17 mai 2022

Ni de droite, Madame Borne ?

 


Il y a beaucoup de publications qui tournent sur Internet sur le thème « Borne n’est pas de gauche ». Tout d’abord, je dois avouer que je m’en fous. Je n’ai pas voté pour Macron. Il n’est pas de gauche. Il va avoir une majorité qui ne sera pas de gauche. Je ne vois pas pourquoi il mettrait une présidente de gauche. Il faut quand même rester objectif.

Et admettre que la gauche a perdu la présidentielle lamentablement et qu’elle risque de ne pas faire mieux aux législatives. Elle pourrait même faire largement pire (il y a eu une municipale partielle à Mantes Le Jolie, ce dimanche. Les candidats nupsiaux ont fait 10% alors que Mélenchon dépassait les 40% au premier tour de la présidentielle. Je suppose qu’il y a eu une grosse abstention qui se reproduira pour les législative, à peu près, et qu’elle sera-t-elle que les nupsiaux ne seront même pas qualifiés pour le second tour. La vie est ainsi faite. On vote pour un bonhomme et Méluche ne pourra pas être dans toutes les circonscription).

Mais, même si je dis ça entre parenthèses, je m’égare.

 

Les arguments antiborne ressemblent à des listes toutes faites que se refilent les résossociopathes mais ils ressemblent à n’importe quoi. Par exemple, il est dit qu’elle avait privatisée la SNCF ce qui est évidemment faux, elle a conduit le changement des statuts pour que la boutique devienne une société anonyme et je ne vois pas le mal qu’il y a à ce qu’une entreprise dispose d’un statut normal, même si elle a un boulot de service public. Non seulement, il n’y a pas de privatisation mais j’invite mes gauchistes adorées à réfléchir à qui a fait les changements de statuts des PTT puis de France Télécom pour aboutir à une privatisation… Désolé, ils n’étaient pourtant moins de droite que Borne, nos valeureux Rocard et Jospin.

L’autre accusation relative aux transports ferrés est aussi infondée : elle n’a pas décrété l’ouverture à la concurrence, cette dernière étant provoquée par des directives Européennes. Il y a aussi la réforme des statuts des cheminots mais elle n’a fait que cesser le recrutement de types avec un statut datant de la préhistoire (j’assume mes propos : les conditions de travail à la SNCF ont changé depuis la mise en place du statut précédent).

On lui reproche une réforme des retraites, bien plus tard, alors qu’elle a surtout fait en sorte qu’elle ne soit pas faite et sa réforme de l’assurance chômage permet d’éviter les travers de la proposition de Pénicaud dont au sujet de laquelle elle a succédé.

Sinon, quand elle était aux transports, cette vile écologauchiste a mis en place une écotaxe sur les billets d’avion mais nos camarades connectés ont oublié de le signaler.

Ensuite, elle est passée à l’environnement. Elle a été décriée pour des propos mais, dans le fond, elle a remis à jour les objectifs de réduction des machins carbonés. Elle a lutté pour la taxation de l’huile de palme (on a les combats qu’on mérite) et contre l’opération commerciale « blackfriday » (même parenthèse). Elle a mis en place un plan pour aider à la réparation des vélos.

Et même Médiapart constate qu’avec elle a la tête du ministère du travail, le chômage a beaucoup diminué et cela malgré la crise sanitaire.

 

Mais je m’en fous. Ce qui me navrent est de voir les gens reprendre des argumentaires alors qu’ils n’ont même pas lu la fiche Wikipedia de la dame. Tas de fainéasses.

Je préfère attendre de la voir à l'oeuvre car je rappelle que nous avons perdu les élections.

6 commentaires:

  1. C'est vrai que la "privatisation" de la SNCF l'a entrainé dans un secteur extrêmement concurrentiel.
    Que d'échanges d'actions sur le marché boursier !
    l'Etat français est actionnaire à 100 % !

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  2. Méluche ne sera pas dans toutes les circonscriptions mais sa tête y sera sur toutes les affiches.

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  3. Après 5 ans comme ministre, on apprend cette semaine qu'elle a été pupille de la nation , que son était un résistant déporté avec son frère à Auschwitz puis à Buchenwald.
    Par opposition à cette discrétion, Hidalgo n'a cessé de répéter pendant sa campagne que son père était ouvrier électricien syndicaliste, et sa mère couturière.
    Marco

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    1. Oui. Les critiques viennent de peine à jouir à gerber...

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