la résidence avec elle, sous ce petit soleil d’hiver.

 

 

 

 

14 janvier 2021

Le pire de 2020 (d'un point de vue personnel)

 Hier les copains des blogs faisaient des billets sur les différents volets de 2020 et je m’attachais aux meilleurs ! Je vais tenter de m’attaquer aux pires, maintenant, en essayant de ne pas évoquer la politique.

 

Le premier : la sidération du début

Rappelez-vous les toutes premières semaines, quand on croyait encore que le masque était inutile, quand on se demandait comment le corona pouvait s’attaquer à nous ! Je sortais de chez moi pour aller faire des courses et je prenais d’infimes précautions pour toucher le moins possible des surfaces communes comme les poignées des ascenseurs. J’engueulais (à juste titre) les gens qui touchaient des produits dans les magasins…

 

Le deuxième : la sidération du début

Je sais mais ce n’est pas la même. Je parle de ces moments, chez soi, à s’inquiéter de l’avenir, non pas à long terme, on peut bien tous mourir, mais à court terme : quand pourrais-je aller en Bretagne, quand pourrais-je reprendre le boulot… le tout en passant de mon fauteuil à mon lit.

 

Le troisième : l’alcool

C’est à la limite de ce qu’on peut raconter mais pendant des années, j’ai fait les fermetures de bistro. J’ai mis un bout de temps à trouver mon rythme et surtout, bizarrement, à ne pas boire démesurément.

 

Le quatrième : la chaleur

J’ai déjà raconté un truc : il y avait une canicule et j’ai fait une connerie dans le réglage de mon chauffage qui s’est trouvé pendant près de deux mois à fond au lieu d’être arrêté (les « graduations » sont inversées et j’avais oublié).

 

Le cinquième : l’impatience et la lâcheté !

Rappelez-vous, au bout de deux mois, le gouvernement a annoncé le déconfinement dans une partie de la France et la limite des 100 kilomètres. Entre la préannonce (les bruits dans la presse) et le « jour J » j’ai imaginé quinze mille scénarios qui allaient me permettre de ne pas respecter les 100 kilomètres (ma mère a vraiment besoin de moi, par exemple !) et surtout le pire d’entre eux : qu’est-ce que j’en avais à foutre de dépenser 125 euros d’amende en plus de mon billet de train.

La peur du gendarme ne se maîtrise pas…

 

Le sixième : l’incapacité à m’organiser

Pendant les premières semaines ou mois passées en Bretagne après avoir fui mon appartement parisien, j’ai eu beaucoup de mal à « tenir la maison » entre l’entretien du jardin, le ménage mais aussi des différences par rapport à avant. Vous bouffez une pizza dans un appartement, vous jetez le  carton près de la porte (si vous êtes célibataire…) et vous le ramassez le lendemain en sortant pour le foutre dans le container de la copropriété. Pas à la maison.

 

Le septième : le rythme

Du début du confinement jusqu’à mon retour de vacances mi août, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un rythme qui m’aille, à m’endormir à des heures fixes, à me lever à une heure normale, me demandant en permanence si je n’étais pas malade.

 

Le huitième : la dernière fermeture des bistros

Lors de la première, de toute manière, on n’avait plus le droit de sortir de chez soi puis on s’était habitués à ne pas sortir. Lors de la seconde, c’était tout autre chose. Outre le fait que j’avais retrouvé quelques habitudes (de 18h30 à 20h30 au comptoir), on a vécu cette fermeture imposée comme une grosse injustice dans la mesure où dans le bistro que je fréquentais, on respectait scrupuleusement « les gestes ».

 

Le neuvième : le blog politique

Ce n’est qu’un sous-titre et j’avais promis de ne pas trop parler de politique dans ce billet. Pendant les premiers mois, je faisais des billets sur la pandémie et j’expliquais ce que je pensais qu’il fallait faire. J’étais toujours atterré quand le gouvernement prenait d’autres décisions mais peu importe, nous sommes plus de 60 millions à avoir des avis, en France, et à être persuadé d’avoir raison.

Il se trouve néanmoins que les faits ont parfois montré que j’avais eu raison sur des sujets importants. Par exemple, j’avais dit que le second confinement aurait dû avoir lieu en octobre de manière à libérer les gens en décembre. Imaginez un peu si j’avais été écouté ce à quoi nous aurions échappé !

A contrario, je me suis totalement planté sur l’impact des bistros. Je me rappelle que c’est un article diffusé par Dagrouik qui m’avait convaincu que les jeunes étaient incapables de respecter les gestes barrière alors que, ne connaissant que les jeunes en Bretagne, je faisais confiance !

 

Arrêtons-nous à neuf (j’en ai encore sous le coude si besoin, notamment dans mes relations avec la maison de retraite de ma mère...).


Le dixième : les billets de blog sans illustration !

13 janvier 2021

Il n'y a pas eu que du mauvais en 2020 (mais il faut chercher)


Elodie, émérite blogueuse et putative prochain.e premier.e Président.e de la République mais on ne sait pas encore laquelle, fait un billet de bilan de 2020 alors qu’on frôle le 15 janvier, ce qui est contraire à tous les usages. Je vais donc la pomper, à défaut du contraire, vu que je n’ai rien foutu dans ce blog depuis bientôt une semaine. Vicieuse comme on la connaît, elle a choisi de garder le meilleur ! Nous allons faire des efforts…

 

Premier point : le portefeuille

Il faut toujours commencer par les sujets qui fâchent mais à force de ne plus aller au bistro en région parisienne et de ne plus être tenté de prendre un taxi pour fuir un métro, je fais des économies qui dépassent le revenu médian en France ce qui est évidemment honteux d’autant que je reste autant rapiat par bien des côtés…

Si une gonzesse veut m’épouser pour le pognon, c’est le moment, mais ça ne va pas durer.

 

Deuxième point : le foie

Evidemment, le bistro me manque mais je dois reconnaître que d’avoir une tireuse à bière à la maison est une excellente idée… Il faudrait que j’y revienne mais je suis followé par l’académie de médecine.

 

Troisième point : le métro, DTC

Vous remarquerez dans cette longue énumération que je ne cite pas le télétravail qui serait à prendre d’une manière globale mais qui conserve des inconvénients. Le télétravail pourrait me permettre de gagner deux heures par jour mais ce n’est pas la réalité. Il me faut par exemple faire des courses pour les repas et préparer à manger et, comme on n’a plus d’horaire, on a une fâcheuse tendance à perdre du temps, notamment le matin.

Je m’explique car c’est assez important dans la psychologie du télétravail. En temps normal, le matin, j’avais une heure maximum de départ de la maison pour arriver au bureau à une heure raisonnable. Je ne l’ai plus. Je traine au lit (ce n’était le cas au début de la crise), à table, à la toilette (un bain par jour…). Même pour les courses, on n’a plus de raison de se presser vu que, en plus, les bistros sont fermés…

Par contre, éviter la cohabitation avec la foule, les déambulations dans des couloirs sales et tout ça est un vrai bénéfice.

 

 Quatrième point : la liberté d’organisation


Je parle évidemment des conséquences du télétravail et pas de la liberté en général qui a été foutue aux oubliettes. Si j’avais eu à faire l’éloge du « télétravail sanitaire » il y a encore un mois, j’aurais mis en avant cette liberté, le fait de pouvoir organiser nos journées comme on veut, de travailler quand on en a envie (à condition de faire ce pourquoi on est payés) mais une longue réflexion à l’issue des vacances de Noël me fait un peu déchanter. Je suis libre de bosser quand je veux mais il faut bien participer aux réunions et il faut bien que le travail soit fait. Je suis libre de faire mes courses quand je veux mais, avant, je bouffais au resto et ne faisais pas de courses. Je peux faire des visioconférences de ma cuisine en épluchant des patates mais, on en revient à la même chose : avant je n’avais pas besoin de préparer les repas.

En fait, avant, je n’avais pas à m’organiser, ça venait tout seul. Maintenant, je suis bien obligé de tout prévoir et c’est loin d’être un progrès.

Je garde cette liberté parce qu’elle permet de faire des lessives ou de tondre la pelouse pendant les heures de travail mais elle fait travailler pendant les heures de loisir…

 

Quatrième point : la maison

Etant en « télétravail sanitaire », je vis dans la maison de ma mère et non pas dans mon petit appartement de banlieue. C’est drôlement agréable et c’est une découverte pour moi. Ce qui n’empêche pas ma vie parisienne de me manquer…

 

Cinquième point : les blogs

Pendant le premier confinement, on a assisté à une espèce de renaissance des bogs politiques de la grande époque mais le soufflé est vite retombé ! La satisfaction est plus récente avec la création de deux nouveaux blogs, après celui de Stéphane, ceux de Claire et de Boris.

 

Sixième point : les visioconférences

Quelles soient entre potes ou entre collègues (pour des raisons autres que le travail), elles sont bien sympathiques. Elles n’ont, heureusement, rien de contraignant (contrairement aux soirées au bistro : on n’est pas obligé d’y venir mais on peut passer en coup de vent, voire renoncer en dernière minutes). Et ça permet évidemment de voir des copains et copines qu’on ne voit même pas hors crise.

 


Septième point : TikTok

J’aime bien ce truc qui n’a absolument aucun intérêt surtout si on n’est pas éditorialiste de gauche et constitutionnaliste. Si ! Un intérêt ! C’est un excellent somnifère…

Pour ce qui concerne les autres réseaux sociaux, notamment Facebook, 2021 s'annoncent pire que 2020. Les hurluberlus qui donnent leur avis dans ce machin ont décidé de perdre le peu de recul qu'il restait. C'est bien triste, ma pauvre dame. La bonne nouvelle est qu'il a fallu que je fasse un billet pour défendre Finky attaqué par la sphère entière...

 

Huitième point : les films à la télé

Je ne vais pas perdre du temps mais ça fait 25 ans que j’étais habitué à faire toutes les fermetures des bistros. J’ai découvert autre chose. Qui me va bien. Mais les bistros me manquent.

 

Je crois qu’il me fallait trouver douze points et je n’en ai retenu que huit mais on s’en fout vu qu’en fin de compte je suis assez grand pour trouver des objectifs. Je crois que c’est surtout l’occasion, pour moi, de faire un réquisitoire contre le télétravail ou, du moins, contre les arguments que j’avais sortis en sa faveur. Beaucoup de mes arguments concernent surtout les célibataires.

 

 

J’aimerais bien savoir assez tôt si on continuera à avoir une longue période sans bistro auquel cas il faudrait que je réorganise la maison : il faudrait que mon fauteuil soit en face de la télé, à côté de la pompe à bière et d’une source d’eau froide pour rafraîchir le verre.