10 décembre 2014

Repos le dimanche, un choix de société !

Vous connaissez la loi du 12 juillet 1879 ? Je pose la question parce que l’ami Jeff nous parle de la loi de 1906, précisément 60 ans avant ma naissance mais cela n’a rien à voir, qui instauré le repos du  dimanche. Il nous livre un document de l’époque qui mentionne la date du 12 juillet 1880 (c’est Wikipedia qui parle de 12 juillet 1879, je ne sais pas qui a raison), date de la loi qui avait supprimé le dimanche comme jour de repos.

Le prétexte avait été que la loi d’avant, celle instaurant le repos dominical, l’avait été pendant la Restauration. Tiens je vais refaire l’histoire de France pour les très nuls. Avant, on avait les rois, les curés et le repos dominical pour aller à la messe. Alors, nous autres, le peuple, on a fait la révolution. Alors, on a supprimé le repos dominical. Après, il y a  eu Napoléon puis la Restauration, je vous passe les 100 jours. La Restauration a rétabli le repos le dimanche. Après la Restauration, on a eu la monarchie de juillet et des bricoles comme ça, un bout de République, un autre Napoléon. Arriva alors la Troisième République. En 1879 ou 1880, ils ont supprimé le repos obligatoire le dimanche. En 1905, ces braves gens ancêtre à nous ont fait la séparation de l’église et de l’Etat. En 1906, il y a eu des émeutes dans des mines. Alors ils ont rétabli le repos le dimanche ce qui a aussi permis de se mettre bien avec les curés.

Depuis, il y a eu quelques adaptations. Notons que le gouvernement Chirac, entre 1986 et 1988, a confirmé le repos dominical pour diminuer la concurrence entre les petits et les gros. Le gouvernement Balladur a fait passer une loi pour permettre l’ouverture des commerces « culturels » le dimanche.

En 2009, la loi Maillé a étendu le travail dominical aux zones touristiques, aux zones où il y a des habitudes anciennes de consommation le dimanche et a permis les commerces alimentaires d’ouvrir jusqu’à 13 heures.

Voila pour l’histoire sortie de Wikipedia…

Aujourd’hui, la loi Macron était présentée.

Vous connaissez ma position. Ou pas. Je la rappelle. Je suis contre le travail. Je suis aussi contre le travail le dimanche hors zones réellement touristiques. Je suis pour quelques ouvertures exceptionnelles le dimanche mais pour un nombre relativement réduit, du genre les trois derniers dimanches de décembre et deux pour des raisons locales. Aussi, la loi actuelle me parait satisfaisante à bien des points de vue sauf que les zones touristiques et les zones de consommation dominicale ne sont pas correctement définies, de même que la notion de commerce alimentaire.

On arrive à des aberrations : par exemple, ma commune, est une zone de tradition de consommation le dimanche vu qu’on a un marché « historique ». Le Leclerc n’est ouvert que le dimanche matin. Je ne vois pas pourquoi il serait considéré comme un commerce alimentaire alors que c’est un supermarché et je ne vois pas pourquoi, malgré le fait que nous soyons en zone machin traditionnelle, il serait ouvert le dimanche. C’est trop compliqué.

Ca aurait du être la « journée Macron » mais Martine Aubry a sorti une tribune dans le monde pour s’y opposer ce qui a torpillé la communication du gouvernement.

Je suis relativement d’accord avec ce texte ce qui la fout mal pour un blogueur de gouvernement, à quelques bricoles près.  Commençons par elles.

« D’ores et déjà, 5 millions de Français travaillent habituellement le dimanche, et 3 millions occasionnellement. Leur fonction est nécessaire à la vie collective : la sécurité, les transports, la santé…, sans oublier les magasins alimentaires… » Elle a oublié un détail : « l’industrie » du loisir qui contient le bistro, évidemment, mais aussi un tas de trucs : des musées, des parcs d’attraction, des cinémas, des salles de spectacles, des zoos, des commerces à vocation culturelle... Ces dérogations paraissent naturelles ou normales. Quitte à avoir une journée pour les loisirs en familles mais si les jardineries et magasins de bricolage étaient inclus dans la dérogation « depuis toujours » tout le monde trouverait cela normal. On a bien l’argument du fait que les gens peuvent faire leurs courses les autres jours. Ils peuvent aussi aller au cinéma les autres jours.

Attention, hein ! Je ne suis pas pour l’ouverture de ces trucs, je l’ai déjà dit.

Il n’empêche que la tribune de Martine Aubry manque de précision alors qu’elle pose correctement le problème, dès l’introduction : « Ce n’est pas une réforme subalterne, c’est un moment de vérité autour de la seule question qui vaille : dans quelle société voulons-nous vivre ? »

Elle continue : « Veut-on faire de la consommation –  encore plus qu’aujourd’hui – l’alpha et l’oméga de notre société ? La gauche n’a-t-elle désormais à proposer comme organisation de la vie que la promenade du dimanche au centre commercial et l’accumulation de biens de grande consommation ? » Je suis totalement d’accord avec elle. D’ailleurs, ces propos sont parfaitement réactionnaires vu qu’ils s’opposent aux évolutions de la société qui semblent naturelles. Je déteste les zones commerciales.

Elle poursuit : « Le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres. » Je suis d’accord avec elle mais le « doit » me gêne. Pourquoi le dimanche ? La seule réponse est parce que dans des textes anciens, il est écrit que dieu a créé le monde en 7 jours, dont un pour se branler la nouille. On est loin des impératifs révolutionnaires.

« Les arguments économiques de ceux qui sont favorables à une plus grande libéralisation du travail le dimanche ne résistent pas à l’analyse. Le commerce est affaire de revenu disponible. Celui-ci étant limité, l’élargissement des jours d’ouverture procédera à une simple réaffectation des achats dans la semaine. » Je suis parfaitement d’accord avec elle, toujours. Y compris la suite : « Les zones de tourisme international font seules exception, et méritent une approche particulière, car elles peuvent apporter du pouvoir d’achat supplémentaire, et donc créer des emplois. Encore faut-il que l’approche soit limitée et partagée par les maires concernés. »

Elle est donc, comme moi, pour une refonte ou une redéfinition des exceptions. Pourquoi ne le dit-elle pas clairement ? Pourquoi faire un texte à charge contre le gouvernement ? Pourquoi omettre dans ce texte une partie des exceptions qui existent déjà, celles qui sont là pour notre pour notre loisir ou notre plaisir ?

Je pose des questions. J’ai la réponse. C’est pour se placer comme chef de l’opposition de gauche.

Elle ne devrait pas oublier qu’elle n’a pas gagné la primaire…

Cela étant, grâce à elle « Hollande – Macron – Valls » vont passer pour des remparts contre la folie de la gauche. C’est assez rigolo.

Je vais contribuer au débat et proposer une nouvelle loi.

Article 1er : le travail est interdit le dimanche (sauf dans le transport, la sécurité, le bistro, le spectacle et le cinéma, les machins culturels et tous les trucs destinés à amuser les enfants le week-end, à pratiquer des activités sportives, les commerces alimentaires de petite surface et quelques trucs que j’ai pu oublier).

Article 2 : je verrai plus tard, mais il faut définir la rémunération, le volontariat (qui est du pipeau), le repos compensateur….

Article 3 : les exceptions de l’article 1 sont étendues à tous les commerces qui le souhaitent au cours des trois derniers dimanches de décembre.

Article 4 : les mairies peuvent accorder deux dérogations par an à l’article 1 pour tous les commerces de la commune.

Article 5 : des dérogations complémentaires (dans la limite de 5 par an pour le total des dérogations utilisées par le commerce) peuvent être demandées par des commerces à condition qu’elles soient autorisées par la commune et la préfecture.

Martine Aubry conclut : « Je combattrai cette régression pour notre société au niveau national, comme dans ma ville. » Elle a raison mais comment se fait-il que la gauche ait pu construire un centre commercial de 66000 m2 à Lille (illustration), par exemple, particulièrement laid, en plein centre-ville ?


Il s’agit bien d’un choix de société qui s'inscrit dans une tradition séculaire. Ne nous trompons pas de combat... Le problème aujourd'hui n'est pas la reconquête du Parti Socialiste mais le redressement du pays.

26 commentaires:

  1. C'est paradoxal, d'instaurer le repos du dimanche pendant la Restauration, alors que c'est justement la restauration qui devrait être ouverte ce jour-là.

    Bon, allez, je retourne lire… courage, c'est qu'un mauvais moment à passer…

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  2. Je ne comprends toujours pas comment on peut s'intéresser à cette question, ni pourquoi on se mêlerait d'interdire le travail dominical à ceux qui pensent qu'ils y ont intérêt (et je ne parle pas que des patrons, là). Cette manie, de tout vouloir réglementer, c'est à la fois dérisoire et pénible, à la longue.

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    1. Hé ho ! Pour ma part je suis pour la réglementation des centres commerciaux parce que ca tue le centre ville. Si les petits commerces sont concurrencés le dimanche, ils ne sont plus rentable.

      Par ailleurs, cette histoire de volontariat est de la connerie. Un salarié ne peut rien refuser à son patron.

      Enfin l'interdiction du travail le dimanche est un truc réactionnaire récupéré par des lascars qui se jugent progressistes au nom de La Défense (les majuscules sont ajoutées par l'iPhone) des acquis sociaux.

      C'est la droite qui devrait défendre les machins d'origine catholique et la famille qui veut remettre la loi en cause mais la remise en cause est faite par la gauche, en l'occurrence un gouvernement que je soutiens alors que je ne suis pas d'accord, soutenue par la droite mais pourfendue par la gauche qui défend le jour fait pour aller à la messe tout en pourfendant les crèches dans les lieux publics.

      C'est à mourrir de rire.

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    2. Eh bien moi, ce soir, je trouve ça légèrement déprimant : la France prend l'eau de toutes parts et de quoi s'occupe le gouvernement et le parti qui le soutient (encore un peu…) ? De savoir si les charcutiers pourront ouvrir ou seulement les pâtissiers, si ce sera 12 ou 15 dimanches par an, etc. C'est dérisoire.

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    3. Les petits commerces sont deja morts dans les villages. Dans les villes ils meurent mais faudra m'expliquer en quoi c'est bien de faire du shopping en ville et mal dans un ccial? Ce sont maintenant les memes enseignes partout ou des enseignes qui ne sont pas pour les bourses des petites classes moyennes et meme si je prefere etre en ville ) bah etant une non-citadine clairement me rendre en centre-ville est devenu une gageure et au ccial mes gamins peuvent se defouler. Je suis une plouc comme les autres et une loi ne changera pas l'evolution de la consommation (ce n'est pas le vilain hyper qui oblige les gens a venir c'est un choix des memes qui se plaindront de perdre leurs commerces de proximite)

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    4. Oui. Je relevais le côté farce mais il est particulièrement déprimant. Tout le monde est en tort dans ce truc. On en fait un débat de chiffonnier et celle qui prétend mener un combat de société raconte n'importe quoi, rendant encore plus ridicule la gauche de la gauche.

      Le gouvernement aurait du être joueur et proposer l'ouverture des commerces tous les dimanches. Les cathos auraient manifesté avec les cocos. La manif pour tous réconciliée avec la manif contre tous.

      Il fait une grosse erreur de communication et aurait du faire voter indépendamment les volets de la loi.

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    5. Lyly, fous pas le merdier dans les commentaires. Je réponds aux commentateurs.

      Relis bien ton commentaire. Tu dis la loi n'empêchera pas l'évolution de la société. Ben si. Mais pas celle la. Il nous revient de faire en sorte qu'elle l'empêche parce que depuis la fin des trente glorieuses, l'évolution de la société n'est pas glorieuse. On est au bord du gouffre RT tu proposes de faire un grand pas.

      Et l'évolution de la société fait que tu feras tes achats par internet. Forcer des mecs à travailler le dimanche est profondément idiot.

      Enfin, quand j'étais môme, mes parents ne l'amenaient pas dans les centres commerciaux mais à la campagne. Ils avaient pas de jardineries mais des jardins qu'ils entretenaient en récupérant des graines et nous pouvions jouer dans le jardin.

      Je dis bien "des jardins" d'ailleurs parce que le niveau de vie était supérieur. Qu'ils ne dépensaient pas leur pognon dans la consommation.

      C'est cette spirale qu'il faut inverser. Elle est mortifère.

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    6. Je trouve qu'elle n'a pas tort, Lyly…

      Quant à votre commentaire, dans le genre "c'était mieux dans la France d'avant", il me fait me tordre de lol. (Si je ris, c'est parce que j'ai l'impression que j'aurais pu l'écrire : vous filez un mauvais coton, mon vieux ! Ils ont raison, vos camarades de la vraie gauche sans OGM et élevée sous la mère : vous êtes en train de passer du côté obscur de la force, avec vos petits jardins et vos parents bretons-de-souche…)

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    7. Vous ne devriez pas être mort de lol : vous savez que sur ce genre de points nous sommes en parfait accord.

      Par contre je peux répondre aux gauchistes qu'ils défendent des traditions chrétiennes contrairement à Didier Goux et moi. Qu'ils sont bien plus réacs que nous. Et que vous êtes progressiste. Et paf !

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    8. Bon je refous le bordel dans les commentaires...je serai ravie d'avoir le temps et l'argent d'avoir un potager pour me nourrir mais non donc oui clairement pour emmener mes gamins l'aprem faire une promenade je vais au ccial le matin faire mes courses le matin au plus vite. Mais faudra encore m'expliquer en quoi bavarder dans un hyper ou dans un epicier du coin avec son voisin au rayon legumes est bien dans le premier cas et pas bien dans le deuxieme cas.
      J'ai jamais dit etre pour le travail dominicale mais bon juste les arguments me font ricaner, pour avoir ete caissiere a 15h/semaine parce qu'il faut 100% des effectifs le samedi et le reste est reparti a perte sur le CA des autres jours, le debat "les caissieres a 500 euros veulent leur dimanche plutot que d'avoir jn contrat de 25h" c'est juste ridicule...

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    9. Je ne préconise pas d'envoyer ses gamins discuter avec des épiciers.

      Qui a parlé de potagers ?

      Le type qui a un potager ne fréquente pas les jardineries. Mes parents avaient un potager pour les produits réellement indispensables (le persil, les fines herbes) et réellement meilleurs (les pommes de terre nouvelles).

      Tu signales un problème au sujet du samedi et tu voudrais le reproduire le dimanche ? Grotesque.

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  3. Ah ben pourquoi les smicards se plaignent alors? Plutot qu'acheter 'un bien de consommation zont qua faire une promenade!
    Une ancienne ministre de l'economie qui omet completement les notions de creation de richesse, flux, credit, masse monetaire, pret, investissement, caution, c'est comment dire... terrifiant.

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    1. Elle a été ministre de l'économie mémère ?

      Ca ne créera aucun flux sauf en zone touristique. Les son es commerciales sont remplies de travailleurs au SMIC. Augmenter l'ouverture du dimanche ne favorisera que la smicardisation de la société et augmentera les inégalité à savoir les différence entre les plus pauvres et les plus riches. Les petits commerces vont fermer. Les types qui bossent ne seront plus récompensés. Les pauvres seront plus "égaux", remarque.

      Le chômage va augmenter et les salariés n'auront aucun moyen de défense. Des temps partiels seront créés. L'ouverture du dimanche sera une catastrophe au niveau de l'économie.

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    2. Tu as parfaitement raison. Titine m'est sympathique par son côté "bon vivant" mais de l'autre - horaires de piscines pour femmes voilées, litige inadmissible lors de son élection à la tête du PS, refus de soutenir NOTRE Gvt de Gauche et notre PR avec, selon moi, l'arrière pensée de prendre sa revanche ... and so on ... J'ajoute que la Ville de Lille est loin d'être un modèle : c'est une ville où l'habitat mineur avec ses maisons basses et ses petits commerces en périphérie du centre ville historique, ont été rasés ... comme dans cette ville du midi que tu connais bien. Tu marches un peu derrière la Préfecture - qui, elle est un joli compromis entre l'édifice fonctionnel et son caractère d''autrefois - et tu déambules dans la Zone d'immeubles cubiques sans boutiques en bas et dévorés par ces algues qui prolifèrent dans les régions froides et humides. Sinistre ... comme la population d'une pauvreté saisissante.
      J'ajoute que si le TGV t'amène à Lille centre, pour repartir, tu piques ton 100m sur une passerelle en béton qui pourfend la Ville et t'amène à une gare TGV repaire de pauvreté à nouveau. Un abruti a pensé pouvoir y fouiller dans mon sac : c'était sans compter avec ma capacité de mettre une droite à qui me touche sans autorisation ... vi, j'ai pas l'air comme ça ... il en est pas revenu et l'a pas ramenée !
      C'est une ville laide et difficile, à part son centre ville où de surcroit, même là, le commerce pour le passant d'un jour ou quelques jours, se limite à des restau et des marchands de fringues - assez moches d'ailleurs.
      Je ne crois pas que Lille, autrefois "Cœur battant" d'une région industrieuse, ait réussi sa conversion en centre d'affaires. Elle me parait illustrer au contraire une grande désillusion : non, on ne gagne pas de l'argent avec l'argent ! On est riche d'un tissu de production ... Les aciéries sont parties, l'industrie textile aussi ... Y'a plus rien, même si on s'agite. Il faut juste que ces industries reviennent : le plus rapide et simple est d'ailleurs le retour de l'industrie textile, mais on en reparlera.
      Donc Lille ne peut être donnée en exemple puisque s'il n'y a pas de tissu de production, il n'y a pas d'activité commerciale et culturelle dense ...

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    3. Non Lille ne peut servir d'expérience pour se prononcer pour ou contre l'ouverture des commerces le dimanche ... ou tout au moins le dimanche matin jusqu'à 13 heures pour tout le monde.
      Voici mon expérience dans cette ville : Mes séjours à Lille étant programmés, j'ai essayé de réserver mes sorties théâtre ou concert ... quadrature du cercle. Donc, quand on s'ennuie, on ne reste pas, on préfère - je suppose n'être pas la seule - se farcir le TGV soir et matin tous les jours de ladite semaine ! ... C'est ballot !
      Quant au travail du dimanche à Lille ou ailleurs, il convient de mettre à part le travail la nuit et les WE, des agents ou auxiliaires des services publics ou des salariés avec contrats privés, d'entreprises chargées de missions de service public : la continuité du service public est une règle absolue.
      Le vif du sujet est celui du travail en 3x8 7j/7 dans d'autres domaines : les imprimeries de journaux travaillent ainsi : c'est un usage, le journal doit sortir des rotatives, être broché et distribué ... c'est pas un SP ...
      Les commerces ... dans les zones touristiques : tu vas à Montmartre, tu vois toutes ces boutiques tenues par des "paquis" ... je te jure, ils ne déclarent rien du tout et n'ont pas vu la couleur d'un inspecteur du travail depuis la nuit des temps ! ...
      Ne vaut-il pas mieux que Le Printemps et les Galeries Lafayette qui vendent les mêmes choses, sans doute moins cher, en déclarant tout ... soient ouverts pour les touristes le dimanche ?
      Il faudrait y réfléchir. Et dire aussi parce qu'il ne peut y avoir 2 poids et 2 mesures que les Carrouf seront aussi, partout ouvert le dimanche jusqu'à 13h : peut-être que ça empêchera les superettes de te vendre une boite de sardines 2€05 !!! au lieu de 1,20 € car il ne faut pas oublier que les supérettes sont les chaînes des mêmes grandes enseignes qui n'ouvrent ps le dimanche et que leurs gérants franchisés sont leurs esclaves !
      C'est un débat très difficile, mais il faut l'avoir.
      Miel, tu vas me passer un savon en me disant que j'aurais pu commettre une note chez moi au lieu de ce long pavé qui pollue ta planète !
      Pardon et plein de bises

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    4. Tu aurais dû faire un billet...

      Je ne connais pas Lille autrement que de réputation. Aussi il m'a été facile de trouver un exemple avec Google.

      On est d'accord. Martine Aubry est lamentable. Mais le sujet aurais du être abordé dans l'autre sens. Faut-il libéraliser des professions et quels commerces voulons-nous ? Faire un focus sur le dimanche est une erreur.

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  4. On est bien d'accord.
    La libéralisation des professions à privilèges autour de l'autorité judiciaire ne peut que faire des vagues ... mais à mon avis, elle est totalement souhaitable.
    J'espère qu'on finira par supprimer les ordres : selon moi des pompes à fric qui ne servent à rien ... la justice est assez grande pour rendre la justice elle-même, sans que des ordres protègent leurs nantis ou jettent aux chiens leurs vulnérables.
    Quant à l'achat des charges comme sous l'ancien régime, les gens le savent-ils ? Est-il normal de devoir pactiser avec le diable pour "racheter" un cabinet médical ou d'avocat dans un quartier qui tourne bien et que les autres aillent se faire voir avec la demande médicale ou judiciaire insolvable des quartiers populaires ? Ces professions dites "libérales" ne devraient pas l'être ... Le patient ou le justiciable les paye de sa santé ou de sa mort sociale.

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    1. On est d'accord. D'où l'intérêt du billet de Sophie (la grande horloge) que j'ai RT ce soir.

      Je ne sais pas si elles ne devraient pas l'être mais elles ne devrait pas se revendiquer comme telles... Les toubibs sont payés par la sécu et les avocats selon leurs intérêts.

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    2. A la limite, les avocats et les toubibs devraient être fonctionnaires, tiens ! Ca nous ferait une belle différence entre les juristes et les avocats. Les premiers servent des intérêts privés les autres devraient être au service de la justice.

      Quant aux toubibs ils sont payés par la sécu.

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    3. @ Appoline,

      D'abord je suis charmé de vous voir écrire de looooongs coms, je me sens moins seul.

      Ensuite, juste quelques précisions:

      Ne pas confondre les officiers ministériels et les professions libérales dans leur ensemble.

      Ne pas confondre les professionnels et les ordres ou leurs organisations professionnelles ou syndicales: l'ordre des médecins n'est pas une clinique, l'ordre des avocats n'est pas une juridiction, l'ordre des architectes n'est pas maître d’œuvre. La FNAIM n'est pas l'ordre des agents immobiliers, c'est un syndicat. L'Association Française des sociétés financières n'est pas une banque, mais une association professionnelle.

      Supprimer les ordres, c'est porter atteinte à la liberté des professions de s'organiser collectivement comme elle le souhaitent, pour remplir les missions que leur fixe la loi.

      Supprimer les syndicats professionnels, c'est simplement porter atteinte à la liberté syndicale.

      Supprimer les organisations professionnelles non syndicales (type association) c'est simplement porter atteinte à la liberté associative.

      Je sais que la suppression des corps intermédiaires est un thème à la mode, mais on confond souvent ces organisations avec ceux qui détiennent la réalité du monopole et on croit qu'en supprimant ces organisations on va supprimer des monopoles.

      Non, on supprime surtout des libertés. Et les monopoles restent!

      Super efficace donc. Youpiiii.

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  5. Martine fait du Mélenchon on n'est pas sorti de l'auberge ....

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    1. Non. Elle ne fait pas du Mélenchon. Elle tient un propos peut-être électoraliste mais pas populiste. Elle a raison sur le fond. Méluche, pas.

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  6. On ne peut pas comparer les deux : les aériens sont utilisés par des compagnies privees. On peut les vendre. Les autoroutes sont utilisées par "nous" et deviennent une rente pour le propriétaire.

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  7. Moquais
    Moi personnellement je travail 2dimanche par mois en moyenne et la prime me met du beurre dans les épinard.

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