13 mai 2022

Nupes : deux doigts coupe faim


 

Je suis désolé pour mes sympathiques lecteurs (ou pas) qui croyaient sincèrement à la création de la Nupes, ceux qui pensaient que le programme n’était pas si mauvais que ça, ceux qui pensaient qu’une telle union pourrait sauver la gauche. Pour ma part, j’ai exprimé ici tout le mal que je pensais de « l’Avenir en Commun » et de ce qui en reste dans les accords qui font que les mauvais côtés prennent le pas sur les bons. J’ai dit aussi pourquoi cette union allait être un fossoyeur supplémentaire pour la gauche « non radicale », enfermant longuement le pays dans une gestion bien à droite. Je n’ai pas évoqué d’autres aspects qui me déplaisent fortement, notamment le fait que le populisme de droite ne se bat pas avec un populisme de gauche…

Mais, il y a eu, hier, quelques événements qui me font penser qu’il faut combattre Nupes et pas seulement regarder ce bordel avec un œil compatissant. Je suis d’ailleurs bien content d’avoir vu qu’il y aura, dans ma circonscription, des candidats de gauche « hors Nupes », comme mon copain Nanard, qui a démissionné d’EELV après en avoir été un des animateurs départementaux, il y a déjà longtemps, mais qui ne supporter pas que son parti ait signé ce truc. Il y a surtout un candidat du MRC, pour la Fédération de la Gauche Républicaine (les partis à gauche du PS qui n’ont pas été retenus par LFI pour les accords (MRC, donc, et aussi : GRS, Radicaux de gauche…). Mathilde Panot est sûre d’être élue mais, au moins, pas au premier tour… On se console comme on peut.

 

Il y a, tout d’abord, une nouvelle note du blog de Jean-Luc Mélenchon pour critiquer les méthodes d’un institut de sondage qui seraient en la défaveur de la Nupes. Cela commence à bien faire. Pendant toute la campagne de la présidentielle, LFI a diffusé de fausses informations pour faire croire que leur chef seront au second tour ce qui, par ailleurs, n’a aucun intérêt : il n’y a qu’un seul vainqueur. Et ils diffusent, maintenant, un sondage pour expliquer que Nupes était en tête : forcément, la formation qui représente, pour l’instant, toute la gauche, est devant le centre, la droite et l’extrême droite. C’est purement mathématique vu que la droite est riquiqui et le centre élargi, mais le système électoral n’en a que faire. La gauche recueillerait, de mémoire, un peu moins de 28 bulletins sur cent contre 26 en 2017, année où le PS a eu plus de sièges que LFI avec moins d’électeurs… mais moins que les trois législatives précédentes.

Vous en avez marre de mes tripatouillages ? Alors que les chefs de LFI voire de Nupes arrêtent les leurs.

Ensuite, il y a eu l’officialisation de la non-candidature du Mélenchon en question. C’est quand même fort : le type qui se présente comme le futur premier ministre donc chef de la majorité parlementaire ne se présente même pas pour en faire partie. C’est de la pure escroquerie, d’autant qu’il a tweeté, hier : « Pour répondre à M. Macron, oui un troisième tour, ça existe. L'élection législative est celle qui va donner le mandat politique et non la majorité au président. Si vous élisez une majorité de la #NUPES, vous aurez un Premier ministre issu de cette union. #MelenchonMatignon » ce qui comporte un certain nombre de mensonges.

Le pire est que son remplaçant est « ostensiblement » parachuté et, la semaine de l’affaire Bouhafs, on aurait attendu un peu plus de rigueur dans les investitures.

 

Bouhafs, tiens ! C’est à son propos que j’ai lu le tweet qui a fait déborder le vase. Un zinfluenceur mélenchomanique à 70000 a accusé l’ensemble des types qui parlaient plus des affaires de Bouhafs que de celles de Zemmour étaient des zemmourophile ou presque. Il y a d’ailleurs tout un tas d’andouilles qui relativisent les agissements de Bouhafs en fonction de ceux supposés d’autres personnes. Il faudrait quand même voir à être sérieux.

D’ailleurs, ces lfistefuckings tweetaient ce matin au sujet de l’opposant LREM au remplaçant de Bouhafs pour expliquer que c’était lamentable vu qu’il était aussi soupçonné d’harcèlement sexuel ! Si on a tapé sur Taha Boubou, c’est pour l’ensemble de son œuvre. Après, chacun des cas doit être étudié mais, par pitié, arrêtons de tout confondre (d’autant que ce pauvre Yves Blein est probablement totalement innocent : je parlais d’hier de la présomption d’innocence mais, je suis désolé, à ce stade elle ne s’applique plus pour Bouhafs.

 

Par ailleurs, quand je vois des militantes féministes défendre la Burqa en Afghanistan, je me dis qu’il faut absolument faire le ménage dans toute cette gauche et virer, coûte que coûte, les mouvements politiques qui en sont proches.

Enfin, notons que tout cela a fortement fait baisser l’enthousiasme pour Nupes…

13 commentaires:

  1. La cour du roi Pétaud.

    Hélène

    RépondreSupprimer
  2. Ça commence à être vraiment du grand n’importe quoi en effet.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah voilà ! C'était ça mon commentaire... En "Anonyme"... Blogger déconne autant que la NUPES.

      Supprimer
    2. Ca me fait penser qu'il faut que j'aille lire ton billet (hier je n'ai fait que le survoler : j'ai reçu un mail de ton machin quand je commençais à rédiger celui ci).

      Supprimer
  3. De toute façon ces types ne parlent qu'à eux même.

    Gadebois

    RépondreSupprimer
  4. Cela fait de plus en plus penser à la campagne présidentielle de Hidalgo.

    RépondreSupprimer
  5. Et tout ce bazar orchestré par des parachutés instables (incapables de terminer un mandat pour certains) ne serait-il pas un écran de fumée pour cacher leur indigence crasse en matière de gestion économique. Il ne faut quand même pas oublier que ce sont les députés qui votent le budget...

    RépondreSupprimer
  6. La gauche bascule sous la domination d'un parti qui a tout d'une secte: l'affaire Bouhafs a est traitée par une justice particulière réservée aux insoumis, avec son “comité de suivi”, chargé de recevoir les plaintes, son “comité de respect” habilité à prendre des sanctions.
    Et le tout à huis-clos et en secret.
    Marco

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Objectivement, je ne comprends pas, franchement, comment le PS et EELV, mais aussi le PCF, ont vu se vendre à ce point. A un moment, l'honneur doit passer avant les magouilles électorales, ne serait-ce que pour assurer le moyen et le long terme.

      Supprimer
  7. En paca pour les régionales, il y a eu un front républicain très hétéroclite, ça n’est pas pour autant qu’un mouvement a été créé.
    Un protocole d accord entre les insoumis, ps pc eelv aurait pu être signé pour s’engager à ne présenter qu’un seul candidat dans les circonscriptions.
    Bref, tout cela me fait penser à un extrait du film « la strada » :
    « et voici le grand Zampano » 
    https://m.youtube.com/watch?v=PWj3RyM80cE

    Hélène

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ll y a bien un engagement dans les accords mais les partis ne peuvent pas empêcher les dissidents (qui n'ont rien à foutre d'être virés d'un parti qui ne représente plus rien alors que, eux, ont du poids localement).

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.