04 juillet 2025

Et si Castets restait chez elle ? Des primaires vraiment secondaires...

 


On se demande bien si elle ne pourrait pas s’occuper de ses fesses ! Déjà, on pourrait se demander qui c’est ! Elle a été parachutée candidate à Matignon il y a un an mais elle n’existe pas sur la scène politique. Toujours est-il que Lucie Castets a organisé sa grande messe, avant-hier, pour tenter de lancer un processus de candidature commune à la gauche pour 2027. Or, on sait très bien que ce n’est plus d’actualité : la candidature de Jean-Luc Mélenchon est acquise et celle de Raphaël Glucksmann semble plus que probable !

Je vais y revenir mais je vais commencer par rappeler ce que j’ai dit dans mon blog quand j’ai commencé à m’intéresser au congrès du PS. Cela permettra de rappeler que je ne suis pas une girouette : au niveau politique, je dis la même chose depuis la création (du blog…) et, au niveau stratégique, depuis un certain temps.

 


Revenons deux ou trois mois en arrière

 

C’était à l’époque de la préparation du congrès. Je disais que le PS devait se mettre au travail pour élaborer un projet crédible et bandant mais aussi que les candidats au poste de premier secrétaire devaient être clairs auprès des militants : il fallait s’attendre à ne pas avoir de candidat à la présidentielle en interne du parti et donc devoir participer à un processus de sélection « différent ». Je ne voyais que des « primaires » et c’est sans doute la première fois depuis très longtemps que je défendais un tel processus.

Mais, je disais aussi que la participation de Mélenchon à ses primaires, par ailleurs totalement improbable, m’aurait fait changer d’avis car il est occupé trop de place dans un processus de reconstruction de la gauche qui me serait cher. Je disais également que si Ruffin avait la plus grande chance de remporter la primaire, sa candidature serait anéantie s’il se retrouvait avec Mélenchon à affronter en même temps que les autres lascars au premier tour.

La conclusion que j’en tirais, sans l’écrire, était évidemment qu’une primaire n’avait aucune chance d’aboutir si Mélenchon était dans les parages.

 


Entre temps, j’ai dit beaucoup d’autres choses, notamment au sujet des propos de LFI mais aussi ceux de Tondelier suite à réélection à la tête du parti. Il est clair, j’espère, pour mes lecteurs, que je ne participerai pas à un processus incluant ses guignols. J’ai rappelé que cela ne concernait pas le fond politique, je suis près à toutes les concessions bien évidemment indispensable (je ne peux forcer tout le monde à être sur les mêmes positions que moi !) mais la manière de faire de la politique – voir par exemple mon billet d’hier même si je reconnais que ce n’est pas celui sur lequel j’ai plus travaillé.

Il y a un autre sujet sur lequel je n’ai pas assez insisté mais dont j’ai parlé dans mon premier billet au sujet du congrès, c’est que ce n’était pas utile d’en faire trop maintenant car on ne savait pas ce qu’il allait se passer par la suite, notamment à droite. Par exemple, on se retrouve maintenant avec quatre candidats issus du « camp gouvernemental » (le centre et la droite dite de gouvernement) alors que personne n’avait vu venir Villepin ! En plus, ce dernier plait assez à une partie de la gauche plutôt radicale et plus rien ne me surprend. J’ai tellement peu insisté à l’époque que j’ai probablement radoté depuis, tellement j’ai peu que mes lecteurs préférés ne comprennent pas que j’ai toujours des réserves, par exemple quand je parle d’un sondage.

Toujours est-il que le bon moment pour lancer les primaires, s’il en faut, c’est à peu près mai ou juin prochain, pour qu’un scrutin puisse avoir lieu en octobre ou novembre 2026, six mois avant le premier tour, environ, et que circonstances pourront encore changer par la suite, ce qui est assez délicat : en effet, participer à des primaires donne l’obligation « morale » de respecter le résultat, contrairement au plus emblématique symbole : Valls en 2017 !

 

Pourtant, je rappelle souvent que je n’ai pas voté à la primaire d’alors car mon préféré était Hamon (du moins pour son projet) car il y avait un truc que je ne sentais pas. Effectivement, il a complètement loupé sa campagne et j’ai fini par voter pour Macron que, comme beaucoup, je pensais encore un peu inspiré par la gauche…

C’est compliqué ! On est tous un peu nostalgiques de la primaire pour 2012, surtout qu’elle a abouti à la victoire et il me semble que les plus acharnés des supporters des différentes écuries en course se sont rangé derrière Hollande.

 


Revenons à avant-hier !

 

Et à la grande messe organisée par Castets voire casse-couilles. Désolé d’être grossier mais je continue à me demander ce qu’elle fout là !

Vous aurez compris que je n’y étais pas favorable (ce qui n’empêche pas de monter des groupes de travail pour préparer un potentiel avenir) et, de la part de Faure, il me semble que c’est une trahison des promesses du congrès, gagné dans un mouchoir de poche. Je vais d’ailleurs reprendre les propos d’un membre du fan club de NMR : Faure n’avait aucun mandat pour travailler sur ce sujet. Au fond, mon avis importe peu car je ne suis pas au PS… mais je reste un électeur potentiel.

 


Des primaires ne doivent surtout pas être annoncées avant près d’un an… C’est ma seule consigne avec celle, pour les partis, de travailler sur des projets fiables (et pas des foutus plans d’urgence comme LFI). En outre, un rapprochement avec EELV dirigé par Tondelier nous éloigne d’une plate-forme de « Ruffin à Glucksmann » (qui n’était qu’un rêve) en remettant une couche de radicalité qu’il faut absolument fuir (voir mes derniers billets, par exemple, au sujet des climatisation, ce qui n’est qu’un exemple, l’avis sur le fond importe peu).

C’est quand même bien le boulot des partis politiques d’organiser des « conventions » sur des sujets, de dégager des bonnes idées susceptibles d’être supportés par une large majorité au sein de notre « camp politique », de penser à l’avenir, aux idéaux des électeurs (putain de bordel : faire, trois jours avant les vacances scolaires estivales, des communiqués sur la nécessité d’un plan d’urgence avec l’installation de climatiseurs dans les écoles, ça va plutôt faire rire les parents et faire pleurer les contribuables qui réfléchissent à la possibilité !).

 

Ce qui me fait le plus rire est que je suis abonné à un truc qui s’appelle « victoires populaires », je crois, avec une bande de neuneus qui croient dur comme fer qu’ils ont la bonne stratégie ce qui est une belle connerie.

Par exemple, les socdems peuvent avoir toute leur place si la droite modérée est morcelée alors qu’ils seraient torpillés en participant à des primaires. En d’autres termes, selon la configuration d’aujourd’hui, une candidature unique à gauche hors Mélenchon et Gluksmann serait surtout utile à ce dernier…

Et, au fond, c’est tant mieux !


Et il y a pire : Ségolène Royal pense être candidate à cette primaire. Sans compter le fait que des idiots s'imaginent qu'on pourrait choisir les idées d'un autre camp uniquement parce que les états-majors le souhaitent...

2 commentaires:

  1. aaaaah « victoires populaires » ils réclament du fric. C'est l'équipe qui avait poussé la candidature de Taubira dont on se souvient encore. Tu as raison la gauche si elle veut gagner doit attirer les électeurs de "gauche" qui ont voté Macron et LREM (Renaissance etc..) deux ou trois fois et qui grognent contre Retailleau, mais ça ne les fait pas du tout regarder vers Faure et sa clique de suce-boulles-de-LFI ou EELV... et pour ça il faut que la personne ET le projet leur parle et attire leur attention, je n'en vois qu'un capable de faire ça et bien sûr la LFI lui chie dessus.

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    1. Je ne sais pas pourquoi je suis sur les listes de victoire machin (j'avais du m'inscrire lorsqu'ils avaient créé leur première connerie, vers 2017). Des guignols.

      Je ne comprends les fans de Faure qui pensent que l'alliance qu'ils proposent sent du cul à un point incroyable...

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