04 avril 2016

Vive la révolution ou l'économie et les Français

Autant vous le dire, je regarde la télé toutes les trois semaines, le dimanche midi, en prenant l'apéritif avec ma mère. Ca nous donne une contenance. Hier, alors que l'émission politique de France 3, qui a bien du courage, était consacrée à Jean-Marie Le Guen, ministre des relations extra conjugales avec le parlement. Il y a eu un reportage à propos des manifs avec un jeune qui a connu son heure de gloire en disant dans le poste : nous, on fait des études, ce qu'on veut c'est un CDI. 

Il a bien raison, on veut tous un CDI. Enfin pas moi, j'en ai déjà un. Tant pis si les types qui n'ont pas fait d'études n'ont pas droit à un CDI. Ce type finira comme une larve de son patron. Ils sont beaux les jeunes étudiants de gauche. Bref... J'avais envie de lui répondre : trouve du boulot, on verra ensuite le contrat. Comme si le travail était un droit acquis. À tout le monde. Quand ce lascar sera à la retraite, la notion de contrat de travail aura disparu. Il y aura deux statuts, celui d'auto entrepreneur et celui d'intermittent extrapolé de celui "du spectacle" actuel. Les gugusses qui auront trouvé péniblement 7 ou 800 heures par mois auront droit à un complément. Autant passer immédiatement au revenu universel mais c'est un autre sujet. 

J'arrive au bistro, ce soir, vers 21h15 après une dure journée de labeur (et donc un passage au Nouveau Monde pour décompresser). Geneviève m'annonce la bonne nouvelle : "ils m'ont enfin trouvé du travail". Je veux bien reconnaitre que le boulot de Pôle Emploi est de trouver du travail aux gens mais sa formulation est rigolote. 

Elle devient "aide à domicile". Je lui ai fait remarquer qu'elle l'était déjà mais elle m'a répondu que ce n'est pas de sa faute si elle ne bossait pas. C'est faux, évidemment. Elle a été virée de ses deux précédents emplois pour avoir volé ses clients (j'ai des sources). Peu importe, je suis content pour elle. 

Peu de temps après, elle va fumer une cigarette en terrasse et voit deux types payer leur addition au serveur en sortant une liasse de billets.  A mon avis, c'était des arabes, sinon elle aurait rien dit. 
Elle rentre le bistro et raconte cela. 

"Tu te rends compte, ils ont une liasse de billets, au moins 500 euros, je suis sûre que c'est de l'argent pas déclaré, c'est nous qui bossons pour payer leurs impôts."  

Je lui ai alors fait remarquer qu'elle ne bosse plus depuis quatre ou cinq ans et qu'elle est gonflée de dire cela. Le bistro était quasiment vide et nous parlions assez fort pour que tout le monde entende. Et tout le monde était plié de rire en m'écoutant. 

Elle n'a pas compris ma réflexion et continuait à en ajouter. Tu te rends compte patati patata. 

Une bien belle histoire de bistro, non ?

L'autre jour, un type a fait un commentaire sur mon blog (mais j'ai censuré, aspirant à la paix...) en disant "Jégou, ta gueule, tu ne comprends rien à l'économie". Je le remercie de ne pas avoir fait de faute à mon nom. 

Mais ces connards ne comprennent rien à la vie. 

5 commentaires:

  1. Allons NIcolas Jegou, travail ou pas, elle paie des impôts. Indirects certes mais impôts quand même .
    Rien qu'en réglant son verre au comptoir par exemple.

    Joli billet très bien écrit.

    Mais que se passe t-Il pour que vous soyez colle sur votre fauteuil de ministre jusqu'à des heures pas chrétiennes.
    Jje ne trouve pas les "e" Avec accents sur cette m...de d'iPad

    Hélène dici


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  2. bon billet
    petite correction ""7 ou 800 heures par mois ""???
    même en se levant de bonne heure il faut pas être fainéant ;)

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  3. Intéressant le post ! Merci !

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