31 décembre 2014

Beethoven était noir

2014 finit en beauté ! Je cherchais un thème pour un billet de "conclusion". Il est tout trouvé : Beethoven était peut-être sourd et probablement noir. C'est pour ça que sa musique avait des accents.

Du coup les progressistes jubilent et les réacs vont nier, éructer,...

Quant à moi, je m'en fous. 

Bon réveillon !

30 décembre 2014

Le sondage de la manif pour tous ! Vous pouvez troller.


C'est ici que ça se passe : 

La bloguerolle idéale

Ne cherchez pas, c'est la mienne. Par contre, je viens d'y faire un sérieux ménage. Diviser par deux le nombre de blogs : c'est fait. 

Si tu penses avoir été victime d'une injustice, tu peux réclamer. J'ai fait ca en quelques minutes avec l'iPhone : des erreurs sont possibles. 

Il empêche que ceci est un blog politique de haute tenue. Je ne vois pas pourquoi je recommanderais des blogs sans intérêt sauf s'il arrive à la taulière ou au taulier de me sucer goulûment uniquement au prétexte que nous ayons été potes à une époque de nos vies. 

Honte sur vous, misérables blogueurs qui ne faites rien pour ma gloire !

Blogueuses à visiter
Depuis environ un mois, je n’éprouve plus spécialement de plaisir à bloguer. Je me connais, cela reviendra. Il n’empêche qu’il faut clore l’année. L’ami Falconhill nous fait la liste des 10 billets qui ont le plus marché, chez lui, en 2014. Je vais donc aussi faire un billet totalement inutile, comme on aime. Voila les  10 blogs qui m’ont apporté le plus de visites en 2014 :







Didier Goux, ça fait mal au yeux, il est réac : 24878 visites. Même pas 25000 !
Sarkofrance, l’ami opposant : 8961, même pas 9000 !
Seb Musset, en arrêt de travail : 6538.
Elooooody, ma caution féministe : 5278.
Jacques Ambroise, du pays : 1376.
Suzanne, de la gauche réac : 1370.
Tambour Major, tiens bizarre : 1123.
Captain Haka : 1053.
FalconHill : 996, hé ho, plus que 4.
Bembelly : 808.
Les modernoeuds : 735.
L’Amiral : 639.
Noix Vomique : 626.
Julien Dray : 605.
Rene Paul Riton : 603.
El Camino : 592.
Icono Reac : 572.
FCB : 558.
Cuicui : 484.
Skandal : 444.
Sarkofrance (les coulisses) : 435.
Le Nonce : 347.
Koltchak : 342.
Elmone : 341.
RosaElle : 323.
Je pense j’écris : 309.
La lettre de Jaures : 300 tout rond.
Zolucider : 285.
L’hérétique : 246.
Authueil : 195.
Politweet : 191.
Radiblog : 189.
Chroniques de Bretagne : 183.
Michel Baujard : 170.
Audine : 146.
Cabinet Curiosité (tiens, je ne connais pas ce truc) : 145.
Didstat : 144.
La mère Castor : 140.
Politeeks : 137.
Alteroueb : 123.
Cochons sur terre (inconnu) : 121.
Vu des collines : 116.
MHPA : 107.
Demain à l’aurore : 103.

Les autres ont tous fait moins de 100. Il n’empêche que c’est une belle liste de 10 blogs, non ?

Je ne la fais pas gratuitement mais pour foutre la honte à tous ceux qui m’envoient moins de 25000 lecteurs par an. Des petites bites, je trouve.

Il n’empêche que, tant qu’à passer par là, on en tirera deux conclusions. La première : vive les blogrolls dynamiques de Blogger. La deuxième : soignez vos bloguerolles, bordel. Si elles envoient peu de visites, c’est que vos lecteurs ne les utilisent pas et que je fais des euphémismes. Mettez les en avant !


Au boulot, bordel !

- des liens, bordel, des liens !
- ta gueule ! Pas que ça à foutre.

29 décembre 2014

La vrauche finit l'année en beauté


Le peuple grec est sauvé, semble-t-il, de même que la démocratie. C'est beau. Ils sont d'ailleurs mignons dans les réseaux sociaux. 

Pour ma part, je souhaite leur arrivée au pouvoir. Pour voir. 

28 décembre 2014

Le retour du vieux !

Retraité frisé
Cette vieille andouille imbibée de Yann Savidan vient d'ouvrir un nouveau blog. Vous pouvez troller.

27 décembre 2014

La gare de Notre-Dame-des-Landes

Sur ce schéma, il manque Loudéac, Saint Brieuc et Vannes qui m'intéressent plus. Allez ! On va dire : Vannes, 50 minutes et Loudéac et Saint Brieuc 1h45 !

Il représente le temps de transports en train entre les principales villes de Bretagne et le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes alors que ce transport semblait le "parent pauvre" des présentes présentation du projet, au point d'être critiqué dans le rapport commande par Jean-Marc Ayrault. 

Vous en saurez plus en cliquant , puis, si vous avez un peu de courage, en lisant le pdf (le rapport date de juillet).

L'emballement des réseaux sociaux [et mamie Loto]

S'il y a un sujet important à aborder dans cette rétrospective 2014, c'est l'emballement des réseaux sociaux et de l'information en ligne. C'est un sujet très pratique à aborder : l'actualité nous fournit à peu près un exemple par jour. Aujourd'hui (enfin, hier), c'est « mamie loto » qui s'y colle. Paix à son âme. Hips.

La p'tite dame est morte le jour de Noël. D'insuffisance respiratoire à 77 ans. La belle affaire. Désolé d'afficher un certain cynisme mais c'est uniquement pour masquer ma douleur et mon émotion, hein ! Elle avait 7 enfants mais elle n'était plus en contact avec eux. A mon avis, qui n'engage que moi, elle devait être sacrément casse-couilles pour réussir à se fâcher avec tous ces enfants. Enfin, je dis ça, je ne dis rien. Kof kof.

Sa mort tombe un an jour pour jour après sa tentative de suicide. C'est très pratique de faire une tentative de suicide le jour de Noël, les gens s'en rappellent la date. Je conseille aux gens qui envisagent un suicide dans les prochains jours, visez carrément le 1er de l'an. Pas la veille, hein, vous emmerderiez vos proches pour le réveillon.

La dame, elle avait une spécialité : organiser des lotos pour gagner du pognon pour des associations caritatives. Pas de bol, elle ne connaît pas la réglementation sur les jeux et a oublié de déclarer les gains. Du coup, le fisc lui réclame 120 000 euros ce qui n'est pas rien quand on vit avec 600 euros par mois. D'où sa tentative de suicide, je suppose.

Analysons la situation froidement. Je ne connais pas la réglementation sur les jeux. Imaginons que j'organise un loto pour financer une association utile comme celle qui raccompagne les gens qui ont bu trop de bière. C'est à peu près la seule utilité d'une association, d'ailleurs. Ou alors, il faudrait créer un service public mais ne nous égarons pas.

Je ne me renseignerais pas particulièrement sur la réglementation. Nul n'est censé ignoré la loi mais enfin, à ce point, hein... Par contre, si j'organisais des dizaines de lotos par an et manipulais des centaines de milliers d'euros en liquide dans ce cadre, je prendrais un minimum de précautions. Mamie Loto n'a pas fait gaffe. Nous pourrions ajouter à ce stade que si les dirigeants des associations ayant bénéficié du pognon avaient eu le moindre honneur, ils auraient aidé la dame. Nous pouvons leur cracher dessus, tiens ! Je les invite à relire mon paragraphe sur le suicide, ci-dessus, et à se dépêcher un peu, sinon, il faudrait attendre la prochaine journée aisément reconnaissable mais elle tombe le 1er mai.

Toujours est-il que je n'ai pas lu Twitter, hier (c'était le dernier vendredi de l'année, j'ai fait un tas de FF et papoté avec un tas de gens mais pas lu ma TL). C'est en me couchant et en ouvrant Facebook que j'ai découvert l'ampleur des dégâts ! Incroyable le nombre de gens qui soutiennent cette dame qui a pourtant fraudé le fisc à un point où elle pourrait être ministre de François Hollande.

« La justice devrait se poser des questions. Trop souvent les juges commettent des erreurs qui sont causes de drames. » nous dit un certain Serge Méry, par exemple. Ah ! C'est parce que le fisc a condamné il y a plus d'un an une fraudeuse fiscale qu'elle est morte d'insuffisance respiratoire cette semaine ? Les juges devraient arrêter de condamner les gens qui n'ont pas respecter la loi parce qu'ils risquent de ce suicider ? Sanctionner un fraudeur fiscal est une erreur ?



26 décembre 2014

Faire le lit du Front National [et s'y coucher]

« Ca fait le lit du Front National. » Telle pourrait être la phrase de l'année vu que je fais actuellement la rétrospective. Ce qui a de bien avec cette phrase, c'est que j'aurais pu faire ce billet l'an dernier et que je pourrais probablement faire le même l'année prochaine. C'est un truc que l'on voit fréquemment dans les blogs, sous différentes formes, y compris dans les miens (je ne jette la pierre à personne).

Dès que quelqu'un dit ou fait quelque chose, on répond : « ça fait le lit du Front National ». C'est probablement vrai, d'ailleurs. Aujourd'hui, on peut dire allègrement que tout profite au Front National. Il faut se faire une raison. Il ne faut surtout pas s'indigner, ça profiterait au Front National. Ne pas s'indigner aussi, d'ailleurs, mais c'est beaucoup moins fatigant.

Tiens ! Commençons à prendre les résolutions pour 2015. Je suis sérieux. Apprenons à jouer avec le « ça fait le lit du Front National ». On va abréger : CFLLDFN.

Prenons un type au hasard, pas très gâté par la nature. Appelons-le Eric Z. Il fait des émissions à la radio. Dans un journal italien, donc étranger, de surcroît, il dit sans le dire qu'il faudrait déporter environ 5 millions d'immigrés de France et les renvoyer chez lui à coups de pied dans le cul. C'est mal, nous nous indignons. C'est normal.

Un de ses 55854 employeurs le licencie. Nous trouvons ça normal et nous nous réjouissons. CFLLDFN. Probablement. A force de FLLDFN, le FN finira à 106%. Pas de quoi s'affoler non plus. Nous aurions du dire : « Tiens, l'andouille est virée, ça lui apprendra à dire des conneries, de toute manière, lui, il lui reste 55853 employeurs alors que nous, quand on dit des conneries, on est virés tout court, qu'il aille se faire voir, patron, remets nous une tournée ! » Ca ferait peut-être moins LLDFN.

Prenons un autre exemple, complètement imaginaire tellement il est gros. Une municipalité (de droite) entoure ses bancs de grillage pour empêcher les clodos de se poser dessus pour vendre de la drogue aux petits enfants et violer les jeunes filles tout en tirant les porte-monnaie des vieilles. C'est mal de les empêcher d'agir et de les traiter comme des merdes. Nous nous indignons donc. Mais qui sait si ça ne fait pas LLDFN ?

Oui, oui, toi aussi, cher lecteur, tu as crié ta hargne dans Twitter : « je hais les grillages quand ils empêchent les SDF de sdfer. » Comme je te comprends. Je ne hais rien de plus que les grillages à part les ananas mais c'est parce que je suis allergique. Ca me donne des frissons, je deviens tout pâle, comme un type qui ne picole pas. Il n'empêche qu'il y a une part de la population qui pense : « ah bon dieu de merde, ils font chier les SDF et les gauchistes qui empêche les braves mairies d'empêcher les SDF de sdfer. » Donc notre indignation FLLDFN.

Faut-il alors ne pas s'indigner. Non. Ce n'est pas ce que j'ai dit. C'est indignant.

Il n'empêche qu'il convient de réfléchir quelques minutes en redevenant sérieux avant de retourner au bistro.

Chaque type un peu politisé et aimant bien dire des conneries dans les rézocios est absolument persuadé que toute opinion différente de la sienne fait LLDFN et refuse toute autocritique ou toute critique des paroles ou actes de son propre camp. C'est dommage et je vous invite vraiment à y réfléchir. Je le fais pour mon propre camp. Quand un magazine montre la photo d'Hollande allant tirer sa grosse en mobylette, je me demande si ça ne fait pas LLDFN... De même quand il augmente la TVA après avoir dit ne pas le faire, ou augmente les années de cotisation,...

Il n'empêche que chacun doit faire son autocritique.

A droite, par exemple, prenons Pierre Parrillo, le plus illustre des blogueurs de ce côté. Je fais ce billet sans filet, je n'ai pas lu son billet du jour : je suis en vacances. Je vous conseille de le lire, néanmoins. C'est très drôle. J'y fonce Voila par exemple : « Quand on voit et on entend le Président de la République, on a le sentiment que tout va bien. » Voila un opposant rassurant. C'est sûr que CFLLDFN... Il écrit aussi : « En somme, il achète la paix des esprits en hypothéquant l’avenir de la France. C’est triste d’être à ce point dépendant de la reconnaissance des autres ; parfois on dirait que ça pousse vraiment à faire n’importe quoi. »

On a l'opposition qu'on mérite. Je me suis toujours demandé s'il écrivait pour rigoler.

Maintenant, je vous invite à faire le tour des blogs de gauche, de la mienne, de la vraie, de toutes. Et demandez-vous sérieusement, billet après billet, si ça ne fait pas LLDFN ? Demandez-vous ce qu'en pense l'électeur, celui qui est au SMIC avec 14 enfants au chômage dans la banlieue d'une sous-préfecture ?

Si, faites-le...

25 décembre 2014

Brûlons Angoulême pour l'exemple !

Je voulais commencer ma série de billets de rétrospective de l'année 2014 en évoquant ces sujets qui sont traités sous l'angle de l'indignation et du bashing systématique, provoquant le buzz et la colère des twittos de gauche. Parmi mes sujets de prédilections, les exemples se multiplient...

Notre-Dame-des-Landes ? Ah mon dieu c'est con de faire un machin qui privilégie le transport aérien à l'heure où le pétrole manque et tout ça. Et pourtant, on apprend ce mois que le trafic de l'aéroport de Nantes croît plus vite que prévu et qu'il est urgent de trouver une solution.

L'ouverture des commerces le dimanche ? Ah mon dieu c'est con de revenir sur un avantage acquis par les luttes sociales (ce qui est par ailleurs faux) alors que l'on sait (à juste titre) que cela ne créera aucun emploi et aucune activité économique sauf en zone touristique. Et pourtant, on s'en fout. On (Martine Aubry) nous parle de projet de société mais elle ne propose rien à part un projet de société de chômage de masse, le tout pour un sujet dont on se fout.

C'est l'actualité qui me donne un meilleur exemple, tout neuf, avec ces bancs entourés de grillages pour empêcher les SDF de s'y installer.

Les SDF ?

Dans Facebook, je voyais beaucoup de statuts formulés ainsi : je souhaite un joyeux Noël à tous et surtout à ceux qui n'auront pas la chance de le fêter en famille et avec des amis. Comment voulez-vous qu'ils passent un joyeux Noël ? En écoutant les pochetrons ou les catholiques chanter ? En regardant les ivrognes rentrer en vomissant ?

Je voyais aussi des statuts du genre : je pense beaucoup à ceux qui n'auront pas la chance patati patata. Je vais répondre à ceux qui écrivent ça : non, tu n'y penses pas, tu écris un statut sous forme de posture politique puis tu fermes Facebook et te précipites dans la cuisine pour préparer les toast car ta belle famille ne va pas tarder à se pointer. Est-ce que tu penses, par exemple, à tous ces chrétiens d'orient qui ne pourront pas, pour la première fois depuis des siècles, faire sonner les cloches pour Noël ? Est-ce que tu penses à ces gamins qui n'auront pas de cadeaux ou à ces parents qui se saigneront aux quatre veines pour trouver une bricole à offrir à leurs mômes ? Est-ce que tu penses à ses types qui passeront le réveillon tout seul parce qu'ils n'ont personne avec qui le passer, parce que leurs amis sont en famille et qu'ils n'ont pas d'autre occupation possible mais qu'ils s'en foutent, Noël aura été une soirée comme les autres, les rillettes auront été remplacées par du foie gras, du foie gras de mauvaise qualité parce que ça ne sert à rien de faire des frais pour rien.

Les SDF ?

Je dirais bien que j'ai des amis SDF mais quand je dis ça, ça me fait penser à Nadine Morano quand elle a dit qu'elle avait une amie noire, non pas que je la critique pour ces propos, seulement pour sa maladresse et je la plains pour les hordes d'andouilles qui lui sont tombées dessus.

J'ai des amis et parmi eux, il y a des SDF. Ils ne sont pas amis parce qu'ils sont SDF (ni le contraire, ouf...). Ils sont amis, point. Il y a par exemple Ervé, figure de nos réseaux sociaux. Il y a aussi les copains des marches entre Leclerc et La Comète. Il y a eu Simon, remplacé par Johnny, lui-même remplacé par Laurent. 20 ans de ma vie. Tous les matins « Salut Laurent ! » « Bonjour Nicolas, tu vas bien ? »

Je ne fais rien pour eux. Je suis à leur écoute et ils savent qu'ils peuvent me trouver quand les poches sont vraiment vides. Le dernier recours, celui qui ne sert que deux fois par an... Je leur paierais bien des tournées au comptoir mais quand ils viennent au bistro, à notre bistro, c'est parce qu'ils ont eu une rentrée d'argent et qu'ils ont envie de montrer qu'ils appartiennent bien à la société. Alors ce sont eux qui nous rincent la gueule...

Le quartier a changé. Il a connu près de vingt de ans de travaux. Les SDF ont changé. Ceux d'aujourd'hui sont calmes. Du temps de Simon et de Johnny, par contre, on avait de sacrés loustics qui se bourraient la gueule, assis sur ces marches et qui importunaient les passants, qui sortaient de chez Leclerc, les insultant franchement,... L'hiver, ils faisaient moins les fiers, évidemment. Soit ils se réfugiaient à la Comète, soit ils partaient à la recherche d'un hébergement, soit ils se finissaient à l'alcool dans l'espoir qu'un brave type appelle le SAMU Social.

Et ils insultaient les autres. Alors nous sortions, parfois, tenter de calmer le jeu. « Dis donc, Johnny, tu crois pas que tu abuses un peu, là ! Allez, viens, je te paye un coup dans le bistro mais tu fermes ta gueule sinon le patron va m'engueuler ! » « Mais, c'est l'autre fils de pute, là, avec son caddie, il m'a mal regardé... »

Alors, nous voilà à Angoulême. Je crois bien que je ne suis jamais allé à Angoulême. Je suis allé à Civray, à Confolens,... mais c'est probablement le bout de la Nationale 10 pour moi. Qu'irai-je faire à Angoulême ? J'avais été à Jarnac, deux ans après la mort de Mitterrand, pour voir, mais je m'étais dit que c'était complètement con de sortir de la voiture pour aller voir une tombe. J'étais avec des copains et on avait poursuivi notre route vers le sud.

Qui connaît Angoulême ? Qui parmi les lascars qui hurlent depuis hier contre la municipalité d'Angoulême connaît ce patelin autrement que pour le festival de Bande Dessinée ?

Nous voilà avec une mairie qui, dans le cadre de l'aménagement de son centre ville, pose du mobilier urbain. Ils l'ont mis pour empêcher les voitures de se garer trop près des magasins, pour éviter les accidents et laisser passer les piétons. Ben oui, on ne met pas du mobilier urbain uniquement pour faire joli. Tiens ! Nous, dans les banques, on met des grosses jardinières de géraniums dans devant les agences. Elles sont en béton armé et scellées jusqu'à trois mètres de profondeur. Ca empêche les voleurs de se rapprocher avec des bulldozers pour arracher les distributeurs de billets. D'un autre côté, c'est très joli, les géraniums mais un peu tristounet, l'hiver.

Alors, les andouilles d'Angoulême, ils ont mis du mobilier urbain en forme de banc plutôt qu'en forme de bitte ou de jardinière. Pourquoi pas ? Mais ces andouilles de SDF ont décidé de squatter ces bancs pour se bourrer la gueule et ont probablement importuné les passants : « Hé ! Fils de pute ! Arrête de mal me regarder ! » Je dis ça au hasard. Je ne connais pas Angoulême. C'est ce que j'ai déduit en lisant un article d'un journaliste ayant interrogé un représentant de la mairie.

Alors, les andouilles d'Angoulême ont décidé de mettre du grillage pour empêcher l'accès des SDF au mobilier urbain en oubliant trois inconvénients :
Petit 1 : c'est quand même très moche.
Petit 2 : ils vont passer pour des ânes à empêcher l'accès à des bancs aux gens qui veulent s'asseoir.
Petit 3 : ils vont provoquer des cris d'indignation dans les réseaux sociaux.

Ce sont des andouilles et je ne sais pas ce qu'ils font, par ailleurs, pour les SDF. Angoulême a-t-il des lieux d'accueil ? La mairie met-elle des moyens à disposition des restos du cœur ? Je n'en sais rien.

Ceux qui hurlent non plus. C'est facile d'hurler.

Tant pis s'ils ont approuvé la pose d'un digicode dans l'entrée de leur immeuble (pour empêcher aux SDF de dormir dans le hall avec les boites à lettres). Eux, ils ont le droit. Ce sont leurs enfants qui risquent d'être agressés. Ce sont leurs SDF qui sont très méchants.

Ce sont toujours les autres qui font le mal.

Quant à faire le bien, c'est facile : il suffit de crier dans les réseaux sociaux.

Noël

24 décembre 2014

Joyeux Noël

Dans Twitter, il y a un type qui dit que je suis un gros beauf parce que je diffuse des photos de gonzesses à poil dans mon profil. Pauvre garçon. 


Dans Facebook, je suis tombé sur des lascars qui dissertaient autour d'un article de l'Express sur les origines de Noël. Comme ils sont bien obligés de fêter ça, ils tentent de se persuader que c'est une fête païenne. C'est une grosse connerie. 

Je ne suis ni païen ni catholique. Je ne vénère pas des idoles ou des dieux crucifiés. Je vais quand même fêter noël parce que c'est une fête de famille, traditionnelle,... La fête des enfants. 

Il n'empêche que Noël n'est pas une fête païenne. C'est un pape, dans le temps, qui a décidé arbitrairement de la date d'anniversaire du Christ pour concurrencer des rites païens liés au solstice machin. Mais Noël est bien la fête de la nativité et tout ca. 

M'en fous. Je ne suis pas baptisé. Contrairement, sans doute, aux types de la vraie gauche qui passe leur vie à donner des leçons. 

Joyeux Noël à tous ! Malgré tout...



23 décembre 2014

Sors d'ici, Georges Marchais, avec ton terrible cortège

Lors des dernières municipales, à Villejuif, les écolos, conduits par Alain Lipietz, se sont alliés à l'UMP pour ravir la municipalité aux communistes. Rien que pour cela, ils mériteraient d'être tondus à la libération. Très récemment, la nouvelle mairie a commis un nouveau forfait : ils ont rebaptisé la place Georges Marchais qui avait pourtant été député du coin pendant 25 ans.

Certes, Georges Marchais n'est pas exempt de défaut mais son bilan est globalement positif. Des andouilles élues depuis 9 mois ont décidé de le faire sortir de l'histoire. C'est idiot. Tiens ! Je vais leur expliquer... Si les banlieues rouges passent à droite, c'est parce que les communistes ont fait un excellent boulot pour y attirer une population... de plus en plus aisée...

L'ami Sarkofrance en fait un billet, ce billet, et, une fois n'est pas coutume, c'est moi qui vais défendre un dirigeant historique de la gauche, la vraie, française.

« On se souvient du « Taisez-vous Elkabach! » » Non, on ne s'en souvient pas, du moins pas dans la bouche de Georges Marchais. C'est une invention d'humoristes, notamment Thierry Le Luron.

« Aujourd’hui en 2014, Marine Le Pen a chipé l’électorat du PCF des années 80 puisqu’elle a chipé l’argument national, en lui ajoutant cette xénophobie (tantôt anti-arabe, tantôt anti-sémite) si cher au coeur de l’extrême droite. » C'est un premier pas de reconnaître que le Front National a un positionnement politique « piqué » au PCF et je félicite notre ami. Néanmoins, il est un peu fort de dire que le Front National a chipé « l'argument national » a un machin internationaliste (la lutte finale et tout ça).

En outre, si le premier pas est intéressent, il faudrait franchir le deuxième : la lutte contre l'immigration. Il faut le dire, ce n'est pas un mal mais si le traitement des immigrés par le PCF n'était pas toujours franchement humain : il luttait contre l'immigration parce que « le grand capital » faisait venir des immigrés pour avoir une main d’œuvre à bas coût et peu revendicatrice.

Alors, l'Humanité critique la décision de la mairie de Villejuif : « Loin d’être anecdotique, il s’agit d’une tentative d’effacement de la mémoire collective et de l’action d’un élu et responsable communiste, député de Villejuif pendant 24 ans, qui a toute sa vie œuvré dans l’intérêt général pour ses compatriotes et ses administrés. »

Sarkofrance lui répond : « L’Humanité est parfois un journal formidable. Ce jour-là, c’est-à-dire ce lundi 22 décembre, son propos était simplement indécent et anachronique. »

Hé bien je suis pas d'accord. Si Sarkofrance pense que le PCF n'a servi à rien sous Marchais, il est libre.

Il n'empêche que je suis nostalgique de ce PC, celui de Marchais, celui qui faisait 15% en 1981, mais qui a coulé dès qu'ils se sont mis à se préoccuper des sujets sociétaux plus que des sujets sociaux.

Tiens ! Sarkofrance est un ancien membre d'EELV et c'est ce parti qui s'est allié à la droite pour faire chuter le PCF. Si la gauche de la gauche n'étais devenue subitement contre le nucléaire, brouillant son identité par rapport à EELV, elle n'aurait pas fait fuir un électorat, celui qui défend les ouvriers du nucléaire, celui qui a peur des coupures d'électricité,...

Je n'ai pas vu beaucoup de blogs critiquer la décision de la mairie de Villejuif. Au moins, il y aura le mien. Des petites policards englués dans une gestion à la petite semaine, des conquêtes pour quelques postes, de médiocres types qui utilisent la gauche pour mieux l'enterrer.

Allez vous faire foutre.Et paf, ai-je envie de dire.

21 décembre 2014

Utilisons bêtement Pierre Joxe pour illustrer la gauche rétrograde

Pierre Joxe est sorti de la naphtaline et a donné une interview à Médiapart. Le blogueur de la vrauche DPP reprend une partie de leurs propos pour taper sur le gouvernement et la loi Macron. Je monte sur mon destrier, j'arrive et je reprends aussi les propos, non mais sans blague.

« Aujourd’hui, on assiste à une déconstruction. Ce n’est pas une démolition, c’est un effritement. Il y a une accélération récente et je pense qu’on va en parler avec cette loi. Elle concerne souvent le droit du travail mais n’associe même pas le ministre du travail ! C’est une situation juridique étrange ! Le droit du travail est un droit qui ne donne pas la priorité au contrat mais qui dit que la loi s’impose au contrat : c’est la loi qui protège car le contrat peut asservir, sauf justement s’il respecte la loi. Or nous assistons à un autre mouvement, un mouvement inverse qui veut rendre au contrat la place qui a justement été conquise par le droit du travail et les mobilisations sociales. »

Cela commence très fort pour deux raisons, outre que c'est sidérant quand on pense que ce gars a été membre du Conseil Constitutionnel.

La première : il y a un gros mensonge, presque honteux, car le lascar sous-entend qu'un contrat pourrait ne pas respecter la loi et que le monde du travail est le seul où la loi prime sur le contrat.

La deuxième, qui concerne essentiellement la dernière phrase de ce paragraphe : le travail se fait de moins en moins dans le cadre du droit du travail et du salariat mais de plus en plus via la sous-traitance avec des contrats comme ceux des autoentrepreneurs et des intermittents du spectacle. Il est temps que les militants de gauche assimilent ce fait.

« Il y a eu des éléments précurseurs. On aurait dû s’alarmer lorsqu’on a lu dans un journal, il y a un an, signé par un certain nombre de députés socialistes, dont Le Guen qui est aujourd’hui ministre des relations avec le Parlement, ce texte que je cite : « Il faudra que Hollande s’attaque à un redoutable tabou national, celui des rigidités d’un code du travail qui est devenu un puissant répulsif de l’emploi. » Qu’une dizaine de députés socialistes puissent signer, un siècle après la création par Clemenceau du premier ministère du travail, un siècle après le premier code du travail, un siècle après la première loi sur le repos hebdomadaire, un texte expliquant que le code du travail est un puissant répulsif, c’est stupéfiant ! (...) Donc c'est toujours cette idée qu’il faut retirer au règne de la loi, et aux représentants de la souveraineté nationale, la responsabilité de fixer les règles dans le monde du travail. C’est une idée qui chemine depuis longtemps. »

Il est sidérant qu'un type de gauche considère que le repos dominical date d'un siècle alors qu'il date de millénaires et que c'est la révolution qui l'avait supprimé (pour résumer). Je répète cela souvent mais il est important de ne pas bâtir de lourdes argumentations sur les mensonges.

Je veux bien croire qu'une partie de la gauche puisse ne pas croire que le code du travail soit un répulsif à l'emploi mais c'est néanmoins une évidence, il faut le marteler et ne pas le nier. Par exemple, si le SMIC n'existait pas, il est évident que les entreprises embaucheraient des petites mains à 3 ou 4 euros de l'heure pour des tâches subalternes.

Je vais raconter une anecdote : la loi oblige les entreprises (telles que la mienne) à mettre un bureau à disposition des représentants du personnel. Or, les représentants du personnel ont leurs propres bureaux, pour faire leur travail de salarié de l'entreprise, au même étage et n'utilise jamais les locaux qui leur sont réservés. Par contre, nous ne pouvons plus recruter parce que nous n'avons plus de place pour mettre les petits nouveaux...

Enfin, l'avant dernière phrase est grotesque (« Donc c'est toujours cette idée qu’il faut retirer au règne de la loi, et aux représentants de la souveraineté nationale, la responsabilité de fixer les règles dans le monde du travail »). Quand Sarkozy imposait des trucs, il se faisait engueuler et quand Hollande privilégie le dialogue social, il se fait féliciter. A lire Joxe, il aurait fallu faire le contraire. Ce types (je vais finir insultant – pour rigoler, hein !), voudrait torpiller les représentants des salariés au nom de la défense du rôle de l'Etat.

« Alors évidemment, elle éclot avec cette nouvelle loi et on est » d’autant plus stupéfait qu’on y trouve des choses ahurissantes. Par exemple, la pénalisation de l’entrave. Vous savez que le délit d’entrave, c’est empêcher les délégués syndicaux ou les représentants du personnel de remplir leurs missions. C’est un délit du droit pénal du travail. Eh bien, l’article 85 de ce projet de loi prévoit que par ordonnances le gouvernement pourrait réviser la nature et le montant des peines applicables en cas de délit d’entrave. »

Pourquoi faire un paragraphe pour faire croire que le gouvernement voudrait retirer « un délit » alors qu'il veut uniquement pouvoir plus facilement modifier les peines appliquées ?

A noter que DPP introduit cette partie avec : « P. Joxe dénonce des dispositions qui vont à l'encontre de la démocratie sociale : » Je ne vois pas trop le rapport.

« Cet article n°105 concerne les licenciements collectifs et fait penser, dans sa philosophie, à la loi pour la sécurisation de l'emploi (LSE) issue de l’Accord national interprofessionnel (ANI), loi que le ministre de l'économie veut encore renforcer au détriment des salariés. Véritable totem ou poupée vaudoue brandie par des salariés en prise avec un licenciement collectif, l’ANI n'en finit pas de faire parler de lui. Tout à la fois considéré comme une traîtrise syndicale et un cadeau fait au patronat, cet accord national interprofessionnel est l'illustration même de l'impuissance de l’État français face aux plans sociaux. »

On pense ce que l'on veut de l'ANI (mais n'oublions pas de penser qu'il n'est défavorable qu'aux privilégiés...) mais ce n'est en aucun cas une illustration de l'impuissance de l'Etat face aux plans sociaux. L'Etat est impuissant face aux plans sociaux. Prétendre le contraire est grotesque. Sinon, il n'y aurait plus de plan sociaux.

Je vais arrêter. La suite est à pisser de rire (la défense des professions réglementées et des rentes de personnes privées pour le bien des pauvres, bravo Joxe et Médiapart!).

Je vais simplement citer une partie : « Le matraquage médiatique nous fait oublier qu’au bout de la liberté économique se retrouve des positions assez radicales comme le soutien à certaines dictatures. » 

Se rendent-ils au moins compte qu'une des caractéristiques du fascisme est la lutte contre le libéralisme ?

Il est facile de raconter n'importe quoi...

Maintenant, peut-on réfléchir à l'évolution de la société ? Le travail, il y en aura de moins en moins à cause de l'automatisation, des changements de mode de consommation mais aussi des modes de travail (autoentreprenariat,...).

Le droit du travail est-il une priorité ?

20 décembre 2014

Quelle gauche pour quel modèle de société ?

Caissière de grande surface passant son lundi à la campagne.
Ce blog aura 9 ans dans quelques jours mais il est trop tôt pour fêter l'anniversaire. Depuis l'été, il est un peu à la ramasse : outre le fait que j'ai beaucoup de travail en dehors, il faut bien reconnaître que défendre le gouvernement est devenu de plus en plus difficile, pas nécessairement parce que je ne suis plus d'accord avec lui mais parce que je n'arrive plus à suivre... La loi Macron et les débats sur le travail du dimanche ont été la cerise sur le gâteau. Mais j'ai reçu un coup de pied au cul dimanche matin en écoutant Julien Dray, à la radio, dimanche dernier. Alors j'ai ouvert mon Word et j'ai commencé à faire un billet de blog. Le fichier est resté ouvert jusqu'à jeudi. Je n'avais rien à dire. Une première dans l'histoire du blog. Je l'ai laissé en friche, ne faisant plus que des billets à la volée, bricolés sur l'iPhone parce que mes doigts avaient quand même besoin de s'agiter.

S'arrêter permet de réfléchir, de faire le point. Quelques événements de la semaine ont renforcé ma pensée. Mais revenons au départ.

Ainsi, j'ai créé ce blog fin décembre 2005. Ne me demandez pas pourquoi. Au début, je bloguais un peu tout seul puis j'ai fini par connaître les copains, à faire des rencontres dans la vraie vie,... L'élection de Nicolas Sarkozy nous a soudés et on a fini par monter dans les classements de blogs, jusqu'à ce que mon blog occupe, en octobre 2008, la première place du classement des blogs politiques, pour trois ans ou presque. Je prenais ça pour un jeu et pour un moyen de motiver les copains (« des liens, bordel, des liens ! ») mais j'ai commencé à en prendre plein la gueule de la part d'imbécile qui ne supportait pas qu'un type modéré sans sorte, modéré et sans leur talent, leurs idées et leur capacité à bien écrire. Phénomène de jalousie idiote (les placards sont plein de gens qui écrivent mieux que les autres). Bah ! La vie continuait... Pendant cette phase, il y a eu la primaire socialiste de 2006, l'élection de 2007, le congrès de Reims de 2008 (n'étant pas au PS, je me foutais totalement de leurs histoires),...

Il y a eu un tournant au premier semestre 2011, caractérisé par la montée en charge de Twitter suite aux printemps arabes et l'affaire DSK. Je ne vais pas trop revenir sur Twitter ; c'était encore l'objet de mon billet d'hier avec son comportement surréaliste, ces militants du clavier qui se comportent comme des moutons, toujours est-il que, depuis, j'en prends plein la gueule de la part de types qui se prétendent de la vraie gauche mais qui en sont, finalement, bien éloignés...

L'affaire DSK a eu des conséquences qu'il ne faut surtout pas oublier, des conséquences directes, avec des attaques très violentes de féministes alliées à des types de la prétendue vraie gauche contre des types comme moi qui, d'une part, considéraient la présomption d'innocence avant tout, laissant seule la justice décider d'une culpabilité (contrairement des zoziaux qui se croient de gauche...) et, d'autre part, avaient de la pitié pour l'homme qui a battu le record de nombres de couvertures de presse en quelques jours et a vu sa carrière détruite et qui, en plus, pensaient avant tout aux copains qui croyaient en cet homme.

La deuxième conséquence est qu'on s'est retrouvés avec un match inattendu pour la primaire, entre Martine Aubry et François Hollande... avec également des attaques très violentes, dans les réseaux sociaux, de la part des uns et des autres.

On s'est réconcilié au soir du deuxième tour mais attaques de la vraie gauche, qui soutenait plus Martine Aubry (sans penser qu'elle remplaçait Dominique Strauss-Kahn...), sont devenues de plus en plus lourdes. Il y a eu la belle campagne, le discours du Bourget, la victoire, les premières mesures,...

Cette troisième phase s'est progressivement terminée à partir la fin de l'été 2012 quand de plus en plus de personnes ont arrêté de soutenir François Hollande puis sont arrivés franchement dans l'opposition.

Mais la vie continue toujours et les réacs sont revenus sur le devant de la scène à l'occasion des manifs pour tous mais aussi d'autres faits divers comme l'affaire Méric, la catastrophe de Brétigny... Mais c'est un peu plus tôt qu'ils ont commencé à changé, quand, fin 2011, ils ont compris que François Hollande allait gagner l'élection. Alors que nous étions tous plus ou moins potes, certains nous ont tourné le dos (en nous faisant endosser la responsabilité des fâcheries histoire de conserver un slip propre).

Cette période a aussi été marquée par des trucs plus personnels, qui ne devraient pas être de gauche ou de droite, comme l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes au sujet duquel j'ai donné souvent mon avis, me battant contre des armées de trolls incapables de donner des vrais arguments (les dangers de NDLL) mais mentant à tours de bras, au point que l'actualité de la semaine me donne raison : le trafic de Nantes Atlantique augment réellement plus que celui des autres aéroports et il finira par être saturé. Elle est bien, l'actualité de cette semaine mais cette affaire était décourageante : les opposants ne faisaient que s'opposer par réflexe, pour lutter contre les symboles du capital, le gouvernement, le tout sur le fond de batailles de bonnets rouges tirant sur le brun, les mêmes personnes aux mêmes manifestations...

Le début de l'année 2014 a été marqué par des débats sur ce qu'était la vraie gauche. Autant la finir de la même manière, non ?

Je pourrais y répondre rapidement : les vrais types de gauche sont ceux qui accord la présomption d'innocence à DSK, Cahuzac, qui ont pitié de Thévenoud, qui laissent leur chance à Valls et Macron... Et les types qui se prétendent vrais types de gauche qui ne pensent qu'à les enterrer vivants.

Mais peu importe.

Il y a eu ainsi la loi Macron et son volet sur le travail du dimanche. J'ai pensé (et écrit) : hé ho les gars, vous avez déjà augmenté l'âge de la retraite, la TVA et vous voudriez nous faire travailler les dimanches, en plus ? Faudrait arrêter de déconner, revenir à gauche, toussacoi.

Et il y a eu ce coup de pied au cul de Julien Dray. « Il nous reste quelques mois, peut-être même quelques semaines, pour arrêter ce qui est en train de se passer, cette situation incroyable où la gauche passe plus de temps à se battre entre elle (...) où chacun distribue des brevets de gauche aux uns aux autres (...) où (se multiplient) les polémiques stupides auxquelles on ne comprend rien (...) alors on est de gauche quand on est pour cinq dimanches et on est de droite quand on est pour douze dimanches. »

Et il a parlé des jeunes désespérés, des étudiants obligés de passer leurs dimanches chez leurs parents ne pouvant pas se faire de l'argent de poche pour payer leurs études,... Martine Aubry avait fait une très belle chronique sur le modèle de société mais Julien Dray l'a torpillée, dans mon esprit, au cours d'une émission d'une heure.

J'étais déjà dubitatif de voir les gauchistes défendre « un acquis social de 1906 » qui découle directement de l'ancien testament et défendu pendant des siècles par le clergé et la royauté... Il n'empêche que j'étais contre le travail du dimanche car il ne créera aucun emploi, sauf dans les zones réellement touristiques. Je reste contre, car je suis contre le travail qui ne sert à rien (sauf celui des barmans).

Depuis des années, la vraie gauche pense s'adresser au peuple mais ne fait que défendre les privilèges de certains : ceux qui ont un emploi et risqueraient d'être obligés quatre ou cinq dimanches par an, par exemple, comme au moment de l'ANI, ils défendaient les salariés de grosses boites tout en occultant les autres. Ils ont passé des mois à taper sur le gouvernement.

Il faut changer de modèle de société. Point. De toute manière, il change tout seul. Sachons accompagner le changement (c'est maintenant...).

La semaine est passée. La popularité de la vraie gauche et de Nicolas Sarkozy a baissé, celle de Valls et d'Hollande a monté. Jean-Luc Mélenchon a mis en avant les conneries de Zemmour faisant passer toute la gauche pour des censeurs et ses partisans accusaient hier soir iTélé de faire passer Zemmour pour un martyr.

Ainsi, je vais continuer à assumer mes paradoxes. Je suis contre le travail du dimanche mais je m'en fous d'autant plus que je ne bosse pas dans le commerce, je n'ai pas à donner mon avis ou à militer contre. Par contre, je peux donner un avis sur la nécessité de faire des réformes et de les afficher. Ce n'est pas en ne faisant rien qu'on gagnera d'autres élections.

J'ai vu, dans Twitter, un extrait de l'interview de Méluche dans Closer. Il y dit, de mémoire : le travail du dimanche sera mauvais pour les femmes. Des féministes le soutiennent.

Du féminisme ? Pourquoi le travail le dimanche serait-il plus mauvais pour les hommes que pour les femmes ? En matière de féminisme, le problème n'est pas celui du travail du dimanche mais, éventuellement, celui de la surreprésentation des femmes aux caisses des magasins...

On pourrait d'ailleurs se demander si les hommes ne devraient pas lutter contre cette inégalité en leur défaveur.

Il est temps que la vraie gauche change de manière de faire de la politique.

19 décembre 2014

Zemmour en trois étapes

Étape 0 : iTélé vire Zemmour. 

Étape 1 : les twittos de gauche félicitent iTélé. 

Étape 2 : les twittos réac critiquent iTélé et défendent Zemmour. La dictature socialisssse et la censure. Tout ca. 

Étape 3 : les twittos de gauche engueulent iTélé qui fait de Zemmour un martyr. 

Tous tarés. 

18 décembre 2014

Le twittos abruti du jour : @leyetidu


En principe, je n'envoie chier les twittos bas du front de gauche qu'avec mon annexe. Cette fois, je le fais ici vu que je me prends quelques charges depuis quelques jours. Celui-ci, Jean-Louis Bourcier, dit Le Yéti, a eu droit à une rafale dans l'annexe mais, en voulant vérifier un truc, j'ai voulu voir ses tweets. Et j'ai vu qu'il m'a bloqué. 

Ce débile léger m'insulte dans Twitter mais prend soin de bloquer mon compte en espérant que je ne sache pas qu'il parle de moi. C'est très drôle vu que c'est moi qui traine la réputation d'être grossier. C'est ballot. Son tweet m'a été signal par Twitter...

J'ai donc pris un autre compte Twitter, vu que j'en gère une petite dizaine, et je suis allé voir son compte. Il a 112 abonnés, ce qui m'amuse pour un type qui se croit important au point d'insulter des andouilles comme moi publiquement. 

Ne nous moquons pas inutilement. J'en viens à la question : pourquoi ce type a-t-il bloqué mon compte Twitter alors que j'ignorais son existence ? "Techniquement", c'est complètement con. Pourquoi me bloquer alors que j'ignore qu'il existe ? C'est presque surréaliste. 

C'est la première fois que je repère un type qui me bloque alors qu'on n'a jamais été en contact dans Twitter. Je ne vois pas l'intérêt. Ou alors affirmer à lui même qu'il a des couilles. 

Il a gagné quoi à part le fait que quand un type cherchera son nom dans Google, il tombera sur mon billet poussif tentant de montrer qu'il est con comme une bite ?

Tweeter sans pseudo pour insulter les gens, c'est nouveau ?

17 décembre 2014

Pitié ! Augmentez pas les salaires !

Michel Sapin n'en rate pas une. Il demande aux patrons de ne pas augmenter les salaires. 

http://mobile.lepoint.fr/economie/sapin-conseille-aux-entreprises-de-ne-pas-trop-augmenter-les-salaires-17-12-2014-1890625_28.php

Cher François,

Je sais que Mimi est ton copain. Il n'empêche que tu pourrais le licencier pour faute grave. Petit 1 : le pouvoir d'achat et donc les salaires est un gros problème en France. L'Etat n'a aucun moyen pour l'augmenter mais si un ministre lutte contre, il mérite des baffes. Petit 2 : ce type explique aux électeurs qu'il ne fait pas que leurs patrons les augmentent, qu'ils doivent s'asseoir sur toute progression. 

Bien cordialement,
Nicolas. 

Zemmour toujours Zemmour

Finalement, j'ai trouvé un intérêt à Éric Zemmour outre le fait que mon iPhone corrige "Zemmour" par "Semoir", c'est qu'il raconte tellement de conneries que très peu de blogueurs de gauche arrivent à pondre des billets pour le féliciter. Ce brave journaliste trouve une bonne solution pour nous soulager de l'islamisation de nos banlieues qui nous pousse sordidement à arrêter de boire, pour résoudre les problèmes de logements, pour venger nos patriotes qui ont été amené la civilisation outre Méditerranée mais se sont fait expulser comme des malpropres et personne ne lui adresse de sincères félicitations. 

La blogosphère de gauche baisse. Celle de droite aussi, d'ailleurs puisque je n'ai trouvé personne pour condamner ses propos odieux et inqualifiables, ce qui est un paradoxe. 

Les journalistes de RTL ont dit : ah mais ce n'est pas nous, hein ! On n'est pas solidaires. 

Alors qu'ils pourraient féliciter celui qui propose de jolies croisières à nos bariolés musulmans qui étaient des milliers qui étaient vingt et cent, nus et maigres tremblants dans ces A380 bondés. 

Le retour de Julien Odoul

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Hé ! Tu as vu le type de la photo ? Je parle de celui de gauche, la vraie. C'est Julien Odoul. Il a déjà eu les honneurs de mon blog vu qu'il était candidat aux législatives dans mon coin en 2012. Je le connais, il distribuait des tracts les jours de marché. Il se faisait reconnaître par sa cravate rose.

De mémoire (ce que semble confirmer Google), il représentait le centre, l'UDI. 

Figurez-vous que ce lascar avait été aussi mannequin pour la magazine Têtu, ce qui scandalise Valeurs Actuelles; vu qu'il vient de se faire recruter pour le cabinet de Marine Le Pen après avoir été assistant parlementaire d'André Santini, ce qui, au fond, est bien rigolo, vu la réputation du monsieur.

J'avais tenté de sympathiser avec lui vu que j'étais un blogueurs zinfluent mais j'avais fini par uriner dans une contrebasse, ce qui faisait plus d'effet. Il me paraissait sympathique. Un petit jeune qui se présente dans un bastion de gauche avec une campagne électorale sympathique. Je n'avais pas voté pour lui, remarque.

Normalement, en France, les types qui fricotent avec l'extrême droite quand ils sont jeunes finissent centristes mais ça, c'était avant. 

Tiens ! Voila une autre photo (merci au Lab d'Europe1). Elle n'était pas sur ses affiches électorales en 2012. Ou alors, j'ai oublié.

14 décembre 2014

KdB du jour

C'est demain et c'est avec Menilmuche. On pourrait en avoir un autre dans la semaine. Une histoire de pâtisserie. 

Vive les 35h !

Cette semaine, un rapport parlementaire est sorti, faisant le bilan des 35 heures qui est largement positif. Il continue à tourner dans Twitter avec cette infographie qui montre l'évolution du temps de travail dans différents pays.

Ce qui saute aux yeux c'est que la baisse est générale sauf en France. D'ailleurs, dès le retour de la droite au pouvoir, en 2002, il a monté.

Dans l'ordre décroissant, parmi les pays, on trouve :
Espagne,
France,
Italie,
Royaume-Uni,
Allemagne,
Pays-Bas.


Du coup, j'ai fait le classement, toujours par ordre décroissant, de ces pays, selon leur taux de chômage (données Eurostat) :
Espagne,
Italie,
France,
Pays-Bas,
Allemagne,
Royaume-Uni.

L'ordre n'est pas le même mais les trois pays où le chômage est en dessous des 8% sont ceux où les gens travaillent le moins. Si on y réfléchit un peu, c'est l'évidence. Je ne vais pas en faire une théorie fumeuse, hein !

A part ça, Manu et Manu, la question n'est pas de savoir si le travail dominical est de gauche ou pas...

13 décembre 2014

Droit de vote des étrangers et connerie de gauche

Le sujet revient sur le tapis. C'est périodique. Un sondage vient de sortir : 60% des français sont contre. 

C'est typique des débats qui animent la société et les andouilles de gauchistes. Les étrangers n'ont pas à voter chez nous. 

La question est mal posée. Un type qui habite ici (paye des impôts, travaille,...) n'a pas à être considéré comme étranger. La gauche de la gauche dit vraiment des conneries. Ça me fait peur. 

Ce qui la rapproche, malgré elle, du Front National et la précipite dans l'extrême droite. 

C'est mal. 

Alerte laïcité ! Alerte écologie !


L'Elysée coupe un sapin (et se vante d'avoir un truc eco responsable) pour fêter Noël au château. Aucun gauchiste laïcard et écologiste ne proteste. 

Je me dévoue. 

Je vais lancer une pétition ou deux (faut-il traiter les sujets différents en même temps ?) et organiser une manifestation. Je vais saisir la préfecture, le Conseil d'Etat, le Conseil Constitutionnel, la Cour des compte (le budget de ce truc), la Commission Européenne), la LICRA, le MRAP, la ligue des droits de l'homme, la Cour de justice internationale et la patron du bistro. Et l'Academie Française. 

12 décembre 2014

L'homo de la FN


L'illustration est généreusement offerte par Elooooody. Pas trop le temps de bloguer depuis deux ou trois jours. Une réflexion néanmoins au sujet de mes confrères blogueurs qui ont fait des billets sur le thème "ah ah ah Philipot s'est fait baiser (heu) par Closer parce qu'il est homosexuel et fait parti ouvertement homophobe", je me pose deux questions. 

La première : ne seraient-ils pas eux-mêmes ouvertement homophobes ? Je m'explique : quand j'ai eu vent de "l'information", je n'en ai pas fait la relation entre son appartenance politique (sauf pour déconner dans Twitter). J'ai eu une vague pitié pour ce type dont la vie privée était donnée en pâture, comme cette de François Hollande par le même torchon n'en déplaise à cet andouille de PP. Je m'en fous. J'ai eu vent qu'il prenait le vent par derrière. Et alors ?

Où est la gauche tolérante ? Prendre le prétexte qu'un type soit homosexuel pour se foutre de sa gueule. 

Bravo les gars. 

La deuxième : en relayant ce truc par pure méchanceté, ne font-ils pas le jeu du FN ? Visiblement, ce parti accepte mieux les homosexuels que ceux de gauche mme semble-t-il. C'est probablement ce qu'ils tentent de démontrer. Marine Le Pen n'a pas défilé contre le mariage pour tous ou pour le mariage contre tous elle a envoyé sa nièce défiler avec la manif envers et contre tous. 

Moquons-nous donc de Louis Alliot. Il dénonce Closer quand ca l'arrange et l'utilise ses informations quand ca l'amuse. Pendant ce temps, nous ne sommes pas au bistro. 

http://libreaffichage.blogspot.fr/2014/12/lamentable-closer-pauvre-torchon.html

10 décembre 2014

La critique Macron

C'est très amusant de lire les blogs de gauche, ce soir. Je dis "de gauche", c'est une façon de parler : ils défendent le repos le jour de repos écrit dans la bible. Toujours est-il que les critiques sont orientées vers la personne de M. Macron, symbole de la politique de M. Valls (on ne touche pas à M. Hollande, il a été elu par les sympathisants). 

Personne ne parle du fond. Le libéralisme, c'est mal. Pourtant, Mme Aubry a parlé de modèle de société. 

A croire que le modèle de société vu par la gauche est de taper sur Valls. On avance. 

La gauche s'enterre de jour en jour. 

Repos le dimanche, un choix de société !

Vous connaissez la loi du 12 juillet 1879 ? Je pose la question parce que l’ami Jeff nous parle de la loi de 1906, précisément 60 ans avant ma naissance mais cela n’a rien à voir, qui instauré le repos du  dimanche. Il nous livre un document de l’époque qui mentionne la date du 12 juillet 1880 (c’est Wikipedia qui parle de 12 juillet 1879, je ne sais pas qui a raison), date de la loi qui avait supprimé le dimanche comme jour de repos.

Le prétexte avait été que la loi d’avant, celle instaurant le repos dominical, l’avait été pendant la Restauration. Tiens je vais refaire l’histoire de France pour les très nuls. Avant, on avait les rois, les curés et le repos dominical pour aller à la messe. Alors, nous autres, le peuple, on a fait la révolution. Alors, on a supprimé le repos dominical. Après, il y a  eu Napoléon puis la Restauration, je vous passe les 100 jours. La Restauration a rétabli le repos le dimanche. Après la Restauration, on a eu la monarchie de juillet et des bricoles comme ça, un bout de République, un autre Napoléon. Arriva alors la Troisième République. En 1879 ou 1880, ils ont supprimé le repos obligatoire le dimanche. En 1905, ces braves gens ancêtre à nous ont fait la séparation de l’église et de l’Etat. En 1906, il y a eu des émeutes dans des mines. Alors ils ont rétabli le repos le dimanche ce qui a aussi permis de se mettre bien avec les curés.

Depuis, il y a eu quelques adaptations. Notons que le gouvernement Chirac, entre 1986 et 1988, a confirmé le repos dominical pour diminuer la concurrence entre les petits et les gros. Le gouvernement Balladur a fait passer une loi pour permettre l’ouverture des commerces « culturels » le dimanche.

En 2009, la loi Maillé a étendu le travail dominical aux zones touristiques, aux zones où il y a des habitudes anciennes de consommation le dimanche et a permis les commerces alimentaires d’ouvrir jusqu’à 13 heures.

Voila pour l’histoire sortie de Wikipedia…

Aujourd’hui, la loi Macron était présentée.

Vous connaissez ma position. Ou pas. Je la rappelle. Je suis contre le travail. Je suis aussi contre le travail le dimanche hors zones réellement touristiques. Je suis pour quelques ouvertures exceptionnelles le dimanche mais pour un nombre relativement réduit, du genre les trois derniers dimanches de décembre et deux pour des raisons locales. Aussi, la loi actuelle me parait satisfaisante à bien des points de vue sauf que les zones touristiques et les zones de consommation dominicale ne sont pas correctement définies, de même que la notion de commerce alimentaire.

On arrive à des aberrations : par exemple, ma commune, est une zone de tradition de consommation le dimanche vu qu’on a un marché « historique ». Le Leclerc n’est ouvert que le dimanche matin. Je ne vois pas pourquoi il serait considéré comme un commerce alimentaire alors que c’est un supermarché et je ne vois pas pourquoi, malgré le fait que nous soyons en zone machin traditionnelle, il serait ouvert le dimanche. C’est trop compliqué.

Ca aurait du être la « journée Macron » mais Martine Aubry a sorti une tribune dans le monde pour s’y opposer ce qui a torpillé la communication du gouvernement.

Je suis relativement d’accord avec ce texte ce qui la fout mal pour un blogueur de gouvernement, à quelques bricoles près.  Commençons par elles.

« D’ores et déjà, 5 millions de Français travaillent habituellement le dimanche, et 3 millions occasionnellement. Leur fonction est nécessaire à la vie collective : la sécurité, les transports, la santé…, sans oublier les magasins alimentaires… » Elle a oublié un détail : « l’industrie » du loisir qui contient le bistro, évidemment, mais aussi un tas de trucs : des musées, des parcs d’attraction, des cinémas, des salles de spectacles, des zoos, des commerces à vocation culturelle... Ces dérogations paraissent naturelles ou normales. Quitte à avoir une journée pour les loisirs en familles mais si les jardineries et magasins de bricolage étaient inclus dans la dérogation « depuis toujours » tout le monde trouverait cela normal. On a bien l’argument du fait que les gens peuvent faire leurs courses les autres jours. Ils peuvent aussi aller au cinéma les autres jours.

Attention, hein ! Je ne suis pas pour l’ouverture de ces trucs, je l’ai déjà dit.

Il n’empêche que la tribune de Martine Aubry manque de précision alors qu’elle pose correctement le problème, dès l’introduction : « Ce n’est pas une réforme subalterne, c’est un moment de vérité autour de la seule question qui vaille : dans quelle société voulons-nous vivre ? »

Elle continue : « Veut-on faire de la consommation –  encore plus qu’aujourd’hui – l’alpha et l’oméga de notre société ? La gauche n’a-t-elle désormais à proposer comme organisation de la vie que la promenade du dimanche au centre commercial et l’accumulation de biens de grande consommation ? » Je suis totalement d’accord avec elle. D’ailleurs, ces propos sont parfaitement réactionnaires vu qu’ils s’opposent aux évolutions de la société qui semblent naturelles. Je déteste les zones commerciales.

Elle poursuit : « Le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres. » Je suis d’accord avec elle mais le « doit » me gêne. Pourquoi le dimanche ? La seule réponse est parce que dans des textes anciens, il est écrit que dieu a créé le monde en 7 jours, dont un pour se branler la nouille. On est loin des impératifs révolutionnaires.

« Les arguments économiques de ceux qui sont favorables à une plus grande libéralisation du travail le dimanche ne résistent pas à l’analyse. Le commerce est affaire de revenu disponible. Celui-ci étant limité, l’élargissement des jours d’ouverture procédera à une simple réaffectation des achats dans la semaine. » Je suis parfaitement d’accord avec elle, toujours. Y compris la suite : « Les zones de tourisme international font seules exception, et méritent une approche particulière, car elles peuvent apporter du pouvoir d’achat supplémentaire, et donc créer des emplois. Encore faut-il que l’approche soit limitée et partagée par les maires concernés. »

Elle est donc, comme moi, pour une refonte ou une redéfinition des exceptions. Pourquoi ne le dit-elle pas clairement ? Pourquoi faire un texte à charge contre le gouvernement ? Pourquoi omettre dans ce texte une partie des exceptions qui existent déjà, celles qui sont là pour notre pour notre loisir ou notre plaisir ?

Je pose des questions. J’ai la réponse. C’est pour se placer comme chef de l’opposition de gauche.

Elle ne devrait pas oublier qu’elle n’a pas gagné la primaire…

Cela étant, grâce à elle « Hollande – Macron – Valls » vont passer pour des remparts contre la folie de la gauche. C’est assez rigolo.

Je vais contribuer au débat et proposer une nouvelle loi.

Article 1er : le travail est interdit le dimanche (sauf dans le transport, la sécurité, le bistro, le spectacle et le cinéma, les machins culturels et tous les trucs destinés à amuser les enfants le week-end, à pratiquer des activités sportives, les commerces alimentaires de petite surface et quelques trucs que j’ai pu oublier).

Article 2 : je verrai plus tard, mais il faut définir la rémunération, le volontariat (qui est du pipeau), le repos compensateur….

Article 3 : les exceptions de l’article 1 sont étendues à tous les commerces qui le souhaitent au cours des trois derniers dimanches de décembre.

Article 4 : les mairies peuvent accorder deux dérogations par an à l’article 1 pour tous les commerces de la commune.

Article 5 : des dérogations complémentaires (dans la limite de 5 par an pour le total des dérogations utilisées par le commerce) peuvent être demandées par des commerces à condition qu’elles soient autorisées par la commune et la préfecture.

Martine Aubry conclut : « Je combattrai cette régression pour notre société au niveau national, comme dans ma ville. » Elle a raison mais comment se fait-il que la gauche ait pu construire un centre commercial de 66000 m2 à Lille (illustration), par exemple, particulièrement laid, en plein centre-ville ?


Il s’agit bien d’un choix de société qui s'inscrit dans une tradition séculaire. Ne nous trompons pas de combat... Le problème aujourd'hui n'est pas la reconquête du Parti Socialiste mais le redressement du pays.