30 décembre 2024

2025 : que la gauche retrouve ses valeurs républicaines !

 


En cette quasi-fin d’année, je m’apprêtais à faire un billet de blog pour faire des vœux politiques. Pour les vœux personnels, on s’en fout. Au fond, je vous souhaite une bonne santé, du pognon et un changement de conjointe ou de compagnon pour une gonzesse avec des plus gros nichons ou un mecton avec une énorme teub. Choisissez vous-mêmes tout en étant inclusifs car nous avons un rang de wokisme à respecter.

Au niveau politique, je dirais qu’il faut que la France sorte de la misère, des inégalités et de putatives mais néfastes pénuries de bière. Compte tenu qu’il me semble que seule la gauche peut atteindre ces objectifs (mais je vous laisse le droit de penser le contraire, hein !), je me disais qu’il fallait que je forme des vœux autour de la gauche et de la reconquête du public.  Pour se faire, il y a une condition sifflé le canon : que la gauche dans une large majorité, redevienne républicaine.

Au fond, c’est tout ce que les gens proches de moi souhaitent mais il reste un pas à franchir, à savoir définir ce que veut dire ce terme, « républicaine ».

Larousse donne une définition en deux parties : « 1. Relatif à la république, à une république : Constitution républicaine. 2. Conforme aux idéaux d’égalité, d’ordre public et de centralisation propres à la conception française de la république. » Il reste une étape à franchir. Qu’est-ce que la ou une république ? Larousse y va de son couplet en trois parties (la troisième étant hors sujet, je la zappe) : « 1. Forme d'organisation politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir l'exercent en vertu d'un mandat conféré par le corps social. (En ce sens « république » s'oppose à « monarchie », mais ne se confond pas avec « démocratie », dans l'hypothèse, par exemple, d'une restriction du suffrage.) : République aristocratique, populaire. 2. État, pays ayant cette forme d'organisation (avec majuscule) : La République française. »

 


A ce stade de mes palabres parfaitement inutiles (mais recopiés chez Larousse, tout de même), on arrive à comprendre qu’il s’agit d’un ensemble de valeurs qui forme le socle de notre nation, de notre pays, de notre état et de nos comptoirs et nous voila bien avancés.

Au fond, l’antisémitisme a été au cœur de ce bazar pendant quelques années de notre histoire même si la République en a profité pour prendre des vacances. Donc ne soyons pas fiers. Il n’empêche que je vous invite à voire ce qui s’est passé autour du premier secrétaire du parti socialiste ce week-end, vous comprendrez que la première priorité de la gauche socialiste doit être de remplacer ce guignol dans les meilleurs délais ce qui donnera, par ailleurs, l’occasion de boire un coup (« première priorité », ça ne serait pas une espèce de pléonasme ?).

 

Larousse cite sans complexe un certain nombre de ces valeurs comme la centralisation, ce qui me semble complètement con. Quant aux idéaux d’égalités, je veux bien mais je ne vois pas comment je pourrais être l’égal d’un type d’un mètre quatre-vingts et de cent vingt kilos avec une très grosse bite.

Parmi les valeurs qu’il faudrait ajouter à la liste, il y a sans doute la laïcité mais j’ai bien l’impression qu’on aurait aussi du mal à trouver une définition formelle (c’est plus qu’une impression, depuis que je parle de laïcité dans mon blog, j’ai trouvé plusieurs chapelle). Je résume ma vision : chacun croit à ce qu’il veut mais qu’on ne nous casse pas les couilles avec ces machins en nous obligeant à modifier la loi au fur et à mesure des âneries qui passent par la tête de quelques andouilles par exemple barbues.

 

Dans cette liste, on devrait ajouter aussi quelque chose avec la justice et l’état de droit (et pas de droite). Par exemple, on est tous contents de voir la justice aboutir dans les affaires qui touche à Nicolas Sarkozy et il nous faut nous moquer des charlatans comme Praud ou Hanouna qui prennent sa défense.

Il y a eu la présomption d’innocence, l’instruction puis le jugement, les appels et je ne sais plus quoi : c’est ainsi que ça se passe chez nous. La présomption d’innocence est un élément clé qui ne doit être oublié dans aucune domaine. J’espère qu’on est tous d’accord. Y compris les militantes féministes. Mme Pélicot a vu juger son affaire et c’est très bien mais pour d’autres histoires, j’ai parfois l’impression qu’on oublie quelques détails…

 

Commençons par cela. Je citais récemment, en commentaire, une publication Facebook de Céline Pina qui finissais en disant, en gros, que nous étions « orphelins d’une gauche humaniste, républicaine et démocratique. »

Cette gauche n’a pas disparu et on ne va pas établir la liste des vrais républicains (ou le procès de quelques gaziers). Il n’empêche que la gauche « en général » semble avoir quitté cette voie depuis que la gauche socialiste est devenue largement minoritaire. La reconquête des électeurs a tout de même un passage obligé.

Hop ! Au boulot…

28 décembre 2024

Tous contre Valls ?

 


En rédigeant mon dernier billet au sujet des militants socialistes qui préfèrent se rapprocher de LFI que de se réconcilier avec Manuel Valls qui fut tout de même un des membres éminents de leur jadis glorieuse formation politiques, j’étais loin de me douter qu’il ferait autant l’objet de commentaires dans les réseaux sociaux. Je passe la vidéo TikTok de Pascal Boniface, ce type arrivant à raconter plus de conneries en cinq minutes que l’ensemble des clients au comptoir d’un bistro à la fin de l’apéro.

Je précise tout de même que je suis tombé sur cette vidéo par hasard. Je veux bien m’abonner aux comptes de Mathilde Panot et Jean-Luc Mélenchon pour poursuivre mes études des élucubrations politiciennes des dirigeants de LFI, avec l’esprit scientifique qui me caractérise. Notons que les trois font partie des andouilles qui ne comprennent rien à TikTok et à son intérêt. Au moins, comme je le disais hier, Mathilde Panot semble chercher à utiliser ce truc pour sa propre formation.

Cessons cet aparté ! Je fais référence aux commentaires divers, notamment dans Facebook, et à une publication de l’amie Céline Pina, publication que j’approuve pleinement sauf, peut-être, l’introduction. Je vais la citer intégralement dans les commentaires de ce billet, si j’y pense.

 

Mais concentrons-nous sur l’entame de son texte : « Manuel Valls est violemment attaqué pour une seule raison : il a énoncé une vérité qui dérange. Il existe bien deux gauches irréconciliables. » Tout d’abord, en disant cela, il a parfaitement raison. C’est incompréhensible que des militants du centre-gauche puissent le nier tant il est vrai que de tous temps, les trotskistes voire les communistes ont presque eu pour seul objectif de faire couler les socialistes.

Par contre, il me semble détesté par une grande partie des membres du Parti Socialiste depuis bien plus longtemps que la formulation de cette maxime (2016). A la fin de l’été 2011, j’avais assisté aux universités d’été du PS qui avaient lieu au cours de la dernière ligne droite de la primaire qui a poussé François Hollande à la présidentielle puis à la victoire à cette dernière. Déjà, Manuel Valls suscitait la haine de tous ces braves militants pour une raison que je n’ai jamais comprise. Il avait, paradoxalement, réussi à déclencher un tonnerre d’applaudissements à l’issue d’un discours au sujet de la république, ce qui m’avait bien fait rigoler, de même que des copains de « la vraie gauche » qui étaient visiblement très agréablement surpris.

A cette époque, j’avais partagé un court moment avec Manu et j’avais appris à l’apprécier, un peu par pitié, tant il semblait perdu face à des géants de la politique : Aubry, Royal, Hollande… mais son côté « droit dans ses bottes » avait fini par m’exaspérer ce qui fait qu’il n’est pas resté longtemps « dans mon cœur ». En revanche, quand il a soutenu Emmanuel Macron, en 2017, après avoir participé à la primaire du parti socialiste, je l’ai considéré – irrémédiablement – comme un traitre et je ne peux plus le blairer.

Ce qui, je pense, ne m’ôte aucune objectivité.

 

Les raisons de cette haine autres que celles liées à son action politique en tant que premier ministre me semblent à chier. Par exemple, les zozos lui reprochent de s’être présenté aux municipales à Barcelone mais je n’arrive pas à voir le mal. Le pire est qu’ils le critiquent parce qu’il avait dit qu’il ne ferait plus de la politique qu’en Espagne et qu’il aurait donc abandonné une de ses promesses. Les andouilles ont oublié Jospin qui avait déclaré, en 2002 : « Je me retire de la vie politique »… Ca ne l’avait pas empêché de tenter un retour à l’occasion des primaires pour 2007, qu’il avait d’ailleurs sagement abandonnées.

Parmi les reproches qui lui sont faits au sujet de ses actions en tant que premier ministre, j’ai vu des gogos lui attribuait des faits (la loi travail, le retrait de la nationalité française dans certaines conditions…) qu’ils ont, jusque là (donc avant le retour de Valls au premier plan) attribué à François Hollande. Ils lui reprochent même d’avoir fait renoncer à ce dernier à se représenter, à cause de ces décisions et des propos qu’il a pu tenir !

C’est un comblent !

Ils oublient évidemment de préciser que les frondeurs ne sont pas étrangers à la baisse de popularité de pépère, que deux éléments ont forcé ce dernier à se retirer, notamment les statuts idiots du PS qui l’auraient obligé à participer à une primaire et le fait que, objectivement, s’il était arrivé au premier tour, il aurait partagé l’électorat avec Emmanuel Macron, faisant en sorte que le second tour aurait nécessairement vu un duel entre Marine Le Pen et François Fillon, à savoir une droite dure et une extrême droite.

 

D’ailleurs, cette primaire pour 2017 marque un tournant dans la vie de la gauche française vu que c’est depuis que le PS fait des scores dérisoires à toutes les élections nationales. Moi-même, je n’avais pas voté (ni à la primaire ni au premier tour) mais je ne suis pas spécialement fier d’avoir encourager certains (les lecteurs de mon blog et ma mère) à choisir Benoît Hamon. Manuel Valls aurait été un candidat bien moins pire et nous n’en serions pas là !

Nous n’en serions pas là, non plus, si le parti socialiste avait suivi une ligne républicaine et « laïcarde » derrière Manuel Valls depuis des années en refusant de se jeter dans les bras d’un parti politique utilisant l’antisémitisme comme « levier de mobilisation politique ».

 

Au fond, il n’est pas faux de dire qu’il y a deux gauches irréconciliables et il faudrait l’admettre pour éviter des constats comme celui qui a donné 160 députés à la gauche aux dernières législatives contre 227 en 2007, par exemple, pour ne citer que la précédente déroute de la gauche avant l’ère « Hollande ».

Et ces guignols continuent à crier qu’ils ont gagné.

 

Peut-être manque-t-il à cette gauche un lascar qu’ils ne peuvent plus blairer. Parce qu’il a fait un constat ?

C'est vrai que c'est plus drôle de rigoler quand il se fait traiter d'étron sur France Inter mais je n'arrive pas à voir comment on peut s'en réjouir...

27 décembre 2024

Le centre-gauche comprendra-t-il ?

 


Nous venons de tourner une nouvelle page de la vie politique de notre pays, avec la nomination d’un nouveau gouvernement. Il est probable, d’ailleurs, que les pages se succèdent assez rapidement. Pendant ce temps, les militants de gauche semblent de plus en plus déconnectés. Par exemple, dans mon dernier billet, je leur reprochais de balancer des critiques sur les ministères sans s’intéresser au fond mais en tapant uniquement sur les personnes. Je prenais pour exemple Elisabeth Borne et Manuel Valls, non pas parce qu’ils viennent de la gauche, mais parce que ce sont deux anciens premiers ministres qui entrent au gouvernement.

Par moment, il y a des fils qui se croisent. Je ne vois pas le rapport, par exemple, entre l’arrivée de Borne au ministère de l’éducation nationale avec le traitement de cette institution quand Valls était premier ministre, sans évoquer que les ministres concernés des gouvernements Valls avaient leurs propres responsabilités.

 

En commentaires, dans Facebook, un camarade qui reste sans doute socialiste « dans le fond », disait « Principe basique que j’assume… darmanin, retailleau, dati… ben. Faut juste assumer ne plus être ni de gauche, ni être social démocrate… ce n’est pas sale, ça ne correspond pas à mes valeurs » Je ne sais pas si tout cela est bien en français (le choc des savoirs a de l’avenir). Pourquoi parler de Darmanin et de Retailleau (et de l’autre inutile) dans un billet qui parle de Valls et de Borne ? Je n’ai jamais dit que j’appréciais le virage clairement à droite montré par François Bayrou autour de ce qui concerne la justice et la police. J’ai dit que je n’appréciais pas Bayrou et que Macron a fait une connerie en ne nommant pas un premier ministre issu de la gauche, sous-entendant assez clairement que les personnalités de gauche n’avaient rien à foutre dans ce gouvernement.

Je dois avouer que la mise en opposition entre « de gauche » et « social-démocrate » m’amuse beaucoup et est assez significative de la dérive actuelle de la gauche radical qui fait en sorte que toute la gauche se regroupe autour d’elle.

Surtout, je ne vois pas ce que le mot « valeur » a à foutre dans ce bordel. Surtout que, comme il s’agit d’un commentaire sur un de mes billets, je ne vois pas comment mes propres valeurs pourraient ne pas être concernées…

 


Mes propres valeurs me font faire une autre équation, certes toujours dans des tentatives de résolution de la quadrature du cercle. La gauche devrait être occupée à démontrer qu’elle peut gouverner et qu’elle le fait mieux que les autres. On peut penser, par ailleurs, que le centre gauche l’a mal fait par le passé (même si ça se discute) mais il faut arrêter d’expliquer aux électeurs que « nous » sommes mauvais, collectivement. C’est ainsi que l’on perd assurément et c’est à l’encontre de mes valeurs que de laisser monter la droite et l’extrême droite ! Or toutes ces andouilles ont plus ou moins obligé Macron à nommer des types de droite tout simplement en refusant tout compromis.

Mathilde Panot fait beaucoup de vidéos dans TikTok ces temps-ici (un peu comme si elle voulait apprendre à améliorer son image devant une caméra) et expliquait hier (je crois) que la gauche refusait de participer à une coalition parce que dans tous les pays où l’extrême-droite était arrivée au pouvoir, c’était par réaction à une coalition.

Ce n’est pas comme si, en France, Marine Le Pen et Jordan Bardella n’étaient pas arrivés aux portes du pouvoir par leurs propres moyens, revenant à un premier tour d’élections présidentielles à un moment où la gauche radicale tapait sur la social-démocratie et manquant, ensuite, de peu la majorité absolue à des législatives après une période d’alliance débiles visant à couler le centre gauche.

 

Un peu de sérieux.

 


Il faudrait, maintenant, que les socdems et autres soclibs, et, d’une manière générale, tous les gugusses qui se pensent de gauche (et donnent des leçons à ce sujet) admettent qu’ils font une erreur en restant à proximité de la gauche radicale avec son programme dont très peu de français veulent voir appliquer et se lancent dans une psychanalyse (de comptoir, hein ! La médecine ne passera pas par moi…).

Je suis d’une constance assez, heu…, constante. Depuis 2017, je rappelle qu’une majorité des électeurs d’Emmanuel Macron vient de l’électorat socialiste de 2012 et que c’est une erreur d’avoir tourné le dos à la macronnerie au lendemain de l’élection. Les scores du Parti Socialiste aux élections nationales, depuis, sont assez emblématiques.

Macron a pu se bâtir une majorité assez à droite, y basculant de plus en plus après les scrutins suivant (2022 et 2024), jusqu’à la nomination d’un premier ministre issu de la vieille droite. S’il est maintenant acculé (toi-même !) et sera probablement obligé de nommer un type proche du NFP dans les prochains mois, il est probable que celui-ci soit laminé par la suite et que l’on finisse par avoir le Rassemblement National gagner haut la main les prochaines élections.

Je ne comprends pas qu’on puisse se vanter être issu de ce centre gauche et ne pas militer à fond pour sortir d’un gauchisme un peu radical au profit de lascars venus de « chez nous ».

 

Aussi, l’argument « Dati, Retailleau, Darmanin, gnagnagna c’est la droite » n’est pas satisfaisant quand on ne fait que soutenir Mélenchon de l’autre côté en poussant à fond la gauche vers une nouvelle défaite.

24 décembre 2024

Bayrou, Borne, Valls et les autres pour dégommer le NFP !

 


Nous avons un nouveau gouvernement et je n’ai pas plus d’avis que cela. Ce n’est pas le cas de Politeeks et Authueil et vous pouvez lire leurs billets, ils sont sans doute plus objectifs que tous les crétins qui s’expriment dans les réseaux sociaux. Excusez-moi pour ma grossièreté mais je me trouve particulièrement aimable… Mon confrère Denis est plus virulent. Bo

Comme je le disais, ce sont les commentaires des uns et des autres dans Twitter et assimilés qui me chagrinent. J’ai vu un gugusse qui criait en apprenant la nomination d’Elisabeth Borne, sous prétexte qu’elle n’avait aucune expérience dans l’éducation nationale. Ce sont sans doute les mêmes qui critiquaient Jean-Michel Blanquer, à une autre époque, alors que lui avait de l’expérience. Je rigole bêtement en pensant à la liste des ministres de l’éducation nationale mis en place par des gouvernements de gauche ! Hamon, Belkacem, Peillon… Pouf pouf.

 

Ce sont sans doute les critiques de Manuel Valls qui me chagrinent le plus. Pour beaucoup, il n’est pas à gauche. Pour moi, il reste quand même le type qui a su avoir une ligne franche par rapport à la laïcité, alors que notre territoire était attaqué. Se faire refuser le statut de militant de gauche par des abrutis qui ne pensent qu’à sucer des imams est assez cocasse.

Je répète ce que j’ai dit il y a quelques semaines : je ne critique pas du tout la ligne politique de Manu qui est assez proche de la mienne. Par contre, je n’aime pas le bonhomme et n’apprécie pas du tout sa façon de faire de la politique. Je ne vais citer qu’un seul exemple : en 2017, il a soutenu Emmanuel Macron après avoir participé à la primaire de gauche. Il a donc rompu un engagement, ne serait-ce qu’implicite, auprès des participants à ce scrutin.

Notons tout de même qu’il a obtenu près d’un tiers des scrutins, à cette primaire. Il y a peu de lascars qui peuvent revendiquer avoir fait plus. Un peu de sérieux ne nuit pas. On se fout qu’il soit allé se présenter à Barcelone : de quel droit lui refuserions nous ce droit ! L’art de s’indigner pour des sujets qu’on ne maitrise absolument pas alors qu’on croit tout connaitre.

 


Côté personnalités politiques, un classement d’âneries serait difficile à établir. Olivier Faure a dit : « Ce n’est pas un gouvernement c’est une provocation. La droite extrême au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite. » Ca ne veut évidemment pas dire grand-chose mais traiter la droite de gouvernement associée au centre de « droite extrême » est évidemment ridicule. Si les électeurs ne rigolent pas de telles conneries, c’est qu’ils ne font pas attention !

Et il faut être vraiment débile, pour un responsable politique de gauche, de rappeler que l’extrême droite pourra faire la pluie et le beau temps.

 

Je n’ai absolument pas confiance dans ce gouvernement et je pense qu’il subira le même sort que le précédent. Sauf que Marine Le Pen pourrait refuser de soutenir toute motion de censure pour prouver « au peuple » qu’elle peut avoir un comportement responsable.

Et c’est bien con pour la gauche. Elle ose tout et c’est à sa qu’on la reconnait.


Il aurait été assez facile de proposer un premier ministre de centre gauche. La gauche vient de s'assurer de faire partie de l'opposition jusqu'en 2032 mais elle continue à prétendre avoir gagné les législatives.

Ce qui n'est pas vrai. Il faut le rappeler. Il n'y a pas eu de gagnant. Aucune formation politique (pour agglomérat) ne peut prétendre gouverner sans une sérieuse ouverture... 

23 décembre 2024

Je vais reprendre des nouilles en attendant la nomination d'un gouvernement

 


Au fond, cela fait à peu près huit mois que l’on n’a pas de premier ministre, ou qu’on n’a pas de gouvernement, ou qu’on attend que les heureux élus soient obligés de démissionner. François Bayrou a échoué à former une équipe pour ce week-end ! On verra demain. Ou après-demain. Ou un autre jour.

Outre le fait que l’on se rend compte qu’il y a pas mal de branquignoles parmi les responsables politiques, on voit aussi qu’on peut très bien se passer de cette bande de guignols : depuis le temps, on a géré des jeux olympiques, une rentrée scolaire, la reconduction d’un budget, une très grosse catastrophe naturelle qui a ravagé un de nos départements assez peu métropolitain (et qui n’intéresse donc l’opposition que quand ça va encore plus mal que d’habitude pour qu’il puisse taper sur les gens qui essaient de patauger dans cette fange pour sauver quelques menues apparences).

 

Voila un billet de blog pour rien. Ou presque. Je vais tout de même rappeler que j’avais à peu près prévu le scénario (sans en tirer de gloriole : je ne suis pas le seul et tout cela est lamentable). « On » avait dit à Emmanuel Macron qu’il fallait un premier ministre de centre gauche.

L’opposition de gauche continue à être lamentable en espérant éternellement de nouvelles élections. Or, elles ne changeront rien. De nouvelles législatives ne pourront pas avoir lieu avant six mois (voire neuf, on ne va pas les faire pendant l’été) et ne changeront probablement rien sauf si un « miracle » fait que le RN arrive en tête, ce que l’on ne souhaite évidemment pas (non seulement ils ont tendance à avoir des idées qui puent du cul mais, en plus, ils sont probablement totalement incompétents). Quant au remplacement du président, il ne permettra pas de donner une nouvelle majorité au Parlement.

 

Il faut rappeler à tout le monde que la situation de notre Assemblée n’est pas exceptionnelle : dans de nombreux pays au monde, les dirigeants des partis doivent composer pour former une majorité (et quand ils n’y arrivent pas, au fond, rien n’est bloqué).

Alors, on peut se dire qu’il est temps de changer la Constitution, espèce de spécialité française (vous connaissez plus de pays occidentaux, vieilles démocraties, qui en changent aussi souvent ?). Honnêtement, tant que les branquignoles ne changeront pas de comportement, on est mal barrés… Voyez la réforme des retraites : certains sont attachés à son maintien, d’autres veulent absolument sa suppression. Tous ces clowns ne pourraient s’entendre pour dire qu’on va l’améliorer, corriger des cas à la marge (comme les petites retraites, les carrières longues…). Mélenchon raconte n’importe quoi ! Il veut par exemple que les retraites soient au minimum de 1000 euros, sans même la conditionner par le fait d’avoir cotisé assez ! Autant le foutre dans le cul profondément aux smicards et aux types qui font un boulot pénible pendant plus de quarante ans.

Complètement fous ! A droite, personne ne semble comprendre qu’ils nous les brisent avec cette réforme inique qui a une majorité contre elle.

 

« Bah ! » dirait le sage…

 

 

21 décembre 2024

Bayrou déjà crevé !


 

Depuis l’époque de sa gloire (2002 avec la résistance au rouleau compresseur UMP et 2007 avec son score important au premier tour de la présidentielle), François Bayrou semble avoir perdu la main. Quand on observe son actualité, on ne peut que constater la médiocrité.

On devrait avoir, dans les prochains jours, la composition de son gouvernement. Elle devrait être bien éloignée de ce à quoi l’on pouvait s’attendre, enfin, suite aux législatives de juin. Si j’étais lui, d’ailleurs, j’abandonnerais franchement plutôt que de mettre en place un truc qui ne tiendra pas plus que deux ou trois mois.

On avait dis à Emmanuel Macron de foutre un type de centre gauche à Matignon, pour ratisser du centre du NFP jusqu’aux LR. C’est raté.

 

Bayrou ne pouvait pas s’attendre à beaucoup de complaisance de la part de la gauche. Au fond, on sent que papi prépare la prochaine présidentielle où il aura un espace pour revenir dans le paysage, suite à la disparition de Macron qui aura atteint la durée maximale d’usage.

Surtout que l’espace en question est à peu près le même que celui du centre gauche et ce dont la gauche, en général, a besoin pour gagner.

 

En aparté, j’ajouterais qu’une partie de cette dernière fait tout pour perdre. Jean-Luc Mélenchon a invité les partis du NFP à se regrouper derrière la candidature de LFI à la prochaine présidentielle, forcément anticipée. Mathilde Panot, quant à elle, passe visiblement ses journées à faire des vidéos TikTok pour expliquer que Bayrou et Macron doivent se barrer.

Ils invoquent beaucoup les sondages mais ce n’est pas parce que nous sommes nombreux à penser que le président devrait démission (pour le premier ministre, on s’en fout un peu, de toute manière, il va être viré) voire, même si ce n’est pas mon cas, souhaitons soit qu’il jette l’éponge soit qu’il soit démis de ses fonctions qu’on estime que ceci serait la meilleure solution. Surtout qu’une présidentielle anticipée serait surtout bénéfique au Rassemblement National… voire à Bayrou qui pourrait s’établir comme rempart. Rappelons qu’il a réussi à recueillir plus de 18% à un premier tour sans avoir tout un camp politique a priori derrière lui…

La gauche ferait mieux de bosser voire, même si, bis, ce n’est pas mon souhait, préparer une candidature commune logique et démocratique que de se lancer dans des jeux à la con autres que celui de faire tomber Bayrou en espérant rafler la mise pour les deux prochaines années.

 

Au fond, je ne suis pas hors sujet. Bayrou a dit qu’il fallait reprendre la réforme des retraites alors nos Dupont et Dupond de LFI crient qu’il faut l’abroger. C’est bien Bayrou qui a raison, au moins sur la forme. Il faut améliorer le système actuel et le faire avancer plutôt que de tout faire reculer. Le problème de Bayrou est qu’il est devenu un très mauvais communiquant… du moins quand il est aux affaires.

Il a eu raison d’aller dans son trou pour le conseil municipal (ou communautaire ?) en fin de semaine dernière et il devrait le dire plus fort. Il devrait se battre plus fort pour dire qu’il est devenu contre les limitations de cumul de mandat (on peut changer d’avis, on s’en fout) car avec ses conneries, les personnalités compétentes préfèrent rester dans leurs fiefs locaux que de siéger au palais Bourbon, tout juste bon pour recycler Giscard Hollande. La plupart des députés sont des branquignoles et tout le monde s’en rend compte.

Quand il a dit qu’il n’était pas d’usage que le président et le premier ministre quittent en même temps le territoire national, il aurait pu présenter des excuses et dire que ceux qui le critiquent sont des peine-à-jouir tant il est évident qu’il voulait parler du territoire métropolitain, pour des raisons évidentes de « continuité du pouvoir »…

 

Et il se trouve empêtré dans cette fosse à purin dans laquelle il est entré après avoir fait du chantage au président !

Il est trop nul, décidément…

 

Les polémiques débiles vont bon train dans les réseaux sociaux. On le sait depuis une vingtaine d’années, depuis l’ère des blogs puis des réseaux sociaux devenus traditionnels. La condamnation de Nicolas Sarkozy dans une de ses affaires a été confirmée cette semaine ! Dieu (qui n’existe d’ailleurs pas) sait combien nous lui avons tapé dessus, à cette époque, en espérant qu’il tombe, un peu comme Marou et Baycron aujourd’hui mais, au moins, on avait de la matière.

Je m’étais tout de même lassé assez rapidement de ces polémiques de gagne petit. Regardez la défense de Sarko, aujourd’hui, relayée par Praud et Hanouna : ils sont tous ridicules, la justice a fait son job et c’est tout. Et c’est ce que nous attendons d’elle. Il faudrait arrêter de chouiner hors des clous dans l’intervalle.

Ainsi, je m’étais vite lassé et je suis rapidement devenu exaspéré quand j’ai commencé à « soutenir activement » François Hollande. Pour résumer : je m’en foutais qu’il aille voir sa grosse en scooter. Point barre. Il a peut-être mis en cause sa propre sécurité, seul point qui devrait donner lieu à polémique (et encore, s’il veut se suicider, c’est bien son droit) mais des tas de crétins ont préféré hurler numériquement…

 


Ainsi, François Bayrou aurait pu prendre son micro et crier : « ça changerait quoi que j’aille à Mamoudzou ? Je ne vais pas livrer des bouteilles d’eau ou soigner des malades ! ». Il n’allait pas, non plus, coordonner des cellules de crise, il y a des gens qui le font très bien ! Son rôle potentiel, dans ce contexte, est plutôt de donner des coups de pied au cul ce qui, de nos temps modernes, peut très bien se faire en visioconférence !


Pendant que les andouilles des rézossossios s'en donnent à cœur joie (tout en criant qu'ils vont la quitter), nos politiciens finis à l'urine de chaton (notre photo) plongent dans une communication qu'ils croient politique, comme chez LFI, ou de crise, comme notre pauvre Palois qui était plus compréhensible quand il bégayait.

Triste spectacle !

17 décembre 2024

A chacun sa gauche (ou Bayroubignole)

 

Hips !

Que mes centaines de milliers de lecteurs, dont toi !, attendent avec impatience mon billet de fine analyse suite à la nomination de François Bayrou comme premier ministre est bien naturel mais je n’ai pas grand-chose à dire sur cette accession au vice poste suprême car elle a déjà largement été commentée par les réseaux sociaux, la presse et même le personnel politique… Cependant, je trouve peut-être qu’on n’a pas assez parlé de deux éléments, le premier étant que François Bayrou a visiblement fait du chantage auprès du président de la République pour obtenir ce poste, le deuxième est qu’il est toujours mis en cause dans une histoire judiciaire avec ces âneries de faux attachés parlementaires payés par « l’Europe ».

Pour le premier, je ne vois pas comment nous pourrions, maintenant, avoir confiance dans ces deux énergumènes, comment nous pouvons tolérer qu’ils représentent la France à l’étranger et tout ça. Pour le deuxième, je reste un farouche partisan de la présomption d’innocence et ne veux pas accabler cette pauvre andouille matignonesque mais Marine Le Pen va elle-même devoir se battre dans une histoire similaire et je ne vois pas comment on va pouvoir invoquer l’Etat de droit quand elle sera condamnée définitivement – si elle l’est – alors que nous avons le chicon susnommé en poste.

Cette nomination est donc une erreur. Nous sommes d’ailleurs très nombreux à dire qu’Emmanuel Macron aurait dû choisir une personnalité à gauche. Une telle unanimité dans notre camp fait plaisir à voir. Même si sur le fond, nous n’avons pas grand-chose en commun. Rien que le fait que des confrères puissent prétendre nous avons gagné les législatives m’exaspère. Certes, la gauche a le plus de députés mais elle reste bien loin de la majorité absolue et est tellement divisée qu’elle n’est pas foutue d’avoir un seul groupe parlementaire qui, lui, pourrait être le plus gros.

Cela étant, compte tenu des particularités du scrutin (une répartition des circonscriptions sans prise en compte des souhaits des électeurs et un front républicain qui arrange beaucoup de monde), elle n’est représentative de rien.

 


Si cette nomination ne m’inspire pas vraiment (d’autant que j’avais déjà parlé de Bayrou dans un précédent billet), ce n’est pas le cas de mes confrères blogueurs (voir par exemple le billet d’El Camino dans ma bloguerolle, sa prose est rare) et surtout nous avons une espèce de réflexion au sujet de ce que devrait être la gauche qui pointe le bout de son nez.

Et il est temps ! J’ai vu récemment deux amis – ou anciens amis… – de gauche assurer la promotion de Sandrine Rousseau alors qu’elle est typiquement ce qui fait perdre notre camp. Cela me gonfle voire m’inspire quelques lignes. En effet, nos frères du camp du bien pensent savoir ce qu’il faut à notre peuple, ce qui est la moindre des choses, en oubliant ce que devrait être une vraie politique de gauche et ce qu’il faut mettre en avant pour gagner.

 


Je vous conseille tout d’abord la lecture du billet de Cincinnatus (d’autant qu’il est moins pompeux que souvent…). J’aurais pu dire que je suis d’accord avec lui à 100% si j’avais tenu jusqu’au bout (cela dit sans la moindre méchanceté, ce garçon arrive à faire des tartines plus longues que les miennes). Deux extraits : « La passion de l’égalité semble nous avoir quittés, sous les coups de la société de l’obscène. Hypnotisés par nos écrans, nous ne sommes plus capables d’appréhender le monde sans leur truchement. La succession frénétique d’images et de vidéos anesthésie l’esprit et tétanise la pensée. Nous nous indignons par réflexe télécommandé – le cerveau devenu inutile, la moelle épinière suffit largement – pour n’importe quelle « cause » mise en scène mais n’accordons pas un regard à contemporains. Les clochards – réduits d’abord à un simple acronyme, SDF, puis devenus sous l’action de l’odieuse novlangue « personnes en situation de rue » : le ridicule ne tue pas, la misère, si ! – pullulent mais ils sont au sens propre invisibles ; ce n’est pas que nous ferions semblant de ne pas les voir lorsque nous les enjambons sur le perron de notre immeuble : la mithridatisation des esprits fait que réellement nous ne les voyons plus, ils sont là mais se fondent dans le décor. » (j’ai dit qu’il était moins pompeux que d’habitude, c’est vous dire pourquoi il n’est plus dans ma bloguerolle).

« Pour la « gauche » qui a abandonné le peuple et s’est réfugiée dans les clientélismes identitaires, la question ne se pose même pas : parler de pauvreté, de classes populaires, c’est, au choix, promouvoir une discrimination, un « classisme » (aussi odieux que le racisme ou le sexisme), ou bien défendre une position d’extrême droite puisque les prolétaires blancs sont, bien entendu, d’horribles fascistes – seuls comptent les nouveaux damnés de la Terre que l’on ne reconnaît pas à leurs difficultés à remplir le frigo le 12 du mois mais à leur couleur de peau ou à leur religion : un footballeur millionnaire basané ou un bourgeois musulman sont des opprimés, un ouvrier ou un chômeur blancs sont des oppresseurs. La gauche Gobineau a encore frappé. N’ayant rien à dire à la France périphérique, aux ouvriers, aux prolétaires, aux petits salariés et fonctionnaires, elle les ignore ou les diabolise. Il est d’ailleurs parfaitement emblématique que les Restaus du cœur – les Restaus du cœur ! – subissent les attaques de cette « gauche » parce qu’ils ont la sagesse d’interdire dans leur charte tous les signes religieux, parmi lesquels le voile islamique… ce que ne peut supporter cette « gauche » qui a cessé de bouffer des curés pour mieux sucer les imams : la fumeuse « intersectionnalité des luttes » consiste en réalité à en nier certaines (sociales, féministes) au profit d’autres, jugées plus « rentables » (raciales, religieuses). »

Lisez donc tout, je vais revenir après l’apéro pour vous laisser du temps ! Oh ! Lisez au moins ces extraits et digérer les !

 


Les considérations de tout chacun ont poussé mes copains estimés Denis du blog Extime et Ronald de Politeeks (voir ma bloguerolle) à entamer, ainsi, un début du « blogowar », comme au bon vieux temps et je ne vais tout de même pas perdre cette occasion de vêtir mon armure de chevalier virtuel tout aussi putatif. Et de donner mon avis.

En fait, je suis assez d’accord avec Ronald (au fond, ça fait 15 ans que Bayrou nous les brise avec la dette et ça devient aujourd’hui le sujet principal des débats…) et c’est la réponse de Denis qui m’inspire, aujourd’hui. Contrairement à lui qui semble parfois ne plus savoir où il habite au point où il juge nécessaire de se justifier (ce n’est pas un mal, j’ai tendance à le faire parfois, moins aussi, par exemple en rappelant que j’avais voté Juquin en 1988 et Roussel en 2022, pour ne citer que la première et la dernière présidentielle que j’ai connue en tant qu’électeur).

 


Notons que je suis d’accord avec à peu près tout ce que dit Denis, par exemple son introduction : « La seule chose qui me rapprocherait du béarnais, ce sont ses positions sur l’euthanasie, la GPA et la conversion transgenre pour les mineurs auxquels je suis farouchement opposé. Et j’ai une profonde détestation pour l’écriture inclusive. Sur les questions sociétales, je suis diamétralement opposé aux propositions de la gauche politique. »

Tout tient dans le détail ! « Je suis pour un impôt sur le revenu punitif pour les très hauts revenus, permettant de soulager les classes moyennes qui travaillent contrairement aux héritiers. » Je ne suis pas pour un impôt punitif et toutes ces âneries de taxer les riches, les superprofits et tout ça. Les électeurs sont visiblement d’accord avec moi. Il faut, par contre, une imposition « juste », plus tu gagnes d’oseille, plus d’en verse au budget commun pour financer les services publics qui servent à tout le monde. Est-ce qu’on pourrait arrêter de sortir des gros mots ?

« Pour redonner du souffle à notre société, nous devons plus lourdement imposer l’héritage pour les plus aisés. Nous devons maintenir à tout prix notre système de répartition qui permet aux jeunes de ne pas se soucier de leur retraite avant même de s’installer dans la vie. » Je viens d’hériter de ma mère. Ca m’a un peu gonflé de payer des impôts sur cela alors qu’elle n’a fait que bien gérer le pognon qu’elle a gagné avec mon père alors qu’ils étaient tous les deux instituteurs (PEGC, pardon). Il faut arrêter de penser que les jeunes sont préoccupés par leur retraite avant de bosser d’autant que ce sont souvent les formations politique qui leur bourre le mou. Avant la retraite, il faudra qu’ils fondent un foyer, éduquent des enfants et toutes ces conneries que j’ai bien pris soin de fuir pendant des années.

 


« Je ne suis encarté nulle part. Et le seul parti dans lequel j’ai milité est le Parti Socialiste où j’étais sur l’aile gauche aux côtés d’Arnaud Montebourg de 2005 à 2008. Mon seul désaccord avec Arnaud porte sur le nucléaire. » Moi, c’est le contraire. Le seul point d’accord que j’ai avec Montebourg est le nucléaire. Sinon, je ne peux pas blairer le personnage qui était un des chefs des frondeurs, sous François Hollande, qui demandait qu’on privilégie l’industrie française tout en chiant sur les mesures mises en place pour qu’elles ne soient pas pénalisées à un niveau fiscal voire sociale par les conditions de leurs homologues étrangers.

Pour ce qui concerne le nucléaire, je ne suis pas d’accord avec Denis et je le titille souvent à ce sujet. Je ne parle même pas du fait que les revendications des écolos ont foutu en l’air un secteur industriel qui a fait une des forces de notre pays alors que l’Allemagne venait de sombrer à ce sujet. Il y a peu, Denis me disait que l’énergie nucléaire était plus chère à produire que les « renouvelables traditionnels » tel que le solaire et l’éolien. C’est tout simplement faux : dans la mesure où ces machins ne fonctionnent que quand il y a du vent ou du soleil, il faut construire des centrales pour répondre aux besoins pour les autres périodes.

Toujours est-il qu’on ne peut pas limiter l’argumentation aux difficultés d’alimentation ou à une potentielle pollution à très long terme, à un danger réel mais qu’il faut relativiser (il y a eu moins de mort en 70 ans avec les tripatouillages des humains sur les atomes qu’en quelques mois avec la pollution « au CO2 »). Il faut garder un espoir en la science, en l’avenir : nos chevelus en blouse blanche trouveront bien la manière de titiller les molécules d’hydrogène pour assurer ma climatisation et le fonctionnement des poids lourds qui livrent les fûts de bière.

 

Zoli payzaze

On ne convaincra pas les électeurs en mettant en cause notre production d’énergie, sa durabilité, celle de l’industrie française… Il faut se le foutre dans le crâne. Les zantinucléaires ont foutu la merde en Allemagne, on pourrait au moins en prendre de la graine et penser aux électeurs qui se foutent totalement de l’endroit où l’on va stocker nos atomes dénaturés mais qui souhaite que leur belle-mère conserve l’électricité pour éviter d’avoir à l’héberger chez soi où l’on a du chauffage à bois, par ailleurs probablement polluant.

Il faut penser aux électeurs en évitant de leur imposer une société dont ils ne veulent pas. Denis faisait, récemment, un billet en mettant en avant une interview d’une petite dame du Canada qui disait, pour (largement) résumer qu’il fallait faire de « l’écopopulisme ». C’était très instructif. Il y parlait sans doute du nucléaire mais comment peut-on être populiste en disant aux gens que l’on peut s’en sortir sans atomes crochetés ?

 

Emmanuel Macaron ?

Je disais donc, en introduction, que toute la gauche était d’accord pour dire que Macron aurait dû choisir un premier ministre de gauche mais que c’est le seul truc qui nous unit. Pour ma part, je n’ai plus envie de me justifier : mes positions ont très peu changé. Vous pouvez vérifier : ce blog aura 19 ans dans quelques jours et je pense rester d’une incroyable constance tout en durcissant certaines positions sur les sujets sociétaux vu que je m’éloigne de plus en plus d’une gauche radicale qui, elle, s’y morfond. Je vote très à gauche (mais pas insoumis !) mais je défends des idées plus que centristes pour beaucoup de tous ces militants qui se sont coupés des électeurs en accusant les autres de ne pas les suivre.

Tous les jours, dans TikTok, je tombe sur des lascars qui défendent le fait qu’il ne faut pas avoir honte des positions honteuses d’LFI : il faut que cela cesse. On ne peut pas nous forcer à aimer l’haïssable. Sandrine Rousseau (qui est plus proche d’LFI que de la social-démocratie, tout de même) a peut-être raison de vouloir interdire la projection d’un film parce qu’il y a eu des abus sexuels graves pendant le tournage mais si ces conneries poussent les électeurs dehors – renier un pan de la culture française ! – cela continuera à me pousser assez loin…

 


Ils l’ont dit nos camarades de la vraie gauche avec du poil dur que les trois enfants de mes parents ont payé des droits de succession pour hériter d’un patrimoine composé notamment d’une maison de vacances achetée par les darons en 1970 pour nous offrir des congés pépères alors que ceux dont des vioques, avec les mêmes revenus (deux salaires d’instits), ont préféré acheté des chaînes hifi ou des nuits dans des hôtels de luxe pendant les sports d’hiver mais en pleurant à chaudes larmes à l’âge canoniques car ils ne pouvaient pas se payer des chocolats en plus des notes d’Ehpad ?

Non.

Ils ont expliqué, nos défenseurs de la douairière Rousseau, qu’ils sont écologistes mais qu’ils continuent à habiter un pavillon de banlieue et d’aller en voiture au travail, rien que pour faciliter l’achat des entrecôtes pour les barbecues du soir, avec les voisins ?

Non.

 

Outremer défavorisé

Une partie de la gauche est très loin de moi et c’est très bien ainsi. Sauf s’ils changent et finissent par se préoccuper réellement des besoins des Français, comme ces imbéciles qui critiquaient il y a peu les bidonvilles à Mayotte mais n’ont jamais vu qu’il y en avait plein, le long du boulevard périphérique de notre capitale. Ces andouilles qui exigeaient que notre ministre de l’intérieur aille dans ces collectivités lointaines, suite au drame qui les touche, tout en exigeant que Bayrou s’en débarrasse, ce Bayrou à qui ils ont reproché d’aller dans sa circonscription, un week-end, dans se rendre compte qu’ils auraient hurlé s’il n’y était pas allé au prétexte qu’il aurait négligé la proximité avec le terrain.

Sans moi, je vous dis.

 

Lors des universités d'été du Parti Socialiste, en 2011 (en pleine primaire, donc), avec les copains blogueurs nous avions interviewé Arnaud Montebourg. A l'un d'entre eux, il avait expliqué qu'il allait interdire la spéculation. Alors je lui ai demandé comment il allait faire pour interdire la spéculation. Il m'a dit que, ça, on verrait plus tard.

Je ne veux pas d'une gauche qui n'a rien dans le crâne et, en plus, voudrait expliquer aux Français (électeurs) qu'ils ne pourront pas revendre leur maison plus cher qu'ils ne l'ont achetée car c'est de la spéculation.

Sans moi.

11 décembre 2024

Macron, fais pas l'con, nomme le bon !

 


Cher Manu,

J’apprends par la presse que tu envisages de nommer François Bayrou ou Sébastien Lecornu à Matignon, le premier semblant tenir la route même si plusieurs personnalités à gauche et aussi Nicolas Sarkozy ont indiqué qu’elles ne voulaient pas de lui.

J’espère bien que tu ne vas pas nous cocufier avec Lecornu qui fait parti de ton entourage depuis 2017, tout comme, d’ailleurs François Bayrou. Même s’il est moins à droite que Michel Barnier, ce dernier m’est beaucoup plus sympathique et personne, d’un certain âge, ne peut oublier, tout de même, que Bayrou vient de la droite. Il a été ministre d’Edouard Balladur puis d’Alain Juppé. A cette époque, il y a plus de 30 ans, il avait réussi à faire descendre le peuple de gauche (si je puis dire, vu que j’en faisais partie) dans la rue quand il a voulu réformer la loi Falloux, c’est-à-dire qu’il voulait augmenter les autorisations de financement des écoles privées par les collectivités territoriales, écoles privées qui étaient évidemment majoritairement catholiques. Autant dure qu’il nous a permis d’assister à une remise en cause de laïcité…

Ce n’est absolument pas de ce dont nous avons besoin. Ni d’ailleurs d’un autre vieux crabe (il est né quatre ou cinq mois avant son prédécesseur, seulement). Ni, je le disais quelqu’un de ton camp. Il nous faut un renouvellement et c’est, il me semble, ce qu’on souhaiter les électeurs.

 


On parle de faire des concessions, des compromis… Tu dois montrer l’exemple et accepter de nommer un premier ministre issu de la gauche. Les trois partis qui accent « le deal », EELV, le PS et le PCF ont fait le premier pas : ils sont en train de tourner le dos à Jean-Luc Mélenchon, torpillant ainsi le NFP. Tu dois donc leur tendre la main et nommer un des leurs au poste de premier ministre.

Les noms ne manquent pas !

Je pense éventuellement à Bernard Cazeneuve, pour faire plaisir à Henri, mais une personnalité aussi éloignée du NFP pourrait ne pas faciliter la démarche.

Il y a des gens comme Boris Vallaud ou, pourquoi pas, au fond, Yannick Jadot, pour varier les provenances politiques, même si ce dernier n’est pas très beau. Je ne vais pas citer toutes les personnalités possibles mais il y a au moins tous ceux qui ont appelé à ce gouvernement de « large ouverture ».

 

Il aura en charge de choisir un gouvernement que tu auras à valider. D’emblée, tu peux lui faire quelques propositions. Par exemple, pour faire plaisir aux autres zinzins, tu pourras l’inciter à prendre un gugusse de droite à l’intérieur (mais pas Bruno Retailleau qui est déjà abimé). Aux affaires sociales, pour compenser, tu pourras mettre un communiste, comme André Chassaigne vu qu’il a une jolie moustache. Une pointure des écolos serait évidemment bienvenue à l’environnement et à la transition énergétique réunis mais pas Sandrine Rousseau déjà bien trop connotée proche de LFI.

Tu pourras proposer de laisser ton Lecornu où il est et mettre un socialo aux finances et à l’industrie. Pour l’équilibre, tu pourras confier la justice et les affaires étrangères à des gaziers du centre ou de la droite.

 

Parallèlement, il faudra trouver un projet à mettre en œuvre, pas un projet politique vu que les partis composants ce futur gouvernement sont opposés entre eux. Disons une plateforme d’action à mener pour gérer notre si grand pays (je dis ça pour faire joli).

Tu pourras suggérer qu’on n’abroge pas la réforme des retraites mais qu’on y apporte certaines améliorations (vu de gauche). Une hausse du SMIC, peut-être pas au niveau de celle proposée par le NFP, pourrait être mise en œuvre.

 


Et il y a surtout la réforme fiscale. Je ne voudrais pas être méchant mais les différentes mesures que tu as prises en arrivant (la flattax, la suppression de l’ISF…) sont mauvaises. Non seulement le « ruissellement » n’a pas fonctionné mais, en plus, les comptes de la nation ont bondi dans le rouge. Tu dois faire une sorte de meaculpa (tu peux toujours accuser les autres, comme tu en as l’habitude, par exemple en disant un truc comme « les gens ayant bénéficié des mesures que j’ai prises n’ont pas suffisamment investi dans l’économie de notre Etat ». Je compte sur toi…).

C’est aussi pour cela qu’il est important que le premier ministre et le ministre des Finances soient plutôt à gauche, d’ailleurs. Il n’empêche que, dans le cadre de la mise en place d’une large plateforme de gouvernement, tu pourras les inciter à cesser avec leurs slogans débiles, exigeant la taxation des superprofits ou l’émasculation des comptes en banque des plus riches.

 


Tu pourras insister auprès du premier ministre et des premières pointures qui auront accepté de le suivre de faire un gouvernement assez resserré ! Cela commence à bien faire d’avoir un tas de gugusses, dans les gouvernements, qu’on ne connait pas. Plus le gouvernement sera restreint, plus son orientation « nouvelle » pourra être identifiée et comprise.

Mon blog sera à ta disposition pour défendre la suppression de certains ministères ou secrétariat d’Etat. Par exemple, le droit des femmes pourrait ne plus être un poste à plein temps et tu pourrais demander aux parlementaires de former une commission spéciale pour le gérer. Il ne s’agit pas de minimiser le droits des meepouffes, mais, au fond, à quoi peut bien servir un ministère sans administration ? Il faut peut-être arrêter de poser des potiches au droits des femmes...

 

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Voila, j’insiste. Il y a un tas de gens qui pourraient tenir des postes très bien. Pourquoi l’intérieur à Wauquiez pour faire plaisir à la droite, tient ! On pourrait aussi place Xavier Bertrand pour faire le tour. Tiens ! L’éducation nationale. Un truc pourtant marqué à gauche mais qui aurait peut-être besoin d’un coup de pied au cul.

Je n’oublie pas les gens de ton camp qui sont attendus dans plein de postes importants que je n’ai pas cités, comme la culture, les affaires européennes, la justice… Je n’oublie pas ceux de gauche, non plus.

Disons qu’il faut trouver vingt-cinq volontaires. Tu peux en prendre 12 dans les partis de gauche, huit chez toi et quatre parmi les cadors des LR…

 

Ne lâche rien ! N’oublie pas ce que les Français espèrent. Mais fais attention ! Un sondage paru ce matin donne Marine Le Pen (ou Jordan Bardella) largement en tête de potentielles élections présidentielles alors qu’elle va peut-être tomber pour une histoire de financement d’assistants parlementaires à Bruxelles et tu t’apprêterait à nommer François Bayrou qui a été obligé de quitter ton premier gouvernement pour cette raison.

Un peu de sérieux.

 

Bien à toi,

Nicolas