31 janvier 2021

Un candidat et un projet pour le centre gauche !

 L’analyse de l’état de l’opinion menée avec âpreté hier montre que le PS étant décimé, ce que nous appellerons la sociale-démocratie pour ne pas dire le centre gauche ou la sociale écologie a toute ses chances pour la prochaine échéance nationale composée de la prochaine présidentielle et des législatives qui s’en suivront. Il reste deux formalités à passer, la désignation d’un candidat et la mise sur pied d’un projet, et l’affaire est d’autant plus dans la poche qu’il n’y aucun mal à se faire du bien.-

Pour le candidat, c’est facile. Je propose d’organiser une primaire ouverte à toute la gauche avec comme candidats Cambadélis et Cazeneuve. Pourront s’y greffer : Hidalgo, Montebourg et Hollande. Faudrait rajouter une gonzesse pour faire sérieux. Je propose Jauneau, pleine d’atouts tout autant moraux que physiques. J’ai ajouté Hollande pour que la victoire de Cazeneuve ne soit pas trop cinglante si Jauneau n’a pas dessaoulé. L’organisation de la primaire n’a rien d’urgent : que les candidats disent ce qu’ils veulent faire, développent leurs idées… et la suite viendra naturellement. L’évolution des sondages pourra désigner un « leader » naturel, Jadot pourrait être obligé de se ralier. Ne spéculons pas maintenant, de toute manière, on n’en sait rien ! A part qu’on s’en fout de ce que propose un candidat à une sombre primaire, ce qu’il faut est de savoir ce qu’il proposerait à l’élection reine de la République… C’est le paradoxe d’une primaire : autant, comme en 2011, elle peut être un bon marchepied ; autant, comme en 2016, elle passe pour une bataille de peine-à-jouir voulant hériter des miettes.

Pour l’instant, faisons mine de rien et laissons les candidats éclore tout en laissant planer un « je ne doute pas que nos candidats sauront se regrouper. » En juin, on sortira un « il est possible que nous organisions des primaires pour mieux nous rassembler si les candidats en expriment le besoin ».

 

A mon commentaire à mon précédent billet, un type me demandait pourquoi je parlais de Cambadélis. Il y a un tas de raison qui pourrait me faire rougir si je les avouais même si elles n’ont rien de sexuel. Disons que la palette déteint ce qui est un peu sa raison d’être. A part ça, c’est le seul candidat déclaré. Ne l’oublions pas. Par contre, je parle de Jauneau car on l’a déclaré à sa place vu qu’elle représente à elle seule l’intelligence, la grâce, la force tranquille, l’implication, la morale, le féminisme (il faut bien des concessions), la République, la laïcité, l’égalité, la fraternité, la liberté et les petits vins de pays à l’apéritif et les crus millésinés dans les grandes occasions ! C’est une figure incontournable de l’écologie redistributive et progressive même dans le plus simple appareil, celui dont elle n’a pas besoin pour nous éclabousser de son sourire légendaire qui illuminera nos affiches électorales ! En plus, elle sait conduire et faire la vaisselle.

 

Vous croyez que je vais réussir à pécho, moi ?

 

Il nous reste donc objectivement sept candidats : Cambadélis, Cazeneuve, Jadot, Jauneau, Hidalgo, Hollande et Montebourg. Ils feraient tous, évidemment, d’excellents présidents de la République mais la politique est malheureusement un métier très dur, très ingrat, notamment parce que, pour obtenir un poste, il faut être élu. Avec Cazeneuve et Hollande, la probabilité pour qu’ils se fassent accuser par une boniche d’un hôtel étranger de l’avoir forcer à les éponger jusqu’à ce que tache de sperme s’en suive est trop forte malgré les apparences.


Pour Jadot, il nous faut être objectif ce qui nécessite, parfois, d’être franchement dégueulasses. Mais l’enjeu est trop important pour écarter des critères. Regardez trois minutes la photo de M. Jadot : pensez-vous vraiment qu’il ait la tronche d’un Président et, par conséquent, qu’une majorité de Français puissent voter pour lui, même saouls ? Hidalgo et Montebourg sont les premiers à s’être lancer dans la course et ils ont toute légitimité. Hidalgo a su construire une majorité étendue pour gouverner Paris et Montebourg a pris le recul nécessaire, en dehors de la vie politique française pour présenter un programme politique vraiment de gauche et écologiste : que le miel industriel consommé en France soit exclusivement fabriqué en France. Malheureusement, ils sont victimes de ségolénisation : une telle portion des électeurs ne pouvant pas les piffer, ils n’ont aucune chance d’être élus. Dépenser de l’énergie à la réhabiliter serait sans doute contreproductif et, surtout, ne permettrait pas de présenter le programme aux citoyens.

Il ne nous reste donc, réellement, que Cambadélis et Jauneau. Cambadélis a un handicap : son nom, même si, comme pour le physique de Jadot, c’est lamentable. Les sociétés de communication que nous avons consultées ne proposent qu’un seul slogan et ont refusé de se faire payer : « Cambadélis, pour faire vaincre nos pénis ». Vous admettrez que ce n’est pas possible. Il ne reste que Jauneau et la devise de la campagne est toute trouvée :

« C’est Jauneau qu’il nous faut ! ».

 


L’équipe de rédaction de Partageons mon avis a la chance de faire partie du Think Tank qu’elle a choisi pour lancer sa campagne et établir le projet, avant que le relai ne soit pris par l’ensemble des militants de la belle alliance populaire, subitement libérée, regroupant ceux de tous les partis amis dont, évidemment, le Parti Socialiste et EELV.

Nous sommes en mesure de vous révéler les contours de ce projet qui ne ressemble pas à ce qu’est généralement un programme politique, notamment du parti socialiste avec des généralités du type : il faut l’égalité et la rénovation des logements sociaux avec une prime écologique et gouvernementale.

Le projet se place dans l’histoire, dans le temps, à un moment relativement précis : celui où nous devrions sortir de la crise sanitaire qui nous aura affecté pendant deux ans, quand les électeurs seront prêts, sans renier leurs positions, à prévoir un avenir qui fasse face à toutes les crises que l’on pourrait imaginer mais avec une intelligence qui nous laisse pantois à l’heure où nous avons à peine commencé l’apéritif.

Nous allons commencer par quelques exemples avant de revenir sur tous les volets dans les prochaines semaines. Pour commencer, il est évident qu’il nous faut un stock de masques, celui qui nous a fait défaut début 2020, pour des raisons qui ont été analysées sans que l’on puisse y voir clair. Nous ne pouvons mobiliser l’industrie française pour qu’elle produise des masques qui sont évidemment inutiles hors des crises sanitaires (et qui ne sont pas stockables plus de deux ou trois ans). Il faut donc que nous transformions l’industrie française pour qu’elle puisse se mettre en ordre de marche, à la demande, pour produire ce qui est nécessaire à notre survie plutôt que le superficiel. Par exemple, nos usines de raclette et de jambon, c’est-à-dire d’objets plats, doivent pouvoir facilement produire des masques à conditions de changer leur alimentation de lait et de cochons par des champs de coton et des forêts. C’est simple et limpide mais tous les votants ne sont pas des spécialistes de la production industrielle. Nous allons donc montrer quelques exemples.

 

Quand une telle crise survient, il devient urgent d’accorder un revenu à ceux qui n’en ont plus. Le « chômage technique » est une solution mais il faut penser aussi aux étudiants, aux indépendants et à un tas de gens. Il est indispensable de mettre sur la table toutes les aides possibles et imaginer une meilleure productivité de ces aides, leur adaptabilité et toutes ces sortes de choses comme on dit en anglais. Nous sommes à deux doigts de démontrer aux Français qu’une forme de revenu universel ou revenu de base, quelles que soient ses modalités, est non seulement souhaitable et urgent mais surtout indispensable ! On a d’un côté, les recettes de l’Etat et, de l’autre, les 1000 euros (environ) nécessaire à la vie des gens, au minimum (voire au maximum si on considère qu’en cas de confinement on ne peut rien faire d’autre de son pognon que le bouffer et le boire).

Si les commerces ont des difficultés en cas de crise, c’est notamment par la perte de ses revenus minimums par les patrons mais aussi parce qu’ils conservent des charges fixes. Tout peut être passé au peigne fin. Pourquoi un commerçant devrait-il continuer à payer un loyer à un propriétaire alors que la surface commerciale est rendue inutilisable par une pandémie. Depuis quand, en France, devrions-nous avoir une réglementation orientée pour les propriétaires et pas pour ceux qui tentent de générer de l’activité économique ? Nous pouvons donc légitimement entamer une mutation de la société vers une collectivisation des moyens de production sans, pour autant, léser qui que se soit autre que les héritiers tout en donnant un sacré coup de main aux entrepreneurs !


Pendant la crise, la principale difficulté pour l’Etat a été d’adapter les possibilités de  circulation du virus aux capacités des services de réanimation de l’hôpital public dont il faudrait, de toute évidence, augmenter le budget pour ce qu’on appelle « créer des lits » (ce n’est pas si simple, il faut former du personnel et maintenir des compétences même en dehors des périodes de crise). A contrario, on a l’impression que les services privés (cliniques et autres) se sont branlé les couilles en attendant ! L’occasion est toute trouvée pour redéfinir les missions de chacun, dans notre pays, et de réorganiser les services publics en conséquence. Il doit notamment leur être accordé quelques monopoles ou domaines réservés afin que le pognon de la sécurité sociale ne parte pas pour enrichir des industriels de la santé. Toute la médecine doit être réorganisée en conséquence. Pourquoi, par exemple, certains arriveraient à se faire rembourser des montures de lunettes à plusieurs centaines d’euros alors que l’on peut en trouver à une cinquantaine ! Pourquoi la sécurité sociale (et les mutuelles de base) serait-elle utilisée pour rembourser le superflu ?

 

La sortie de crise n’est-elle pas le moment idéal pour faire faire des choix aux français et pas seulement entre un type qui connaît l’hymne à la joie et une dame murmurant celui à jeunesse des italiens des années 40.

« C’est Jauneau qu’il nous faut ! ».

 

18 commentaires:

  1. J’en suis toute bée.
    Quelle finesse dans l’analyse !

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  2. Le renouveau c'est Jauneau !

    La jeunesse avec Jauneau !

    Latinos, mécanos, paranos, romanos, sténos ou oto-rhinos : tout le monde se lève pour Jauneau !

    Et si son programme est plus révolutionnaire que celui du gros Cambadélis, le peuple en liesse la surnommera : Gauche de Camba !

    Signé : Didier G., buveur de Cinzano, d'Américano et de Pernod (mais jamais de San Pellegrino !).

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  3. Je signe de suite, et des deux mains (gauches)
    D'ailleurs on comptera facilement le soutien de la filière viticole, dont elle est une des plus charmantes ambassadrice ... c'est toujours bon pour sa côte de popularité

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  4. Tu as réussi à placer le mot raclette dans ton billet. Chapeau !

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  5. Oh là, j'ai comme l'impression que je suis partie un peu trop tôt de ce KdB non ? Je plussoie évidemment...

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  6. "Tout le monde se lève pour Jauneau !"
    Pas mieux, pareil que notre cher Didier.
    T'étais en verve dis-donc !

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