18 juillet 2014

Le gouvernement, le terrorisme et internet

Si j’en crois ce papier de Numerama repris par Korben, Bernard Cazeneuve prépare un texte de loi antiterroriste dont un article « prévoit de confier à l'administration le pouvoir d'élaborer des listes de sites à bloquer, sans contrôle judiciaire ». « Le dispositif prévu par le projet de loi est jugé "techniquement inefficace" et "inadapté aux enjeux de la lutte contre le recrutement terroriste". Pour le CNNum, il "n'offre pas de garanties suffisantes en matière de libertés". »

Je n’ai pas lu l’article en question mais j’espère bien que le ministre de l’intérieur prendra en compte l’avis du Conseil National du numérique pour réécrire sa copie…

Toujours est-il qu’on a passé des années à lutter contre les conneries de la droite en matière de numérique, au travers des Lopssi et autre Hadopi… Il ne faudrait pas que le gouvernement actuel refasse les mêmes…

20 commentaires:

  1. C'est vrai : c'est le grand écart ! Empêcher ceux qui abusent de la démocratie et des libertés publiques, de commettre leurs crimes ... pas facile. Je fais quand même confiance au débat politique qui va avoir lieu sur le sujet au Parlement.

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    1. Moi pas. Lors de Lopssi (je crois), la commission des lois avait empêché "le texte" de permettre aux autorités administratives d'interdire les sites pedophiles (je résume) sans passer par les autorités de justice. En pleiniere, les députés avaient rétablis le truc.

      Autant je suis d'accord pour dire que la liberté d'expression a des limites quand il s'agit de terrorisme et de pédophilie, autant je considère que seule la justice doit trancher (voir mon précédent billet où deux commentateurs me renvoient Ben Gourion et de Gaulle comme types ayant êtes connus pour terroristes).

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  2. Le changement c'est maintenant tout ça ^__^ (smiley)

    Sinon je trouve qu'il est bien Cazeneuve.

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    1. Il me paraissait bien mais il accumule les conneries comme l'interdiction de la manifestation pro Palestine de ce week-end. C'est à la police de gérer les débordements et les conneries des connards mais si un gouvernement empêche le droit de manifester, la démocratie n'avance pas.

      Double faute, donc.

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  3. C'est parce que saisir l'autorité judiciaire surtout si c'est en matière pénale, c'est long, c'est pour ça ... Il faudrait que la suspension soit administrative et qu'un contrôle juridictionnel puisse se faire a postériori dans un délai raisonnable après la suspension d'un site. Ex. dans un resto, t'as un contrôle vétérinaire inopiné, ton frigo est sale on te ferme la boutique direct, t'as un délai court pour faire ton ménage, une deuxième visite et si t'as pas nettoyé assez, boum, fermeture définitive et c'est à toi de former un recours si tu veux.Personne ne vient pleurnicher qu'on porte atteinte à la liberté du commerce et de l'industrie : il y a des règles d'hygiène qui sont d'ordre public, point.
    J'imagine que le contrôle juridictionnel de la fermeture d'un portail internet pourrait être aussi simple que pour un resto.
    S'agissant de l'interdiction de la manif pro-palestine, je suis pour. J'ai vu les vidéos des échauffourées qui ont eu lieu la semaine dernière devant les synagogues près de chez moi : on ne va pas attendre qu'il y ait des morts. Une manifestation est illicite si les gens se mettent sur la figure.
    Bz

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    1. On ne peut pas comparer. La liberté d'expression doit être sur un pied d'Estale (j'aime cette orthographe...). Seule la justice doit pouvoir décider. Ça permet de sanctionner les propos interdits par la loi. (Dans le précédent billet je soulignais tes paradoxes, voilà un des miens).

      Pour la manif, je persiste. Les mecs qui débordent comme on dit doivent être sanctionnés. Par contre la liberté de manifester doit être totale.

      Avec les histoires de Sarko et de "la guenon", on parle beaucoup de la justice et tout ça. Il ne faut pas qu'on défende son indépendance tout en laissant les autorités administratives décider à sa place.

      Quant aux restaurants, ils écopent d'une fermeture de quinze jours s'ils ne respecte pas l'hygiène : bah. Qu'il aille de faire voir.

      Par contre, un bistro voisin a écopé il y a dix ans d'une fermeture administrative arce qu'il avait des jeux illégaux. Ce n'est pas normal. Il y aurait dû avoir jugement (avec une grosse amende à la clé s'il avait réellement gagné du pognon).

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    2. L'autorisation ou l'interdiction d'une manifestation ne doit nullement dépendre de votre sacro-sainte justice, mais du pouvoir politique, et spécialement du ministre de l'Intérieur : c'est à lui de juger (après consultation des forces de police concernées) si telle ou telle présente des risques de troubles graves à l'ordre public – ce qui est très certainement le cas pour celle d'aujourd'hui.

      Cela étant, si j'étais eux (les manifestants), je l'organiserais tout de même, puisque rien ne sera fait pour les en empêcher. Rien de sérieux, veux-je dire.

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    3. C'est pourtant bien la justice qui atranché après le référé (ou un truc comme ça).

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  4. et ça vous en dîtes quoi ? car je trouve que l'on n'en parle pas beaucoup.

    "Les chrétiens ont 24h pour quitter Mossoul"....

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    1. Je vais te dire ce que j'en pense, connasse. Quand on a que le salon belge pour source d'information et qu'on est incapable de vérifier, on ferme sa gueule. On se suicide.

      Et on ne fait pas chier les honnêtes gens.

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    2. Quels arguments percutants et convaincants !

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    3. Moi je leur en donnerais beaucoup moins que cela pour arrêter de nous faire chier, les curés ....

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  5. Pour une fois que la Diktature socialisse se confirme, faut pas se plaindre! On commence par empêcher les Manifs des gens qui ne sont pas comme nous, puis, on verrouille Internet sans préavis.

    Je trouve ça bien, si si.. Bravo!

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    1. Tu as fait un billet pour protester ? Non ah merde moi si. Et tu me parle de conscience. Et tu me dénonces dans Twitter comme pro tsahal. Ta conscience, tu te la colles dans le trou du cul.

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  6. Le Tribunal administratif de Paris vient de rejeter le recours des organisateurs de la Manif contre l'arrêté préfectoral d'interdiction. Le débat est clos, sous réserve d'un recours devant le Conseil d'Etat. Je pense que personne ne va raisonnablement essayer de contester que l'autorité judiciaire soit la gardienne des libertés individuelles...

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  7. Ah ben merde ! Manquerez plus qu'ils dronent les rencarts KDB !

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  8. Réponses
    1. Figure toi que beaucoup le croient. J'ai aussi pris de l'antisémitisme dans la gueule.

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