En salle

13 novembre 2025

Sansal, retraites, budget, télétravail, médecine libérale et 13 novembre...


 

L’actualité politique est chargée ce matin : la commémoration des attentats du 13 novembre 2015, la libération de Boualem Sansal, le vote de la « suspension » de la réforme des retraites. Le blogueur est un peu ennuyé quand il doit choisir un sujet.

Il avait prévu de consacrer son billet à ce dernier sujet mais il a pensé que quelques mots sur les autres ne seraient pas superflus. Alors il se lance sans filet, uniquement pour faire part de ses impressions par pour se livrer à une brillante analyse dont il a le secret.

Et il va commencer par arrêter de parler de lui à la troisième personne.

 

13 novembre

 

La coutume veut que l’on raconte comment on a vécu la soirée, ce qu’on faisait… Pour ma part, j’étais à une soirée de blogueurs politiques et nous recevions les responsables d’un syndicat de médecins libéraux. Même si je ne suis pas libéral quand je pense à la santé (je ne supporte par les professions qui se déclarent libérales et qui touchent du pognon, généralement d’organismes nationaux, pour effectuer leurs missions), la conversation était intéressante, ces braves gens ayant de bonnes critiques sur notre système. Mais j’ai oublié.

Et Twitter a commencé à s’agiter : il y avait quelque chose qui se passait dans Paris à quelques kilomètres de nous. Progressivement, les informations sont arrivées. Nos médecins libéraux n’avaient pas Twitter et étaient visiblement désolé qu’on s’intéresse de moins en moins à eux…

 


10 ans après, on se souvient de tout cela mais on n’insiste pas assez sur le fait que barbares ont commis des atrocités en se revendiquant de l’islamisme. Hier, un imbécile écolo a tenté de relativiser les attentats en comparant le nombre de morts avec celui lié au réchauffement climatique. Il mérite des baffes.

Une grande partie de la gauche est lamentable depuis 10 ans (ou plus…) en minimisant les actes de fondamentalistes religieux pour ne pas se fâcher avec l’immense majorité des croyants, de cette religion, qui ne pense qu’à vivre en paix avec nous.

 

La libération de Boualem Sansal

 

On ne peut évidemment que s’en réjouir et je le fais. C’est, en revanche, évidemment une humiliation pour la France que ça soit la diplomatie allemande qui arrive à ce résultat mais cela nous apprendra peut-être à péter plus haut que notre cul.

Il y a quelque chose que je retiens de cette année : mes copains algériens vivant en France sont généralement très critiques envers Tebboune mais n’ont pas désapprouver l’arrestation de l’écrivain qui, si je les crois, a quand même été foutre la merde dans un coin où il n’était pas bienvenu.

Il n’empêche que son arrestation est une atteinte à la liberté d’expression, ce que je réprouve, évidemment.

 

J’écoutais CNEWS, ce matin (j’espère que ma nouvelle maladie n’est pas incurable !). La bande de zozos réactionnaires était surtout active pour défendre Bruno Retailleau. Ca me semblait lunaire tant il n’a pas aidé la diplomatie de nos deux pays à s’entendre. Mais je vais laisser le sujet à des spécialistes.

 


La suspension de la réforme des retraites

 

Avant d’attaquer le sujet, je vais faire un majestueux hors sujet. Dans son dernier billet de blog, Jean-Luc Mélenchon écrit ceci : « ARRÊT DE TRAVAIL ? Le PS était à l’heure d’un nouveau reniement dimanche soir tard à l’Assemblée nationale. Les parlementaires Insoumis en étaient sidérés. Des bornes hier impensables venaient d’être franchies par le PS. Ils proposaient un amendement hallucinant au texte de loi sur la sécurité sociale. Il s’agissait de donner le pouvoir au médecin de prescrire du télétravail au lieu d’un congé maladie. Une telle proposition ne s’appuie évidemment sur aucune réalité. On est malade ou on ne l’est pas. C’est tout ce que peut constater scientifiquement un médecin généraliste ou les médecins du travail. Ils sont hors d’état d’apprécier la pénibilité d’une tâche pour un malade. Ni la possibilité de transposition de cette tache dans du télétravail, ni si le télétravail existe dans l’entreprise. Dans ces conditions, on comprend que la mesure proposée est surtout destinée à intimider les salariés malades. »

Mélenchon raconte absolument n’importe quoi. J’ai eu une maladie des poumons fin 2021. A l’issue de l’hospitalisation, je n’ai pas eu d’arrêt de travail notable mais mon entreprise a jugé que ne devais pas retourner au boulot pour éviter les risques d’infection dans les transports en commun ou au bureau (nous étions moins de deux ans après le début du Covid) mais aussi pour éviter toute fatigue (j’avais tout de même eu une opération de l’aorte avec un arrêt du cœur). J’ai donc pu faire du télétravail pendant un an, à peu près.

Cela a été salvateur, pour moi !

 

On pourrait disséquer tous les propos de Méluche mais il est visible qu’il ne connait rien à rien (du moins dans ce domaine) et qu’il agit uniquement pour taper sur le PS. Il n’y a strictement rien de choquant à ce que le toubib coche une case « Arrêt de travail ou, si possible, télétravail ». « On est malade ou on ne l’est pas » qu’il dit, le vieux, mais on peut aussi être fragilisé et dans l’état d’exercer une activité professionnelle mais pas dans celui d’aller au bureau. J’ai cité les raisons qui me concernaient mais je peux en imaginer des dizaines d’autres, l’incapacité d’avoir des rapports sociaux, la pression exercée par un management débile, le stress lié aux activités quotidienne lié au temps de transport (et la nécessité de courir pour aller chercher les enfants en sortant du métro, puis de faire des courses…).

Et le médecin généraliste ou celui du travail ne sont pas débiles et peuvent explorer les différentes possibilités avec les patients : ils ne vont pas mettre un barman en télétravail…

Enfin, je parlais des rapports sociaux. J’aurais pu être en arrêt de travail mais j’avais aussi besoin de parler avec des gens, de faire avancer des projets informatiques. De vivre.

 

Mélenchon est assez significatif de sa clique : une incompréhension totale du monde du travail malgré un revenu largement supérieur à la moyenne…

 


La suspension de la réforme des retraites

 

A droite, on critique le gouvernement qui subirait le chantage des socialistes. A la gauche de la gauche, on explique qu’on ne peut pas voter une suspension d’une réforme à laquelle on s’oppose car cela validerait l’existence de la réforme (comme si elle n’était pas passée…).

C’est du grand n’importe quoi et c’est affligeant ! Au moins, au RN, ils sont à peu près clairs. C’est ballot mais ils vont en tirer tous les bénéfices : le peuple est opposé à la réforme et le RN soutient sa suspension. C’est la moindre des choses alors que les médiocres de la gauche radicale et de la droite Républicaine sont franchement dans les choux.

 

Il faut rappeler l’historique… François Bayrou a reçu dans la tronche une motion de censure après une présentation d’un budget. Sébastien Lecornu a été nommé premier ministre et a fait un accord avec le PS et les macronistes pour avoir une négociation au sujet du budget avec comme bénéfice le fait d’éviter une motion de censure. Dans le « paquet » de ces négociations, il y avait bien la suspension de la réforme des retraites notamment de manière à ce que le sujet soit un thème central aux prochaines échéances électorales nationales.

J’ai entendu des zozos de droite expliquer que le PS n’avait pas la légitimité pour cette suspension sous prétexte qu’ils n’ont fait que 1,7% lors de la dernière présidentielle. Il faudrait que je leur rappelle le score de leur candidate à cette élection ?

A gauche de la gauche, ils continuent à revendiquer l’application du programme de 2024 comme s’ils avaient oublié que la gauche n’a pas de majorité absolue, qu’ils ont fait du blocage lors de l’examen du texte, qu’ils ont voulu imposer un premier ministre (Lucie Castets) incapable de faire un compromis.

 

Il faudrait tout de même que ces fous furieux se rendent compte que ce que les électeurs attendent, c’est avant tout le vote d’un budget, non pas pour le plaisir mais pour permettre à la France d’avancer. Ils veulent aussi éviter des élections anticipées qui se traduiraient par un désastre et l’élection d’un populiste, probablement d’extrême droite.

Et pour que les partis traditionnels puissent revenir au premier plan, il faut qu’ils prouvent qu’ils peuvent gouverner, qu’ils sont raisonnables et qu’ils aient le temps d’avoir une plateforme électorale (le candidat et le projet) qui puisse les mener à la victoire.

 

Bref…

 

Beaucoup de sujets mais ne sont-ils pas liés ! Tenez ! Les zozos de l’Heure des pros qui défendent Retailleau dans l’affaire Sansal alors qu’il a foutu la merde et qui gueulent au sujet du compromis à propos du budget… Ou la gauche radicale qui prouvent qu’elle ne comprend rien au monde du travail et font n’importe quoi pour provoquer des élections anticipées tout en tapant en permanence sur le PS.

 

11 novembre 2025

L’Œil des pros : mais quelle indignité !

 


C’est un peu une tradition, chez moi, le matin du 11 novembre de regarde la télé jusqu’à la fin de la cérémonie. Aujourd’hui, n’ayant pas mieux à faire, je m’y suis mis à 8h30 et j’ai décidé de regarder l'Heure des pros sur CNEWS (perdre du temps devant une chaine d’information est rarissime, chez moi, mais il m’arrive de trainer sur cette chaîne en fin de soirée pour rigoler des réacs qui s’agitent bêtement).

Ce matin, Pascal Praud recevait six personnes pour parler de la libération de Nicolas Sarkozy. L’animateur et quatre de ces invités n’ont pas parlé des actes reprochés à l’ancien Président mais ils ont fait le procès de la justice. Les deux autres, Charlotte d’Ornellas et Jean-Michel Blanquer étaient bien plus objectifs et rappelaient tout de même qu’il y avait des actes derrières la condamnation…

 


Je ne vais pas reparler longtemps de l’affaire. La chaine « l’esprit critique » en a fait une vidéo. Je vous conseille sincèrement de la regarder (elle dure une demi-heure) afin de vous replonger dans le bain. Je rappelle les faits : il y a quelques semaines, la justice a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs parce qu’il a eu des dizaines de preuves que ces équipes sont allées voir des responsables libyens en vue d’obtenir un financement pour sa campagne présidentielle de 2007 en échange de la remise sur la scène internationale de Kadhafi, l’aboutissement en ayant été la réception du dictateur à l’Elysée.

Les juges l’ont condamné à une peine de prison de cinq ans avec exécution provisoire dans un cadre bien prévu par la loi et mis en œuvre par des politiciens qui se retrouvent maintenant sur le banc des accusés, en indiquant des motifs assez précis. On peut ne pas être d’accord : effectivement pépé n’est plus très dangereux… (« pépé » est un terme un peu affectueux mais j’ai trouvé Sarko vraiment vieilli et amaigri dans les dernières images qu’on a vues).

Nicolas Sarkozy a fait appel et bénéficie à nouveau de la présomption d’innocence. Il a pu sortir de prison, jusqu’au nouveau jugement, avec quelques conditions dont on parle beaucoup depuis hier.

 

Ainsi, l’émission de l’Esprit critique que j’évoquais détaille des aspects de l’affaire et elle n’est pas tendre avec Nicolas Sarkozy (vous pouvez aussi écouter l’édito de Patrice Cohen de ce matin et lire celui du Figaro) mais ce qui m’intéresse est bien l’émission de Pascal Praud.

Franchement, on peut se demander comment on peut encore appeler CNEWS une « chaîne d’information ». Je connaissais leur propension à taper sur les immigrés et les wokes mais, ce matin, ils ont dépassé le stade du mensonge par omission.

 


Par exemple, ils ont beaucoup parlé de l’interdiction faite à Sarko de rencontrer le Garde des sceaux et déblatéré un tas d’âneries. En passant, ils ont oublié de rappeler que l’ex a été condamné dans une autre affaire (dite « Bismuth ») d’avoir tenté d’obtenir des renseignements de la part de magistrats et que l’interdiction de voir le Ministre de la justice, qui dispose nécessairement d’informations, n’est pas illégitime !

Dans leurs délires, ils en sont arrivés à oublier l’indépendance de la justice : elle ne dépend pas de l’exécutif.

 

Je comprends parfaitement que l’on veuille soutenir Nicolas Sarkozy et qu’on ne croit pas à sa culpabilité mais le devoir des journalistes est aussi de nous parler de la communication de l’ancien chef de l’Etat et ils pourraient se souvenir qu’un débat a pour intérêt de confronter des opinions divergentes.

J’avais toujours pris CNEWS pour une chaîne de divertissement et je ne change pas d’avis.

 

Tomber là-dessus en attendant l’émission au sujet des cérémonies du 11 novembre m’a mis mal à l’aise et j’ai éprouvé un gros gène en écoutant, ensuite, les hommages rendus à de grands hommes d’Etat, Clémenceau, évidemment, mais ce matin, sur France 2, ils ont aussi beaucoup parlé de de Gaulle.

Mais quelle indignité d’avoir eu, juste avant, une émission à la gloire d’un type qui est tout de même proche d’avoir accompli des actes de traitrise envers la nation, d’un lascar qui a envoyé ses deux principaux sbires rencontrer un type condamné à perpétuité en France pour un acte de terrorisme faisant 170 morts.

Quel indignité, le jour de l'hommage aux morts pour la France.


Et ces couillons pensent défendre, à longueur d’heure d’antenne, la grandeur de la France.

07 novembre 2025

Le travail à la Shein (il n'y a pas de plaisir)

 


Avant-hier, j’étais au comptoir du Café de la garde et je regardais la télévision qui diffusait BFMTV mais le son était coupé. J’ai compris aux « sous-titres » que les braves gens dans le poste débattaient des différents volets de « l’affaire Shein ». J’ai moi aussi des avis et en plus j’ai un blog pour les véhiculer.

En préambule, je précise que je n’ai jamais rien acheter à cette boite mais que je suis client de concurrents comme TEMU et le truc de shopping intégré à TikTok. Je vais me justifier par la suite parce que je pense qu’il y a des millions de Français qui ont franchi le pas, comme moi.

 

Commençons par cette histoire de poupée sexuelle pour les pédophiles. C’est d’autant plus drôle qu’on a appris par la suite que ce n’est pas Shein qui avait commercialisé le produit incriminé mais un site français. On a donc un paquet de bienpensants qui se sont donné le mot pour taper sur le vendeur chinois et qui ont pratiqué une convergence des luttes en se plantant largement. C’est de l’acharnement.

Par ailleurs, je n’ai strictement rien contre les poupées gonflables. Et je préfère que les pédophiles qui ont des pulsions criminelles se divertissent avec des jouets plutôt qu’avec des vrais mômes. Il faudrait avoir l’avis de spécialistes mais je ne vois franchement pas pourquoi sodomiser une poupée à l’effigie d’une petite fille encouragerait des salopards à passer à l’acte.

On a dans notre pays des espèces de valeurs morales qui nous poussent à condamner tout ce qui touche au commerce sexuel. On peut toujours interdire la prostitution mais cela n’empêchera jamais des étudiants de se vendre pour payer leurs loyers et leurs repas… On peut interdire les poupées gonflables (et leurs dérivés) mais il ne se passe pas un an sans qu’on nous sorte des histoires réelles de pédophilie (il y a dix mois, on apprenait que notre premier ministre n’est pas clean avec Bétharram). Il y a 20 000 plaintes par an pour abus sexuel sur mineur dans notre pays. Je n’ose pas imaginer le nombre de cas sans plainte.

Et on va se palucher avec des poupées gonflables, si je puis me permettre.

 


Le second volet de l’affaire Shein porte sur les conditions de production avec des salariées et salariés à la limite de l’esclavage. Pour moi, c’est du ressort de l’Europe de s’assurer que les produits importés sont produits selon certaines contraintes sociales ou environnementales. L’Europe est sans doute le premier importateur mondial et elle a les moyens de contraindre les autres pays.

Alors, je n’en peux plus de voir nos députés européens traiter des âneries. Je n’en peux plus de voir les députés français donner leurs avis sur des sujets qui ne devraient pas concerner les parlements nationaux. Je n’en peux plus de voir notre Premier ministre annoncer une procédure de suspension de Shein alors que le sujet devrait être traité par la Commission européenne.

Notre personnel politique est à la ramasse.

 


Le troisième volet de cette affaire que je voudrais évoquer est le scandale lié à l’ouverture de magasins de cette enseigne dans le BHV. Je comprends assez bien l’émotion mais il faut reconnaitre qu’il y avait plein de clients. Le besoin existe donc. Certes, les produits sont confectionnés par des Ouighours esclaves mais je voudrais savoir si ceux qui ronchonnent vérifient où son fabriquées les fringues qu’ils achètent, dans des petites boutiques pas chères, sur des stands des marchés…

Ne se retrouveraient donc pas avec une espèce d’hystérie collectives sur la base de critères assez peu historique ! J’imagine très bien les lascars dénonçant l’esclavagisme dans des réseaux sociaux, avec leurs smartphones produits en Chine par des enfants ou, du moins, ce qui ne sont pas occupés dans les mines à ramasser des métaux rares pour en faire les batteries.

Le bal des faux-cul n’est pas loin.

 


Il y a un autre volet. Je ne suis pas client chez Shein, disais-je en introduction mais je le suis d’autres entreprises chez qui on ne peut pas vérifier que les modes de production des fournisseurs sont d’une étique à tout épreuve. Je suis client, d’abord, d’Amazon et, depuis peu, de TikTok « shop » (un des produits présentés me plaisait) et de Temu (je cherchais un gros abat-jour en peau de fesses et les propositions d’Amazon ne me convenaient pas).

Il y a des raisons qui me poussent à acheter par Internet sur ces sites. La première est qu’il me faut des fringues de grandes tailles (genre tee-shirt 6XL). Les boutiques spécialisées sont rares et l’achat prendrait une heure avec le trajet alors qu’il faut trente secondes sur le net. Surtout, le prix est cinq ou six fois plus cher ! Vous savez que quand vous êtes gros, vous faites des taches de sauce en mangeant : il n’y a pas une semaine sans que doive mettre un tee-shirt à la poubelle !

La deuxième est que j’ai une maison en Centre Bretagne et que je n’ai pas de voiture. Cet été, j’avais besoin d’un petit débroussailleur. C’était plus simple de googliser que d’appeler un pote et de lui demander de faire le tour des commerces avec moi. Google m’a orienté vers un modèle à 50 balles alors que, en boutique, j’aurais payé cinq ou six fois plus cher pour un appareil surdimensionné par rapport à mes besoins.

Chacun des clients de ces boites ont leur motivation. Les plus simples, surtout avec des enseignes comme Shein, tournent autour du fait qu’ils veulent changer de fringue souvent et n’ont pas vraiment les moyens.

La société de consommation, c’est mal, mais se mettre les consommateurs à dos n’est pas toujours une bonne idée.

Electoralement, il va rester quoi de la « séquence Shein » ? Les braves gens vont être persuadés qu’on les empêcher d’acheter ce qu’ils veulent. Et ils prendront d’autres commerces qui ne seront pas spécialement « éthiques »…

 

Je ne suis pas adepte de la société de consommation mais allez donc sur le site de la Redoute, le grand vendeur par correspondance « historique ». Ils n’ont aucun tee-shirt de plus de 3XL et ils sont fabriqués au Bangladesh.

Il va peut-être falloir se calmer avec les leçons de morale.


Politiquement, je n'ai pas spécialement de message à part qu'il ne faut pas dégoutter les électeurs. Mais si on avait une production française, on aurait un problème en moins. Et pratiquer la politique de la demande n'empêchera pas les consommateurs d'acheter des vibromasseurs construits au Soudan.

05 novembre 2025

USA : battre l'extrême-droite dans un bastion démocrate

 


« « Donald Trump, je sais que vous regardez, montez le son ! New York restera une ville d'immigrés, construite par des immigrés, qui tourne grâce aux immigrés, et désormais, dirigée par un immigré ! Pour atteindre l'un d'entre nous, vous devrez d'abord passer à travers nous tous. » New York écrit l’histoire avec la magnifique victoire de Zohran Mamdani. Malgré les millions de dollars déversés pour lui barrer la route, malgré les calomnies, la mobilisation populaire dans les urnes fait élire le plus jeune maire et premier musulman à diriger la plus grande ville du pays. Il le fera pour et par ses habitants : gel des loyers, bus gratuit, crèche gratuite, hausse du salaire minimum. Cette victoire porte en elle une leçon : seule la gauche de rupture peut battre l’extrême droite. Le futur nous appartient ! »

Voila ce qu’a tweeté Mathilde Panot pour saluer la victoire de Zohran Mamdani aux municipales à New York. Les analyses des militants de gauche à la suite d’élections aux USA m’amuse toujours.

La vérité est que le parti démocrate n’avait pas fait un score aussi faible depuis 2009. En d’autres termes, ceux qui servent de gauche, là-bas, ont perdu plus de 15 points depuis les dernières élections de ce type.      A ceci près que Mandani était opposé à un « dissident » démocrate qui n’était soutenu par l’extrême-droite que pour battre un type à la réputation d’antisémitisme…

Le candidat républicain, arrivé troisième (avec un score digne de Valérie Pécresse), était d’ailleurs un opposant à Trump.

 

Je vais donc apporter une précision à la publication de Madame Panot : seule la gauche de rupture peut battre l’extrême-droite lorsque l’extrême-droite n’a pas de candidat.

Et que les électeurs traditionnels sont partis à la pêche.

C’est déjà pas mal, remarque ! 


Pour ma part, ça fait longtemps que j'ai arrêté de tirer des conclusions aux élections en dehors de nos frontières. On ne peut pas tout connaître.

31 octobre 2025

L'indécence de certains à la droite quand ils évoquent l'économie

 


Etrangement, depuis que les débats au sujet du budget ont commencé à l’Assemblée, le sujet m’intéresse moins. J’ai indiqué les compromis qui me semblaient indispensables et toujours dit que la seule chose intéressante est le texte qui arrivera au vote final. Alors, les députés, nomment les socialistes, pourront déterminer une position : vote pour, abstention, vote contre ou censure.

Et ça me gonfle de voir les invectives de guignols de gauche qui ne pensent qu'à de misérables stratégies politiques qui ne servent que leurs propres intérêts et pas ceux de la France.


Dans l’attente, la position de personnes de droite dans les réseaux sociaux me fascine.

Par exemple, je suis tombé sur un lascar qui commentait un débat entre Zucman et Lenglet et disait que le premier ne connaissait rien à l’entreprise car il n’y avait jamais travaillé de sa vie.     

Je n’ai rien de précis contre Lenglet que je n’écoute que quand Caverivière se tout de sa gueule dans ses chroniques. Toujours est-il qu’il n’a pas plus travaillé en entreprise autrement que comme journaliste que Zucman.

C’est comme moi : je n’ai jamais travaillé dans un bistro mais je suis tout de même spécialiste.

 

Les critiques formulées par ces sympathisants de droite dans les réseaux sociaux ont toujours les mêmes défauts : ils ne voient rien à la réalité.

Par exemple, ils expliquent que la gauche ne comprend au secteur de l’entreprise (pour ma part, j’ai près de 40 ans d’expérience dont plus de 35 comme cadre, dont 17 « cadre supérieur ».

Mais je sais comprendre les chiffres. Par exemple, les entreprises françaises cotées en bourse sont celles, dans l’UE, qui versent le plus de dividendes aux actionnaires alors qu’elle bat des records de déficit. Ne serait-ce que ce fait est une preuve qu’on a un problème de répartition de pognon. En outre, elle est deuxième en termes de PIB et seulement dixième (je crois) pour celui par habitant.

On présente souvent l’industrie française comme à la limite de la décadence mais les entreprises françaises sont celles qui rapportent le plus à leurs actionnaires.

 

On dit d’ailleurs que les patrons français quitteraient le pays si on met en place une taxe de type de celle proposée par Zucman mais cette affirmation parfaitement gratuite (sauf pour les taxés) ne prend pas en compte le fait qu’ils touchent plus de bénéfices dans nos contrées et seraient bien un peu cons de se barrer.

 

Par ailleurs, ces sympathisants de droite pourraient considérer que les déficits augmentent plus sous des gouvernements de droite que quand nous sommes gérés par la gauche. Il y a bien sûr eu la période Mitterrand que l’on pourrait critiquer pour cela mais n’oublions pas que le déficit a commencé à exploser bien avant vers 1973 quand il y a eu les chocs pétroliers et des modifications de la gestion de « notre monnaie » avec l’interdiction de faire fonctionner la planche à billet…

 

Par ailleurs, la dette a augmenté de 50% (ben oui, 1000 euros de plus sur 2000, excusez les arrondis) depuis l’arrivée de Macron la présidence (8 ans, donc, sur les 52 depuis les chocs dont je parlais) alors qu’une politique fiscale de droite a été menée avec des aménagements pour les plus riches et les entreprises.

On peut dire que ce que propose la gauche n’est bon pour l’économie mais on ne peut pas faire mentir les chiffres.


Et ceux qui refusent tous les rééquilibrages sont à la limite d'être des criminels. Je ne préconise néanmoins pas de pendre Larcher : on ne trouvera pas de corde assez solide.

Parole de gros !

26 octobre 2025

Permis : l'Europe à contre-sens !

 


Les députés européens ont voté pour la fin du permis à vie et c’est une connerie monstrueuse car c’est une erreur politique grave. Entendons-nous bien ! Je me contre-pignole du permis et je ne vois pas, au fond, pourquoi ça serait un mal d’avoir une visite médiale ou une vague remise à niveau tous les quinze ans ! D’ailleurs, tous les arguments que l’on peut lire contre ce texte sont absolument délirants… Ce n’est pas parce que la voiture est obligatoire à la campagne que ça donne le droit d’écrabouiller des piétons et de ne pas se mettre à jour avec les nouvelles règles. En revanche, les Etats seraient bien avisés de faire en sorte que ces âneries ne coutent pas une blinde au populo…

 

La connerie du Parlement européen est tout autre. Ce n’est pas à lui de s’occuper de ce sujet et il donne à tous les populistes l’occasion de gueuler, encore et encore, contre l’Europe.

On voudrait que l’Europe soit un machin qui permette d’aider les individus à mieux vivre dans notre monde… mondialisé, en mettant en place des règles de commerce, des harmonisations fiscales, des normes en matière d’environnement… Et paf ! Ils légifèrent sur des sujets qui touchent directement les citoyens et qui n’ont rien à faire à un niveau européen.

Je ne sais pas s’il y a encore des types qui ont du bon sens à Strasbourg ou à Bruxelles ! Tiens ! Je pense à mes copains algériens qui ont passé le permis au bled : ils pourront rouler en France sans avoir les mêmes contraintes que les autres.

 


Sortir des conneries semble être une spécialité de ces couillons ! Tiens ! Dans le même domaine, ils ont interdit la vente de véhicule « thermique » dans quelques années, obligeant les constructeurs à sortir des voitures électriques. Leur intention est louable : diminuer la pollution mais ils imposent des technologies alors qu’ils devraient imposer des taux d’émission, alors que d’autres technologies (moteurs à hydrogène ou autres) seraient possibles ! Ils empêchent donc les industriels d’investir dans d’autre domaine… Mais pendant ce temps, seuls les Chinois arrivent à produire des voitures à un coup raisonnable. Nos imbéciles parlementaires communautaires ont tué l’industrie de l’Union,

 

Cette fois, ils donnent à nouveau l’occasion aux peuples d’exprimer leurs mécontentements et d’haïr l’Europe. Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.

Ils sont cons. Ils nous poussent vers l’extérieur, vers un retour en arrière, quand l’Europe était plein de petits pays alors qu’il faudrait s’unir pour faire face aux géants mondiaux, comme les USA et la Chine.

Et je ne vois pas en quoi changer les règles des permis va renforcer notre indépendance vis-à-vis de ces entités pantagruéliques !

 

C’est typiquement un truc que chacun des Etats pourrait mettre en place chez eux, en étant appuyés par des règles européennes pour ceux des voisins qui voudraient conduire dans d’autres contrées. Je peux aussi citer un tas de domaine proche où l'Europe à son rôle à jouer, par exemple en imposant des règles d'interopérabilité pour les permis numériques.

Mais ils sont fous.

25 octobre 2025

Zone rouge pour le budget

 


Depuis une semaine, le budget est étudié à l’Assemblée mais, chose étrange, je n’ai pas du tout envie de donner mon avis sur les différents points. Les différents orateurs racontent un peu n’importe quoi et les « simples citoyens » qui interviennent dans des réseaux sociaux tels que Threads me paraissent particulièrement neuneus.

J’ai souvent envie de rappeler quelques vérités. Par exemple, si la France atteint un record de prélèvements, ce n’est pas pour les raisons évoquées et ça ne montre absolument pas qu’il faut faire des économies. La raison est autre : ce que couvrent ces prélèvements n’ont pas le même périmètre que dans d’autres pays. Nous avons par exemple une très bonne couverture santé alors que, ailleurs, les citoyens doivent mettre la main à la poche. Surtout, nous avons un système de retraites qui est en grande partie public alors que, dans d’autres pays, le fonctionnement repose sur des boites privées (les citoyens doivent donc cotiser ailleurs que dans le public, quand ils ne sont pas, tout simplement, obligés de mettre des sous de côté pour leurs vieux jours).

Laissons donc tomber ce niveau de prélèvements et ne parlons que du niveau de déficit (on ne peut pas éternellement dépenser plus que ce que l’on gagne) et, pour le réduire, il y a deux solutions : augmenter les recettes ou diminuer les dépenses.

 


Augmenter les recettes ?

 

Depuis que l’on parle beaucoup du budget, vers le début de l’été, on a montré qu’il existait des pistes. Je vais en citer deux. On a d’un côté un rapport parlementaire qui montre qu’il y a 211 milliards d’aides aux entreprises. Ca serait bien le diable si on ne pouvait en raboter 10% (je ne parle pas de l’intégralité contrairement à ce qu’ont fait certains gauchistes qui semblent évidemment totalement déconnectés de la vie réelle). De l’autre côté, on a des mesures fiscales faites depuis la première élection d’Emmanuel Macron (la suppression de l’ISF, la flattax) qui n’ont touché que les plus riches et les plus hauts revenus et qui les ont permis de s’enrichir copieusement tout en ayant aucun impact sur l’économie (c’est prouvé).

Ne me faites pas croire que ponctionner dans tout cela 20 ou 30 milliards mettrait l’économie en péril !

 


Baisser les dépenses ?

 

On entend quand même beaucoup d’âneries et je ne parle pas que de Wauquiez qui continue à déblatérer sur l’assistanat et d’autres guignols de droite qui parlent de l’AME comme si soigner les braves gens qui sont sur notre territoire n’était pas naturel.

C’est surtout l’extrême-droite qui raconte n’importe quoi. Ils disent par exemple qu’il faut contrôle l’immigration car elle coûte 30 milliards par an. Or, ce n’est pas vrai. S’il y a un coût, il est lié aux enfants des immigrés scolarisés et soignés en France mais ces enfants ne sont pas des immigrés puisqu’ils sont nés chez nous et ils finiront par travailler en France et à rapporter de l’oseille. En outre, la plupart des immigrés ont un job et rapportent donc aux budgets collectifs…

Il parait qu’ils veulent supprimer les régions et les intercommunalités mais ils n’expliquent pas comment les économies faites seront significatives. Au fond, il faut bien continuer à ramasser les ordures et construire des lycées, ce n’est pas parce qu’on change vaguement un mode de gestion que le travail sur le terrain va être allégé.

 


Bilan de la semaine !

 

Ainsi, si beaucoup raconte n’importe quoi, force est de constater qu’il n’y pas beaucoup d’inflexion vers les demandes du Parti Socialiste. On peut comprendre certaines réticences du centre et de la droite mais le marché est pourtant clair : vous faites quelques concessions et on vous permet de faire passer le budget. C’est nécessaire, pour vous, car vous n’avez aucune majorité.

Vous entrez dans les magouilles politiques dont les Français ne veulent plus. Vous vous dites que le RN n’osera pas censurer et que toutes vos âneries pourront passer en oubliant que vous êtes en train d’user votre troisième premier ministre en trois mois.

 

Ce que raconte le patron du groupe centriste, par exemple, est délirant : « Le chantage par voie de presse n’est pas une voie pour la discussion. Les Démocrates continueront de s’abstraire de ces mises en scène délétères. (...)Personne ne peut imposer unilatéralement ses vues aux autres. C’est cela respecter le Parlement et la démocratie. Essayons d’être à la hauteur du moment ». Il accuse de chantage alors qu’il ne s’agit que de respecter un accord ! On se demande toute de même s’il ne mérite pas quelques baffes.

Ce n’est pas la gauche qui essaie d’imposer ses vues mais les représentants des équipes du Président qui veut ne pas respecter un accord qui permettra d’avoir un budget voté dans des conditions démocratiques et ce qui guignol qui dit qu’on ne respecte ni la démocratie ni le parlement.

Le tout en comptant sur la non-censure par le RN…

 

Un copain me citait récemment des propos de Bruno Retailleau qui disait qu’Emmanuel Macron était très intelligent mais avait un égo surdimensionné. Ca me fait mal de le dire mais le Nono a probablement raison.

Par contre, le Macron a perdu la main en politique et son égo l’empêche de le voir. Et il s’enfonce…

 

Pendant ce temps, « L’amendement de Laurent Wauquiez s’opposant à la hausse de l’impôt des plus hauts revenus a été adopté… par La France insoumise unanime. »

Bande de guignols.

23 octobre 2025

Ne jetons pas tous les pépés avec l'eau du bain !

 


L’autre jour, Jean-Luc Mélenchon a partagé ceci : « Selon l’OFCE, le budget Lecornu va diminuer la croissance de 0,8% en 2026. Explication : ses coupes budgétaires diminuent le pouvoir d'achat des gens (-0,4%).

Pendant ce temps l'investissement des entreprises continuera de baisser : -1,6% (vu la baisse de la demande et la cupidité des patrons du Medef qui préfèrent se servir des dividendes plutôt que d’investir).

👉Donc moins de recettes pour l’Etat.

👉Donc davantage de déficit l’année suivante.

Le Mozart de la finance est toujours à l’œuvre.

Il doit partir ! »

Je suis évidemment entièrement d’accord avec lui sauf pour la dernière phrase (je me répète : la probabilité pour qu’il soit remplacé, en cas de départ, par une personnalité de l’extrême-droite est trop forte pour qu’on puisse prendre ce risque ; un nouveau budget serait pire que celui en cours d’étude et qui sera amélioré et désastreux pour les citoyens).

En marge de ce billet, à noter que l’ami Politeeks montre, dans un billet, que le ruissellement par rapport aux aides aux entreprises depuis l’élection d’Emmanuel Macron n’a pas fonctionné. Dans son précédent billet, il montrait l’inanité du budget en cours d’étude pour ce qui concerne la santé. Heureusement qu’il y a un blogueur qui bosse : j’ai un sacré poil dans la main depuis quelques jours.

 

Mais ce n’est pas de la prose de cet ami dont je voulais parler ce matin mais du dernier billet de Denis. Je le rejoints sur le fond (il est temps que Mélenchon et Hollande prennent leurs retraites) mais pas sur l’argumentaire.

 


A propos de l’ex, il dit : « Si Hollande a été élu de justesse en 2012, c’est avant tout du fait du rejet de Sarkozy et de sa dérive droitière qui a fait peur aux électeurs du centre droit. En 2017, au plus bas dans les sondages, l’actuel député de Corrèze a subi un double rejet sur sa politique droitière largement inspirée par Emmanuel Macron et sur sa personne. En 2024, le voilà candidat du NFP, soutenu par LFI ! Il regagne les bancs de l’Assemblée nationale après s’être qualifié au terme d’une triangulaire où le RN a fait plus de 30% des voix. J’ai cru comprendre qu’il avait applaudi des deux mains lorsque le droitard Lecornu avait annoncé la suspension de la réforme des retraites. Emmanuel Macron a rectifié le tir, en parlant aujourd’hui d’un simple report. Une fois encore, les socialistes se sont fait cocufier par Macron, avec la complicité imbécile d’un François Hollande dont l’espoir est de se faufiler dans un trou de souris pour 2027. Mais qu’il dégage ! »

 

Petit 1 : même Mitterrand avait été élu de justesse en 1981 (un score très légèrement supérieur à celui de pépère en 2012) et c’était avant tout du fait du rejet de Giscard. De fait, je ne sais pas si un type de gauche est arrivé au pouvoir pour un motif autre que la nécessité de balayer des incompétents de droite…

Petit 2 : le même Mitterrand avait aussi été balayé par les électeurs suite à sa politique, le tournant de la rigueur et tout ça.

Petit 3 : Hollande a sans doute été rejeté en partie pour sa personne mais on ne peut pas lui reprocher grand-chose, à cette personne. S’il est allé voir sa copine en scooter, son prédécesseur est maintenant en prison pour des motifs bien plus graves, tout de même. Hollande est peut-être le seul président de la cinquième depuis 50 ans à ne pas avoir de casseroles…

Petit 4 : je suis toujours amusé de voir qu’il a été rejeté parce qu’il avait suivi une politique inspirée par Macron alors que Macron a été élu ensuite…

Petit 5 : la polémique entre « suspension » et « report » m’amuse aussi beaucoup. La définition de « suspension » est, selon le Robert, « Remise à plus tard ». Que des gens aient pu le comprendre autrement est sidérant. La suspension doit permettre d’ouvrir une nouvelle phase de négociation avec les partenaires sociaux ou de faire voter une nouvelle orientation, par exemple sur la base de proposition d’un candidat à la prochaine présidentielle.

Petit 6 : que le PS applaudisse à cette annonce est la moindre des choses, c’est ce qu’ils voulaient pour ne pas avoir à censurer. Personne n’a été cocufié et un peu d’objectivité ne nuit pas. Le vrai vote du budget sera en fonction de ce qui sera soumis à l’issue des débats parlementaires, à la fin de l’année et jamais le PS n’a annoncé qu’il le voterait.

 


Les simagrées du reste de la gauche ne sont qu’une bouillie inepte qui n’aurait pu aboutir, comme je le disais, qu’à un budget plus abominable. Le PS n’a rien à perdre, au contraire ! Il pourrait gagner un peu moins de régressions pour les Français et se donner une stature responsable en vue de prochaines élections. Les autres formations de gauche livrent le pays au RN. Le billard a trois bandes pratiqué depuis plusieurs mois par certains doit cesser. Ou alors, il faut poursuivre le raisonnement jusqu’au bout : Marine Le Pen n’a pas intérêt à une dissolution ou à une démission du chef de l’Etat. Elle est inéligible et elle pourrait redevenir éligible avant les échéances normales. Si Bardella prendrait peut-être une grosse claque dans le débat entre deux tours en étalant son incompétence, Marine Le Pen s’en sortirait haut la main en 2027.

 

Quant à ce que dit Denis au sujet de Mélenchon, je suis d’accord au plus haut point et je ne vais pas le citer. A part qu’il met le PS hors de la gauche… Mélenchon sert de repoussoir et, au premier tour d’une présidentielle, les électeurs de centre gauche voteront pour une droite modérée pour s’assurer qu’ils n’auront pas à choisir entre Mélenchon et Le Pen au second tour.

Il n'empêche que, comme je le disais en début de billet, son point de vue sur l'économie n'est pas mauvais. Tout comme celui de mon copain Politeeks que je citais et la stratégie de François Hollande est loin d'être mauvais (je ne mets évidemment pas ces trois personnes sur le même plan mais ils font le même constat : la rigueur tue la croissance).

Et Hollande est le seul type de gauche à avoir su se faire élire au sommet depuis longtemps.

19 octobre 2025

Sortons des mensonges d'LFI !

 


Jeudi, les motions de censure de LFI puis du RN ont été mises au vote mais ne sont pas passées. Mathilde Panot a fait un discours devant des journalistes et a expliqué qu’il n’avait manqué que 18 voix pour que ça passe. S’il avait été un peu objective, elle aurait signalé que plus de la moitié des députés qui ont voté la motion déposée par LFI sont proches de l’extrême-droite ce qui prouve surtout que LFI ne peut pas trouver une majorité sans eux…

Jean-Luc Mélenchon disait l’autre jour que la gauche pourrait gouverner sur la base du programme du NFP lors des dernières législatives. Je ne sais pas pourquoi, je lui ai promis d’étudier le programme du NFP et de faire un billet le commentant. J’ai rédigé ce billet mais je ne l’ai pas publié (il n’aurait eu aucune utilité pour mes lecteurs). Je vais résumer ma conclusion : je suis à peu près d’accord avec 70%, 20% des propositions méritent d’être reformulées ou précisées et je suis opposé à peu près à 10%.

Les divergences ne me dérangent pas : l’ère est au compromis…

 

Dans ce document, ce sont surtout deux parties du préambule qui retiennent mon attention.

Tout d’abord, ils promettent de tout faire pour éviter l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir. En, en multipliant des censures, les propos autour d’une dissolution ou du départ d’Emmanuel Macron, ils ne font, évidemment, que précipiter l’arrivée du RN à Matignon ou à l’Elysée.

Ensuite, ils disant que « notre majorité et nos parlementaires s’engagent à porter ces principes éthiques tout au long de la mandature en refusant la diffusion de fausses informations, la calomnie, le cyberharcèlement, et les incitations à la haine, y compris sur internet. » Or, une partie des élus du NFP, notamment ceux de le FLI, ne font que ça. Vous pouvez vérifier : écoutez l’intervention de Mélenchon à France Inter, lundi.

Et suivez ses publications. Vendredi, il veut sortir des propos contre l’Europe. Ce sont évidemment des appels à la haine (contre la Commission, contre l’Allemagne…). Aucun article de presse permet de vérifier qu’il ne raconte pas des bobards. C’est presque systématique !

 


Dans son discours pour la censure, Mathilde Panot a rappelé que « leurs » objectifs contenaient toujours la retraite à 60 ans. C’est à peu près du niveau du mensonge dans la mesure où elle oublie de préciser comment elle souhaite le financer, comment elle va permettre à des gens qui ont fait des études jusqu’à 25 pourront avoir une retraite 35 ans plus tard et pourquoi ils auraient la possibilité de travailler moins longtemps que ceux qui commencent à 18 ans.

Revenons à Mélenchon. Dans une interview pour un média de LFI (vous pouvez écouter mais c’est un peu long surtout que c’est noyé dans des propos convenus sans le moindre intérêt), il parle d’un tas de choses. Il dit par exemple qu’il ne veut plus passer dans les médias traditionnels car il y a de la contradiction. Il préfère son plateau à lui… Et tout le reste est ainsi ! Il dit à peu près la même chose que lors de meetings mais, cette fois, il le camoufle dans ce qui pourrait passer pour un plateau de télévision qui serait regardé par toute la population et pas quelques dizaines de milliers de téléspectateurs.

Il revient sur la stratégie du parti (et ce n’est pas mon sujet : ils font bien ce qu’ils veulent mais je ne veux pas qu’ils m’entrainent dans leur chute). Et on finit par comprendre qu’il n’est pas là pour gouverner ou, du moins, tant qu’il n’aura pas une « majorité totale ». Il accuse le Parti Socialiste de vouloir faire des compromis mais oublie que c’est aussi un des piliers de la démocratie, que, sous la cinquième, la gauche n’a jamais représenté plus de 45% des électeurs à un premier tour de présidentielles (elle a donc gagné grâce des voix venant de la droite) et qu’elle n’a jamais été au pouvoir plus de cinq ans consécutifs.

 


Pendant deux ans, il y a eu les événements à Gaza. LFI nous a noyé dans des arguments dont les propos sur le génocide. On a eu un accord de paix la semaine dernière et on a vu que les types du Hamas continuaient à massacrer des Palestiniens à un point où on se demande qui a pu faire un génocide. Dans quelques temps, on aura la vérité sur beaucoup d’aspect et on apprendra l’ampleur des mensonges. On apprendra peut-être que c’est le Hamas qui confisquait l’aide alimentaires, que le blocus était plus fort à la frontière de Gaza avec l’Egypte, que les fusillades dans la foule n’étaient pas faites par Tsahal, que des dirigeants du mouvement terroriste se cachaient réellement sous les hôpitaux.

Récemment, on a entendu « Greta » parler de ses abominables conditions de détention et on verra qu’elle a raconté tout autre chose à son gouvernement.

 

Récemment, un copain disait en commentaire d’un de mes billets que taper sur LFI était une manière de détruire toute la gauche comme si toutes les andouilles qui avaient tiré sur Hollande n’avaient pas fait plus de mal à la gauche qui vient de passer 8 ans dans l’opposition et comme si LFI ne faisait pas tout pour la cantonner au purgatoire, par ses mensonges, ses outrances…

L’extrême droite est aux portes de l’Elysée et de Matignon comme si ce n’était pas la preuve que la stratégie est mauvaise.

 

Il ne faut pas travailler avec ces gens.

 

Ces jours-ci, on a eu les premiers textes à étudier pour le budget. La droite et la gauche ont tapé dessus. La gauche a raconté tellement d’âneries qu’on n’avait plus l’espace pour taper sur la droite. Ou pour défendre les centristes sincères, comme la présidente de l’Assemblée qui a dit des choses très justes au sujet de l’héritage ! Des choses de gauche.

L’important était de faire diversion.

En tirant à blanc.


Mais ils sont contents : ils ont failli avoir la censure. Grâce à l'extrême-droite.