07 juillet 2011

Vers l’éclatement de la bulle « Réseau social » ? Ou l’économie du vent et de la pierre...

Disp, dans son blog geek, expose son point de vue à propos des réseaux sociaux : il y en a trop, c’est le bordel, toutes ses braves sociétés devraient exploser et la « bulle » devrait être plus forte que celle du début des années 2000. La crise va être beaucoup plus grave, tant des sociétés semblent avoir une valorisation beaucoup trop importante.

Je suis d’accord avec lui et en profite pour faire un billet tant l’économie du web est une de mes marottes (pour mes blogs geeks et politiques) mais surtout, depuis quelques jours, je suis passionné par Google Plus.

Je parle souvent de la survalorisation des sociétés Internet. Facebook est valorisée 70 milliards de dollars et a fait un résultat de 500 millions en 2010, soit environ 0,7%. Vous parlez d’un placement ! Une société comme Total a un ratio de 10%. Facebook a 1700 employés. Chaque employé « vaut » donc environ 30 millions d’euros, contre 1 million pour chaque salarié de Total. Il ne s’agit pas de montrer des chiffres qui ne valent pas dire grand-chose, juste d’exposer une énorme disproportion.

C’est à l’image de notre société, ce qu’évoque aussi Seb Musset dans son billet du jour. « Le grand tournant s'opérait au milieu de la dernière décennie du siècle passé : quand l'immobilier remplaça le travail dans la mentalité des possédants. » Ces « sociétés internet » sont des symboles : ce n’est plus le travail qui crée de la valeur mais le capital, la spéculation, et tout un tas de gros mots que je vous laisse chercher… Ben oui, on estime spécule sur la valeur de Facebook parce qu’on spécule sur ce que Facebook pourrait effectivement rapporter. On nous parle de la valeur des données personnelles mais, franchement, qui en a quelque chose à cirer du fait que je passe mes soirées au bistro à boire de la bière ordinaire dans le bistro en bas de chez moi ? Un industriel veut racheter la Comète ou persuader le patron de vendre de la Amstel à la place de la Kronenbourg ?

Du vent.

Nous en sommes là. L’économie du vent et de la pierre.

J’aime bien quand je fais ce genre de billet : quand je commence à le rédiger, je ne sais pas si je vais le diffuser dans le blog geek ou le blog politique.

Facebook n’est pas côté en bourse. Très peu de « réseaux sociaux » sont côtés en bourse. J’imagine que « Mark » n’est pas fou et doit s’activer de le faire au plus vite ou alors que c’est un doux rêveur… Il doit observer le nouveau machin de Google, Google Plus, avec une certaine inquiétude. Google dispose d’un large panel de machins avec un nombre considérable d’abonnés (rien qu’avec Gmail et Youtube). Google se met en rang de marche. Google sort un nouveau truc par jour. Aujourd’hui, c’était un machin pour permettre de poser des questions aux internautes. Dans le blog geek, je titrais mon billet du jour « Google Plus : les briques se mettent en place (dans un joyeux bordel ?) »

Quand on compare Google Plus et Facebook, Facebook apparaît déjà comme étant délicieusement ringard. Les geeks reprochent à Google Plus de ne pas avoir de « pages » pour permettre aux « marques » de « communiquer » ! Bof ! Google gagne de l’argent en envoyant les internautes sur les sites web des entreprises.

Mais Facebook n’est pas coté en bourse. Tout le monde se fout de l’effondrement de Facebook.

Contrairement à Google.

Si le modèle économique de Facebook est réellement du vent et si Facebook se casse réellement la gueule, un Facebook coté en bourse emporterait toutes les entreprises du même secteur dans une chute formidable, on assisterait alors à une crise économique peut-être sans précédent.

Google aurait donc intérêt à ce que Facebook se casse la gueule avant d’être introduit en bourse, tant qu’il n’a qu’une valorisation théorique et pas une valorisation uniquement basée sur la spéculation.

Avec Google Plus, Google aurait-il lancé une vaste opération pour tuer une entreprise, du même secteur, mais pas vraiment concurrente (à part, évidemment, sur le marché de la publicité en ligne) ?

Je ne sais pas.

Toujours est-il que ça m’amuse beaucoup d’imaginer Google partant à la bataille pour sauver l’économie mondiale !

9 commentaires:

  1. Ben... On devrait faire des paris...

    RépondreSupprimer
  2. Pour la part j'attends de voir ce que font les copains...

    RépondreSupprimer
  3. On pourrait aussi faire des paris mais personne ne bougera, à mon avis. C'est l'utilisation qui changera, pour les professionnels. Donc FB va perdre des revenus.

    RépondreSupprimer
  4. Il y a trop de ces bêtises de réseaux «sociaux» (toujours pas compris ce qu'il y a de social dans FaceBook, sinon la sociabilité de concierges). Penser que cette outre à vent pourrait provoquer une crise financière me sidère !
    Sinon, je trouve tes propos sur l'ensemble cohérent formé par les produits Google convaincant. J'en utilise moi-même pas mal, et c'est confortable de passer de l'un à l'autre en douceur.

    RépondreSupprimer
  5. Le Coucou,

    C'est effectivement sidérant...

    RépondreSupprimer
  6. Ton analyse est juste mais je ne crois pas que madame Michu qui a déjà eu du mal à s'y mettre mais a fini par se créer un profil Facebook pour retrouver ses copines du club du jeu de cartes aille à présent se monter un Google+.
    Dans l'usage, les gens s'en foutent de l'économie mondiale ! :-))

    RépondreSupprimer
  7. Poireau,

    Oui, mais les investisseurs vont finir par se rendre compte que ça ne sert à rien...

    RépondreSupprimer
  8. Les subprimes, c'était de la rigolade à côté de la bulle social network

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.