03 janvier 2022

Sexisme électoral

 


Dans mon billet d’hier, j’ai écrit : « Madame Pécresse est charmante mais elle ne représente pas l’idée que l’on pourrait avoir d’un candidat de droite. » Une amie militante féministe a laissé ce commentaire : « Je ne vois pas pourquoi Pecresse ne serait que charmante. Elle a un pedigree qui vaut bien celui de Bertrand. Sur ce coup tu fais preuve d’un sexisme basique. » Puis, suite à ma réponse, elle ajoute : « dans ta phrase tu as l’air d’accord avec le fait qu’elle est charmante mais ne représente pas la droite et pourquoi donc ? »

Je ne devrais pas répondre par un billet de blog mais, comme c’est une amie, elle comprendra cette réponse : je ne veux plus que l’on déforme mes propos et j’aimerais bien, par ailleurs, qu’on arrête de faire des commentaires sur les propos que je tiens entre parenthèses sans trop de rapport avec un billet, ici essentiellement consacré à Monsieur Cazeneuve. Notons d’ailleurs que si j’avais dit que ce monsieur était élégant ou propre sur lui, je me serais sans doute fait remonter les bretelles mais certainement pas par un militant féministe.

Tout d’abord, si je dis qu’elle est charmante, c’est que je n’ai absolument rien contre elle (sauf ses orientations politiques) et j’invite à consulter la définition que Larousse fait de ce mot. Je n’ai pas dit qu’elle était bonne…

Ensuite (ma propre citation, ci-dessus, est tronqué), je sous-entends ouvertement que les militants de droite, lors de la primaire, n’ont pas choisi le bon cheval. Je n’ai pas dit qu’elle ne représentait pas la droite mais « l’idée que l’on pourrait avoir d’un candidat de droite ».

De fait, jamais les grands partis de la droite gouvernementale n’avaient présenté une femme comme candidate. Quand on imagine un candidat de droite, on pense quand même à un grand type mince et chauve ou à un petit gros… Je n’y peux rien. Et j’ajoute que quand un grand parti de la gauche gouvernementale a présenté une femme, la gauche a fait son pire score de la Cinquième (36% en cumulé au premier tour). C’est un autre sujet (on ne parle plus de l’image d’un candidat de droite) mais il faudrait bien, un jour, faire des études à ce sujet (à la « décharge » : les candidats étant majoritairement des hommes et le nombre de Présidents étant assez faible…, on peut difficilement tirer des conclusions formelles).

 

Non mais sans blague. On a une élection à préparer : un peu de sérieux. Déjà qu’on va perdre.

7 commentaires:

  1. Je n’ai pas dit qu’elle était bonne… ouais, mais tu l'as pensé très fort.

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    1. Je crois me souvenir que notre Fred avait eu un petit béguin pour elle.

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  2. J’apprécie Bernard Cazeneuve et je le trouvais impeccable dans le gouvernement.
    Je voudrais garder l’image presque parfaite de cet homme d’Etat que forcément l’éventuelle présidence va abîmer.
    Quelle marge de manœuvre reste t-il à un président Français ? Quand je le saurai, je pourrais voter ... ou pas.
    Pour l’instant c’est le brouillard

    Hélène

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    1. On verra ! Un président français peut toujours respecter les institutions : ça fait une belle marge.

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  3. Pécresse c'est Macron en tailleur, rien de plus. Donc, en effet, elle n'a qu'un lointain rapport avec ce qu'on continue à appeler "la droite" par réflexe un peu suranné.

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  4. Marie France Garaud :

    être saisi par le portrait fait à France Inter à la manière d’un peintre en bâtiment, à la brosse à badigeonner....
    Toute la finesse qu’il a mis à lui refaire une façade ! Quel talent ! Mouarf 🙂

    Hélène

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