10 août 2021

Au bord du gouffre, ils continuèrent à avancer...

Ce qu’il y a des fascinant avec les défenseurs des passes sanitaires, des vaccins obligatoires et un tas de machins qui m’énervent tout cru est leur faculté à dire « ce n’est pas grave ». La SNCF a inventé le bracelet bleu pour désigner les heureux déjà contrôlés aptes à figurer dans le quartier. Ne voila-t-il pas que l’on voit dans Twitter et Facebook : « ah mais ce n’est pas très grave d’avoir un bracelet bleu. » Ils ont raison. Ce n’est pas très grave. A part que ça ne va pas avec mes lunettes. Ils ont raison. Ce n’est pas grave.

D’ailleurs, ce n’est pas très grave de porter une étoile jaune mon montrer sa fierté d’appartenir au peuple élu (je godwine pour rigoler, hein !) ou un bide en obus pour montrer son adhésion à la famille des admirateurs de céréales.

Je pense néanmoins que la SNCF pourrait inviter les porteurs d’un bracelet bleu de se visser une casquette magenta (c’est la couleur qu’on apprend à l’école, avec le cyan, mais qui n’existe pas dans la vraie vie) pour attester de l’authenticité du bracelet bleu pour éviter à un brave préposé de devoir faire un nouveau contrôle du passe-toutgrain pour éliminer les fraudeurs. La casquette magenta, elle, pourra être authentifiée par une ceinture fuchsia.

On pourrait aussi s’abstenir de ces machins en couleur en se faisant tatouer un QR code authentique sur la bite pour les messieurs (pour les dames aussi, si elles veulent) ce qui permettrait d’ouvrir automatiquement les nouveaux portillons installés dans certaines gares.

 

La mauvaise foi ne tuant à peu près jamais, j’aime beaucoup, aussi, les partisans des obligations en question expliquer que de nouvelles obligations ne sont pas une privation de liberté. Il faut quand même oser le dire. Et que ce n’est pas bien grave. C’est toujours la même chose : ce n’est pas bien grave.

Et bien si. Désolé. Jamais, en France, on ne fait de contrôles d’identité pour entrer dans des lieux publics (sauf, potentiellement, pour vérifier l’âge ou pour des raisons de sécurité). Et sur ordre du président de la République, des élus ont fait passer un tel texte en plein mois de juillet. C’est odieux !

Je ne crie pas à la dictature, je me fous de ces polémiques à deux balles. Je dis simplement que les militants de mon bord politique qui défendent cette abjection avec de tels propos (« ce n’est pas grave ») me font chier et je les vois reprendre la critique des cadres des partis qui n’écouteraient pas le peuple.

Faire de la politique n’est plus utile. 

9 commentaires:

  1. Comme je l'ai dit, je me fous - ou presque - de défiler avec des allumés de Civitas, du NPA, d'Asselineau, de Philippot et de Dupont-Aignan. Ils sont extrêmement minoritaires dans nos manifs du samedi de bons pères de famille. Ce qui me gêne le plus, c'est l'absence de radicaux, de socialos, d'écolos et de cocos. A peine, quelques cégétistes qui ne sentent même pas la merguez. Tout fout le camp. J'ai mal à ma gauche.

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    1. S'il y a une chose dont se foutent royalement communistes et écolos, c'est bien la liberté. C'est d'ailleurs sans doute pour cela que, dès qu'ils le peuvent, ils s'emploient à la réduire le plus possible…

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    2. "Je me fous de défiler avec Civitas, NPA...." Tu peux avoir mal à ta gauche à ce rythme là !

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    3. Je ne pense pas avoir de leçons à recevoir de ta part.

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  2. Je prends très rarement le train mais j'ai rien contre qu'une dame vienne me mettre un ruban autour du gland.

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  3. Je partage ce ras le bol devant une pensée assez binaire finalement. La nuance n'existe plus. Et accepte des choses que hier nous dénoncions...

    Faudrait à un moment de calme se mettre sous un arbre et regarder paisiblement la situation. Calmement... (quand la plaie est à vif c'est toujours dur...)

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    1. C'est pourtant quand la plaie est à vif qu'il faut le faire. Il y a des sujets, même urgents, sur lesquels on ne devrait pas agir avec précipitation. Du coup, on oublie le respect et tout ça. Et la politique va mal.

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