16 octobre 2014

Le quart-monde en car

Emmanuel Macron a présenté des machins récemment un projet de loi que je découvre ce soir, tout comme la polémique idiote qu'il a déclenché en parlant des pauvres. Cette polémique est évidemment ridicule. Comment faut-il appeler les pauvres ? Les "personnes à mobilité réduite" ? C'est déjà pris. Pourtant, avec le prix du train, ça collerait bien. 

Je vais chez ma mère, demain. Je n'ai pu réserver mon billet qu'aujourd'hui. Ça me coûtera plus de 200 euros. Les bobos qui critiquent les mots utilisés par M. Macron pensent-ils qu'un smicard peut se payer un tel voyage mensuel ? Pensez-vous qu'un type qui ne soit pas cadre au forfait puisse prendre un jour de RTT par mois pour faire un tel trajet ?

Laissons tomber. Occupons-nous du fond. Imaginons un industriel, patron d'une compagnie de cars. Il se dit : à La Défense, avec les centaines de milliers de salariés, je trouverais bien une cinquantaine de types dont les parents habitent entre Rennes et Loudéac disposés à faire le trajet une ou deux fois par mois. Départ à 17 heures. Arrivée à 22h. Essayez de le faire en train... Pourquoi l'empêcher de prendre le risque de lancer le service. Le tout pour 80 euros. Surtout s'il a un chauffeur natif de Loudéac ou du coin ?

Alors, à gauche, on hurle, parce que c'est libéral et que ça concurrence la SNCF. 

Et ma mère qui va parfois à La Rochelle chez ma sœur ? Pourquoi devrait-elle refuser de profiter de l'offre d'un type qui propose un trajet Saint-Brieuc - La Rochelle via Loudéac et Vannes ? Cinq heures en car. Essayez avec la SNCF. 

Je vous passe les polémiqueurs à la petite semaine qui oublient que la SNCF n'assure plus les trajets régionaux par car ce qui oblige les collectivités territoriales à passer des convention avec des boîtes privées. 

Comme dirait l'autre libéral (par ailleurs fonctionnaire) : ce pays est foutu. 

Les pauvres sont la propriété de la vraie gauche et doivent dépenser leur pognon dans le service public. On frise le délire. 

Ca me rappelle tous ces crétins qui gueulent, au nom de la défense du service public quand un bureau de poste ferme dans une petite ville alors qu'ils n'y vont que trois fois par an mais font toujours leurs courses à l'hypermarché de la ville à 15 km. Ils ne manquent pas de prendre à témoin la petite vieille qui n'a pas de voiture. Mais ne se demandent pas comment elle fait ses courses. 

Ça fait longtemps que la petite vieille et le pauvre ne votent plus pour la vraie gauche. 

23 commentaires:

  1. Ta soeur qui par ailleurs fait de tres jolies aquarelles hop

    Macron est un boulet hop

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    1. Il veut faire un car entre La Comete et l'Epee Royale, pourtant.

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  2. On parle de pauvre et d'autocars.
    Pour beaucoup d'entr'eux (et j'en fais parti) je n'ai même pas les moyens de me payer l'aller/retour quotidien d'un chez moi éphémère vers Paris (45 mn en train pour 10 euros).

    Toi tu parles de ton "voyage" pour aller souffler après le boulot le temps d'un week-end.

    Bien sur que c'est con ces Macronneries*

    Bien entendu que les pauvres ne votent plus à gauche parce sans dent pour aller chercher le bulletin de vote.

    *(je dépose le terme)

    #Burps

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    1. Je note le terme. Mais ses propos ne sont cas cons (à part certains volets de son projet comme le travail le dimanche). Pauvre n'est pas une insulte. C'est un état. Que tu connais. Pas moi.

      Je ne parle pas de mon voyage. Je le prends en exemple. Je ne vais pas pour souffler mais pour voir ma mere et les copains. Prends le nombre de jeunes qui pourraient monter à Paris pour du boulot mais qui ne peuvent pas parce qu'ils sont obligés de laisser tomber la famille. Et je connais ton histoire. Tu me l'as racontée.

      Macron parle d'un problème : les voyages inter régionaux. Tu en as un autre.

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  3. Je crois qu'à la SNCF , il y a encore le "billet enfant" qui donne droit à payer 25 % du prix du trajet à toute personne l'accompagnant, jusqu' à 3 personnes par enfant ( !!!) , et même sans aucun lien de parenté avec lui.

    Il y a tout un business à monter d'enfants à louer, avec 3 personnes pour l'accompagner au trajet aller, et trois autres au retour .


    Mais, voilà, le Français n'a pas l'esprit d'entrepreneur .

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    1. Pour les trois personnes j'ai un doute. Mais sur le fond, vous n'avez pas tort.

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    2. Je viens de vérifier ( http://tinyurl.com/ongp7fc ) : ce n'est pas 3 accompagnateurs par enfant, mais 4 !

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    3. Oui les gamins payent et il faut un abonnement. De l'arnaque.

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    4. Elie, tu mets le bon lien mais tu lis mal.
      L'enfant doit acheter une carte Enfant à 75 euros. Grâce à cette carte, l'enfant et 4 autres personnes max obtiennent des réductions de 25 à 50 %.
      C'est une carte de réduction comme les trois autres cartes (Jeune, Week-end, Senior) donc je ne vois pas le problème.
      Et le Français a l'esprit d'entrepreneur : 364 904 entreprises ont été créées en France entre janvier et août 2014. Ce nombre a augmenté de 2 % au regard de la période janvier - août 2013.

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  4. Quelle bonne idée d'Elie Arié: LOCAKID, je propose comme nom d'entreprise... !

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    1. J'en avais une autre : louer des gamins à l'entrée des salles de ciné , pour les asseoir devant soi et être certain de ne pas avoir quelqu'un de très grand qui vous empêche de bien voir l'écran .

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    2. Non. L'enfant gigote et mange du popcorn. Comme c'est insupportable on le pince, on lui tord l'oreille ou on le frappe. Il geint ou crie, il gâche la séance et vous attire des remontrances. Après il devient peureux et sournois, il ment, il vole,vous dénonce ignominieusement. On sait ce que vaut ce genre d'individu, plus tard. Il salope son travail, n'a aucune parole, trolle ou tient blog dans lequel s'exacerbent tous ses mauvais penchants.

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  5. "Ce pays est foutu", si c'est Achseize qui le dit....

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  6. Sinon je ne connaissais pas le règlement concernant la limite des trajets en bus, j'ai trouvé ça idiot. Si je pouvais aller à Toulouse (par exemple) en 9h30 au lieu de 5h30 en TGV mais pour trois fois moins cher, ça m'arrangerait bien.

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  7. Tout cela n'explique pas pourquoi ce billet est écrit si petit…

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  8. "Ca me rappelle tous ces crétins qui gueulent, au nom de la défense du service public quand un bureau de poste ferme dans une petite ville alors qu'ils n'y vont que trois fois par an mais font toujours leurs courses à l'hypermarché de la ville à 15 km. Ils ne manquent pas de prendre à témoin la petite vieille qui n'a pas de voiture. Mais ne se demandent pas comment elle fait ses courses. "
    ça, c'est la réalité toute nue chez moi.
    Les pharmaciens se déplacent pour livrer les médicaments aux vieux qui n'ont pas de voiture.
    Il y a un portage à domicile de repas de midi et du soir, aussi, pour ceux qui le désirent. Le tarif est adapté au montant des retraites. Et pour le reste, les courses sont faites par l'aide ménagère quand il y en a ou dépendent de la solidarité de voisinage.
    Les épiceries de village survivent à coups de subventions, ou plutôt s'installent grâce à des aménagements municipaux, mais il y a une désaffection, un manque d'intérêt envers leur survie. C'est dommage mais c'est comme ça. Quand on a pris l'habitude d'aller au super U ou de refiler sa liste à quelqu'un qui y va tous les deux jours, on ne fréquente plus le café-bar-épicerie que pour un oubli, un petit quelque chose.
    Les marchés ruraux tiennent encore le coup, mais ils sont aussi en ville...
    Ceux qui se plaignent de la suppression d'un bureau de poste désert sont bien gentils, mais le facteur passe encore tous les jours, on peut lui confier son courrier...
    Le train, pour les déplacements, je n'y pense même pas. Toujours en grève au moment des grands départs, très cher que ce soit pour une personne seule ou pour une famille.
    Les aires de co-voiturage à côté des ronds-points, en campagne, sont bien remplies.

    Loudéac-Paris avec des bagages, ça vous couterait environ 30 € sur blabla car.

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    1. Mais qu'est-ce qu'on irait fiche à Loudéac, franchement ?

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