29 septembre 2024

Wero : le futur des moyens de paiement

 


Voila une des choses que j’ai écrites en mars dernier, dans un billet consacré aux moyens de paiement sur ce blog : « rappelez-vous de ce nomWero, qui pourrait devenir la référence pour le paiement entre particuliers après avoir été déployé pour le commerce électronique. » Malgré mes fermes instructions, je l’avais évidemment oublié mais Wero a été officiellement lancé cette semaine. Je disais aussi : « Le portefeuille numérique d’EPI, dénommé « Wero », doit être lancé à grande échelle en juin dans cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg), en s’appuyant sur le Paylib français (la réponse des grandes banques françaises à Lydia), apporté par ses actionnaires bancaires, mais aussi le néerlandais iDeal et le belge Payconiq, rachetés par EPI. »

Ces braves gens semblent un peu en retard et nous leurs pardonnerons mais arrêtons la théorie avec des mots qu’on ne comprend pas forcément, surtout toi qui a une fâcheuse tendance à t’en foutre en étant persuadé que tu n’es pas concerné par ces machins, oubliant qu’il y a encore trois ans, tu jurais ne pas avoir besoin du paiement sans contact…

 

Tu ne devrais pas t’en foutre, d’ailleurs. Regarde-moi, coincé à l’hôpital : des copains me font des petites courses et je suis emmerdé parce que je ne peux pas les rembourser facilement parce que je n’ai pas la possibilité de retirer des espèces. Un coup de Wero et je leur transfère le pognon en saisissant leur numéro de téléphone dans l’application !

Avant, je faisais beaucoup d’achats par Internet et je suis exaspéré d’avoir à saisir mon numéro de carte dans des sites marchands… Exaspéré et un peu inquiet vu que je ne sais pas s’il est vraiment sécurisé. Un coup de Wero, je saisis mon adresse mail ou mon numéro de téléphone dans le site du commerçant et il refile la main à l’application pour faire le paiement.

Enfin, je fais beaucoup de règlements chez des commerçants avec mon iPhone avec le sans contact. Un coup de Wero, et l’application prendra la main, par rapport à Apple Pay pour payer.

 

Wero regroupe ainsi trois fonctions : le transfert de fonds de particulier à particulier, le paiement sans contact par téléphone mobile et le paiement sur Internet.  Vous me direz qu’il n’y a rien de neuf et vous n’aurez pas tort ! Des millions de gens font des transferts d’espèces avec des applications comme Lydia (mais pas moi) et je ne compte pas ceux qui utilisent leur smartphone pour payer et, évidemment, ceux qui font du « commerce électronique » avec leurs cartes bancaires et les moyens de sécurité donné par leurs banques (utilisation d’un numéro de carte virtuel dynamique, d’un cryptogramme tout aussi dynamique, d’une validation par l’application et ses moyens pour authentifier les clients…).

Il y a néanmoins au moins trois nouveautés. Tout d’abord, Wero a une vocation européenne et est destiné à devenir un des moyens de paiement en zone euros. Wero est un service de l’Européan Payement Initiative (EPI), une initiative de la Banque Centrale Européenne visant à concurrencer, notamment, Visa et Mastercard et, en fin de compte, visant à remplacer les systèmes nationaux, tels que CB par chez nous (les ambitions ont un peu baissé depuis la création…). Wero utilise les moyens informatiques du « SEPA » et un tas de machins existant déjà.

Ensuite, l’application chargée sur le smartphone (pour initier les transferts de fond, faire les paiements sans contact ou authentifier les clients en vente à distance) est directement celle de votre banque. Il n’y a pas de transfert de numéro de carte et la sécurité est garantie.

Enfin, il n’y a pas de tiers qui s’immiscent dans vos achats, comme Mastercard, Visa, Apple Pay voire Lydia… Autrement dit, il n’y a pas de guignols qui se gavent en commissions : tout le pognon reste dans votre banque et celle du commerçant et ne va alimenter les caisses de multinationales américaines !

 

Aussi minimes, voire symboliques, sont ces changements, et aussi lent sera le déploiement à une part significative de la population, leur arrivée dans nos habitudes est inéluctable !

Je viens d’ailleurs d’envoyer un Wero à Gilles S. Sauf que, malgré le mail de ma banque, ça s’appelle encore Paylib dans l’application. Ca m’évitera de lui « offrir » une bouffe pour le rembourser ! Je pourrai le faire pour le remercier et pour le plaisir !


Faudrait pas que ce machin se déploie trop, tout de même, avant mon départ en retraite, même si, quoiqu'on en dise, la disparition des espèces n'est pas pour demain.

10 commentaires:

  1. bah tant mieux si tu as pu envoyer un wero à GS, mais moi je me vois mal rajouter un bazar dans mon iPhone pour payer. J'ai apple pay pour les achats en boutique et la banque postale pour valider mes achats sur internet. Que ferai-je d'un truc de plus ? la part significative de la population c'est ceux qui font des transfert d'argent entre eux. Les enfants/parents ? les banques ont déjà des solutions, il reste le partage des notes/factures entre pote. Doit pas y avoir des millions de use case chaque jour.

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    1. Je pouvais déjà envoyer du pognon à GS avec PayLib et il existe d'autres trucs. Mais je n'y avais pas pensé ! Par ailleurs, quand je parle de part significative de la population, je ne parle pas uniquement de ce transfert mais de l'ensemble des services (de manière à ce que Wero puisse avoir une taille critique face aux autres machins).

      Pour te répondre précisément :

      Pour le paiement entre particuliers :

      Il y a déjà des millions d'utilisateurs (dès 2017, il y avait plus de 500 000 paiements par mois). Ce ne sont pas que les exemples auxquels ont peut penser (les enfants aux parents). Je vois mes copines, en Bretagne, elles le font très souvent pour se rembourser des courses (Machine va dans un grand magasin à 20 km et achète des trucs pour une autre). Il y a le paiement de services (exemple : les types qui vont débarrasser ma cave mais qui ne pourront pas prendre la carte) et un tas de choses auxquelles ont ne pense pas.

      Le paiement par Internet :

      Ca ne va pas changer grand chose pour l'utilisateur (il aura à saisir son numéro de téléphone à la place de son numéro de carte, ce qui n'est tout de même pas rien) et, comme maintenant pour beaucoup de banques, la validation aura lieu par l'application de la banque (pour ma part, elle utilise la reconnaissance faciale de l'iPhone).

      Pour le paiement sans contact de proximité :

      Ca ne va rien changer. Il n'y aura pas d'application à installer. Je ne sais pas exactement comment ça va fonctionner. Au mieux, ça sera l'application "Cartes" de l'iPhone qui servira, au "pire", l'application de ta banque (mais en aucun cas une nouvelle application) prendra la main. Un jour, quand tu voudras enrôler une nouvelle carte dans Apple Pay, ta banque te proposera d'utiliser Wero et tu ne verras pas de différence.

      En résumé, il ne faut pas regarder les avantages ou intérêts du client "uniquement" mais tout le système : l'amélioration de la sécurité, la baisse des commissions payées par les banques (qui te facturent des frais récurrents tous les mois, tout de même, pour rembourser ce qu'elles paient), les commerçants (c'est transparent pour l'utilisateur)... Et le système global : l'indépendance vis-à-vis de Mastercard, Visa, Apple, Samsung...

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    2. Et j'oubliais les volets techniques, notamment la réutilisation des API qui existent déjà (et tout ce qui va avec : circuits techniques...), notamment liées au virement instantané, qui font une baisse des frais.

      Et l'utilisation du sans contact et du smartphone vont aboutir à une baisse de l'utilisation de la carte en tant que support physique, voire une disparition, sauf pour des montants importants. Il faut que les banques récupèrent les flux financiers.

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    3. bah je verrais alors , mais je n'ai personne a qui envoyer du fric.

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  2. Il n'y a pas de quoi me vanter, mais c'est le genre de texte auquel je ne comprends strictement rien.
    EA

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    1. Ça change quoi par rapport à d’habitude ?

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    2. Moi, comme j'étais sûr de ne rien comprendre, je n'ai même pas lu !

      Comme quoi, parfois, un DG peut être pire qu'un EA…

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    3. M’en fous. Je ne vais pas diffuser votre commentaire.
      NJ

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    4. Vous faites bien ! De toutes façons, je ne l'ai même pas écrit, alors…

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    5. Ça tombe bien.
      NJ

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