10 juillet 2014

Encore le droit de vote des immigrés ?

Je l'ai déjà dit aujourd'hui : je suis contre le droit de vote des immigrés aux élections locales. Au cours de je ne sais quel colloque, le PS a rouvert les débats. Le MRC s'est exprimé contre et son président en donne les raisons sur son blog. Je suis totalement d'accord avec lui. Lisez-le.

http://www.jeanluclaurent.fr/Droit-de-vote-des-etrangers-la-gauche-de-2014-ne-doit-pas-courir-apres-les-breloques-de-1981_a279.html

Je ne sais pas si le fait que Jean-Luc Laurent et moi sommes d'accord vient du fait que nous habitons la même commune et que nous connaissons donc les mêmes immigrés : aucun d'entre eux ne veut se machin. Ils ne veulent pas être des sous-citoyens mais, pour certains, accéder à la nationalité. 

Je vais ajouter un argument : la droite parlementaire est en pleine décomposition. Il faut être complètement con pour leur donner une occasion de ressouder tout ça pour faire plaisir à quelques gauchistes alors que ce n'est pas du tout ce qu'attendent les électeurs de gauche (ni les électeurs pas de gauche, d'ailleurs). 

Hop ! J'ai parlé. 

15 commentaires:

  1. Ben oui, ça revient à créer différents niveaux de citoyenneté: l'immigré moyen pourrait voter aux municipales, l'immigré pas sympa uniquement aux cantonales, l'immigré vraiment intégré, celui qui joue au PMU, aux régionales...Alors qu'en France, la citoyenneté est basée sur la nationalité, et rien d'autre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est tellement évident que je me demande comment font des gens de gauche pour défendre ce bordel. J'ai employé le mot dans le billet : il fait être con.

      Supprimer
  2. D'un autre côté, c'est assez retors, de ressortir ce truc. Contrairement à ce que vous dites, cela ne ressoudera nullement la droite “traditionnelle”, au sein de laquelle on trouve tout l'éventail des opinions, depuis le “violemment contre” jusqu'au “plutôt pour”. En revanche, cela va faire monter le FN. Or, comme vous le savez, la seule petite chance pour votre président d'être réélu, c'est d'affronter Marine Le Pen au second tour. Il faut donc faire monter cette dernière. (Et aussi faire en sorte de ne pas être le troisième au premier tour, évidemment…)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est un coup à ne pas être au second tour, surtout !

      Supprimer
    2. (Je commente rapidement parce que j'ai métro, vous savez que le sujet me passionne).

      Supprimer
    3. Ah, c'est sûr que le risque est de plus en plus grand ! Surtout avec Valls et Montebourg en embuscade…

      Supprimer
    4. Bof. Ils ne sont pas tarés. Ils seront candidat en 2022.

      Les cadres de droite seront contre pour avoir une chance de passer le premier tour. Le truc de l'élection qui se gagne au centre, c'est pour le deuxième tour. Et ça va ressouder les militants.

      Ce qui serait retors, c'est de le sortir dans deux ans voire après la primaire de l'UMP (s'il y en a...).

      Supprimer
  3. Le droit de vote aux étrangers est déjà acquis. Curieux de faire une différence pour les élections municipales entre les européens de l'UE et les autres. L'insertion voire l'intégration est un enjeu républicain, ne serait elle pas favorisée par cette mesure ? Dans tous les cas, il n'y a pas de majorité pour une telle loi....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais le droit de vote aux européens par réciprocité est une connerie et il ne faut pas confondre tous les cas.

      Supprimer
    2. Oui et non. Un des fondements du droit, national ou international, c'est justement la réciprocité. Dès lors que les autres accordent un droit chez eux à nos ressortissants, de fait, leur accorder chez nous ce même droit n'est certes pas une obligation, mais quelque chose de cohérent avec la nature du droit.

      Je sais que je vais passer pour le salaud de service, mais ce que Didstat ne semble pas voir, ou vouloir voir, c'est que nos amis européens partagent avec nous un faisceau commun de "valeurs" pour reprendre ce mot débile à la mode. Il y a une convergence culturelle, religieuse, philosophique, de traditions, dans la manière d'appréhender le monde et la vie, qui en revanche n'existe pas du tout avec les peuples outre méditerranéens. Et puis comme le disait de Gaulle, on peut bien essayer de mélanger de l'huile et du vinaigre, agiter la bouteille, au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Même S.M. Hassan II partageait cet avis.

      Si la république avait vraiment un enjeu, il consisterait à protéger le peuple français au lieu de l'exposer à des dangers.

      Supprimer
    3. On est quasiment d'accord mais dites franchement que vous n'avez pas de valeur commune avec les arabes. Mais la question n'est pas là. Vous en êtes d'ailleurs réduit à mettre valeur entre guillemets.

      En outre, vous racontez des conneries. Votre premier paragraphe ne veut rien dire, genre : ce n'est pas une obligation mais c'est obligatoire.

      Supprimer
    4. C'est obligatoire parce que nous avons accepté de faire partie d'un machin supranational qui se fiche bien de la démocratie. Dans le droit international il y a plein de cas de réciprocité conclue entre des pays ne faisant partie d'aucun machin similaire. J'insiste sur le fait qu'on ne peut accorder un droit à une partie sans que cette dernière ne vous reconnaisse ce même droit. Après, il y a eu des aberrations en totale contradiction avec la nature du droit, mais c'est parce que l'idéologie a pris le pas sur le droit. La légalité n'a jamais rien eu à faire avec la justesse et la justice, ça se saurait.

      Regardez, vous pouvez aller en Algérie sans passeport, seule votre CNI suffit. C'est un exemple typique de réciprocité librement consentie entre Etats, sans le moindre caractère d'obligation imposé par je ne sais quelle structure supranationale.

      Sinon, il me semble on ne peut plus évident que les européens et les maghrébins (sans oublier les arabes), n'ont absolument rien en commun sinon le fait que faisant partie de l'espèce humaine ils sont identiquement nantis de deux bras, deux jambes, d'un torse et d'un occiput. Les rigolos qui se proclament citoyens du monde sont juste de doux abrutis qui ont la chance de vivre loin des riantes banlieues qui font l'actualité, et pour certains ce sont de purs salauds qui détestent ce qu'ils sont et s'offrent à l'étranger.

      Enfin, quant au terme "valeurs", je le mets effectivement entre guillemets, tant il est patent pour nos hommes et femmes politiques que celles-ci, à l'instar des espèces sonnantes et trébuchantes, semblent monnayables à l'envi. C'est devenu un mot qui doit être présent dans tout discours, et on le sait bien, l'inflation conduit mécaniquement à une baisse de la valeur, qui de fait devient vide de sens. Je lui préfère "vertu", ne serait-ce qu'en raison de son étymologie

      Supprimer
  4. Bonjour, beaucoup de gens on l'air d’être contre ce droit de vote aux étrangers... J'habite en Corée du sud depuis suffisamment longtemps pour avoir le droit de vote (que j'exerce) aux élections locales. J'ai habité et été éduqué trop longtemps en France,pour me sentir autre chose que Français. Mon passeport est donc et restera français. Si je ne parle pas la langue aussi bien que je devrais, je m'estime pourtant plutôt bien intégré: je respecte les coutumes et lois du pays et j'y paye mes impôts.

    J'ai toujours le droit de vote en France pour les présidentielles, européennes, législatives, consulaires alors que ça ne m’intéresse pas: je ne vis pas en Europe et je ne vois pas pourquoi on me demande mon avis. Je participe aux élections ici parce que quoique vous en pensiez je vis ici et je participe à la vie de la cité. Je n'ai pas moins de devoirs que les gens d'ici et je ne me sens pas sous citoyen de ce pays.

    Je veux bien comprendre qu'on puisse ne pas être d'accord avec ce droit de vote, chacun sa vison des choses, et que ce n'est certainement pas le bon moment pour en discuter en France mais pour ma part je trouve ça plutôt logique qu'il soit accordé.

    RépondreSupprimer
  5. Décidément mes messages ne passent plus qu’aléatoirement chez toi. Blogger a des problèmes ou quoi?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non. Je n'arrive pas à valider le tien. Je le remets à la main :

      "Bonjour, beaucoup de gens on l'air d’être contre ce droit de vote aux étrangers... J'habite en Corée du sud depuis suffisamment longtemps pour avoir le droit de vote (que j'exerce) aux élections locales. J'ai habité et été éduqué trop longtemps en France,pour me sentir autre chose que Français. Mon passeport est donc et restera français. Si je ne parle pas la langue aussi bien que je devrais, je m'estime pourtant plutôt bien intégré: je respecte les coutumes et lois du pays et j'y paye mes impôts.

      J'ai toujours le droit de vote en France pour les présidentielles, européennes, législatives, consulaires alors que ça ne m’intéresse pas: je ne vis pas en Europe et je ne vois pas pourquoi on me demande mon avis. Je participe aux élections ici parce que quoique vous en pensiez je vis ici et je participe à la vie de la cité. Je n'ai pas moins de devoirs que les gens d'ici et je ne me sens pas sous citoyen de ce pays.

      Je veux bien comprendre qu'on puisse ne pas être d'accord avec ce droit de vote, chacun sa vison des choses, et que ce n'est certainement pas le bon moment pour en discuter en France mais pour ma part je trouve ça plutôt logique qu'il soit accordé."

      Eh bien, on n'est pas d'accord. Tu pourrais avoir deux nationalités et ne voter que là-bas ce qui semblerait conforme à tes voeux.

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.