24 septembre 2020

Réinventons le confinement !

A écouter Olivier Véran, hier, j’ai rajeuni de six mois me croyant à ce fameux samedi de mars où Edouard Philippe avait annoncé la fermeture des bars en urgence : trois jours après commençait le confinement totalement improvisé et tout aussi urgent (annoncé le lundi pour le mardi, il y a cent-quatre-vingt-douze jours). Cette fois, l’opération est restreinte géographiquement et moins pressée mais nous pouvons être à peu près sûrs que Marseille et la Guadeloupe seront reconfinés en fin de semaine prochaine…

 

La mesure sera étendue progressivement à tout le territoire. Disons une à deux semaines plus tard pour des coins comme Paris et je vais me mettre en état de marche pour quitter la région parisienne en milieu de semaine prochaine et pas merder comme en mars. 

Notons que nous avons des cycles de six mois qui devraient nous aider à y voir plus clair et je propose de les cadrer sur les changements de saison : aux équinoxes, on confine, aux solstices, on libère ! Là, nous avons deuxième quinzaine de mars 2020 un confinement, une réouverture des bistros trois mois plus tard et une refermeture un trimestre après.

Gageons néanmoins que le confinement ne sera pas le même que le précédent sauf si la situation dans les hôpitaux devient vraiment intenable mais d’un renforcement des mesures. Nous n’aurons plus l’interdiction de rester à la maison, j’espère que la disponibilité du masque permettra de supprimer cette contrainte et l’abrutie attestation qui allait avec.

  

Je vais donc proposer au gouvernement ces modalités de « confinement light ». Tout d’abord, vous ne fermez pas les bistros, notamment dans les coins que je fréquente. Vous multipliez les contrôles de police. Je pense qu’il y a environ 200 000 personnes dans les forces de l’ordre et 40 000 bistros. Ce n’est pas la mer à boire juste une pinte de bière, pour chacun d’entre eux, de temps en temps. En les mettant par groupes de deux, si chaque paire va boire un coup tous les jours, vous pouvez faire plusieurs contrôles par établissement et par jour. Ce n’est pas compliqué : la paire de keuf entre dans le rade et va faire le comptoir. Elle commande des consommations (et un reçu pour justificatif auprès de l’administration fiscale). En entrant dans le bistro, elle peut prendre discrètement une vidéo. Après, ils verbalisent les clients et les commerçants qui ne jouent pas le bon sens (je vais y revenir car la loi ne prévoit rien, heureusement) et papotent avec les braves gens. Non seulement, les couillons apprendront les règles et finiront par les respecter et en plus la maréchaussée augmentera largement sa cote de popularité en discutant de la pluie et du beau temps avec tout un chacun le temps de finir la pinte.

Des opérations de même type pourront être menées dans d’autres types de commerces (mais ce sont bien les bistros où il y a le plus de bordel et qui vont fermer prochainement).

 

Le bon sens reste à définir. On verbalise les gens debout qui n’ont pas de masque et ce, indépendamment des bistros, s’ils sont dans un groupe de cinq personnes. Il y a deux solutions pour pouvoir être debout sans masque « légalement » à l’extérieur ou l’intérieur de lieux fréquentés par le public : être dans un coin où on ne risque pas de se retrouver par mégarde dans un groupe de plus de cinq personnes et quand on fume (donc à la sortie des bistros…) ou on mange. Il reste la problématique des comptoirs. Les consommateurs doivent pouvoir boire au comptoir sans masque. Il faut donc que les types qui consomment ailleurs ne viennent pas s’entasser pour prendre une commande ou régler. Ils doivent avoir une file d’attente bien matérialisée, par exemple avec des petites barrières (et pas seulement du ruban adhésif sur le sol).

Une distance minimale entre les groupes de table doit être désigné mais aussi une distance entre les clients assis côte à côte (par exemple, vingt centimètres entre les épaules). Un groupe de table ne doit pas avoir plus de dix clients.

Le port du masque doit être obligatoire partout dans les lieux fréquentés par le public avec des exceptions, disais-je (fumeurs ou mangeurs debout, personnes assises avec une distance raisonnable), le tout si on risque de se trouver mêler à un petit groupe.

 

Vous me direz que tout cela ressemble au déconfinement que nous connaissons actuellement. Je sais mais j’introduits le bon sens, ce qui est quand même pas mal, avec des flics chargés d’aller au bistro, ce qui est quand même sympathique. Alors pourquoi appeler cela un « confinement light » ? Parce que j’y ajoute des mesures…

 

Dans les villes de plus de 15000 habitants les transports en voiture seront conditionnés à une autorisation (je vais y revenir) qui sera aussi utilisée sur tout le territoire pour l’usage des transports en commun « du quotidien ». Cette autorisation pourra être délivrée par un employeur ou un de ses représentants qui devra préciser les horaires et certifier que l’activité du salarié ne peut pas être menée sans transports en commun ou est indispensable à la vie du pays. Cette autorisation pourra également être émise par des municipalités, des policiers, des pharmaciens pour résoudre les différents cas où le déplacement est évidemment tolérable (un type peut faire 300 km en voiture pour aller voir ses parents sans que ça gène qui que ce soit). Les municipalités mettront à disposition du personnel pour aider les gens à rédiger les demandes d’autorisation.

Exemple : « heu, j’habite en région parisienne mais je dois faire du télétravail mais je suis mieux en télétravail dans la maison de ma vieille mère qui a besoin de ses enfants à proximité ».

 

Je parlais d’activité nécessaire à la vie du pays dans le cadre des professions autorisées à se déplacer. On va travailler à l’inverse et définir des métiers non indispensables. Vendre des jeux à gratter ou tenir une salle de sport n’est pas indispensable. La liste pourra se discuter. Il s’agit d’être objectif. Par exemple, on peut se dire que vendre des chaussures n’est pas indispensable mais comme les hypermarchés resteront ouverts pour vendre de l’alimentaire, les gens pourront y acheter des pompes. Alors pourquoi pénaliser les chausseurs spécialisés ? Du bon sens, je vous dis.  Les coiffeurs ne sont pas indispensables (plus de deux mois…). Les putes non plus, tout comme les artistes et les vendeurs de voitures.

Du bon sens et de l’objectivité…

 

J’ai beaucoup parlé des bistros et des commerces mais il faut empêcher toute forme de rassemblement sans masque mais aussi avec masque. Cela inclus tous les lieux de spectacle et la plupart des activités soi-disant culturelles ou sportives ! Désolé… Z’avez qu’à regarder la télé en faisant du vélo d’appartement…

  

Voila une proposition de semi-confinement.

7 commentaires:

  1. rien compris...faut dire que j'ai pas tout lu. pas boire

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  2. Je suppose que le gouvernement doit se réjouir de voir qu'il existe dans notre beau pays épris de liberté (rires dans la salle) des gens constructifs, positifs, citoyens, qui ont à cœur de réfléchir sur la qualité des liens dont ils veulent être entravés, et qui font des propositions concrètes dans ce sens.

    De même, dans les prisons, il existe toujours quelques taulards pour proposer à la direction telle ou telle amélioration du dispositif de sécurité qui les empêche de s'évader. Ils espère tirer de cette coopération spontanée une remise de peine… qu'en général ils n'obtiennent pas, le régime général étant ce qu'il est.

    Mais, au moins, ils ont montré qu'ils étaient responsables.

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    1. Il y a aussi des types qui pensent qu'il y a réellement un virus qui traîne, pas si méchant que ça mais il provoque des surcharges des services de réanimation et donc des morts, savent qu'il n'y a pas de médicament miracle et que le vaccin n'arrivera pas avant des mois.

      Il y a des gens qui pensent que maintenir des festivals, des manifestations culturelles ou sportives n'est pas une urgence absolue.

      Et il y a des gens, les mêmes, qui pensent qu'il ne faut pas fermer les bistros.

      Et il y a des résistants, bravo !

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