26 janvier 2025

La gauche Terra Nova à l'assaut de Trump ?

 


Le moins qu’on puisse dire est que les gestes brusques d’Elon Musk, soit pour chasser une mouche, soit se débarrasser d’une crampe ressemble furieusement à un salut nazi. On va donc considérer que ça en est un et qu’on dirait bien un signe adressé au monde entier. Il savait très bien qu’il allait buzzer. Ou alors il est cinglé, hypothèse qui n’est pas à exclure mais que nous n’allons pas étudier car elle ne serait pas rigolote !

A propos de rire, les réseaux sociaux m’ont mis en joie notamment avec les nombreux loustics qui ont déclaré : « moi, je vous avais prévenu ». Comme si nous n’étions pas quelques-uns à avoir trouvé des signes un peu louches…

Cela étant, je connais un type qui avait prévenu de quelque chose : moi. Rappelez-vous quand Musk a acheté ce qui n’était encore que Twitter et a annoncé tout un tas de décisions que tout le monde trouvait stupide. Mon avis était que quand un zozo dépense une quarantaine de milliards pour acquérir une boite, il sait probablement ce qu’il fait. Depuis, il est devenu l’homme le plus riche du monde (sa fortune estimée a plus que doublé). Sa prétendue folie est à relativiser. Celle des grandeurs, probablement ?

 


Occupons-nous de celle des glandeurs. Les alertes aux dangers du fascisme se multiplient dans les réseaux. Les andouilles continuent à agiter leurs petits bras musclés dans ces derniers et ont l’impression d’agir ! Ils sont persuadés, par exemple, que leurs appels à quitter X porteront leurs fruits mais Mark Zuckerberg semble s’être réfugié aussi dans les tentacules de la pieuvre néofasciste et on va bientôt être obligés de lancer des appels pour quitter Instagram, Facebook et Threads. Et un jour, on découvrira une saloperie sur BlueSky.

Rappelons à nos incorrigibles optimistes qu’il s’agit également d’une société privée qui appartient à des gens qui auront, forcément, un jour, le désir de récupérer un peu d’oseille et vendront leur bijou.

On est peu de choses…

 


Je propose (lâchement) d’arrêter le combat dans les réseaux sociaux et de commencer à se poser la question : pourquoi nos concitoyens (et ceux des autres) votent dorénavant massivement pour des zozos d’extrême-droite ? Dire qu’ils sont eux-mêmes d’affreux fascistes est certainement une raison valable mais cela ne nous empêchera pas de sombrer du côté sombre.

D’un autre côté, on n’a pas eu de guerre sur notre territoire métropolitain depuis 80 ans (à part quelques nationalistes musulmans et néanmoins terroristes qui nous massacrent à l’occasion mais qui sont souvent défendus par le camp du bien). Alors, une bonne guerre ! Et hop ! On retrouvera l’espoir à la libération et on pourra dire à nouveau « plus jamais ça ».

 


Une des difficultés est que nous sommes dans le camp du bien et sacrément progressistes, non de dieu ! Nous oublions totalement que tout ce que nous pensons être bien pour la société n’est pas perçu ainsi par les électeurs. L’opposante à Donald Trump, Kamala Harris, par exemple, a aussi perdu parce qu’elle était vue par le peuple ricain comme une insupportable woke. Oups ! J’oubliais que le vocable « wokiste » était inventé par l’extrême droite pour décrédibiliser la gauche. Tant pis.

 


On pourrait étudier l’ensemble des premières mesures prises par Donald Trump. Il y en a même qui ont été retoquées par leurs juges suprêmes, pour vous dire (alors qu’ils ne sont pas franchement progressistes, d’ailleurs…).

Prenons un article de presse plus ou moins au hasard : « après avoir prêté serment, le président Trump a signé en public une rafale de textes réglementaires destinés à frapper les esprits, sur l'immigration, TikTok, la grâce des émeutiers du Capitole, le retrait des instances internationales sur le climat et sur la santé. »

Lisez donc l’article dans sa globalité. Je vais prendre quelques exemples. Je vous préviens que je vais jouer « à l’avocat du diable ».

Une des mesures est le retrait de « l’accord de Paris ». C’est abominable, la terre va se réchauffer et nous allons tous griller par retour du retour du courrier. Qu’avons-nous dans l’actualité française de début d’année ? Les véhicules catégorisés « Crit Air 3 » sont interdits dans une quarantaine d’agglomérations. En français, tous les types avec une bagnole essence d’avant 2006 ou diesels d’avant 2011, ne pourront plus circuler dans ces patelins. A la limite, on pourrait dire : « bah ». Mais ce qui ressort dans la tête des gens est que la France prend toute seule certaines décisions en faisant croire qu’elle participe à la sauvegarde de la planète.

La question n’est pas de savoir si la mesure est bonne mais si elle ne déclenche pas une telle colère, chez les gens, qu’ils pourraient voter pour des lourdingues à la Trump qui s’assoient sur la défense du climat…

 


Autre exemple… Le gars Trump a dit « Les Etats-Unis ont pour politique de reconnaître deux sexes, masculin et féminin. Ces sexes ne sont pas modifiables et sont ancrés dans une réalité fondamentale et incontestable. » On a, en France, des gens qui tentent d’expliquer le contraire. Il ne s’agit pas de nier la volonté de certains de « changer de sexe » ou de ne pas vouloir être identifié « à un genre » mais de se rendre compte, enfin, les impacts que peuvent avoir certains âneries (c’est du féminin, tiens !) pourraient avoir auprès du grand public.

 


Il ne s’agit pas, pour nous, d’abandonner nos idées mais d’arrêter de vouloir les faire avancer à marche forcée. Il faut donner le temps au temps comme on dit. Prenez la lutte contre l’homophobie. Il y a eu, il y a quarante ans, la dépénalisation, puis, il y a 25 ans, le PACS, puis il y a 12 ans, le mariage… Rien ne presse. Les couples de même sexe sont passé dans les habitudes mais l’homophobie n’a pas disparu pour autant…

 


Continuons les exemples tirés de l’actualité. Plus que deux, tiens !

Une décision de la CEDH (que je n’ai pourtant pas l’habitude de féliciter) a heureusement donné tort à la justice française (et je suis sincère, hors de mon rôle d’avocat du diable) qui avait prononcé un divorce pour faute contre une petite dame qui refusait de ce livrer à son « devoir conjugal ». C’est un peu comme si nos juges français avait déclaré le « viol conjugal » comme légal ! Un homme devrait avoir le droit de sauter bobonne même si elle n’est pas d’accord. D’un autre côté, que devrait penser un gugusse qui n’a même pas le droit de tirer sa crampe dans sa grosse ? Rien n’est blanc ou noir.

Finissons par Trump ! Dans les informations d’aujourd’hui (je ne vais pas chercher loin…) : il « propose d'envoyer les Palestiniens de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie ». C’est évidemment ignoble (et je suis encore sérieux) : virer des gens de chez eux pour mettre fin à un conflit, certes déclenché par des terroristes qui déclarent agir en leur nom, pour tenter d’y mettre fin. Je n’ai évidemment pas de maux. Mais regardons une carte du monde musulmans : il y a au milieu une toute petite enclave avec un pays qui ne l’est pas. Le peuple juif n’a-t-il pas, au fond, droit à un vrai territoire, au sein d’une très vaste contrée ? Cela étant, je gueule assez quand les britanniques achètent des maisons dans « mon » Centre Bretagne, en faisant monter le prix de l’immobilier et en empêchant des jeunes Bretons d’accéder à la propriété sans toutefois penser que ces rosbifs sont mieux chez nous que leur pays de tarés.

 


Il faut être prudent dans nos wokeries et autres gauchisteries : en début de l’an dernier, on a permis de mettre dans la Constitution le droit à l’avortement (qui figure pourtant dans la loi et alors que si on peut modifier nos textes fondamentaux dans un sens, un nouveau président d’extrême-droite pourra les torpiller juste après son élection en utilisant son article 11). Pourtant, on n’a pas, dans cette Constitution, le droit au logement. Ni celui aux slips propres. Ni à la bouffe. Ni à la flotte.

Comment peut réagir un électeur à une telle revendication de victoire de la gauche quand il n’arrive pas à payer ses factures d’eau ?

 

Le pseudo modernisme des « démocrates » américains a permis l’arrivée au pouvoir des pires réactionnaires. Et son équivalent français, la gauche « Terra Nova », s’est déconnectée du peuple en prônant des âneries pourtant moralement très défendables. Elle en est à espérer que la justice condamnera Marine Le Pen pour empêcher son arrivée au pouvoir.

Comme si cela avait gêné Donald Trump ?

 

La gauche, LFI en tête, s’est trompé : elle a réussi à se persuader de faire changer d’avis les électeurs plutôt que de s’adapter à eux.

C’est mal. Mais ça ne l'empêche pas de vouloir bannir des médias qui ne reflètent pas ses avis...

19 janvier 2025

La gauche, c'était mieux avant !

 


Quand je lis certaines publications dans les réseaux sociaux et surtout quand je réponds à mes commentateurs, j’ai souvent l’impression d’être un vieux con de droite, ce qui n’est pas du tout un pléonasme. « C’est sans doute parce que tu l’es » me répondrons les plus facétieux d’entre vous et d’autres imbéciles. Au fond, je m’en fous franchement ou, plus exactement, m’en foutrais si les gens de gauche ne se croyaient pas autorisés à qualifier, politiquement, un peu tout le monde, et ne courrais pas, ainsi, à la perte de ce qui est, tout de même, le camp politique auquel je suis attaché.

Je m’en fous, en fait, d’être considéré comme à droite par des gens qui passent plus de temps à défendre les musulmans que nos propres laissés-pour-compte et je me fous d’être considéré à droite par des féministes qui défendent le port du voile au nom de je ne sais quel principe en France (mais pas à l’étranger, hein !, il faut accompagner les sœurs dans leurs luttes). Je me fous d’être considéré comme à droite par des gens qui ne font que défendre le droit du travail pour des privilégiés, comme les salariés des grosses entreprises (secteur public compris) mais ne font que semblant de penser à la majorité d’entre nous, salariés de petites boites. Je me fous d’être considéré comme à droite par des zozos qui défendent la liberté d’expression mais uniquement quand elle va dans leur sens, qui se moquent de ceux qui disent « je suis Charlie mais » tout en indiquant haut et fort qu’ils vont déserter X parce qu’ils ne sont pas d’accord. « Je suis pour la liberté d’expression mais », n’est-ce pas ? Je me fous d’être considéré comme de droite par des jobards qui oublient les principes de l’Etat de droit, de la justice, de la présomption d’innocence quand ils devraient aussi s’appliquer à leurs domaines de prédilection.

Je me fous surtout d’être considéré comme un type de droite par ceux qui refusent d’admettre les évolutions de la société. Je pense que je suis un progressiste dans ce monde de gauche ou la revendication de la gauche repose sur le « c’était mieux avant » quand ça les arrange…

 


C’était peut-être mieux avant, d’ailleurs, par exemple (puisqu’il nous faut revenir au concret) avec une école qui permettait la réussite à tous, certes surtout aux privilégiés (notamment par la catégorie sociale des darons) et pas seulement la réussite au bac pour une large partie d’une classe d’âge (tant pis si le taux de réussite au bac général n’a pas évolué depuis une vingtaine d’années, tout le monde à la bac même s’il s’agit des bacs techniques ou pro) mais que au bac, laissant ainsi les titulaires végéter dans la misère jusqu’à l’entrée dans la tombe.

C’était peut-être mieux avant, quand il n’y avait pas la mondialisation (qui nous permet pourtant de jouer à Candy Crush sur nos iPhone) et où le choix était facile entre une politique de l’offre et une politique de la demande, cette dernière étant privilégiée à gauche ! Tant pis si, aujourd’hui, l’augmentation des revenus des gens part dans les importations et pas dans une fabrication locale qui permettrait d’augmenter les revenus globaux de notre nation, notamment celui affecté aux braves services publics.

A ce propos, c’était peut-être mieux avant quand on avait des gares partout qui nous permettaient de ne pas avoir des véhicules individuels et des TGV qui nous permettent de travers le pays moins vite qu’il ne me faut pour prendre une cuite. C’était mieux avant quand on avait des bureaux de poste partout et qu’on n’avait pas supprimé le courrier au profit de moyens électroniques. C’était mieux avant quand on ne pouvait pas faire de courses chez Amazon et qu’on ne pouvait d’ailleurs pas en faire tout, sauf à avoir un bon revenu et surtout un véhicule qui permette d’aller « à la préfecture » faire ses achats.

Vous voulez que je continue ?



Bah… Revenons à l’actualité. « Élisabeth Borne revient sur le choix de ne pas rendre le brevet obligatoire pour entrer en seconde » qu’on a pu voir dans l’actualité. Parce que c’était mieux de permettre à des enfants n’en ayant pas la capacité d’aller « vers le bac ». Ou d’aller dans le mur mais après le bac, en espérant qu’ils deviennent tout de même des génies… Peut-on se plaindre d’avoir un fort taux d’élève n’ayant pas savoir de base (lecture, écriture, calcul) en entrant en sixième (ou des députés de la gauche radicale ne pas savoir ou placer la Palestine sur une carte) en évitant joyeusement les contrôles d’aptitude ?

« Marseille : situation chaotique à l'hôpital de la Timone, les chambres mortuaires sont saturées » qu’on voit aujourd’hui ! On peut sourire, néanmoins, en imaginant les Maccabées par deux dans les tiroirs… Est-ce qu’on pourrait ne pas arrêter de gueuler contre les « fermetures de lits » et imaginer une meilleure médecine de ville qui permettrait à la grippe de ne pas devenir une tragédie ?

 

Voulez-vous que je continue ?

 


Bah… Oui, mais pour rigoler, seulement. « Sandrine Rousseau entendue comme suspecte dans une enquête : pourquoi la police a convoqué la députée ? » [spoiler : elle est accusée d’avoir triché sur son adresse pour être candidate aux législative]  Ou : « L’ancien candidat LFI aux législatives Maxence Laurent rejoint le Rassemblement national. »

Ah ! La pureté de la gauche. Celle qui triche. Celle qui fonce vers l’extrême droite…

Celle du camp du bien qui traite tous les autres de fachos.

Celle qui se maintient à 30% dans les urnes mais n'arrête pas de crier que des élus sont illégitimes. 


Sans moi, merci.


Je préfère mon côté réactionnaire progressiste. Je ne nie pas les évolutions liées à l'intelligence artificielles qui nous feront perdre une partie de notre boulot. Je lutte contre l'allongement de la durée de cotisation pour aller en retraite parce qu'on ne pourra pas continuer à avoir du travail pour tous. Pas parce qu'à 62 ans, on deviendra suffisamment vite gâteux pour ne plus supporter le travail. Et pas en expliquant aux "séniors" qu'ils ont basculé dans la sénilité.

18 janvier 2025

Divorce prononcé au sein de la gauche ?

 


Ainsi, le PS a décidé de ne pas voter la censure et c’est une excellente nouvelle ! Je vais y revenir, d’autant que je n’ai pas vraiment écouté les justifications d’Olivier Faure et d’autres cadres du parti. Rien que voir les ronchonnements de Jean-Luc Mélenchon me met en joie. Je cite un de ses tweets : « Ceux qui ne voteront pas la censure qui suivra le vote du budget seront avec le Gouvernement et non plus dans l'opposition. Nous, insoumis, voteront la censure. Nous voulons que Bayrou parte et Emmanuel Macron aussi. Que le suffrage universel décide et qu'on arrête de perdre du temps avec cette comédie grotesque. Voilà notre objectif ! »

La menace…

Rappelons-lui tout de même que le suffrage universel a parlé et a désigné Emmanuel Macron comme président de la République et qu’il a choisi François Bayrou comme premier ministre ce qui est bien dans ses prérogatives. Que ça vous plaise ou non ! Je n’aime aucun de ces deux lascars mais « les urnes ont parlé ». En outre, on peut rappeler que la gauche aurait pu obtenir le premier ministère à l’issue des dernières législatives mais elle est a totalement refusé le jeu démocratique en refusant d’admettre qu’elle n’avait pas la majorité absolue et en tentant d’imposer une candidate qui n’avait rien à faire là.

 


Notons d’abord que le PS a obtenu quelques avancées. On pourra bien sûr juger que ce n’est pas assez mais c’est ainsi que fonctionnent des négociations. En l’occurrence : tu fais ça ça et ça et on ne te censure pas.

Le Rassemblement National avait fait l’erreur, avec Michel Barnier, de voter la précédente censure après avoir obtenu quelques résultats. Il a sans doute montré ainsi qu’il n’était pas encore un parti de gouvernement (la gauche est tellement lunaire que cela va sans doute changer).

Le PS a enfin redressé la barre, en montrant qu’il n’est pas seulement un parti d’une opposition dure mais inutile ! Mélenchon, cette andouille, n’a pas compris qu’être dans l’opposition, ce n’est pas de censurer tous les gouvernements mais aussi de négocier et, tout simplement, de ne pas voter des lois ! En fait, il l’a très bien compris mais pas que son discours ne « convaincrait » que quelques sympathisants.

 


A un moment, il faut voir ce que veulent les électeurs ! Ce n’est certainement pas d’avoir un gouvernement instable et un mépris des institutions au point de vouloir virer celui qui a tout de même été élu au suffrage universel !

En outre, on peut être persuadé de la justesse de nos propositions politiques mais il faut savoir ce que les citoyens entendent ! Je conseillerais d’écouter Pascal Praud. Je ne suis pas du tout d’accord avec lui mais il est écouté par des millions de gugusses qui sont périodiquement amenés à verser des bulletins dans l’urne… Le lendemain du non-vote de la censure, dans son espèce d’éditorial, il fustigeait Bayrou pour avoir accepté des propositions de la gauche qui ruineraient le pays et tout ça. Il ne faut pas oublier qu’il aura été écouté par tous les auditeurs d’Europe 1 et de CNews qui auront pour la plupart été convaincus (même si, évidemment et je me répète, c’est un ramassis d’âneries). C'est un peu ce que je dis dans mes billets au sujet des réseaux sociaux : les militants gagneraient beaucoup à éviter l'entre-soi et à ne plus écouter uniquement ceux avec qui ils sont d'accord.

En plus, voir Pascal Praud gueuler devrait provoquer chez tout progressiste normalement constitué une certaine réjouissance.

 

Toujours est-il que je suis persuadé que les citoyens attendent aussi une certaine stabilité… Ca peut se discuter mais si vous êtes sûr du contraire, je n’en ai pas envie.

 


Revenons à Mélenchon. Il a visiblement décidé qu’il serait le prochain candidat d’une gauche unie à une présidentielle qu’il voudrait anticipée. Il n’y a, derrière tout cela, aucun semblant de démocratie, aucun vote de militants… De la part d’un gugusse qui prétend que « le suffrage universel doit décider ». C’est cocasse.

Reprenez ses récents tweets. Par exemple, il y a peu, il s’en prenait violemment à François Hollande, Olivier Faure et au PS. « C'est au tour du ministre Lombard de le vérifier : le PS ne respecte aucun accord. Celui qu'il a conclu avec Hollande et Faure ne vaudra rien. Heureusement. La girouette votera la censure du budget car toute la gauche va l'y obliger. Au sommet et à la base. » On pourrait se demander pour qui il se prend à vouloir représenter toute la gauche mais le sujet n’est pas là… Pourquoi cite-il Hollande ? « Notre confiance est égale à zéro à propos de François Hollande et de son équipe. Il avait promis d’amnistier 1000 syndicalistes condamnés sous Sarkozy. Il n’a rien fait. Ni pardon, ni oubli. François Hollande est un menteur. Il nous a trahis et trompés. »

Ouh la la ! Je rappelle à Mélenchon que la gauche ne gagnera pas sans être rassemblée et insulter une grande partie d’entre elle n’aidera en rien.

 


Je ne peux m’empêcher de penser que si Mélenchon a choisi d’être à nouveau candidat c’est qu’il se rend compte maintenant qu’un autre candidat insoumis (ou proche) serait probablement battu par n’importe quelle quiche d’une autre formation de gauche. Rappelons-lui que les personnalités politiques de gauche préférées des Français sont, dans l’ordre : Roussel, Glucksmann, Ruffin et Cazeneuve (il n’y a qu’à droite qu’ils arrivent à avoir des gonzesses, dans ce classement, mais je suis hors sujet ; le résultat complet du sondage est par ailleurs ici).  

Objectivement vous iriez voter pour Panot ou Rousseau à une présidentielle ?

 

Le PS a ainsi parfaitement raison de se distinguer des fous furieux de la gauche radicale, ne serait-ce que parce que s’il ne le fait pas, il perd toute particularité. C’est presque un pléonasme et je le serine depuis longtemps.

17 janvier 2025

Faut--il abandonner des réseaux sociaux ?

 


Google « a annoncé qu’elle ne souscrit pas à l’intention de Bruxelles de rendre la vérification des faits obligatoire pour la modération des contenus publiés sur les plateformes numériques. » « En plus de Google, Meta a également annoncé la semaine dernière qu’elle mettait fin à son programme de vérifications des faits sur Facebook, Instagram et Threads. » (à lire ici). Denis, sur son blog, a fait un billet pour chacune des deux informations. Je suis assez d’accord avec lui contrairement à la plupart des utilisateurs des réseaux que je connais.

C’est sans doute les mêmes, d’ailleurs, qui défendaient la neutralité du net, il y a quelques années (le principe était que les opérateurs de télécommunication ne devaient pas intervenir sur le contenu des pages proposées aux braves gens). Ici, le principe est un peu équivalent : les opérateurs concernés (moteurs de recherche, réseaux sociaux…) ne me paraissent pas devoir fournir uniquement des « informations plus ou moins officielles » !

Il leur revient de mettre en œuvre ce qu’il faut pour rester crédibles… En français : si Google se met à fournir des résultats suspects, on ira voir ailleurs ! En tout état de cause, l’Union Européenne n’a pas à fournir des consignes pour cela, consignes qui pourraient aboutir à ne donner que des informations conformes à ce que souhaite « le camp du bien institutionnel ».

 

Il y a eu quelques temps une vague d’annonce de départ de Twitter pour différentes raisons comme la multiplication des fakenews ou une orientation franchement réactionnaire (du moins « muskidées »). Je crois que Ouest-France a été le premier grand média français à se barrer. Aujourd’hui, c’est la Voix du Nord ; dans d’autres domaines, on avait hier la ville de Paris ou l’université de Caen…

Je pense que c’est une erreur (sauf qu’ils n’ont sans doute pas de pognon à dépenser inutilement avec ces âneries). Prenons Ouest-France, ils quittent Twitter parce qu’il y a trop de fakenews mais, en arrêtant d’y diffuser des informations qu’ils jugent fiables, ils ne font qu’augmenter la proportion de fakes…

J’en parlais avec des copains blogueurs, récemment, qui estimaient qu’il y avait beaucoup plus de fakes dans Twitter que dans Bluesky (même si on a appris récemment que les sites de « désinformation » russe commençaient à pointer leur nez). C’est presque une erreur de calcul. Imaginons que dans la même période, Twitter (X) diffuse 100 informations que Bluesky qui en diffuserait 20. Si Twitter a 50% de fakes et Bluesky 10, pendant ce temps, Twitter aura diffusé 50 vraies informations et Bluesky 18.

Il n’y a pas photo : pendant longtemps encore, il y aura plus d’informations dans Twitter que dans Bluesky. C’est presque mathématique. Il reste maintenant, à l’utilisateur, de faire le tri mais c’est valable sur chaque plateforme.

 

Il faudrait, en parallèle (mais de quoi donc ?), voir ce que les utilisateurs font sur les réseaux sociaux. Il est probable que la plupart ne regardent pas les informations politiques mais suivent des stars, des clubs de foot… Moi, par exemple, je lis beaucoup ce que publient des personnalités politiques. Ils disent peut-être des conneries mais ce qui m’intéresse tourne autour des messages qu’ils veulent faire passer, pas des informations qu’ils tentent de donner et qui sont, par nature, militante, donc suspectes (prenez la réforme des retraites, certains disent qu’on n’a pas assez de pognon, d’autres qu’on peut en trouver mais, en fin de compte, cela reste subjectif).

Par ailleurs, comme je le dis souvent, les militants politiques tournent entre eux et font circuler des informations qui vont dans leur sens ! Quel est alors l’intérêt des autres ? Fakes ou pas…

 


Dans ses deux billets, mon confrère Denis évoque des informations, pas réellement des fakes mais des éléments qui pourraient infirmer les données officielles. Je ne suis pas d’accord avec lui (de fait, je considère que ce qu’il dit relève du fake) mais je lui reconnais volontiers le droit d’écrire ce qu’il veut. C’est à moi, « utilisateur final », d’évaluer la véracité des propos ! Certes, je circule depuis assez longtemps dans les réseaux pour mesurer la fiabilité de chacun (mais on n’éduquera pas – à la pratique internet, pas à la politique – les « utilisateurs moyens » en quelques minutes).

Par ailleurs, il faut voir les rapports que chacun peut avoir avec l’actualité. Pour ma part, je me fous à peu près de tout. Vous connaissez mes centres d’intérêt : la politique politicienne vue de la gauche, les réseaux sociaux, les moyens de paiement… autant de sujets que je peux traiter dans mon blog. Pour le reste, je me fous à peu près de tout. Vous me trouvez un ouragan qui dévaste Mayotte ou un incident qui détruit Los Angeles : je n’en ai rien à cirer. J’éprouve de la compassion pour les braves gens mais, au fond, cela ne me touche pas plus que cela et je soupçonne beaucoup de gens de verser des larmes de crocodile. D’ailleurs, le drame en Californie leur a rapidement fait oublier celui dans l’Océan Indien vaut mieux que deux tu l’auras. Ou alors ce qui touche l’Abbé Pierre (qui fait encore parler de lui aujourd’hui) m’amuse plus qu’autre chose vu que c’est une espèce d’icône tombée de son piédestal. La réaction de chacun des indignés est réellement très drôle !

La question est de savoir l’impact que peuvent avoir les fakenews sur les utilisateurs et, notamment, sur leurs choix au moment des votes (et là, on retombe dans mes centres d’intérêt gaiement énumérés ci-dessus). Je ne nie pas qu’il y en ait, sinon on ne parlerait pas de l’ingérence de Poutine, Trump, Musk et des trois petits cochons mais j’ai un sérieux doute. En d’autres termes, ce n’est pas les fakenews réactionnaires qui ont fait monter l’extrême-droite en France mais la connerie des formations politiques…

 

Parallèlement à tout cela, il y a eu, récemment, une annonce de Facebook au sujet de la modération… Dorénavant, les insultes homophobes, racistes et autres vont être permises. En fait, ça ne me dérange pas plus que cela. Je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de traiter un connard de connard. Quand je suis insulté, je bloque l’abruti ou je le méprise et basta ! Je suis un peu soupe au lait quand j’ai bu et je le traite de connard. Meta fait la révolution dans Facebook pour autoriser un peu tout mais ça ne gêne personne que je sois traité de vieux dans Threads.

Pour les propos relatifs aux préférences LGBQImachin ou aux apparences ethniques, je comprends très bien que les gens concernés puissent être choqués. Il n’empêche qu’un système de modération ne peut détecter ce qui relève de la vraie insulte ou d’un caractère méprisant à ce qui ressemble à une simple vanne. Récemment, après être passé chez le coiffeur, j’ai diffusé une photo de moi et j’ai écrit en commentaires que je ressemblais à une vieille lesbienne cancéreuse… Cala n’avait rien de méprisant (je ressemblais effectivement à une copine gouine lesbienne mais avec, en plus, les traits tirés comme si j’étais malade). Le commentaire a été automatiquement supprimé.

Une autre fois, il y a bien plus longtemps, j’avais été banni de Facebook 24 heures parce que j’avais traité un copain de tafiole or, pour moi, tafiole signifiait « homme efféminé »  ou « peu viril » (ce qui n’est pas une critique) et n’avait rien à voir avec la sexualité (et quand bien même, ça ne serait pas une critique).

 


A un moment, il faut tout de même se rendre compte que la loi doit primer dans la restriction de la liberté d’expression (il y a des lois contre les discriminations, les incitations à la haine et j’en passe). On ne peut pas critiquer les IA qui nous envahissent dans tous les sens… et les applications qui ne veulent plus laisser des choix aux mains d’algorithmes foireux.

Sans compter qu’on ne peut pas défendre à la fois la liberté d’expression et prôner des limitations à celle-ci.

Vous pouvez le traiter de vieux, de gros, d’alcoolique… Est-ce une insulte ou la vérité ? Est-ce que la personne qui emploie ces mots le fait par affection ou par haine ? Il est par contre mensonger de prétendre que j’ai une cravate à chier vu que je n’ai plus de cravate.

 

Ca serait donc une fakenews dont personne n’a rien à branler. On y revient toujours.

08 janvier 2025

Le Pen est mort, vive Le Pen ?


 

Par hasard, j’ai appris très trop la mort de Jean-Marie Le Pen (avant que Google News ne dispose de l’information). J’ai foncé dans les réseaux sociaux pour raconter des bêtises. Je suis revenu quelques temps après et j’ai vu qu’un tas de lascars se réjouissaient de ce trépas. On l’a vu le soir dans les rues, il y a même eu des scènes de liesse !

Dans quel pays de sauvage pouvons-nous être pour que l’on se réjouisse de la mort d’un homme qui ne présente aucun danger (désolé, mais pépé n’est plus étanche, à 96 balais et ne risquais plus trop de transformer nos contrées en une dictature fasciste) ? Comment peut-on se réjouir d’un événement qui ne changera rien mais plongera des proches – même haïssables – dans la douleur ?

 

On peut évidemment déconner, hein ! Par exemple, il aurait été de bon goût de demander quand aura lieu la crémation. Cela étant, environ 18 343 320 personnes sur 14 234 267 utilisateurs de réseaux sociaux ont déclaré que la mort du vieux est un point de détail. C’est trop. D’ailleurs, la plupart ont pris un four. Un four et au pas malin. On peut broder.

Evidemment, cet énergumène était un affreux. J’ai vu, ce matin, plusieurs vidéos avec des compilations de ses discours odieux. Je vais vous dire : je me demande même si le gugusse ne détestait pas un peu les étrangers, les juifs et les homosexuels. Certes, il a fait renaitre l’extrême-droite en France, la transportant putativement dans les heures les plus sombres de son histoire mais plutôt que de danser la carmagnole place de la République, on mériterait tout de même de se demander pourquoi, maintenant, environ un tiers des électeurs votent pour le RN ou équivalent…

 

Je ne sais pas si les imbéciles qui se réjouissent de la mort de vieillesse d’un type devenu inoffensif sont majoritairement de farouches opposés (au moins officiellement) à la peine de mort. Je pense qu’il faudrait augmenter les budgets de psychiatrie.

Je me demande même si voir autant de gens se vautrer dans cette liesse ne fait pas monter les scores de l’extrême-droite.

 

C’est vous dire. Je préfère encore les complotistes aux ravis de la crèche inconscients. Par exemple, je me demande si la mort de Le Pen n’a pas été accélérée par du personnel soignant islamogauchiste pour faire oublier les 10 ans des attentats de Charlie.

On peut déconner (c’était le sujet de mon billet d’hier, au sujet de la liberté d’expression) mais est-ce vraiment subtil de fêter la mort d’une baudruche sénile ?

La réponse est non. Nous vivons dans un pays de sauvages. Je crois savoir lequel. On va dire que c'est le pays des lumières mais certainement pas à tous les étages.

07 janvier 2025

Sondage : on peut rire de tout mais pas avec tout le monde (surtout pas avec les Insoumis)

 


On va me dire que je suis obsédé mais un sondage vient de sortir, le jour anniversaire des attentats de Charlie (et de la mort de Le Pen, c’est louche) au sujet de la liberté d’expression et des dessins de presse.

Il en ressort un tas d’information au sujet de nos amis LFI. Les sympathisants de ce machin et de LR sont les plus nombreux à penser que l’on ne peut pas dire n’importe quoi sous couvert de la liberté d’expression. Il ne se privent pourtant pas vraiment… A la limite, pourquoi pas ? Attendons d’arriver aux thèmes honnis.

Les musulmans sont la catégorie des braves gens qui supportent le moins la liberté d’expression. Ca vous surprend ?

 

Une majorité de Français est partisan de la liberté de blasphème (mais 62% « seulement » ; c’est désespérant). Ce sont largement les proches de LFI qui sont les plus opposés ! Ce n’est pas franchement ce que l’on pourrait attendre des sympathisants de gauche. Ce ne sont pas les musulmans qui sont les plus opposés (ils sont un peu plus nombreux que la moyenne des « religieux ») mais les protestants.

62% des Français pensent qu’on ne peut pas rire de tout. C’est fou ! Ce pauvre Desproges doit se retourner dans sa tombe en constatant que les imbéciles oublient sa maxime : « on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui » (en fait, il a dit « pas avec tout le monde »). Quitte à citer Wikipedia : « Peut-on rire de tout avec tout le monde ? » « il répond simplement « c'est dur », dans le sens où lui, Pierre Desproges, n'a pas envie de rire avec tout le monde et en l’occurrence ce jour-là avec Jean-Marie Le Pen (il dit par la suite qu'il est au-dessus de ses forces de rire avec « un stalinien pratiquant », un « terroriste hystérique » ou un « militant d'extrême droite ») »

Le hasard du calendrier…

 


Revenons à notre sondage. « Etrangement », ce sont les proches des écolos qui pensent que l’on ne peut pas rire avec tout le monde, suivis par ceux de LR et du RN (ces derniers étant paradoxalement ceux qui pensent que l’on a le droit de dire n’importe quoi).

A propos des dessins de Charlie qui ont fait polémique. Il est assez inquiétant de constater que ce sont les jeunes qui considèrent que Charlie aurait du s’abstenir de les publier. Tout comme les Insoumis… Et les protestants (devant les musulmans). Cela étant, visiblement, les musulmans pensent surtout qu’on ne peut pas rire de leur religion (la question précise portait sur le dessin de Cabu « c’est dur d’être aimés par des cons »).

06 janvier 2025

Soyons toujours Charlie !



En cette veille de l’anniversaire de l’attentat contre Charlie Hebdo (et indépendamment), j’ai vu dans Threads une publication ainsi formulée : « Les gens en France ils croient trop laïcité sa veut dire vivre sans nos convictions (ne pas s'habiller en qamis ect) alors que la laïcité à la base sa veut juste dire que ont est libre de pratiquer la religion que l'on souhaite elle là la différence. » On va laisser tomber les fautes de français… Même si je l’ai repris à propos de quelques détails, je lui ai surtout sa définition de la laïcité. Il pense visiblement que cela veut dire « pratiquer la religion que l’on souhaite » (ce qui n’est pas faux, c’est même le principe de la liberté de conscience, en plus, chez nous, de la séparation de l’église et de l’Etat, comme on dit)) mais surtout comme on le souhaite.

On peut toujours jouer sur les mots, surtout que c’est un éternel sujet : « plus laïque que moi, tu meurs » (et sur le fait que ces mots m’ont un peu éloigné des entités qui défendent la laïcité), mais comme nous sommes à la veille de cet anniversaire, j’ai envie de répondre à ce lascar d’autant que les débats sont souvent un peu trop tranchés.

Par exemple, en cette période de fêtes, je me fous totalement des crèches dans les espaces publics comme des lascars qui s’habillent en « qamis » pour acheter des pâtisseries orientales pendant le ramadan (dans mon quartier, on en voit plus que de crèches). Ca ne veut pas dire pour autant qu’on est libre d’installer des monuments catholiques dans l’espace public et qu’on doit être autorisé, en permanence, à se vêtir en chemises de nuit même si rien empêche le port du qamis dans l’espace public.

La loi définit ce que l’on peut faire et si la loi se mettait à interdire le qamis parce que le mettre serait d’imposer sa religion aux autres, je ne serais pas choqué pour autant.

 


Cela étant, par ses propos, le lascar en question et moi, par mon exemple stupide, semblons montrer que le qamis est un vêtement religieux ce qu’il n’est pas. C’est simplement une tenue traditionnelle. Le débat pourrait s’arrêter là mais ce machin est mis par certains, notamment des jeunes, pour revendiquer leur islamité (comme dit Wikipedia). Il est donc de fait porté comme un vêtement musulman et peut donc heurter ma liberté de conscience de voir des gugusses en foutre autour de moi. Cela étant, on pourrait prendre beaucoup d’aspirine pour s’en sortir et démêler le vrai du faux.

Toujours est-il que c’est un instrument porté en France pour marquer l’appartenance à une culture autre que la nôtre. C’est une forme de nationalisme et n’étant pas nationaliste, je suis opposé au port de ce machin (hors périodes festives, comme je le disais). Je ne comprends pas, d’ailleurs, qu’on puisse vouloir vivre en France et se revendiquer d’une nationalité autre (tout en réclamant la nationalité, à l’occasion). Quand je visite des pays « musulmans », je ne me promène pas en short. Ni d’ailleurs quand je visite des églises ou des monuments historiques en France.

Cela n’a aucun rapport avec la laïcité. Seulement avec le respect.

 

Mais notre gugusse revendique bien le port du qamis au nom du respect de sa liberté à pratiquer comme il le veut sa religion (port du qamis par ailleurs libre dans l’espace public). Or, on ne peut pas tout tolérer au nom de la religion. Je ne vais pas multiplier les exemples, la loi interdit certaines tenues, parfois dans des lieux précis. On peut critiquer les raisons, je m’en fous. Et qu’on ne me fasse pas chier avec les soutanes et autres cornettes : seuls les officiers du culte en portent. Dans le catholicisme, aucun vêtement spécifique n’est exigé des croyants. Et il ne faudrait pas que les revendications des musulmans se multiplient.

 


Vendredi soir, j’ai débattu (heu… je me suis engueulé) avec deux personnes (dont un copain de longue date) suite à une publication au sujet de Manuel Valls que j’avais relayée. A un moment, l’un d’eux m’a sommé de démontrer que certains militants de gauche étaient antisémites. Pour se faire, il me demandait des décisions de justice à l’appui de ce que j’avançais. C’était évidemment ridicule. Il me demandait une démonstration par l’absurde. Je ne sais plus quel type avait fait un jeu de mot sur un patronyme en « l’hébraïsant » : c’est évidemment antisémite mais, encore heureux, ça n’est pas interdit par la loi. Ces braves gens, qui voudraient « pourtant » supprimer le délit d’apologie du terrorisme, ne voient les choses que par les tribunaux donc la loi. On n’est pas à une contradiction près ! Ces zozos qui refusent « d’être Charlie » ou qui ne le sont que quand cela les arrange vont parfois faire semblant de défendre la liberté d’expression.

Mais nous reprochent de les accuser d’être proches de l’antisémitisme tout en nous accusant d’être islamophobes.

Il faut raison garder et prendre ses cachets…

 

Et ils franchissent le pas en accusant les défenseurs de la laïcité d’être proche de l’extrême-droite. C’est une faute politique de leur part. S’opposer aux revendications politiques de militants, faites au nom de leur religion, n’est pas de l’extrémisme de droite (mais du bon sens). D’ailleurs, ce sont nos gentils gauchistes du camp du bien qui vont généralement expressément l’amalgame entre l’origine ethnique et la religion, l’Islam. C’est un comportement digne de l’extrême droite qui honnissent, d’ailleurs, tout comme le fait tout simple de défendre une religion spécifique (après avoir tant tapé sur le catholicisme) ce qui est tout de même assez proche du nationalisme et pas de l’internationalisme cher à la gauche (ou qui devrait l’être avant qu’ils ne deviennent souverainistes, souverainisme d’ailleurs souvent transformé en patriotisme, par haine des autres pays occidentaux, voire en nationalisme, justement).

N'est pas antifasciste qui veut, n’est-ce pas ?

 


Toujours est-il qu’il faudrait chercher une solution. Je n’en ai pas. Je ne pense pas que l’on puisse juguler l’immigration et suis convaincu que ce n’est pas souhaitable, ne serait-ce qu’humainement. Le plus drôle est bien que c’est Jean-Luc Mélenchon qui le dit le mieux, sur le seul sujet auquel je suis d'accorda avec lui (on ne va pas mettre des gardiens à toutes les frontières et renvoyer les « méchants » chez eux coûterait la peau des fesses, si on arrive déterminer leur « chez eux » et que le « chez eux » accepte de les récupérer sans les trucider – ou sans ranger les gonzesses dans des maisons sans fenêtre pour qu’on ne puisse pas les voir, sans lapider les homosexuels ou toute autre réjouissance).

La première condition pour que l’immigration soit tolérable est l’intransigeance sur la laïcité. On ne veut pas voir de signe de religion sur notre territoire hormis ce qui ressort du folklore ou de notre histoire.

On ne veut pas non plus, de lascars qui s’affichent ouvertement d’une culture autre que la nôtre. Surtout par pure provocation. Ne serait-ce que parce que cela provient généralement de la religion. Et que s’ils viennent chez nous, au fond, c’est parce qu’ils y sont bien, mieux qu’ailleurs ! On ne va pas laisser détruire un tel environnement.

Ne me traitez pas de droitard extrémiste avec du poil dans des oreilles si j'évoque la culture. C'est bien notre culture et surtout son évolution naturelle (ou pas) qui ont permis qu'on vive maintenant dans un pays de paix qui en fait toujours, visiblement, rêver d'autres.

 


Mais, avant tout, il faut « être Charlie » comme on disait (et on dit toujours). Dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, un nouveau procès terroriste lié à la publication des caricatures s’ouvre ce lundi : un jeune Pakistanais a tenté en 2020 d’assassiner deux personnes devant les anciens locaux du journal. On ne va pas comptabiliser les procès en antisémitisme des dirigeants LFI, comme le voulait mon pote.

On va suivre ceux des crétins qui attaquent notre pays au nom d’une religion, par contre. Et poursuivre tous les terroristes.

Pas de complaisance. 

02 janvier 2025

Bonne année, mais pas des pieds !

 


Entamons la vingtième année de ce blog par transmettre des vœux à mes sympathiques lecteurs sauf ceux qui pensent que « santé mais pas des pieds » est une expression de beaufs alors que c’est une ode à toutes les conneries que l’on peut raconter au comptoir ! Je pourrais souhaiter une bonne santé mais un tas de gens m’avaient présenté cela pour 2024. C’est raté. Il y en a sans doute qui m’avaient souhaité du pognon. J’en ai eu mais pour faire face à des dépenses peu prévues comme une chaudière et la réparation du toit.

Alors, parlons du blog ! Je ne peux pas faire de prévisions car que je ponds des billets un peu au hasard mais c’est à peu près sûr que je vais continuer à taper sur les politiciens, sans doute plus de gauche car « qui aime bien châtie bien ». En fait, dans les réseaux sociaux, taper sur l’adversaire ne sert pas à grand-chose vu que la plupart des « abonnés » sont du même avis.

 

J’ai écouté les vœux d’Emmanuel Macron, mardi soir. Ensuite, j’ai zappé sur les chaînes d’informations pour avoir les commentaires des personnalités politiques. En fait, je n’ai eu que celles des éditorialistes qui ne se rendent pas à quel point ils prennent les auditeurs pour des cons en leur expliquant ce qu’ils auraient dû entendre de la bouche du Président… D’autant plus cons qu’ils ont souvent compris de travers. En fait, Macron a dit : « c’était le bordel vu qu’il n’y avait pas de majorité absolue alors j’ai souhaité faire appel aux urnes mais ça a foiré ». A ce stade, il aurait pu penser « car vous avez voté comme des cons » et il n’aurait pas eu tort. Ce n’est pas la responsabilité individuelle de chaque électeur mais force est de constaté qu’on a encore de majorité qu’avant… Macron a fait une sorte de mea culpa ce dont je n’ai rien à cirer.

Rien à cirer parce qu’il a fait ce qu’il avait à faire. Il n’avait pas de majorité. D’autres élections (les européennes) ont montré que les oppositions se renforçaient, c’était bien la moindre des choses qu’il fasse une dissolution ! Le tort qu’il a eu est de l’avoir faite immédiatement, obligeant les partis à une campagne en urgence avant l’été, campagne d’autant plus délicate qu’il y avait les Jeux Olympiques en ligne de mire. Ensuite, on pourrait lui donner tort sur la nomination du gouvernement mais n’oublions pas le temps qu’a mis la gauche à proposer un nom pour Matignon, une espèce de candidature ridicule par une petite dame qui se croit au centre du monde. La droite a dit : on ne veut pas gouverner avec LFI. LFI voire le NFP a dit on ne veut pas d’autre candidat. C’était le bordel. Accuser Macron est un peu facile. Donc Manu peut garder son mea culpa mais sa stratégie (ou son absence de stratégie) nous a poussé dans le mur.

Ensuite, il a dit, avant-hier que ça allait être compliqué de gouverner et qu’il faudrait sans doute faire des referendums pour faire passer des textes de loi. On se retrouve avec une opposition qui explique que le président n’est pas démocratique car il appelle aux urnes, d’abord pour renouveler le parlement ensuite pour faire passer des lois. On croit rêver !

 

Il ne s’agit pas pour moi de défendre Macron, contrairement aux apparences mais de montrer à l’opposition de gauche à quel point elle peut être ridicule et servir de repoussoir. Comment voulez-vous qu’elle retrouve la confiance des électeurs ?

 

Sinon, j’ai attendu le lendemain pour avoir des articles de presse avec les réactions des politiciens. J’ai bien rigolé car le premier article que j’ai lu reprenait les deux « propos » que j’avais prévu, à savoir, de la part de la gauche que « Macron est acculé » et de l’espèce de centre droite que « Macron a tenu un discours de vérité ». Mais fermez-la donc ! Attendez donc calmement qu’un président nous dise : « je crois aux forces de l’esprit ». Ou un truc comme ça. Il faudrait qu’on élise un cancéreux pour avoir de nouvelles paroles historiques…

 


Elire un président ? Une des premières vidéos que j’ai vues est une de Mathilde Panot qui expliquait que Macron n’aurait pas d’autre choix que de démission ou alors, sinon, le NFP obtiendrait la dissolution. Elle a dit que, dans ces cas, il y aurait au maximum 35 jours avant la nouvelle élection et qu’il fallait s’y préparer dès maintenant ! Elle a, encore une fois, oublié de lire les manuels d’histoire (récente). Je parlais de Mitterrand, la gauche a mis des années avant de gagner. Il y a eu le programme commun (1972), puis sa rupture (1977). J’aurais pu parler de François Hollande. Il y a eu deux défaites cuisantes à des présidentielles, puis le congrès de Reims (2008), suivi par le travail du parti pour l’élaboration du projet, puis les primaires citoyennes, puis le fignolage par le président du programme, la négociation des accords avec les autres partis (pas respectés par ces derniers, par ailleurs), puis la fabuleuse campagne, marquée par le discours du budget… Et elle pense qu’on peut gagner sérieusement en 35 jours. Ou alors elle ne prend qu’un aspect : la victoire se fera par le rejet de l’autre (Giscard en 81 et Sarko en 2012). Cette fois, le rejet fonctionnera sans doute mais il sera celui de toute la classe politique et donnera la victoire à l’extrême droite…  

 

Ce n’est pas vraiment un vœu vu que je n’y crois pas mais je pense qu’il serait temps que la classe politique (de gauche) se rende compte des âneries qu’elle peut débiter, des erreurs qu’elle peut commettre et que nous tournions enfin la page de cette politique à la petite semaine.

Si j’avais un vœu à prononcer, c’est que la Parti Socialiste (non pas parce que j’en serais un fan mais parce que c’est sans doute la formation politique dont je suis le plus proche) travaille sur le projet, calmement, pour essayer de faire un texte susceptible de parler aux électeurs (ça parle, un texte ?).

Je ne peux pas le faire à sa place (ce n’est pas mon job, je n’ai pas les idées) mais il faut bien comprendre qu’on ne peut plus se réfugier derrière l’abrogation d’une réforme des retraites. On ne peut pas dire que les sondages nous donnent raison (évidemment que les gens ne veulent pas travailler plus mais ils ne sont pas prêts à voter pour des gens qui n’ont en ligne de lire que l’abrogation). Les électeurs sont inquiets pour leur avenir et celui de leurs enfants, ils ont besoin d’un niveau de vie pour envisager la suite, jusqu’à la fin…

 

Il y a des thèmes qui me sont chers comme l’évolution du monde du travail avec la mondialisation d’un côté mais, surtout, les transformations technologiques de l’autre. Le Parti Socialiste doit prendre en compte ces sujets, ne plus prendre en compte les aspects financiers ou « pénibilité » pour l’abrogation d’une réforme mais le fait qu’on va indubitablement vers une évolution des modes de production qui fera qu’on pourra avoir « autant » ou « plus » en travaillant moins. S’il faut revoir la fiscalité, notamment des plus riches, c’est pour préparer cela, pour imaginer ce que pourrait être une redistribution efficace dans le monde d’après.

Surement pas pour dire qu’il faut taxer les riches et les superprofits : ce n’est pas un projet de société.

 


Mettez-vous au boulot ! Ce qui est tout de même un peu comme vœux…

Et on en revient à la base : l'essentiel du projet d'LFI, avec l'avènement de l'islam en ligne de mire nous pousse dans le pire des obscurantismes. Personne n'en veut.

Même pas les musulmans. Que la gauche rejette ces guignols et que les partis travaillent, comme ils ont toujours su le faire, et on verra le bout du tunnel !