11 juin 2016

A quoi sert le foot ?

Ouf ! On a marqué le premier but, encaissé le premier pénalty et gagné le premier match, le tout grâce à Giroud et surtout Payet qui deviendra probablement la coqueluche de tous les supporters, sans doute à juste titre. Pour regarder le match, j'étais au bistro avec deux copains qui aiment tout aussi peu le foot que moi. Il n'empêche qu'on entre vaguement dans l'ambiance, observant les autres clients qui vibrent à chaque action. J'ai loupé deux moments clés du match : ce qui a provoqué le pénalty (je discutais avec les potes) et le dernier but (j'étais aux toilettes, l'inconvénient de regarder un match à partir d'un comptoir).

Jeudi matin, en allant au bureau, je regardais les employés de Defacto mettant la main aux derniers préparatifs pour permettre aux cadres abrutis de regarder les matchs sur écrans géants avant de rentrer à la maison. J'ai eu alors l'idée d'un billet de blog pour dire que je ne comprenais pas tout ça, qu'au fond, je n'aimais pas le foot, mais j'avais alors eu peur qu'un certain snobisme ressorte de mes propos : non, je ne me sens supérieur à personne parce que je conchie un sport populaire.

Les billets de blogs de mes confrères sonnent parfois assez juste ou alors sont éminemment grotesques, notamment l'autre andouille qui prétend s'en foutre de perdre des lecteurs en critiquant le foot. L'andouille ne se rend même compte à quel point il est ridicule, comme si sont blog représentait quelque chose.

Il est de bon ton, pour les blogueurs de gauche, de critiquer le foot, le monde de l'argent roi. Les blogueurs de droite sont moins actifs mais on retrouve leurs critiques sur Facebook. J'y ai d'ailleurs trouvé les seuls propos qui m'ont sensibilisé un peu, de la part de Rémi U. « Je suis chrétien. Et je dirai même plus : je suis chestertonien. Je regarde l'humilité comme la plus précieuse des vertus, l'orgueil comme le péché qui fit chuter les anges. J'essaie de me garder de tout sentiment de dédain à l'égard des gens ordinaires et normaux qui ont des goûts simples et sains, et je considère le fait de ne pas partager ces goûts comme un tort et une infortune. Je réprouve la tendance des citoyens de la Réaquie à se considérer comme une élite au motif qu'ils auraient des intérêts plus nobles que la plèbe, comme la littérature. Mais le football, ça me les brise drôlement, quand même. » Je lui ai répondu qu'à part le volet religieux, j'étais d'accord avec tout. En fait, c'est faut, je ne suis pas d'accord, non plus, sur le « tort ». Tant pis.

J'en étais là de mes réflexions de jeudi matin, avec cette histoire de snobisme. En arrivant près de la tour, je me suis rendu compte que, en fait, ce n'est pas le foot que je n'aime pas mais tous les sports. Approfondissant tout cela, j'ai fait le bilan : je n'ai jamais aimé que les sports que j'ai pratiqués (je sais, ça fait longtemps) mais je n'ai quasiment jamais suivi aucune compétition à la télé. Le Tour de France fait exception mais c'est anecdotique.

Si je défends le sport (ou, du moins, si je le défendais,...), c'est parce que des gens qui aiment ça peuvent en pratiquer, notamment des mômes. Il faut des budgets, des animateurs,... Et c'est le seul truc qui me fait critiquer les supporters de foot, ceux qui s’agitaient devant TF1, hier soir : ils ont oublié à quoi sert le foot.

10 commentaires:

  1. Ben tout ça n'est une question de goût.

    Le sport n'est en aucun cas une obligation, pas plus que le cinéma.

    Or chez les bien pensants, ce sont deux passages obligés pour réussir sa vie, au même titre que le costume Dior ou la Rolex.

    Mon père était un fervent de foot, il nous en a gavés toute notre jeunesse entre la radio en voiture le dimanche soir, et la télé.

    J'en suis totalement écoeurée.

    Je préfère de loin regarder le mondial pétanque, vachement peu connu en dehors des boulistes et des Marseillais et Roland Garros.

    Par ailleurs le battage médiatique qui se veut stupidement vendeur, découragerait un régiment de fans.

    Quand aux supporters, ce qui leur fait du tort ce sont surtout les bandes de hooligans, remplis d'alcool jusqu'au trognon, et qui dans cet état d'ébriété ne peuvent chercher que la bagarre.

    Alors vivez en paix, que ceux qui se foutent de foot s'amusent gentiment à regarder ceux qui l'aiment, ainsi soit il.

    hélène dici

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  2. Il est difficile de se tenir à l'écart d'un centre d'intérêt qui concentre une si grosse partie de la population. Les gens qui crachent dessus se crachent sur les pieds. On n'est pas obligés d'aimer, mais participer un peu, ça rapproche...

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  3. Le foot et le rugby ne sont plus populaires ? On lit de ces conneries...

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  4. J'ai très bien compris ce que tu voulais dire mais aussi ce que tu as dit. Quand on ne sait pas parler français, on prend un peu d'humilité.

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  5. Piotr Rakowski11 juin, 2016 16:47

    Ce qui est bien avec les blaireaux de la reacosphère, c'est que sur tous les sujets, même le plus anodin comme le sport, ils arrivent à placer leur propagande grotesque.
    Le foot est populaire partout même au Japon où la société n'est pas métissée. Pas plus qu'au Ghana, ou au Chili.



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  6. Faut pas faire attention à Fredi.

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  7. Ah parce que c'est moi qui sert la propagande !!!
    Faut pas faire attention aux imbéciles.

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  8. Ben oui, tu n'arrêtes pas d'utiliser mon blog pour faire ta propagande sans même te rendre compte que c'est improductif.

    Tu sais que tu es le type qui commente le plus, ici, le plus régulier étant Élie Arié, mais, lui, je vire des commentaires car même dans le rôle de l'idiot du village il est mauvais.

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