21 novembre 2021

Peut-on stopper l'inexorable dégringolade du PS ?


 

Je n’ai pas lu l’interview de M. Grunberg dans le JDD vu qu’il est réservé aux abonnées mais je suis totalement d’accord avec le début et je ressasse les mêmes trucs dans la plupart de mes billets politiques. « Cette faiblesse [de la gauche] date de 2017 : à l'élection présidentielle, les gauches rassemblaient 28 %, contre 44 % en 2012. […] Cet effondrement est dû essentiellement au recul du parti socialiste, passé dans le même temps de 29 % à 6 % […]. Ça résulte de deux phénomènes : la moitié de cet électorat, plutôt social-libéral, a suivi Macron en 2017, tandis qu'une partie votait pour Mélenchon. Globalement, tandis que la gauche pourrait perdre près de 20 points entre 2012 et 2022, l'extrême droite en gagnerait plus de dix, dépassant 30 % (et 50 % chez les classes populaires). »

Les méchants qui dépensent le plus
On ne va pas, aujourd’hui, tenter d’expliquer à nouveau la cause de la chute : des andouilles la mettraient sur François Hollande sans se rappeler que c’est le seul type de gauche à avoir remporté la présidentielle depuis François Mitterrand, sans compter les victoires locales obtenues lors qu’il était premier secrétaire et qui permettent, aujourd’hui encore, au Parti Socialiste d’exister.


Ces andouilles sont les mêmes à penser que la politique menée par Hollande puis par Macron est ultralibérale sans se rendre compte que la France est le premier pays d’Europe pour les dépenses de protection sociale…

 

Il faudrait voir un blogueur de droite donner sont avis sur la chute de LR vu que le candidat, s’il n’est pas aussi loin dans les sondages qu’Annie Hidalgo, est derrière deux candidats qualifiés d’extrême droite dont un, tout nouveau, qui représente la droite réactionnaire. Vous avez deux heures. Vous pourrez expliquer que Marine Le Pen est plutôt une candidate de « protestation » pour les électeurs qui n’en peuvent plus des autres pays qui ne les écoute pas contrairement à Eric Zemmour…

Mais je m’en fous. Revenons à la gauche et au Parti Socialiste.

 

Chute de rose : illustration

A-t-il une chance de revenir au premier plan ? On va dire oui pour se faire plaisir (j’ai plutôt tendance à penser que le retour de la gauche se fera en dehors) mais à deux conditions. La première est de tourner le dos à ce qu’on appelle maintenant le wokisme. Dans la semaine, on a beaucoup parler du « iel » qui est entré dans Robert. Tiens ! J’ai vu un sondage qui demandait « êtes-vous pour et contre ». Il n’y avait pas de case avec mon choix « je n’en ai rien à cirer, Robert est une entreprise privée qui fait ce qu’elle veut, tant pis si Rey se retourne dans sa tombe mais il faut bien admettre que tout cela est bien ridicule ». Foutons en l’air tout ce qui va avec, le décolonialisme et tout ça. Je voyais une petite dame qui criait dans Facebook : « Il n’y a pas de culture française mais la France a des cultures. » Je vais lui répondre : « Madame, allez vous faire sodomiser dans un autre pays, s’il vous plait ».  Et réfléchissez un peu. C’est peut-être aussi la culture française qui fait qu’on est au top des dépenses sociales.

La deuxième est d’avoir une position politique claire que l’on va qualifier de « social libérale républicaine » vu que les électeurs concernés s’évertuent à donner une majorité à Emmanuel Macron tout en se tournant vers l’électorat populaire sans le prendre pour un débile…

 

Si le changement pouvait avoir lieu avant la fin du mois, ça serait parfait.

13 commentaires:

  1. mais mais "Inexorable" , iel petite.robert.e dit "À quoi l'on ne peut se soustraire" on ne peut donc pas le stopper. Après comme tu le dis, ce sont les élécteurs qui se decident : le PS ne sert plus à rien s'il existe un truc central qui prend à gauche et à droite, comme tu le dis "social libérale" et encore que c'est ++ social que libéral en France :les gens de gauche vont me dire que c'est l'exact inverse oubliant que même Montebourg couine contre les normes qui s'empilent. Et on ne sait même pas encore quel est le projet du PS ou de sa candidate.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, mon titre est paradoxal... Les militants de gauche ne voient pas les évolutions.

      Supprimer
  2. Mais oui ! Quel besoin d'un parti socialiste dans le pays le plus socialiste au monde ? Et quel peut être la plus value d'un parti socialiste alors que le pays est déjà le plus socialiste au monde ? Encore plus de socialisme ? Hamon a essayé. Du communisme ? Ok, la place est prise par au moins 3 candidats.
    Le sujet important là tout de suite, c'est de comprendre pourquoi l'ED fait 30 % bordel ! Le PS on s'en fout !

    RépondreSupprimer
  3. En toute amitié bien sûr !

    RépondreSupprimer
  4. De toute façon, l'affaire était pliée dès votre titre :

    par définition, il est IMPOSSIBLE de stopper une chose inexorable.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais j'ai fait exprès, andouille !

      Supprimer
    2. Cette fois, c'est vrai. J'ai repris une partie du titre de l'interview que je cite et j'en ai fait mon titre.

      Supprimer
  5. Ces andouilles sont les mêmes à penser que la politique menée par Hollande puis par Macron est ultralibérale sans se rendre compte que la France est le premier pays d’Europe pour les dépenses de protection sociale… Dire simplement ça, ne fais pas toi un Macroniste invétéré, tu vois !

    RépondreSupprimer
  6. si seulement ces andouilles de journalistes donnaient un peu plus la parole à la gaudhe demo et nous rabachaient un peu moins Zemmour, Le Pen Macron

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...