28 août 2014

On ne touche pas au temps de travail !

Ca ressemble à un premier couac : Emmanuel Macron a dit qu’il n’était pas opposé à un retour sur les 35 heures. Ca n’est pas un couac : il l’a dit dans une interview réalisée avant sa nomination au gouvernement. Il n’empêche que méchants twittos de gauche continue à délirer comme s’ils n’avaient pas vu les démentis du gouvernement. Il n’empêche que dans les propos de Macron (au micro…), on peut relever quelques sujets d’inquiétude…

Ce désir de nuire et ce manque de recul sont amusants. Ce matin, je me baladais dans Facebook et lisais quelques commentaires de retardataires donner leur avis sur le remaniement. J’ai vu une petite dame qui déclarait, ce matin : remplacer un industriel par un financier au ministère de l’économie est lamentable. Je vous passe le fait que M. Macron n’est pas un financier (ni une religieuse, d’ailleurs, et encore moins un Paris-Brest) mais ma petite dame n’avait pas remarqué que M. Montebourg n’était pas un industriel. C’est rigolo.

Revenons aux 35 heures…

Moi, vous me connaissez ! Ma gauchitude ne se traduit pas par une défense immodérée du droit du travail. D’ailleurs mes camarades gauchistes ne devraient pas oublier que nous sommes censés défendre les opprimés, tels de braves Robin des bois, qui sont essentiellement des gens qui ne sont pas concernés par le droit du travail, notamment des chômeurs mais aussi des salariés précaires, ce qui est à peu près tout le cas de tous ceux qui bossent dans les petites boites.

Il n’empêche que j’ai des marottes. Le temps de travail en est une tout comme la défense du CDI ce qui me pousse hurler occasionnellement contre le statut des intermittents et celui des autoentrepreneurs qui sont majoritairement utilisés par le patronat pour contourner le droit du travail. Alors, ce dernier, hein ! Pourquoi défendre les seuils sociaux alors que dans notre monde merveilleux que l’on prépare le salariat sera un jour remplacé par de la sous-traitance auprès de braves gens avec un statut particulier.

Je dis ça, j’ai l’air de déconner, mais je suis extrêmement sérieux ! Prenez mon job. Dans l’informatique, on a toujours fait appel à de la sous-traitance parce que les projets ont par nature une durée limitée et la quantité de travail est élastique. J’ai moi-même été salariés de SSII pendant 20 ans. Je dis que j’étais consultant parce que ça fait plus joli. Ainsi, dans mon service, aujourd’hui, il y a un bon tiers de « prestataires de services » que nous « louons » à des SSII. Figurez-vous que, maintenant, de plus en plus de ces prestataires ne sont plus salariés de leurs SSII mais sont autoentrepreneurs, entrepreneurs individuels voire salariés de toutes petites SSII. Notez bien qu’hors période de crise, ça arrange bien tout le monde : le prestataire gagne plus d’oseille et la SSII n’a pas de contraintes de gestion.

En résumé, moi, représentant d’une grosse entreprise, quand j’ai besoin de main d’œuvre, je fais appel à une société spécialisée (la SSII) qui me fournit du personnel qu’elle récupère à droite ou à gauche. Je n’ai donc pas de problème de gestion de personnel.

Il ne me surprendrait pas que ce mode de fonctionnement finisse par devenir la norme… Tiens ! Je connais quelqu’un qui est traductrice scientifique à son compte. Elle travaille soit pour des sociétés de traduction soit directement pour des entreprises qui ont besoin de traduction (publications scientifiques et autres notices ! Je me rappelle une fois, il y a une petite vingtaine, d’années où je l’avais aidée vu que j’avais internet et pas elle, j’avais passé des heures à me renseigner à propos des ciments). Toujours est-il qu’elle ne compte pas ses heures. Le matin, vers 6 heures, sur le PC, à travailler, vers 7 heures, elle s’occupe des enfants puis se remet au travail jusqu’à la fin de l’école, rapatrie son monde à la maison, se remet au travail, revient pour le repas et, quand les mômes sont couchés, rebelote. Pendant des périodes, elle n’a pas de client et peu souffler un peu mais le pognon ne rentre pas. Alors pendant les vacances, elle amène son ordinateur, se connecte à internet via la 3G de son iPhone et au boulot ! Le pire est qu’elle n’a pas le choix. Ce mode de fonctionnement est devenu un standard de la profession qu’elle a choisi il y a vingt ans, mais, outre le fait qu’il faut bien faire rentrer de l’argent, il faut bien qu’elle réponde aux besoins des clients, sinon ils vont chercher ailleurs et elle perdrait toutes ressources.

Elle ne connait ni les 35 heures, ni les 5 semaines,… Elle ne facture pas son travail au temps passé et personne ne peut savoir le nombre d’heures qu’elle y passe. Et cela pourrait bien être le cas de plus en plus de monde. Ou, du moins, il pourrait très bien y avoir de moins en moins de salariés.

Ainsi, si j’étais ministre de l’industrie, j’irais voir mon collègue ministre du travail et je me tournerais vers les partenaires sociaux pour leur suggérer de réfléchir à tout ça. Outre le fait que le travailleur n’est plus protégé par le code du travail et ce qu’il y a avec, l’entreprise ne verse plus de salaires et de cotisations sur le travail, c’est le prestataire qui paye ces cotisations (salariales et patronales, je ne sais pas exactement comment ça marche), en plus des différents impôts. L’entreprise ne paye qu’une facture globale en fonction de la prestation, majorée de la TVA par ailleurs récupérable.

Le modèle de société change… Et je ne suis pas Don Quichotte.

Revenons aux 35 heures…

Le temps de travail est globalement encadré par un nombre d’heures maximum par semaine, un nombre de semaines travaillées par an et un nombre d’années de travail au cours d’une vie. C’est un résumé mais, pour moi, la problématique du chômage ne peut pas être distincte de celle de la retraite… En gros, au cours de ta vie, tu devras travailler 64 000 heures et basta.

La limitation du temps de travail couvre plusieurs aspects.

Le premier est que c’est un acquis social, une conséquence du progrès et le résultat d’années de revendications, de luttes,… Il n’empêche que s’il y avait le plein emploi et que nous n’arrivions pas à produire suffisamment pour satisfaire nos besoins, nous concevrions très bien de travailler plus.

Le deuxième est que c’est garde-fou au « travailler plus pour gagner plus ». Des gens qui en ont la capacité pourraient souhaiter faire plus de 60 heures par semaine pour gagner du pognon. Je me rappelle d’une histoire qui avait fait l’actualité : une femme de ménage était salariée de deux entreprises différentes ce qui fait qu’elle dépassait 48 heures par semaine. La justice avait sévi.  Mais je me rappelle de commentaire de gauchistes à la petite semaine qui la plaignait… Avec la fin annoncée du salariat, il est temps de penser à ce sujet sérieusement…

Le troisième, et c’est ce qui génère ce billet suite aux propos de M. Macron, c’est que c’est un élément de partage du travail et donc des revenus. Si 9 types travaillent 39 heures, ils fournissent 351 heures de travail, ce qui pourrait occuper 10 lascars aux 35 heures. Evidemment, tout n’est pas une question de mathématiques et tout n’est pas aussi simple…

C’est un peu comme le travail le dimanche, tiens ! Si l’ensemble des Français ont 20 milliards (je dis ça au hasard) à dépenser par an dans les grandes surfaces spécialisées, qu’ils le fassent sur six jours ou sur sept ne change pas grand-chose et ne profite pas à l’économie, sauf dans les zones touristiques où pourrait consommer une clientèle étrangère.

Ainsi, les salariés français travaillent au total environ 40 milliards d’heures par an. Il me paraitrait à peu près plus juste de les répartir entre 30 millions de personnes qu’entre 20… Le coût serait le même et le montant que les Français auraient à dépenser dans l’économie. A droite, on dit qu’il faut travailler plus pour faire marcher l’économie et sortir de la crise. Ils ont raison ! Mais ce sont les 40 milliards qu’il faudrait augmenter, par le travail hebdomadaire de la partie de la population qui en a un.

Le ministre de l’industrie est chargé de permettre d’accroitre ce potentiel global de 40 milliards (que j’ai d’ailleurs sorti au hasard : ça fait 25 millions de salariés multipliés par 1600 heures).

Par contre, M’sieur Macron, M’sieur Rebsamen, M’sieur Valls et M’sieur pépère, ne touchez pas au 35 heures, bordel !

D’autant qu’avec la fin programmée du salariat, on est un peu dans la merde, et, surtout, qu’avec le progrès technologique, on a besoin de moins travailler pour subvenir aux besoins de la population (surtout qu’on achète des produits faits à l’étranger par des gens qui travaillent à notre place, ce qui n’est pas plus mal, au fond, mais fait sortir du pognon du pays).

Dans dix ans, toutes les caisses des supermarchés seront automatiques. Il n’y aura plus de caissière.

C’est un exemple. Je vais en prendre un autre. Je discutais hier avec un collègue. Mon boulot est de concevoir des logiciels. Le sien est d’aller les installer dans les agences « pilotes » (les premières qui vont utiliser ces machins pour les tester avant de les mettre dans toutes les agences). Hier, il me disait que les agents étaient inquiet par notre dernière trouvaille parce qu’ils avaient effectivement moins de travail à faire. On les rassure comme on peut (z’inquiétez pas les gars, on ne va pas vous virer mais quand machin partira à la retraite il ne sera pas remplacé).

Qu’on ait moins de travail est très bien ! Ca nous dégage du temps pour faire les cons dans les réseaux sociaux. Il n’empêche que cette réduction ne doit pas profiter uniquement à l’actionnaire mais à toute la société. On appelle ça la redistribution aussi. Ca peut se faire par l’impôt et les cotisations pour donner des sous à ceux qui ne peuvent pas en avoir par le travail.

Mais ça peut aussi se faire par le partage du travail. Les 35 heures en sont un outil.

N’y touchez pas, bordel !


Sauf pour les serveurs de bistro quand j’ai encore soif après la fermeture.

49 commentaires:

  1. Intéressant... plusieurs choses :

    "Je vous passe le fait que M. Macron n’est pas un financier" ENFIN !!!! Enfin un degôche qui a compris quelque chose !!!!! Bravo !!!!

    A propos du reste.

    Le passage de 39h à 35h repose sur un concept économique de la fin du 18ème siecle (le malthusianisme) assez simple : l'économie est un gâteau, plus il y a de convives plus les parts sont petites. C'est évidemment complétement faux puisque depuis le 18ème siècle le gâteau à sacrément grandit. Donc cette histoire de partage du travail est un mensonge. Cette théorie a été démonté des milliers de fois et l’Histoire a montré
    qu'elle était fausse.
    Avoir fait croire que réduire le temps de travail allait donner du travail est un mensonge. Surtout que cette réforme a couté plusieurs dizaines de milliards. Elle n'a servis à rien. Le chômage n'a pas du tout diminué à la hauteur de l'argent dépensée. D'ailleurs aucun autre pays au monde ne l'a fait et la plupart des pays ont même fait le contraire...

    Quand une idée n'est repris par personne c'est qu'elle est naze.

    Cependant, repasser aujourd'hui aux 39h n'a pas beaucoup plus de sens. La dessus je vous rejoins.

    La ou évidement je ne suis pas d'accord c'est sur ça : "tu devras travailler 64 000 heures et basta." Les gens devraient pouvoir travailler autant de temps qu'ils veulent et être payé en conséquence. Vous voulez faire 29h par semaine ? très bien, vous serez payés 29h mais si vous voulez en faire 60 et bien vous serez payés 60 heures.

    Les gens devraient êtres libres de travailler comme ils veulent. C'est leur responsabilité.

    Liberté et responsabilité individuelles contre obligations et contraintes étatiques, c'est la différence entre le libéral que je suis et le socialiste que vous êtes.

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    1. Oui mais ne fais pas chier avec ta propagande libérale. Je n'ai pas que ça à foutre. Ce billet ne s'adresse pas à toi.

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    2. Depuis quand la vérité elle est propagande ?

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    3. Patron Joe croise Mojo après les élections législatives qui ont vu le parti libéral remporté 70% des sièges.
      "salut Mojo, avec l'arrivée de skandal au pouvoir, tu es libre, tu sais ? combien tu veux bosser cette semaine ?
      - "heu... 70 heures, j'ai la rentrée scolaire à préparer donc j'ai besoin de thunes"
      - "Okay, c'est génial, non ? Le monde des bisounours de skandal, t'es libre, va pour 70 heures payées 70.
      - "merci patron, bon, je fais quoi ?
      - bah .... on est en aout, c'est un peu le creux, les carnets de commande sont vides, donc ... heu... rien."
      - "super ton système, merci encore... franchement, la liberté, j'adore. Je peux faire 150 heures payées 150 ?
      - Bien sur, on est libre"

      Bref, n'importe quoi.... En Angleterre, y a le contrat zero heure, et ce n'est jamais le travailleur qui décide de son nombre d'heures. C'est toujours le patron, avec en prime des clauses de non concurrence qui font que le mec est lié à une boite qui ne lui garantit rien... Autant dire que le mec qui a ce contrat, il est dans l’opulence et il est heureux de son sort.

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    4. Oui c'est n'importe quoi. Je vais répondre à la question de Skandal : parce qu'elle est partielle ta vérité. Et mensongère. Le partage du travail a créé de l'emploi en France.

      Tes prochains commentaires de propagande ne seront pas diffusés. Je vais te dire pourquoi : le débat a déjà été fait des millions de fois avec des libéraux. Je ne m'adresse pas à eux ici car contrairement à des andouilles comme toi, je sais que ce débat ne sert à rien.

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    5. Skandal, quand j'ai dit que je ne validais plus tes commentaires, je ne les valide plus. En plus quand tu es dans cette état, tu ne comprends rien. Le débat ne sert à rien tout simplement parce que nous ne nous convaincrons pas. En outre, tu préfères le libéralismes, ce que je conçois. Je ne suis moi-même pas antilibéral. Néanmoins le pays qui est le notre est la cinquième puissance économique mondiale. Ceux avant nous est celui qui a le plus fort taux de travailleurs pauvre. Celui avant fait travailler des enfants et pratique quasiment l'esclavagisme. Celui d'avant est ebdetté à hauteur de 200% du PIB et il est impossible d'y acquérir un logement sans s'endetter sur plus générations. Celui d'avant, le premier, est également plein de pauvre de délinquance.

      Alors si tu veux lancer un débat avec pour seul principe que "ma politique" est mauvaise, tu peux. Il empêche que tu pourrais ne pas oublier qu'aucune politique n'est réellement meilleure. Et surtout pas le libéralisme puisque un vrai libéralisme n'a jamais été pratiqué parce qu'il ne tient pas.

      Maintenant, fais toi recruter par les Francs Maçons. Ils ont au moins un avantage, ils savent écouter et débattre. Alors quand je dis que mon billet n'est pas un prétexte pour débattre de ça, c'est à prendre pour argent comptant.

      C'est ce qui est infernal chez toi. Tu ne sais pas reconnaître quand tu dois avoir la parole ou pas.

      Je te l'ai dit plusieurs fois. Je t'ai déjà viré plusieurs fois. Il faut te soigner, mon gars.

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  2. je crois que ce brave Macron a dit ce qu'il pensait, qu'il soit ministre ou pas peu importe, nous savons maintenant quel est le fond de sa pensée .... et ce n'est pas réjouissant.

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    1. Non. C'est différent. Ce qui compte c'est la ligne du gouvernement. Pas la sienne.

      D'ailleurs, c'est probablement l'erreur qu'a fait Nono : s'exprimer alors qu'il était ministre.

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  3. belle démo (sans S , surtout)

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  4. Il y a des boulots qui sont devenus "rationnés" voire décroissent du fait des progrès techniques, la réduction du temps de travail me parait compréhensible dans ce cas. Mais, il faut pas rêver, 35 heures ne sera pas payé 40 heures... Ces boulots correspondent souvent à des tâches répétitives donc automatisables. En revanche, les boulots plutôt créatifs ne correspondent pas à du temps de travail mais à de la virtuosité.

    J'ai vu des types pouvant passer des mois sur un problème, sans rien comprendre ni résoudre, là où d'autres torchaient le truc en 2 semaines.

    Les libéraux disent que les anciens jobs sont remplacés par de nouveaux, sauf que les nouveaux jobs futurs dont ils parlent on ne les connait pas et que la numérisation est un saut sans précédent dans l'obsolescence des jobs actuels. Les nouveaux jobs, genre soigner les vieux par exemple, encore faut il des sous pour les payer.

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    1. On est d'accord. Je ne compte d'ailleurs pas mes propres heures de travail : je fais un boulot qu'on ne peut pas faire à plusieurs.

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    2. Oups. Je ne compte pas mes heures de présence... Pas de travail. Mais attendre fait aussi partie du job.

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  5. Un exemple de job où il y a sous effectif, c'est médecin, grâce aussi au numerus de Mitterrand...les 35 heures n'ont pas de sens pour ce genre de boulot.

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    1. Ben non, ils ne sont payés à l'heure.

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    2. Et de plus sont en "médecine libérale".donc pas salariés. Le numerus clausus pour la formation des médecins ne date pas de Mitterrand mais de Pompidou. (1971)

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    3. Tu ne parlais pas spécialement des hôpitaux. Néanmoins, le pb des 35 heures dans les hôpitaux sont la faute de la droite qui a abrogé une partie des dispositions de la loi Aubry pour permettre le recrutement ou le paiement des heures sup (je ne sais plus exactement).

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  6. Pour ton amie, dans le monde économique, elle est considérée comme son propre employeur, quelque soit sa forme de déclaration (nom propre, autoentrepreneur, société), et les "charges" sont payées en fonction de sa situation (la totalité pour l'ae) la totalité moins les dépenses de fonctionnement pour le nom propre) et son salaire si elle est en société.

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  7. Tres bon billet.
    Les 35h sont un faux debat:
    Les entreprises ont eu des compensations financieres par l'etat et dans certains secteurs en echange a ete mis en place l'annualisation des heures -en clair oui les salaries ont moins travaille en moyenne mais parce qu'ils ne travaillaient plus quand ils n'y avaient pas de besoin (au lieu de venir paye a rien faire) et que donc ils n'etaient plus payes en heures supplementaires quand ils depassaient les 35h. Cela a vraiment arrange certains secteurs.
    Demander la fin des 35h c'est vouloir abaisser le coūt horaire. Faux debat puisque si un salarie coûte 1000 euros pour 39h paye et 35h de travail dans l'entreprise a et que cela ne permet pas d'avoir des coûts de production assez faible pour vendre ses produits au prix que veulent le consommateur, alors elle disparait et un concurrent peut lui embaucher 800 euros pour 39h paye et 35h travaille. C'est juste une vue de l'esprit les 35h, la vraie question est le coût horaire travaillé.
    Et si aucune entreprise n'arrive a embaucher au salaire qu'elle propose c'est que soit les salaires sont trop bas (c'est aussi ca le liberalisme les salaires doivent s'ajuster a la hausse n'en deplaise aux faux liberaux donc supprimer le smic ne servira a rien puisque ils ne trouvent deja pas de gens) soit les consommateurs veulent des prix trop bas.
    Le fond du debat est donc quelle societe veut-on consommer moins cher a l'etranger mais du coup avec un nombre incompressible de chōmeurs qui ne pourront pas tous etre des ingenieurs de haute volee reforme apres la disparition de leurs secteurs d'emploi donc qu'il faudra bien aider via une redistribution? Ou maintenir sous perfusion des secteurs course impossible et qui laissent des gens sur le carreau aussi comme maintenant puisque les consommateurs continuent d'acheter etranger (mais veulent moins de chomeurs...)?
    En bonne liberale je pense que la premiere solution est la moins pire car il faut acheter du petrole a l'exterieur et le potentiel des secteurs qui peuvent exporter pour compenser sera bien plus efficace libre mais en contrepartie il faut avoir un matelas pour ceux qui restent sur le carreau ou dont les secteurs disparaissent. C'est ineluctable la technologie avance ce n'est pas la mechante mondialisation donc perfuser des secteurs est injuste pour ceux qui payent ou ceux qui sont dans une situation pire surtout que ces secteurs disparaitront de toute facon. Un revenu minimum universel soumis a l'ir? Pourquoi pas c'est finalement tres proche du smic a un euro allemand où la collectivite paye la difference pour un revenu decent pour le travailleur pendant que l'entreprise est competitive.

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    1. On est à peu près d'accord... Le pb du revenu universel est surtout électoral : il ne passerait pas. Mais on y viendra progressivement.

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  8. Aucunes inquiétudes à avoir sur une suppression hypothétique des 35 h maintenant que l'on a la certitude que le MEDEF est de gauche. http://bzh.me/medefdegauche

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    1. Et avec les oreilles tu sais rien faire ?

      Quelqu'un peut lire ce commentaire pour moi ?

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    1. Le principe est que ca remplacerait toutes les autres aides genre 500 euros par personne et soumis a l'ir donc recuperé si vous touchez d'autres revenus au dela d'un certain seuil. Il n'y aurait pas plus d'argent de distribue probablement moins d'ailleurs car cela casserait tous les effets de seuil.

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    1. Tu as entendu parler du point Godwin ? Il faudrait trouver équivalent pour les types qui parlent de politique monétaire sans rien connaître.

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    1. Non. Je n'argumente pas. Tu es un con prétentieux. C'est affligeant.

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  15. Il y a bcp trop de commentaires sous ce billet, je ne les ai pas lus.
    Juste pour dire : tu as mille fois raison, la durée du travail on s'en fout.
    J'ai rigolé de voir Alain Juppé lancer sa campagne de 2017 sur le mode du retour au plein emploi.
    Je pense que le plein emploi est un problème du 20è siècle et que celui du 21ème est de répartir les richesses produites.
    Si j'étais communicant au travail pour un candidat de 2017, c'est là-dessus que j'axerais ma campagne ! :-)

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    1. Quand y en a trop envoie chier les gens. Ils effacent.

      Oui, le pb est un pb de répartition des ressources. Pour le travail, que chacun fasse sa contribution à la société selon ses capacités.

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  16. "Quand y en a trop envoie chier les gens. Ils effacent"
    Il est vrai qu'insulter les gens et sélectionner discrétionnairement leurs commentaires est un bon moyen de leur faire comprendre qu'on est pas dans forum ouvert ici mais dans un espace clos régit par les règles d'un seul. Bref, intérêt limité de faire des commentaires sauf pour flatter le taulier comme quoi est d'accord avec lui...

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    1. Tu vas effacer ce commentaire aussi.

      Figure toi que nous ne sommes pas dans forum, connard, mais dans un blog, le mien. Sélectionner quels commentaires, abrutis ? Tu as toi même effacé les tiens. Guignol.

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  17. Décidément... 1) pour rappel, tu as filtré mon avant-dernier message et donc j'ai décidé d'effacer mes messages puisque j'étais censuré. Apparemment, tu ne t'en souviens plus. 2) Ton dernier message est en phase avec mon sentiment

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    1. C'est faux. Tu as effacé ton premier commentaire. D'ailleurs on y voit ma réponse. Menteur et crétin.

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  18. Vérifies tes mails d'approbations bon sang!!!
    Bref...
    Menteur, connard, abrutis... Cette "discussion" n'a vraiment aucun intérêt....

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    1. Ah mais je suis formel. Si je t'ai répondu "Quelqu'un peut lire ce commentaire pour moi ?", c'est que je n'ai lu ni censuré.

      Tes prochaines interventions, par contre...

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  19. Humm... Donc, pour ce que ça vaut,tu ne verras pas d'objection à approuver celui que tu m'a refusé? "Je ne sais pas si je suis un con prétentieux comme tu dis mais j'aime les débats de fond certes en affirmant d'abord mon point de vue en espérant déclencher chez l'autre l'envie de chercher à affirmer le sien. Cela me semblait ton mode opératoire dans ton blog: affirmer ton point de vue très clairement, réagir à des commentaires mais je comprends maintenant que tu ne cherches pas vraiment le débat mais plus la polémique.
    Dommage. Je me suis trompé.

    Encore une fois, bonne continuation car il est indispensable - quel qu'en soit la forme - de faire réagir les gens."

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    1. Soit tu inventes soit tu gardes des copies des commentaires que tu laisses dans les blogs.

      Si tu veux je peux republier tous ceux que tu as supprimés.

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  20. J'admets que j'ai pu faire une erreur: pour des raisons pratiques, je tapes d'abord mes commentaires sur iPhone Notes et ensuite, je fais une copie-collé dans Safari (Donc, oui, j'ai une copie de tous mes posts). Et, en effet, tu me fais douter maintenant sur le fait que j'ai effectivement cliqué sur 'Publier' pour mon dernier commentaire...
    Ok. Balle au centre. (Pas utile de republier mes précédents commentaires)

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    1. Non pas balle au centre. Tu es un fumier qui m'accuse en te montrant ridicule et en sortant des prétextes débiles. J'ai mieux à faire.

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  21. C'est dingue ces invectives sur du parole contre parole... Ca n'a aucun sens ni aucun intérêt. J'ai PEUT-ÊTRE fait une erreur et ce n'est pas une excuse bidon: as-tu déjà essayé de saisir un commentaire sur ton blog avec un iPhone? C'est buggé / pas possible donc j'ai utilisé Notes. Ne me traites pas de menteur comme ça! C'est fou.

    (Il n'est pas utile de valider ce commentaire)

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    1. Trop tard. À part ça tu es fou mon pauvre ami. Il y a que très peu de bug. Sur mes six blogs je réponds avec mon iPhone sans problème. Et je rédige une partie de mes billets avec Notes. Sept ou huit par semaine quand je suis en forme (deux heures de métro par jour et trous de bistro, je suis un peu rodé à Notes).

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  22. Je ne sais pas comment tu fais: quand je me mets dans la cellule commentaire, que je tapes quelques mots et qu'ensuite, je cherche a déplacer le curseur en arrière (pour corriger une faute d'orthographe par exemple), il se bloque et il n'est plus possible de ne rien faire (d'où l'usage du copie-collé depuis Notes). J'ai un iPhone 4 / iOS 7.1.2 non jailbreaké.

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    1. J'ai le même pb (et le même iPhone). Je clique sur "ok" et après je repositionne où je veux. L'habitide.

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  23. Ah... J'avais pas trouvé ce contournement... Bon a savoir.

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La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.