24 novembre 2013

Camion qui fume sans tousser


Les dimanches se suivent et se ressemblent... Je reste ébahi devant le "Camion qui fume" et le nombre d'andouilles qui attentent une heure pour avoir un hamburger alors qu'ils pourraient entrer dans le bistro pour en manger un, dans une gamme de prix équivalente mais avec des frites maisons et des pains modelés avec amour par le chef (notre illustration). 

Par delà ma détestation de ces machins de bouffe ambulants, ce bordel me semble emblématique de ce que j'appelle, au fil des billets, cette France de dégénérés. 

Des guignols se précipitent, les dimanches midi pour se taper une bouffe de merde alors qu'ils pourraient avoir la même en achetant un steak haché chez le boucher du coin. 


C'est bon. Ils ferment. Il est exactement 14h30. Il ne manquerait plus qu'ils aient à payer du personnel en heures supplémentaires. 

C'est étrange d'être dans une commune MRC, qui pourrait représenter la gauche réac, Le Kremlin-Bicêtre, qui encourage ce genre de commerce qui n'apporte strictement rien à la commune mais met en danger les commerces locaux. 

5 personnes qui vont pisser sans consommer à la Comète alors que leur job est de concurrencer ce sympathique bistro. Payés au SMIC, je suppose. De 11 heures à 14 heures 30. Trois jours par semaine. Ou cinq. Ou sept. 

Trois jours par semaine à Bicêtre. Des commerces qui n'apportent rien à l'économie locale, qui attirent des clients qui ne fréquentent pas le marché et dont on ne sait d'où ils viennent. 

Dans mon précédent billet, j'évoquais mon ami Romain Blachier, adjoint au commerce dans un arrondissement de Lyon (de mémoire, le septième mais je confonds toujours avec le huitième). Deux fois par an, je vais voir les copains blogueurs, à Lyon. Trub, Romain, Bem, Marco, Jean, Fabien, JC, Tonio, Sassa,... Il y a souvent une soirée où je déambule avec Romain dans son arrondissement. Il connait tous les commerçants, les écoute, discute,... Il développe des marchés, des animations commerciales,...

Il ne lui viendrait pas à l'idée de faire venir des commerçants de l'extérieur pour faire de la concurrence à "ses" commerçants. 

À la limite, c'est rigolo. Romain soutenait Manuel Valls à la primaire du PS mais defend les commerçants de son quartier. Ça me fait un peu mal au cul de devoir défendre une municipalité de gauche, à Bicêtre, qui défend des commerces venus directement des États-Unis. 

On a les paradoxes qu'on mérite. Ce qu'il y a de rigolo, c'est que j'ai tendance à soutenir "mes" élus quand ils parlent de la réforme territoriale alors que la ministre qui la pousse, Marylise Lebranchu, est de  Loudéac, comme moi. Je ne dis pas ça au hasard. Dans tout combat politique, la dimension affective intervient mais beaucoup la nient. 

Ce Camion qui fume est une funeste connerie. Des commerces se montent à Bicètre, comme la Comète, il y a bientôt six ans, mais aussi ce nouveau restaurant  italien, en face, ou le KB, à côté. Et on encourage des chaînes comme le Buffalo machin à 300 mètres ou des symboles de la mal bouffe comme ce camion. 

Notre commune va crever avec ses imbecillités alors qu'un très bon boulot à été fait, avec ce nouveau marché, par exemple. Après l'avoir fait revivre, la mairie la transforme à nouveau en cité dortoir avec un seul symbole : un commerçant qui ne vient pas d'ici et qui attire des clients venus d'ailleurs qui ne vont pas dans les commerces du coin. 

Des zombies sortent du métro, commandent un hamburger, s'assoient sur un banc pour le manger et plongent dans le métro. On m'expliquera l'intérêt pour la ville. 

À part de me fournir un éternel sujet de billet. Ils sont partis. Le calme est revenu (mais l'appareil photo de mon iPhone ne va pas mieux).

À la Comète, le personnel est payé normalement, ils bossent à plein-temps. On va se retrouver avec une situation à l'allemande, des petits jobs...

Soutenus par une commune de gauche. 

Bravo. 

35 commentaires:

  1. Vous essayez de nous faire croire que le cuistot de La Comète fait ses pains à hamburgers lui-même ? Vous nous prenez pour des billes ?

    Quant à votre camion-qui-pue, eh bien il me semble que sa présence relève de sa simple et saine concurrence, non ? Et puis, c'est mal, de stigmatiser les petits commerçants ambulants ! C'est encore plus nauséabond que leur pot d'échappement…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il les décongèle lui même, au moins.

      Vous voulez vraiment savoir ce que je pense de la saine concurrence ?

      À part ça, j'attends toujours votre billet pour le diffuser ici.

      Supprimer
    2. On va laisser passer un jour ou deux, pour prendre les gens par surprise !

      (Et puis, il me faut une actualité un peu "inspirante"…)

      Supprimer
    3. Oui mais si l'inspiration me reprend pour faire 15 billets par jour. Putain mais c'est quand même facile de vous farcir les endives Désir et Copé par exemple.

      Supprimer
    4. Tiens ! J'ai trouvé un titre (si vous allez dans ce sens, je ne vais rien vous imposer, bon plus, hein !) : des endives aux gens bons. Ça serait dommage de louper ça.

      Supprimer
  2. Je ne comprends pas bien votre argumentation.

    Vous savez très bien que les commerçants forains qui vendent au marché du Kremlin Bicêtre ne sont pas tous du Kremlin-Bicêtre mais d'un peu partout de la Région Parisienne.
    Il y a peut-être une petite partie de ces commerçants qui sont du Kremlin-Bicêtre et qui, le jour suivant, se précipiteront eux-aussi sur les platebandes de leurs confrères en allant vendre sur les marchés d'Ivry, de Clamart, de Malakoff...

    Par ailleurs j'ai aussi du mal à vous suivre quand vous écrivez que camion que l'on aperçoit sur votre photo appartient à une multinationale américaine.

    Je parierai plutôt qu'il appartient à un type qui a eu le courage de se mettre à son compte, d'acheter un camion, d'acheter une franchise auprès de la dite multinationale (qui depuis le laisse bien se démerder), et qu'il tente tout simplement de gagner honnêtement sa vie comme les autres...

    Après tout le Kremlin-Bicêtre c'est en France, non ? Donc la libre circulation des commerçants ambulants et la libre concurrence des marchands d'hamburgers, en camion ou pas, y est encore possible, Dieu merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu es con et m'intéresse peu. Par exemple, je n'ai pas écrit que le camion appartient à une multinationale américaine. Ca ne m'intéresse par d'argumenter avec des connards qui mentent et qui ne connait visiblement rien au sujet (il n'a pas acheté une franchise). Surtout, je n'ai rien contre lui, j'en veux à ma commune qui l'a fait venir, ce qui n'a rien à voir avec du libéralisme...

      Qui parle de libre circulation alors qu'il faut que les commerçants payent des taxes pour pouvoir exercer.

      Tu n'es qu'un trou du cul qui ne connait rien et tu peux aller chier ailleurs.

      Supprimer
    2. C'est terrible de faire insulter ainsi quand on ose ne pas être d'accord !!!!!!!!!!

      Supprimer
    3. Oui. De quoi tu parles connard ?

      Supprimer
    4. Si la France en est là économiquement, c'est aussi à cause de gens comme vous, à la vision aussi étriquée que la votre.

      Le patron de la Comète devrait se réjouir d'avoir ce camion en face de chez lui.
      En effet, les quelques clients, qui pour le moment ne font que passer, viendront un jour ou l'autre prendre un café, puis une repas (le jour où le camion ne viendra pas) et c'est ainsi que petit à petit on forme une clientèle.
      C'est comme ça que marchent les affaires, partout dans le monde, sauf chez les gens comme vous qui veulent bien ouvrir les frontières de la France, pourvu que le commerçant du bled à côté reste chez lui.

      Supprimer
    5. Pauvre con. C'est triste.

      Supprimer
  3. Le souci n'est pas que le Camion, c'est surtout de ne pas accompagner cela par autre chose.

    RépondreSupprimer
  4. A Palaiseau ce genre de camion n'a pas possibilité de venir s'installer en centre-ville. D'une part ça ferait venir une faune qui n'est généralement pas la bienvenue, et puis les commerçants gueuleraient sérieusement, ce qui n'est jamais bon pour une municipalité.

    En revanche, ils ont pour eux la zone industrielle où il n'existe aucun gastos à moins de 800 mètres. Ceux qui bossent là et ne veulent pas prendre leur bagnole ou leur moto pour grailler vont au camion. Le seul à râler contre la présence de ce camion, c'est le gérant d'une boîte de bouffe à livrer, franchisé, qui est installé dans la dite zone industrielle. Seulement voilà, il est cher, pas vraiment porté sur la qualité. Il perdra donc le peu de clients qui lui restent. Tant pis pour lui, il n'a pas su se remettre en question et s'adapter à la demande.

    RépondreSupprimer
  5. Pour ma part, je ferais une démarche à la Mairie pour voir de quoi il retourne et me plaindre de concurrence déloyale : ce forain a toutes les chances d'être autoentrepreneur, il se garde bien de déclarer le moindre bénéfice, il ne paie pas de bail, rien du tout, juste 15€ de droit de place à chaque marché.
    Comme on dit, il " tire l'oseille". Je partage ton avis, ça cause un tort fou aux commerçants qui financent un local commercial, des salariés et toussa.
    Les forains qui vendent directement sur le marché, ce n'est pas pareil qu'un type qui se pose devant un restaurant et qui détourne son chaland.
    Cela dit, tant qu'il est là, une solution est à trouver pour faire la différence : une formule panier : hamburger frites, dessert boisson dans un petit sac, avec un carton à tamponner : au bout de 4 panier, 1 dessert offert, au bout de 8 paniers, 1 dessert et une boisson offerte, au bout de 12 paniers, 1 panier offert.
    L'otari qui fume sur le trottoir pourra se faire tourner un ballon sur le museau ...

    RépondreSupprimer
  6. J'ai vu ça à Paris quand j'y suis allé la dernière fois... C'est parfois amusant l'absurdité humaine, ça devient inquiétant quand un effet "mouton" se crée.

    C'est comme tous ces commerces de bouffe à la mode soit disant trop bon, où tu passes pour un casse couille si tu trouve ça quelconque. Rien ne remplacera pour moi le plaisir d'un bon onglet à l'échalote avec des frites dans un bistrot.

    RépondreSupprimer
  7. Il faudrait peut-être discuter avec les gens qui vont acheter leur bouffe dans ce camion, et leur demander leurs raisons, sans partir du principe qu'ils sont tous cons? Peut-être n'aiment-ils pas, tout simplement, aller dans des bistrots? Mais, enfin, commencer par discuter avec eux, sans idées a priori.

    RépondreSupprimer
  8. Est ce que ces camions font partie d'une sorte de chaine ou peut-on les comparer aux fourgons à pizza qui, jusqu'à présent, n'ont porté de tort à personne sinon d'aider au développement des pizzas à emporter chez certains restaurateurs en "dur"...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non ce n'est pas une chaine : http://www.lecamionquifume.com/

      Et en plus il est probable que les burgers soient meilleurs qu'à la cométe dont les frites, selon la photo, sont visiblement mal cuitent dans une huile de mauvaise qualité.

      Supprimer
    2. C'est une chaîne : il y a deux camions. Et les frites de la comète sont très bonnes.

      Supprimer
    3. 2 camions c'est une chaîne ?? Je ne peux rien faire pour vous là...

      Supprimer
    4. Ben oui. Par définition. Cretin.

      Supprimer
  9. C'est surtout un truc très parisien dont franchement... on n'en na rien nafout'

    RépondreSupprimer
  10. C'est peut-être à cause de l'appareil photo mais le hamburger-frites du Comète a l'air dégueulasse.

    RépondreSupprimer
  11. Dommage d'avoir fait l'école Ferrandi pour ça. Les échos semblent aimer… http://www.lesechos.fr/16/11/2012/LesEchos/21314-453-ECH_kristin-frederick--la-camionneuse-qui-mitonne.htm

    Le phénomène de la nourriture de rue est intéressant, il est ancré culturellement dans plein d'endroits, en Égypte, à New York… Mais au rond-point du KB avec des hamburgers j'ai un peu de mal à suivre…

    Hyp

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est délirant. Au départ, j'étais content mais quand j'ai vu qu'ils squattaient "définitivement" trois jours par semaine, je suis resté sur le cul.

      Supprimer
  12. Vulgaire et insolent voilà comment je caractériserais votre article.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce qui est vulgaire est de critiquer un billet de blog sans signer.

      Mon billet est particulièrement réaliste et l'avenir m'a donné raison : le camion qui fume ne vient plus car il n'avait rien à faire là.

      Enfin, si on est insultant quand on sort quelques vérités...

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.