LFI multiplie depuis deux jours les publications dans les
réseaux sociaux autour du Madleen, un voilier de la Coalition de la flottille
pour la liberté, sur lequel a embarqué dimanche 12 militants, dont l’activiste
écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Rima
Hassan. Jean-Luc Mélenchon en a fait un billet sur son blog. Mathilde Panot et
Clémence Guetté des vidéos TikTok.
Il me semble nécessaire de faire quelques précisions.
Cette « balade en mer » est évidemment une
opération de communication. Ce n’est pas un gros mot. Il est parfaitement
logique que des militants politiques veulent montrer le soutien au peuple
palestinien, la nécessité de les aider, de trouver une solution pour que ce qu’ils
appellent « génocide » soit stoppé !
En revanche, il faut arrêter de dire que c’est une opération
destinée à acheminer de l’aide humanitaire. Tous ceux qui voient des photos de Madleen
peuvent se rendre compte que le bateau n’est pas assez grand pour transporter
plus de quelques madeleines pour le goûter des pauvres mômes.
Surtout, il n’est pas interdit de penser que l’opération de
communication, non pas celle de Madleen et Thunberg pour montrer l’impérative
aide aux Palestiniens, mais celle de LFI, soit là pour la gloire du parti en
vue des prochaines élections municipales, par exemple.
C’est insupportable.
Mélenchon, dans son blog, reproche à certains d’ironiser
autour de « la croisière s’amuse ». Je l’invite à regarder les vidéos
et photos diffusées par les jeunes femmes : c’est bien l’impression que ça
donne, comme si elles voulaient montrer une certaine légèreté, du genre « on
agit dans la joie et la bonne humeur ». Elles font ce qu’elles veulent, je
m’en fous, mais je revendique le droit de rigoler.
L’autre jour, Hassan a fait une publication dans les réseaux
pour expliquer qu’elles étaient en danger parce qu’ils avaient été survolés par
des drones. En fait, il s’agissait de drones grecs ce qu’elle a admis par la
suite. L’autre jour, elle a annoncé que leur navire avait recueilli des
migrants soudanais pourchassés par la Libye. Imaginons la tête de ces braves
gens quand ils ont appris qu’ils étaient en route pour Gaza…
Il faut tout de même admettre que c’est rigolo et que se
foutre de sa gueule relève du bon sens.
On nous parle de
courage de ces militants, ce que je veux bien admettre. Néanmoins, je vois mal
ce qui pourrait leur arriver. Le plus probable est qu’ils soient arraisonnés
par la marine israélienne et renvoyés chez eux par le prochain avion… Ou alors,
le frêle esquif tentera de résister à la marine en question mais cela
relèverait de la pure folie.
On nous dit qu’il faut les protéger, sous-entendu que la
marine française doit les escorter ! Que veulent-ils qu’on fasse, qu’on
envoie le Charles de Gaulle, une frégate et deux sous-marins d’attaque ?
Un peu de sérieux ! Notre marine ne peut pas intervenir dans les eaux
territoriales d’un autre pays. C’est une évidence. On ne va pas déclarer la
guerre à Israël parce que deux activistes connues en France jouent à Guignol.
Je suppose que les chefs de La France Insoumise ont bien
réfléchi aux conséquences de leurs actes mais je me demande s’ils n’ont pas
minimisé l’effet inverse : ils vont de plus en plus casser les couilles
aux citoyens qui savent bien que LFI n’a aucun pouvoir dans la résolution du
conflit, tout comme la France, d’ailleurs, mais elle a au moins la possibilité
de rechercher un consensus.
D’une manière générale, si les Français sont bien conscients
du drame créé par les actions du gouvernement israélien, ils ne vont pas oublier
que tout ce pataquès a été déclenché suite à une action terroriste d’islamistes
politiques d’une assez grande ampleur.
Dans un récent
billet, je parlais du doute au sujet de la qualité des informations qui
viennent de ce coin du monde jusqu’à nos oreilles. Honnêtement, je n’ai pas
trop confiance en certaines ONG ou, surtout, certaines organisations
internationales. Certaines, seulement. Ce n’est pas le cas de l’UNICEF, par
exemple. Je ne mets pas en doute leurs propos quand ils parlent, en une de leur site web, des horreurs vécues
à Gaza. Par contre, je me pose des questions quant au sérieux de l’officine de
l’ONU, l’Unwra, qui s’occupe de l’aide humanitaire (alors que l’ONU « délègue »
générale ces missions au HCR). L’Unwra semble surtout affilié au Hamas.
Certains pourraient prétendre le contraire mais, à force de
vouloir le démontrer, on contribue à la réhabilitation de ce machin qui
engendre des terroristes et des financements qui mériteraient quelques approfondissements.
Par ailleurs, on nous parle beaucoup de « solution à
deux états » et de la nécessité pour la France de reconnaître la Palestine
mais je ne suis pas sûr que cela soit la solution. Ce n’est pas en leur donnant
un Etat les Gazaouis auront assez à bouffer et je ne sais pas si les autorités
en présence – le Hamas et le gouvernement d’extrême-droite d’Israël –
souhaitent vraiment cela.
Ainsi, les incessantes sommations des forces de la gauche
radicale en France ont sérieusement tendance à me fatiguer. Je me demande si
des formations politiques françaises n’auraient pas plus comme rôle de devoir défendre
la démocratie, d’un côté comme de l’autre (le Hamas n’est pas légitime et les
Israéliens sont de plus en plus nombreux à Je n’ai pas dit que c’est la
solution mais uniquement qu’il faut bien étudier toutes les solutions et que
les feux des partis politiques français ne doivent pas être dirigés uniquement
contre Israël à des fins électorales et que le soutien d’une organisation
terroriste pire que tout doit cesser.
Alors, si on parle beaucoup d’un frêle esquif avec deux
charmantes jeunes femmes qui se prennent pour des héroïnes tout en appelant au
soutien de l’armée française qui devrait déclarer la guerre à une
puissance nucléaire, on ferait mieux de se poser et de réfléchir calmement.
Surtout si c’est pour piquer des communes en France à d’autres
formations de gauche.
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